Elle ne pouvait que patienter pour être tout à fait honnête, mais cela ne la dérangeait pas après tant de temps passer seule dans la forêt, elle en profitait du coup pour faire attention à l'être qui était entrée dans son domaine, et cherchait à en définir la nature, chose bien complexe étant donné qu'elle n'avait que les informations qu'avaient put lui laisser la chute, et ses quelques camarades végétaux adjacents. Tout ce qu'elle savait, de ce qu'elle comprenait des bribes d'informations laissés par ces vieux arbres décrépits par le temps et l'inactivité, c'était qu'il s'agissait d'un mammifère à la crinière blanche, mais à la peau bien plus sombre, dont la vision semblait accrue par un troisième appendice visuel. De ce qu'elle avait elle-même apprit lors de la chute de cette forme charnelle, c'est qu'elle semblait assez légère, assez fine, rien qui ne fasse pensé à un animal féroce, un peu comme si il s'agissait d'un chien par rapport à un loup, en somme quelque chose ayant encore quelques natures à se défendre, mais moins que certains autres congénères de sa famille naturelle. En cela, il était bien étrange de trouver une pareille forme de vie si loin à l'intérieur de ces contrées, sans que celle-ci n'ai connu un tragique destin aux crocs d'un prédateur affamé, si bien que cela mit un peu sur ses gardes l'alraune, sans pour autant qu'elle n'en vienne modifier ses plans, bien entendu.
Plan d'ailleurs qui fonctionnait à merveille, étant donné qu'elle commença à sentir la végétation réagir autour de la forme étrangère, celle-ci ayant commencé à se déplacer bien lentement en sa direction, avec une sort de précaution que Magdalena n'expliquait pas, surtout pour ces idiots d'animaux qui avaient tendance à tout écraser sans jamais faire le moindre attention. Non, de manière bien étonnante, l'être semblait avoir compris que les spores bleutées de plus tôt avaient eut un certain effet sur elle, et donc l'avait obligé à redoubler de vigilance durant sa marche, chose qui était tout à son honneur, du moins du point de vue de l'alraune, mais qui ne manquait pas pour autant de lui donner une énième information qui avait presque le don de lui promettre quelques nouvelles sources d'intérêts dans un futur proche : La bête qui était arrivée sur son territoire était douée d'intelligence, une intelligence qui lui permettait d'agir en dehors de ce que l'on appelait l'instinct, que celui-ci soit de préservation, d'ordre naturel, ou simplement basique. Honnêtement, cela aurait put être une très mauvaise nouvelle si elle n'avait pas prit en compte l'effet de ses spores, qui avaient assurément eut le don d'affecter l'intrus, tout en s'assurant que celui-ci n'aurait plus désormais l'idée de l'attaquer, maintenant que son esprit était embrumé de manière à privilégié la femme végétale avant toute chose...
En tout cas, si une chose était bien certaine, c'est que même si l'être qui s'approchait était douée d'intelligence, il était clair que les spores avaient fait leurs effets, étant donner qu'elle se dirigeait droit vers sa position malgré l'évidente prudence qu'elle mettait à l'oeuvre, et Magdalena prit un peu de temps pour réfléchir sur la suite de cette particulière situation. Elle était seule fasse à un être conscient après tout, et il serait surement extrêmement prudent de sa part qu'elle s'assure que la pensée de cette intrus ne vienne pas lui créer quelques inconscients soucis par sa faculté à potentiellement surpasser l'effet des spores. Ainsi, décidant de jouer un peu plus, elle réveilla de ses racines quelques autres plantes dans l'épaisse forêt, des belles-de-nuit, peu connue à cause de leurs floraisons normalement nocturne, quand une alraune ne venait pas troubler ce rythme naturel, bien entendu, mais particulièrement viles dans leur fonctionnement. Très vite, ce sont d'épaisses senteurs sucrées qui furent relâcher au milieu des buissons et des arbres, alors que de grands tapis de fleurs cuivrés s'ouvrirent, laissant à la bête perdue l'occasion d'humer leur délicieux parfum, et améliorer bien plus l'effet des spores précédemment inhalées par la mammifère, de manière à instiller dans ses pensées, en plus de la déférence envers la nature, et l'absolue envie de se diriger vers Magdalena, le désir. Un fort désir, une excitation uniquement mentale, un besoin de se sentir manipulée, comblée, qui allait monter de plus en plus en cette intrus alors qu'elle se dirigeait vers elle...
... Et enfin elle l'aperçut, et les joues de l'alraune virèrent au violacé alors qu'elle remarqua enfin quel était ce mammifère si étrange dont elle avait chercher à connaitre la nature un peu plus tôt sur la base de suppositions un peu hasardeuse. Il s'agissait d'une humanoïde, clairement pas un de ces humains qu'elle avait tant aimé taquiner à une époque malheureusement, mais du moins un être de chair avec une conscience, une parole, une réflexion, mais surtout, une présence des plus agréable et précieuse à ses yeux, étant donné qu'il n'y avait absolument rien en ces contrées qui n'ait de tels dons, hormis ses consoeurs maîtresse de la nature, dont elle n'avait jamais vraiment supportée la compagnie. Elle sentit son intérêt gagner en importance, mais surtout, elle sentit qu'elle n'avait plus vraiment envie de se venger de cette "bête perdue", bien au contraire, elle avait désormais bien plus envie de jouer avec, de voir comment les humanoïdes pouvaient se différencier des autres humains qu'elle avait connue, comment ceux-ci agissait désormais en face d'une alraune. Bien sur, ce genre de constatation allaient être énormément tronquée par le fait que cette jeune femelle, bien malgré elle, avait inhalée tant de différents composants traître de la forêt qu'elle n'avait surement plus toute sa tête, mais cela n'allait en rien changer le plus important : Elles auront toujours l'occasion de discuter un peu avant que celle-ci ne vienne complètement perdre la tête, et Magdalena comptait désormais longuement en profiter, avant de retourner à ses instincts personnels de plante prédatrice et joueuse :
- Bonjour à toi. Quel étrange mammifère, cela fait longtemps que je n'ai pas vu un être de ta race en ces lieux ! Approches-toi donc que je te vois de plus prêt...
Elle feignait l'ignorance, mais pas l'intérêt, et observant toujours cette intrus, qui était soudainement passer à la position d'invitée dans l'esprit de la plante dépravée, elle continua doucement d'une voix charmeuse, douce, un peu étrange, mais envoûtante dans cette particularité :
- Je me présentes, Magdalena. Vous, humanoïdes, possédez aussi un nom n'est-ce pas ? Je t'en prie dis moi le tien.