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Le S.H.I.E.L.D.

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Daisy Johnson

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Le S.H.I.E.L.D.

samedi 10 décembre 2016, 01:09:01

S.H.I.E.L.D.
(Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division)

« S.H.I.E.L.D., ce sont les initiales de quoi, exactement ?
 -  Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division...
 -  On s’est donné beaucoup de mal pour que ça fasse ‘‘BOUCLIER’’* »


(Extrait de la première conversation entre l’Agent Daisy Johnson et l’Agent Phil Coulson
* : en anglais, « shield » signifie « bouclier »
)






Organisme de défense internationale, le S.H.I.E.L.D. est une agence de contre-espionnage opérant sous égide de l’ONU, créée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale afin de traquer les criminels nazis pour les traduire en justice. Sous l’impulsion de la Guerre Froide, l’organisme s’est fortement occidentalisé, de telle sorte qu’il est maintenant intégré au sein de l’OTAN, et que le Directeur est concrètement choisi par les ressortissants occidentaux.

Conçu initialement pour lutter contre les nazis, le S.H.I.E.L.D. est aujourd’hui un organisme de premier plan, disposant de son propre site Internet, et dont les missions ne sont pas clairement définies. Son rôle est de lutter contre toutes les menaces paranormales et surnaturelles, que cela soit un fantôme dans le grenier de la maison familiale, ou une invasion extraterrestre. S’il dispose théoriquement de la capacité d’agir dans chaque État-membre de l’ONU, toute intervention du S.H.I.E.L.D. nécessite, préalablement, l’approbation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Cette règle s’est renforcée avec la chute du Mur de Berlin, car, auparavant, le S.H.I.E.L.D. intervenait avec l’approbation de la Maison-Blanche.

Néanmoins, l’organisme qui a été créé en 1947 n’est pas une structure toute neuve. En réalité, le S.H.I.E.L.D. est une organisation beaucoup plus vieille que ça, et est la forme moderne d’une très ancienne congrégation, la « Confrérie du Bouclier », formée il y a plusieurs millénaires. Ainsi, avant de vous détailler l’organisation à proprement parler, il sera nécessaire de commencer par évoquer la longue histoire de la Confrérie.




PLAN DU COMPLÉMENT






I – LA CONFRÉRIE DU BOUCLIER

Qu’est-ce que la Confrérie ? Une très ancienne organisation, dont le but a toujours été de protéger la Terre contre les menaces surnaturelles, essentiellement celles venant de l’espace. Congrégation très secrète, elle a influé sur le cours de l’Histoire, abritant en son sein des personnages aussi illustres que Nicholas Tesla, Léonard De Vinci, ou encore Nostradamus.

1°) LA CRÉATION – KHÂSEKHEMOUI ET LES BROODS

[-2650 avant J.-C.]

L’existence même de Khâsekhamoui est sujette à caution par les historiens modernes. Ce Pharaon égyptien a régné sur l’Empire égyptien de -2674 à -2647, soit un règne de trente ans. Historiquement, son règne marqua la fin de la Deuxième Dynastie thinite, période d’unification historique entre les deux grandes parties de l’Empire égyptien, le sud, et la partie nord, en proie au chaos, jusqu’à l’arrivée de Khâsekhamoui, qui parvint à unifier le Nord et à le pacifier. Les informations relatives à cette période de l’Histoire figurent essentiellement dans un document, récupéré en 1822 à Memphis, capitale de l’Ancien Empire égyptien, par un diplomate italien, Bernardino Drovetti. Quand Drovetti récupéra ce document, le « Parchemin de Turin », il était en bon état. L’Histoire rapporte que le document fut endommagé pendant son transport, et que Champollion, en le récupérant en 1824, ne put totalement le restaurer, de telle sorte que divers morceaux du Parchemin furent perdus.

En réalité, le Parchemin fut censuré par ceux qui ne voulaient pas qu’on apprenne comment Khâsekhamoui parvint à unifier l’Empire, et à vaincre les Nubiens. Les Égyptiens durent en effet affronter une menace nettement plus sérieuse que les Nubiens, une menace venue du ciel, qui se manifesta par une puissante explosion venue du ciel. Un vaisseau spatial s’écrasa au milieu de Thèbes, et, de sa carcasse enflammée, une nuée sinistre en émergea : les Broods ! Ces créatures insectoïdes, hideuses et monstrueuses, sont des êtres abominables, des envahisseurs qui annihilent les civilisations et dominent des mondes, afin de les assimiler à leur Essaim. En ce sens, les Broods sont des êtres très proches des Formiens, et peut-être même une sous-race de la Fourmilière.

Quoi qu’il en soit, les Broods déferlèrent sur l’Égypte antique, semant le chaos, déchaînant moult fléaux, et ravageant des villes entières. Alors que le désespoir traversait tout le peuple, Pharaon se dressa contre eux. Il portait un équipement d’exception, qu’il avait fait forger dans les lointaines colonies au sud de son Empire, où il existait des mines produisant un métal incassable, qu’on ne trouvait nulle part ailleurs, et que d’autres appelleraient, plus tard, « vibranium ». Armé d’un bouclier et de sa lance, Khâsekhemoui réunit tous les hommes qu’il lui restait, et se jeta dans une bataille ultime contre les Broods. Le combat fut terrible, car les Broods étaient supérieurs en tout point aux humains, si ce n’est en leur courage. Khâsekhemoui avait réussi à convaincre son peuple que les Broods n’étaient pas un châtiment divin, mais un fléau, et qu’ils devaient protéger la Terre de ces monstres afin d’honorer leurs Dieux.

La bataille dura des jours, car rien ne semblait venir à bout des Broods, qui ne cessaient de se multiplier, sortant de leurs cocons, toujours plus furieux, toujours plus assoiffés de sang. Khâsekhemoui se battait avec une rage indescriptible, sa lance magique broyant les Broods, jusqu’à ce qu’il ne se heurte à la Reine des Broods, qui vit en lui le meneur de cette résistance aussi surprenante qu’acharnée. Elle se rua sur lui, le frappant de plein fouet, manquant de le tuer, mais ses dents se heurtèrent à son bouclier, se brisant dessus. Du pied, il repoussa le monstre, et abandonna sa lance, inutile à si courte portée, puis se redressa sur la carcasse d’un des Broods protégeant la Reine, et attrapa son bouclier à deux mains, puis l’abattit de toutes ses forces sur la gorge de la Reine, l’égorgeant, et frappa, encore, encore et encore, jusqu’à ce que le sang visqueux de la bête ne lui obstrue la vue, ne recouvre son torse, mais frappa encore... Et, quand la Reine fut morte, les Broods, désemparés, perdirent toute agressivité, et furent aisément défaits par les Égyptiens ayant survécu.

Alors, dans un hurlement de rage et de victoire, Khâsekhemoui brandit haut et fort le Bouclier qui avait vaincu le Cataclysme venant des Cieux.



Après cette glorieuse victoire, Khâsekhamoui mourut, succombant à ses blessures mortelles. La régence fut assurée par Ihmotep, qui, utilisant le sacrifice de Khâsekhamoui, parvint à unifier l’Égypte, tant les hommes furent impressionnés par son exploit. Néanmoins, il comprit rapidement qu’il était dangereux d’en parler, car, peu à peu, ses sujets se convainquirent que les Broods étaient un châtiment des Dieux. Son fils, le célèbre Djéser, fut ainsi à l’origine, historiquement, d’une grande réforme religieuse dans le pays. De fait, Djéser signifie « Le Saint » en égyptien. Djéser utilisa les Broods comme la preuve que Pharaon était l’élu d’Horus, car, sans Pharaon, les Égyptiens auraient été massacrés par ces monstres. Grâce à l’aide de ses conseillers, notamment du fameux vizir Menka, et de son chancelier, Ihmotep, Djéser développa une doctrine religieuse associant étroitement pouvoir séculier et pouvoir régulier, faisant de Pharaon une stature semie-divine, et instillant l’idée, auprès de ses sujets que, sans la protection de Pharaon, les Broods reviendraient.

Par la suite, le fils de Djéser, Sekhemkhet, devint Pharaon, et, sous ce règne, dont il ne ressort aujourd’hui quasiment plus rien (même les dates de son règne ne sont guère connues), le fils de Djéser prit la décision de brûler définitivement les carcasses des Broods, et de s’assurer que plus personne ne soit au courant de l’existence réelle de ces monstres hideux. Ce fut Ihmotep qui s’en chargea, avec l’aide de Menka, et d’autres proches conseillers. Ensemble, ils prirent la décision de voyager dans les confins du monde, car Ihmotep était convaincu que les Broods n’étaient pas une menace ayant disparu, et voulait s’assurer que plus jamais ils ne reviendraient. Véritable savant, Ihmotep mena cette ultime quête, emmenant avec lui le Bouclier de Khâsekhamoui, et forma autour de ce Bouclier une congrégation, une assemblée.

La Confrérie du Bouclier fut formée.


2°) L’EXPANSION – ZHANG HENG ET LA CÉLESTE MADONNA

[114 après J.-C.]

L’Empire égyptien vécut pendant plusieurs millénaires, avant de peu à peu ployer sous le poids de multiples invasions étrangères. Le point final, marquant la chute de ce légendaire Empire, émana des Perses, qui annexèrent l’Égypte, en faisant une province de l’Empire achéménide. Les Achéménides parvinrent à unifier les plus grandes puissances antiques sous un giron commun, puisqu’ils parvinrent à défaire, non seulement les Égyptiens, mais aussi les Babyloniens, et concentrèrent ainsi les plus anciennes civilisations antiques. Les Achéménides furent ensuite défaits par Alexandre le Grec, à l’époque de l’âge d’or de la Grèce antique.

Pendant que le jeu des civilisations se faisait, la Confrérie, elle, s’adapta à chaque fois. Quand Cambyse II annexa l’Égypte à l’Empire perse, il se dressa contre la Confrérie. Assoiffé de pouvoir, quand il apprit l’existence d’armes secrètes, il s’empressa de vouloir les utiliser, devenant ainsi la première menace pour les héritiers d’Imhotep. Ceux-ci, qui agissaient comme des gardiens, n’avaient cessé, au cours des évolutions de l’Égypte, de protéger l’héritage d’Imhotep, le Bouclier, et les corps des Broods, à partir desquels les gardiens avaient commencé à développer des armes redoutables. En utilisant le sang des Broods, les fils d’Imhotep avaient réussi à développer des maladies virales extrêmement puissants, que Cambyse II voulait utiliser pour soumettre les autres puissances africaines, comme les royaumes de Libye, de Cyrénaïque, et de Nubie. Sa cible, en réalité, se portait surtout sur des royaumes africains plus lointains, car, en se renseignant sur les disciples d’Imhotep, il apprit l’existence du bouclier de Khâsekhemoui, ce bouclier incassable, et tortura certains des membres de la Confrérie. C’est ainsi que Cambyse II apprit que le bouclier avait été forgé à partir de mines dans les profondeurs de l’Afrique, près de l’Éthiopie. Cambyse II partit donc, décidé à récupérer ces mines, sans savoir que, après avoir tué une partie des disciples d’Imhotep, son esprit avait été contaminé par le sang des Broods, le rendant fou. Il pourchassa les disciples d’Imhotep, détruisant ainsi de nombreux temples et autres monuments cultuels, cherchant leur secret, et attaqua l’Éthiopie pour s’emparer de leurs mines de métal, et échoua.

Malgré les menaces, la Confrérie évolua, et, alors que les civilisations changeaient, elle se scinda en diverses branches, qui se réunissaient continuellement. Après l’attaque de Cambyse II, la Confrérie avait choisi de dissocier ces deux plus puissantes armes :


  • Le Bouclier fut conservé à l’Ouest,
  • La Lance fut envoyée à l’Est.



Les Broods avaient été la première menace que la Confrérie affronta, mais une autre menace, bien plus majeure, se présenta à elle, à l’autre bout du monde. La Chine connaissait approchait alors de la fin de la dynastie des Han, période considérée par les historiens comme l’un des âges d’or de son histoire. Les Han parvinrent à unifier et à pacifier le royaume, tout en développant le commerce, aussi bien intérieur qu’extérieur, puisqu’ils furent à l’origine de la fameuse « route de la soie », cette grande route commerciale partant de la Chine jusqu’en Occident. Les Han furent néanmoins aussi connus pour d’autres choses. Sous leur règne, les premiers courants taoïstes se développèrent, le bouddhisme arriva, et la dynastie des Han fut surtout une grande période artistique et poétique, avec l’émergence de grands penseurs, comme Wang Chong, ou encore... Zhang Heng.

Écrivain dès l’âge de douze ans, Zhang Heng fut escorté en l’an 112 à Luoyang, capitale impériale, et fut nommé Chef Astronome. Ce que la Cour ne savait pas, et devinera plus tard, du moins certains de ses rivaux, c’est que Zhang Heng était un membre de la Confrérie. Il y avait bien des siècles auparavant que les héritiers d’Imhotep étaient venus jusqu’ici, et Zhang Heng les découvrit à Luoyang. Ses capacités intellectuelles et artistiques en faisaient un membre de choix, et la Confrérie, consciente du poids grandissant que la Chine prenait, avait décidé de se rapprocher de cet Empire.

Ce choix leur fut salutaire, car, en l’an 114, l’espace se rappela à nouveau à la Terre, quand un Céleste arriva.

Les Célestes sont surnommés « Les Dieux de l’Espace ». Ces êtres gigantesques sont connus pour leur taille immense, et portent une énorme armure. La nature réelle des Célestes est peu connue. Ces individus surpuissants sont considérés comme des êtres omnipotents, craints et adulés par bon nombre de planètes. L’un des Célestes les plus connus est le redoutable Galactus, un Céleste qui a pour particularité de se nourrir de planètes. Les Célestes ne sont donc, ni bons, ni mauvais, et sont toujours encore des sources d’interrogations. Personne ne sait ce qui se trouve en eux. Sont-ils des robots surpuissants conçus par une très ancienne race extraterrestre ? Des armures abritant, en leur sein, des individus ?

Ces questions, Zhang Heng ne se les posa même pas quand la Céleste Madonna arriva à Luoyang. La panique s’empara des soldats devant cette immense créature dorée. Zhang Heng détenait alors la Lance de Khâsekhamoui, mais se refusa à l’utiliser, préférant, dans un premier temps, dialoguer avec ce géant. En effet, si le Céleste venait de se poser depuis plusieurs heures, il n,’avait commis aucun acte hostile. Zhang Heng grimpa alors au sommet d’une pagode, et récita à Madonna un fu pour lui montrer qu’elle avait affaire à des individus civilisés.



Madonna fut convaincue par Zhang Heng, et lui expliqua qu’elle était ici pour s’occuper d’un cas problématique. Elle était venue sur ce monde pour accomplir une tâche bien précise : y planter un « Œuf de Céleste », qu’elle portait en son sein. L’Œuf allait grossir au cours des millénaires, et deviendrait un Céleste, qui, en venant au monde, se nourrirait en consumant la Céleste le portant... Sauf si cette dernière parvenait à mettre l’Œuf dans le noyau d’une planète. Alors, l’Œuf se nourrirait du noyau, et permettrait à sa conceptrice de survivre. Au stade où elle en était, Madonna hésitait entre planter cet embryon, soit sur Terre, et ainsi détruire ce monde, soit sur la Lune, et détruire l’astre lunaire, ce qui provoquerait une pluie d’astéroïdes sur la surface de la Terre, et tuerait assurément toute l’humanité.

Devant ce choix cornélien, Zhang Heng proposa à Madonna une alternative, et l’invita à utiliser la puissance du Soleil pour stocker son bébé. Madonna écouta sa proposition, et l’accepta, et plaça son embryon dans le Soleil. Madonna repartit ensuite, et la Confrérie, à nouveau, s’assura de conserver l’héritage de cette dernière.


3°) LE DÉCLIN – JABIR IBN HAYYAN ET LA MACHINE HUMAINE

[750 après J.-C.]


L’expansion de la Confrérie continua. Au gré des menaces qu’ils arrivaient à repousser,  les deux branches de la Confrérie, le Bouclier et la Lance, tendaient à se séparer. La distance les séparant était importante, et, tandis que la Lance arrivait à se structurer derrière le puissant Empire chinois, le Bouclier, lui, connut le jeu et le mouvement de balancier des civilisations. Les Perses succédèrent aux Égyptiens, puis les Grecs, et les Romains, qui churent également... Le Bouclier était alors toujours situé au sud de la Méditerranée, et paya douloureusement ce choix.

En 750, le califat des Omeyyades toucha à sa fin. Ce glorieux califat avait réussi à régner sur une très importante partie du Bassin méditerranéen, puisque, à l’apogée de leur règne, les Omeyyades régnaient sur trois continents à la fois. Leur course en Europe fut stoppée par Charles Martel à la bataille de Poitiers, en 732. Le califat avait sous son autorité de multiples peuples et cultes différents, Chrétiens, Juifs, Zoroastriens, et autres, vivant en son sein. Ce faisant, les Omeyyades autorisèrent la liberté de culte, une nécessité pour pouvoir régner sur de si vastes territoires. Bien trop grand pour lui-même, le califat s’effondra progressivement, peinant à assurer l’ordre et la stabilité sur un territoire qui s’étendait de l’Espagne jusqu’aux frontières de la Chine. En 750, donc, le califat disparut lors de la bataille du Grand Zab, et fut remplacé par une nouvelle dynastie, les Abbassides.

Ibrahim fut le dernier calife omeyyade, dont le règne, particulièrement court, ne dura que deux mois. En 750, il se rapprocha de Jabir Ibn Hayyan, un homme qui avait vécu presque toute sa vie à Koufa, en Irak, près de Bagdad. Passionné de mysticisme, Hayyan est surtout connu pour être le père de la chimie, défenseur de la théorie de l’expérimentation, estimant que ce n’était que par les expériences que la science pouvait progresser. Historiquement, Hayyan est connu pour être le premier homme à avoir penser l’alchimie de manière scientifique, faisant donc de lui le père de la chimie.

Hayyan fut un membre central au cours de la riche histoire de la Confrérie. À cette époque, le Bouclier, malgré les vicissitudes passées, avait réussi à cacher davantage ses recherches et ses technologies sophistiquées. L’essor des Omeyyades jusqu’en Espagne était pour eux l’occasion de se renseigner davantage sur les territoires au nord de la Méditerranée, mais, en réalité, les membres de la Confrérie ne voyaient plus aucun intérêt au nord depuis la chute des Grecs et des Romains. Pour eux, il n’y avait là-bas que des barbares et des sauvages, qui avaient fait chuter le puissant Empire romain, contraignant le Bouclier à retourner au sud.

Le califat des Omeyyades était assez proche de la Confrérie, car ils disposaient d’un territoire très vaste, et la Confrérie avait soutenu le califat, espérant ainsi les aider à maintenir leur autorité, et à parvenir à unifier le monde. Après l’arrivée de Madonna, la Confrérie savait combien les humains étaient insignifiants face aux puissances cosmiques, et il leur semblait nécessaire d’unifier le monde entier. Si la Lance rencontrait des succès, le Bouclier estimait que la chute de l’Empire Romain était la preuve qu’il fallait se concentrer sur les Arabes. Les Omeyyades, tolérants et pragmatiques, apparaissaient comme des individus sages. C’est ce qui avait amené la Confrérie à se rapprocher des califes omeyyades, et, quand Yazīd III, douzième califat omeyyade, fut tué, et que le califat était en train de se désagréger, la Confrérie se rapprocha de Ibrahim pour tester une nouvelle technologie, une arme qui, si elle marchait, assurerait le renouveau des Omeyyades.

Cette arme fut développée par Hayyan, et fut appelée « La Machine Humaine ». Elle reposait sur l’esprit de ruche des Broods, ainsi que sur certains apports de la technologie futuriste des Célestes, et consistait à transférer l’esprit de mille individus en un seul, afin de créer un nouvel être humain, un Dieu vivant, qui disposerait de pouvoirs cosmiques. L’idée était ainsi, par le biais de la Machine, de créer un « Céleste humain », sur la base des travaux menés par Zhang Heng après sa conversation avec Madonna.

Le Bouclier réunit une grande partie de ses disciples, et Ibrahim réunit également ses hommes, et tous entreprirent l’expérience, destinée à sauver les Omeyyades... Et l’expérience fut un échec. Les mille cerveaux furent reliés le long de la machine à Ibrahim, et l’énergie déployée fut telle qu’elle surchargea tout ce dont Ibrahim était capable. Il fut désintégré sur place, lui, ainsi que tous les membres de cette expérience.

Les Omeyyades s’effondrèrent, et les Abbassides prirent le pouvoir. La Confrérie du Bouclier, elle, fut sévèrement ébranlée par cet échec, et mettra plusieurs siècles avant de récupérer de son influence. L’Ouest sombra avec elle dans l’obscurantisme. La tolérance religieuse disparut, la civilisation arabe commença à décliner, et les survivants de la Confrérie fuirent vers l’Espagne, car les Abbassides, ayant entendu parler des expériences alchimiques menées par Ibrahim, ordonna la mise à mort de tous les membres de la Confrérie, vue comme une secte infidèle et impie.

Il fallut des siècles à la Confrérie pour se remettre en marche... Jusqu’à ce qu’un nouveau Céleste n’arrive sur Terre.


4°) LE RENOUVEAU – GALILÉE ET GALACTUS

[1582 après J.-C.]


Avec la chute des Omeyyades, la tolérance religieuse disparut. Le signe évident du déclin de la civilisation arabe fut la décision, prise par les Abbassides, de fermer, au 10ème siècle, les « portes de l’interprétation » du Coran. Avec cette décision centrale, il existait plusieurs grandes écoles musulmanes chargées d’enseigner et d’interpréter le Coran, notamment pour en fournir une approche juridique, les madhhab. Ensemble, ces écoles fournirent une interprétation actualisée de la charia, qu’on appelait le fiqh. Une telle interprétation était largement favorisée par la Confrérie, car elle permettait de poursuivre l’esprit du Coran, qui avait voulu limiter les effets de la polygamie. L’interprétation que les spécialistes du Coran faisaient des sourates s’appelait l’Itjihâd, et cette pratique fut donc abolie au 10ème siècle, donnant lieu à une interprétation beaucoup plus rigoureuse et dogmatique du Coran. L’un des acteurs majeurs de la fermeture de l’Itjihâd fut ainsi le soufi Al-Ghazâlî, symbole du dogmatisme musulman.

Le déclin de la civilisation arabe contraignait les membres de la Confrérie à fuir en Europe, où ils virent que les Barbares d’antan avaient commencé à grandir, et à se fédérer dans des monarchies balbutiantes, qui étaient nostalgiques de l’Empire romain. Ils virent ainsi les tentatives de résurrection de l’Empire romain, et commencèrent à se reconstruire sous Charlemagne, mais en ayant une approche politique différente. Pour eux, il n’était désormais plus question d’interférer dans les affaires politiques, comme ils avaient pu le faire lors du conflit entre les Omeyyades et les Abbassides. Les descendants d’Hayyan n’avaient pas oublié le massacre provoqué par l’utilisation de la Machine Humaine, et la Confrérie commença à se structurer, les dirigeants de la Confrérie comprenant qu’il était trop dangereux de présenter aux membres les plus jeunes leurs plus puissantes technologies. La Confrérie se hiérarchisa donc, tout en se rapprochant de la Papauté. L’Europe médiévale avait deux leaders à sa tête : le Pape, représentant le pouvoir spirituel, et l’Empereur du Saint-Empire romain germanique, symbolisant le pouvoir temporel. Sachant combien le pouvoir était vacillant, la Confrérie se rapprocha donc du Vatican.

La Confrérie se reconstruisit ainsi, pansant ses blessures, tout en continuant ses expériences, notamment pour perfectionner la Machine Humaine. Ce fut notamment Léonard de Vinci qui parvint à améliorer la Machine Humaine, et prit conscience de son pouvoir phénoménal. De Vinci perçut également les perturbations dans le Soleil, et ignorait encore qu’un Œuf de Céleste était en train de grossir dans l’étoile de leur système solaire. De Vinci construisit notamment le nouveau quartier général de la Confrérie, sous le Vatican : la Cité Immortelle.

Pour autant, ce fut au prochain siècle que la Confrérie rencontra sa plus terrible menace. Un nouveau Céleste revint sur Terre, et, contrairement à Madonna, lui ne voulait pas juste se contenter de poésie. Galactus arriva finalement sur la Terre, afin de se nourrir d’elle. Maître du pouvoir cosmique, Galactus maîtrise toutes les formes d’énergie qui existent, et, partant de là, la matière elle-même. Potentiellement infinis, ses pouvoirs lui permettent ainsi de créer de la matière, d’agir sur la vie et sur la mort. Ses pouvoirs cosmiques phénoménaux sont tempérés par le fait que, pour les employer, Galactus doive régulièrement se nourrir d’énergie vivante, ce qui explique pourquoi il dévore des planètes riches. La Terre représentait tout ce dont il avait envie, et il s’y rendit donc. Face à lui, personne ne pouvait se dresser.

La Confrérie n’avait pas le pouvoir de repousser un Céleste, et le monde ne dut son salut que grâce à l’évolution de la Machine Humaine. Le scientifique Galilée travailla en effet sur la Machine Humaine, et, à partir de cette dernière, développa une nouvelle arme, d’une puissance incroyable : « La Machine de la Création ». Cet appareil fonctionnait sur le modèle que la Machine, consistant à relier 1 000 personnes entre elles, mais, cette fois-ci, contrairement à la précédente expérience, l’idée n’était pas de tout concentrer en une seule personne pour augmenter ses capacités, mais d’utiliser un homme et une machine pour recentrer toute cette énergie. La machine fut déployée sur Galactus, et rechargea ses batteries, en créant artificiellement un monde que Galactus peut avaler, et repartir ensuite. Ce fut un lourd tribut pour la Confrérie, qui perdit, outre un millier de disciples, vit également Rome être pulvérisée en grande partie.

Néanmoins, ce tribut n’était pas le seul à payer, car Galactus avait émergé au-dessus de Rome, et quantité de gens l’avaient vu. Or, il était toujours dans l’intérêt de la Confrérie que l’Histoire ne sache rien de ces envahisseurs extraterrestres. Un échange de correspondances secrètes passé entre Galilée, alors Patriarche de la Confrérie, et le Pape Grégoire XIII, permit de trouver une solution :


Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Le passage du calendrier julien au calendrier grégorien avait été discuté avant l’émergence de Galactus, bien entendu, et fut notamment demandée par le très important Concile de Trente, qui débuta en 1545, et se termina en 1563. La différence entre les deux venait à ce que le calendrier julien soit retardé par rapport au calendrier grégorien, dans la mesure où, contrairement au second, le calendrier julien fait que les millésimes multiples de quatre sont des années bissextiles (366 jours), alors que, dans le calendrier grégorien, une année séculaire n’est pas bissextile, mais commune. Entre les deux calendriers, il y avait donc un décalage de 10 jours en 1582, ce qui, officieusement, couvrait la destruction d’une partie de Rome.

Par ailleurs, la Confrérie, suite à cet épisode, commença à se méfier de l’Église catholique, qui commençait, comme l’Islam, à sombrer dans les affres du dogmatisme et du fanatisme. Comme le Papé Grégoire XIII l’avait subodoré, le passage du calendrier julien au calendrier grégorien ne suffit guère à étouffer le mouvement de protestation. La machine de Galilée était terrible, et l’Église ordonna sa destruction. Encore une fois, le rapprochement entre la Confrérie et les pouvoirs publics se retourna contre elle, car, si la Machine était supprimée, comment pourrait-on se protéger quand Galactus reviendrait ? Galilée fut finalement poursuivi par l’Inquisition en 1633, pour avoir publié l’ouvrage « Dialogue sur les deux plus grands systèmes du monde », où Galilée confirmait la théorie de l’héliocentrisme, en affirmant que c’était la Terre qui tournait autour du Soleil, et non l’inverse. L’Inquisition ne plaisantait pas avec ce qu’elle considérait comme un blasphème, et, à titre d’exemple, on peut citer la condamnation au bûcher du savant Bruno Giardino, le 17 février 1600, après avoir été torturé pendant plus de huit ans par l’Inquisition.

Derrière le débat entre l’héliocentrisme et le géocentrisme, il y avait, surtout, la position de la Machine de la Création. Giardino fut ainsi longuement torturé pour révéler la position exacte de la Machine, car Galilée l’avait soustrait à l’attention de la Confrérie, donnant lieu à l’embryon du schisme qui, des siècles après, détruirait la Confrérie définitivement. Galilée avait vu la puissance des Célestes, et refusait que la Machine soit détruite, se heurtant à la majorité des autres membres de la Confrérie, qui ne voulaient pas se heurter avec l’Église, et estimaient que cette machine était trop puissante pour eux.

Désemparé, Galilée finit par détruire sa Machine, et, en récompense, le Pape commua sa sentence de prison en une assignation à résidence. Galilée passa le reste de sa vie dans sa villa à Florence. Ce fut là, alors qu’il y vivait reclus, qu’il reçut la visite d’un autre membre de la Fraternité, et d’un ancien membre. Nostradamus vint le voir... Ainsi que Léonard de Vinci.


5°) LA LUTTE – LES ILLUMINATIS ET LA TRAHISON DE LA LANCE

[1789 après J.-C.]

Les guerres de religion ensanglantèrent l’Europe, et échappèrent au contrôle de la Confrérie du Bouclier. Elles furent la preuve que, malgré l’arrivée de méthodes scientifiques, et l’évolution du monde, le mythe restait encore profondément ancré en l’Homme. Les luttes entre Chrétiens et Protestants, au mieux, indifférèrent les membres de la Confrérie, au pire, les agacèrent. L’Homme méritait-il vraiment d’être protégé ? Et, si oui, contre qui fallait-il protéger l’Homme ? Des menaces cosmiques qui n’arrivaient qu’une fois tous les millénaires, ou contre lui-même, si prompt à se massacrer au nom de concepts creux et trompeurs ?

Les guerres de religion eurent deux grandes conséquences sur la Confrérie. D’un point de vue externe, elles amenèrent ses membres à s’éloigner de l’Église, ce qui avait déjà commencé avec le procès de Galilée, et ne fit donc que se poursuivre, la Confrérie ne voulant pas se retrouver mêlée à la lutte entre les deux mouvements chrétiens. D’un point de vue interne, elles conduisirent à une dissension entre les membres de la Confrérie, semant les graines de la zizanie entre ceux qui considéraient qu’il ne fallait pas intervenir, et ceux qui estimaient que la raison devait gouverner les hommes, et qu’il était donc temps d’agir, d’interférer avec le monde, de ne plus être de simples gardiens silencieux, mais des éducateurs. Cette seconde frange se considérait comme des modernisateurs, s’opposant à la vision conservatrice du rôle de la Confrérie, et rejetait les apports mythologiques du monde, au profit d’une vision scientifique de ce dernier, et, en somme, technocratique.

Les débats furent emportés par les conservateurs, et les guerres de religion, elles, se continuèrent. La Confrérie du Bouclier, elle, avait installé son siège principal en France après le procès de Galilée, et assista à la fin des guerres, avec l’édit de Versailles de 1787. La Révolution Française émergea ensuite, et c’est à cette occasion que le conflit entre les conservateurs et les modernistes revint. Ce débat que la plupart des frères de la Confrérie croyaient enterrés ressurgit à l’occasion de deux évènements : d’une part, l’arrivée de la Révolution Française, mais aussi, d’autre part, l’arrivée de la Confrérie de la Lance.

La Confrérie de la Lance était le nom que les disciples d’Imhotep avaient fini par prendre, en partant à l’Est. La Confrérie de la Lance était relativement similaire à celle du Bouclier, et, pendant longtemps, les deux confréries avaient évolué de manière autonome l’une de l’autre, mais en entretenant de fortes relations, puisque les deux confréries concouraient aux mêmes objectifs. Malheureusement, à l’occasion de la Révolution, il apparut que la Confrérie de la Lance avait changé. Les émissaires de la Lance vinrent dans un Paris assiégé, et proposèrent aux émissaires du Bouclier de former une grande alliance commune. Pour eux, la Révolution était le signe que la Raison allait pouvoir triompher, et que les idées des Lumières allaient pouvoir se diffuser dans le monde entier. Et ces idées se heurteraient aux réactionnaires de tout bord. Pour survivre, ces idées avaient besoin de l’aide de deux confréries unifiées sous un seul giron. La Lance, toujours plus offensive que le Bouclier, voulait agir, et renverser les vieilles monarchies européennes avant qu’elles ne se retournent contre la France, et répandre un nouvel ordre mondial fondé sur la science et sur la raison.

Ce discours résonna favorablement aux oreilles de bien des membres de la Confrérie du Bouclier. Ce courant finit par s’emparer de la Confrérie, et ses agents commencèrent à agir. La France vivait alors dans un fort contexte d’insécurité. La chute du Roi, les conflits, et la menace d’une invasion prussienne, faisaient un terreau parfait pour aider à propager des cultes, inspirés de l’idéologie des Lumières. On vit ainsi fleurir, de 1792 à 1794, une série de cultes de la « Raison », dont le plus important fut le culte de l’Être Suprême, si important qu’il était même textuellement indiqué dans le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Un « culte de la Raison » se développa, forme de scientisme qui amena la Confrérie du Bouclier à progressivement réaliser qu’elle était face à deux ennemis : une sédition dans ses propres rangs, et la Confrérie de la Lance. Une enquête interne permettra aux membres du Bouclier de réaliser qu’ils étaient sous l’influence d’un démon, Zaërith, qui avait su exacerber certaines tensions sous-jacentes au sein de la Confrérie pour prendre le contrôle de plusieurs de leurs membres, et bénéficiait du soutien de la Confrérie de la Lance, elle-même corrompue par une menace ancestrale, remontant aux premiers jours de la Confrérie du Bouclier : l’Hydre. Une créature reptilienne qui avait fait irruption sur Terre en même temps que les Broods, capable de manipuler les esprits, et qui rêvait de contrôler le monde.

Ces deux ennemis s’étaient alliés, et, sous le signe de la Terreur, envisagèrent d’en finir avec les derniers membres de la Confrérie du Bouclier, en récupérant l’ultime artefact de la Confrérie : le Bouclier de Khâsekhemoui. Les agents de la Lance avaient amené la Lance de Khâsekhemoui, et la bataille finale eut lieu dans le château abritant les reliques du Bouclier, après de multiples affrontements dans les rues et les catacombes de Paris. Ce fut un combat sanglant et violent. La Confrérie de la Lance était sûre de remporter la victoire contre des ennemis désorganisés et affaiblis. La victoire était tellement assurée que l’Hydre en personne mena la charge finale... Et, quand la Lance de Khâsekhemoui fut récupérée par l’un des agents du Bouclier, elle transperça l’Hydre, et la tua. Un revirement inattendu qui ébranla considérablement la Confrérie de la Lance, et amena les agents séditieux du Bouclier à fuir.

En répression, la Confrérie du Bouclier guillotina tous les membres de la Confrérie de la Lance, brûla le cadavre de l’Hydre, et poursuivit les agents rebelles de leur propre ordre. Néanmoins, ils ne parvinrent pas à tous les rattraper, et certains s’étaient enfuis avec leurs artefacts. Ces agents rebelles devinrent, par la suite, les Illuminatis. Zaërith, la démone à l’origine de leur rébellion, prit conscience qu’affronter frontalement la Confrérie n’était pas un bon moyen de mettre ses plans à exécution, et opta donc, comme pour l’Hydre auparavant, pour la discrétion.

Quant à la Confrérie de la Lance, elle fut détruite... Et mettrait des siècles à se reconstruire. Quant à l’Hydre, il faudra, là encore, des siècles, avant de réaliser que sa mort n’avait nullement signifié sa fin.


6°) LA CHUTE – NEWTON ET LE NOUVEAU CÉLESTE

[1936 après J.-C.]

L’une des dernières inventions de Léonard de Vinci fut faite à partir des informations recueillies par Zhang Heng sur les Célestes, grâce à Madonna, la Céleste qui dialogua avec Zhang Heng. Se fondant sur des documents que Zhang Heng avait transcrit sans en comprendre le sens, Léonard parvint à percer le secret du voyage dans le temps, et devint ainsi un voyageur temporel. Voyageant donc dans le temps, il s’était rapproché d’un membre perturbant de la Confrérie, Nostradamus, un individu très en avance sur son époque, puisqu’il était doté du fameux gène-X, et était capable de lire l’avenir, et d’avoir des visions extralucides. Nostradamus avait rejoint la Confrérie, mais en était parti, et fut recueilli par de Vinci, qui révéla à Galilée qu’un Céleste était en gestation dans le Soleil, et que, bientôt, il sortirait, et détruirait le système solaire. Il était donc important de reproduire la Machine, et de la perfectionner.

Pendant les dernières années de son existence, Galilée transmit à Nostradamus son savoir. Entre-temps, la Confrérie évolua, et eut un nouveau leader : Isaac Newton.

Avec Newton, la Confrérie acquit le plus grand Patriarche qu’elle ne puisse jamais avoir. L’intelligence de Newton était potentiellement infinie, et il devint très rapidement le Patriarche de la Confrérie, et entreprit un voyage initiatique vers la cité légendaire d’Ashomia, une cité abritant les « Déviants ». Ces créatures sont une expérience issue des Célestes. À l’époque de la Préhistoire, les Célestes se rendirent sur Terre, et y prélevèrent une tribu qui y vivait, composée d’homo erectus. Ces cobayes furent confiés aux expériences d’un Céleste, Gammenon, dont la spécialité est, justement, de récupérer de multiples échantillons d’êtres vivants pour se livrer à des expériences génétiques. Gammenon créa donc une nouvelle race d’êtres humains, les homo descendus, aussi appelés « Déviants ». Les homo descendus furent ensuite ramenés sur Terre, et évoluèrent peu à peu.

Newton avait entendu parler de cette cité dans les écrits des anciens membres de la Confrérie, et s’y rendit en personne. Newton fut rapidement capturé par les Déviants, et forcé de s’accoupler avec l’une d’entre elle, Morda. Il s’y abaissa, afin de découvrir leurs secrets, et parvint, peu à peu, à se fondre dans la cité d’Ashomia. Il accéda ainsi à leur plus important secret, transmis par les Célestes, une solution qui permettait un rajeunissement perpétuel des cellules. Newton récupéra cette formule, puis détruisit la cité, et retourna à la Confrérie. Il développa la formule, et parvint ainsi à créer l’Élixir de la Vie, le rendant immortel.

À l’humanité, il légua ses connaissances en matière astronomique, en imposant la loi universelle de la gravitation, et simula sa mort à Kensington en 1727. Grâce au savoir des Déviants, Newton devint le Maître incontesté de la Confrérie, et retrouva Nostradamus. Il lui injecta son élixir, et le força ensuite à lui dévoiler les plans secrets de la Machine, ainsi que ses fameuses prophéties. Devant le refus de Nostradamus, Newton le tortura pendant des siècles, tout en continuant à diriger la Confrérie.

Les siècles passèrent, l’humanité atteint l’âge industriel, puis la Première Guerre Mondiale éclata. Un conflit mondial qui provoqua des millions de morts, mais qui, surtout, par sa violence et son nombre incroyable de morts, brisa d’anciens murs magiques, notamment un sceau sous Verdun, ouvrant une Porte des Enfers. La Confrérie dut se déplacer pour fermer la Porte, et vit ensuite, après la fin de la Grande Guerre, les rouages de la Seconde Guerre Mondiale se mettre en place.

Ce fut là, pendant l’entre-deux-guerres, que Léonard de Vinci revint. Il avait inventé une combinaison capable de plonger dans le soleil, et avait récupéré l’Œuf de Céleste, et le présenta à la Confrérie, en se dressant contre Newton. Le Maître voulait en effet que la Confrérie sorte de l’ombre, et joue un rôle plus intensif dans le monde moderne. Un nouveau conflit mondial se préparait, et le Bouclier et la Lance étaient tous les deux menacés. En Asie, en effet, le Japon se livrait à une guerre particulièrement violente contre la Chine. Pour Newton, ces éléments étaient la preuve qu’il fallait agir, et ne plus laisser aux hommes leur liberté, maintenant qu’ils avaient inventé des armes capables de provoquer des catastrophes terribles.

Newton voulait agir, De Vinci refusait, et tous se battaient autour de la prophétie de Nostradamus, qui annonçait que le monde serait détruit avec la Seconde Guerre Mondiale. Convaincu que le monde touchait à sa fin, Newton voulait agir, alors que De Vinci, lui, préconisait à la Confrérie de continuer à agir en tant que Bouclier, et à ne pas chercher à commander aux hommes. C’est pour trouver une solution que la Confrérie organisa un conseil, destiné à savoir quoi faire, non seulement du futur de la Confrérie, mais aussi de l’Œuf de Céleste, les deux étant liés. En effet, si la Confrérie décidait de suivre la voie de Newton, alors elle utiliserait l’Œuf pour soumettre les grandes puissances. Inversement, si la Confrérie choisissait la voie de De Vinci, l’Œuf de Céleste serait à nouveau banni.

Les conversations duraient, sans que le Conclave ne parvienne à trouver une solution. La solution fut finalement trouvée par l’un des disciples de Newton, le Baron Wolfgang Von Strucker, qui utilisa les technologies de la Cité Immortelle pour accélérer la croissance de l’Œuf, et créa un Céleste. Face à lui se dressa un Américain, Nicholas Joseph Fury, qui tenta, en vain, de l’empêcher de réveiller le Céleste. L’Œuf arriva rapidement à maturation, et dévasta la Cité Immortelle.



La Cité Immortelle s’effondra sur elle-même, ensevelissant le Céleste, qui fut également grièvement blessé par les canons défensifs de la Cité. La Confrérie disparut ainsi sous les décombres, emportant avec elle de nombreux agents, et quantité de ses technologies... Mais plusieurs survécurent. Deux hommes, notamment, parvinrent à s’extirper des ruines branlantes de la Cité, et se firent mutuellement face, séparés par un éboulement.

Fury d’un côté.

Strucker de l’autre.

S.H.I.E.L.D... Et HYDRA.
« Modifié: dimanche 03 septembre 2017, 22:11:30 par Princesse Alice Korvander »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Daisy Johnson

Créature

Re : Le S.H.I.E.L.D.

Réponse 1 samedi 10 décembre 2016, 01:23:50

II – LE S.H.I.E.L.D.

Survivance moderne de la légendaire Confrérie du Bouclier, le S.H.I.E.L.D. est une organisation paramilitaire internationale, créée par mandat de l’ONU au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sur le même modèle que la force de maintien de la paix des Nations Unies, les « Casques bleus ». Ainsi, comme pour les Casques bleus, les membres du S.H.I.E.L.D. ne sont pas directement formés par l’ONU, mais émanent des États-membres. Cette notion donne ainsi autorité au S.H.I.E.L.D. pour intervenir dans le monde entier, sous réserve d’une autorisation émanant du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Néanmoins, dans les faits, le S.H.I.E.L.D. comprend surtout des agents occidentaux, venant principalement de l’OTAN, et surtout États-Unis. Ainsi, concrètement, le S.H.I.E.L.D. est une organisation occidentale, de telle sorte qu’elle prend souvent ses ordres de la Maison-Blanche, cette dernière recueillant ensuite l’approbation des autres membres du Conseil de sécurité. Jadis conçue uniquement pour coordonner la traque contre les criminels ayant fui le Troisième Reich, le S.H.I.E.L.D. s’est peu à peu reconverti, et est maintenant bien au-delà de sa mission de contre-espionnage, puisque le S.H.I.E.L.D. gère désormais tous les problèmes paranormaux connus, allant des incursions extraterrestres au fantôme dans la cave, et à la gestion des méta-humains.

Très puissante, l’organisation est dotée d’une technologie supérieure, un héritage émanant de la Confrérie du Bouclier, et reprend à son compte les ambitions de la Confrérie : protéger le monde, et être le bouclier de l’humanité contre toutes les menaces qui l’assaillent. Créée principalement par Nick Fury, le S.H.I.E.L.D. a eu une histoire mouvementée, et l’organisation méconnue est aujourd’hui régulièrement l’objet d’attentions médiatiques, suscitant autant l’engouement que l’inquiétude.


A – HISTOIRE

1°) LA NAISSANCE – LA SOCIÉTÉ DE l’HYDRE ET LES HOWLINGS COMMANDOS

Nick Fury avait toujours eu des doutes au sujet du baron Strucker, un membre influent de la Confrérie. Dès 1926, et avant même l’arrivée d’Hitler au pouvoir, Strucker avait déjà développé sa propre Confrérie, en organisant, en Europe, aux États-Unis, et au Japon, des meetings sous l’égide d’une société secrète, la Société de l’Hydre. La Société était organisée par l’intermédiaire d’un très proche ami de Strucker, Johann Schmidt. Nick Fury, alors jeune, surveillait déjà Strucker.

Pour cet aristocrate prussien, le monde avait besoin de changement. Strucker, pendant ses meetings, mettait en garde contre la démocratie, décriant les libertés comme nuisibles, et rêvait d’un ordre mondial unifié et pacifié. Pourquoi choisir l’Hydre ? Car cet homme, féru de mythologie, trouvait en l’Hydre la métaphore parfaite de l’être humain. Elle était à l’image de Nietzsche, devenant plus fort à chaque fois qu’on la blessait. Qu’on lui coupe une tête, et deux repousseront, la rendant plus forte, plus vorace, et plus dangereuse. Et c’était là ce que Strucker voulait : une humanité plus forte, et plus endurcie.

Avec l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, Strucker et Schmidt le rejoignirent. Si Schmidt devint très proche d’Hitler, Strucker, lui, eut un rôle plus modeste, et devint un SS. Ce fut Strucker qui orchestra la chute de la Confrérie, en réveillant un Céleste, qui détruisit la Cité Immortelle. Le plan de Strucker et de Schmidt n’avait jamais été de suivre Hitler, mais de le remplacer, en utilisant, pour cela, les technologies de la Confrérie, en qui Strucker n’avait plus aucune confiance. S’inspirant de la ligne dure de la Confrérie, Strucker ne voulait pas que la Confrérie reste une simple structure secrète agissant ponctuellement contre des menaces, et vivant dans sa tour d’ivoire, mais qu’elle ait un rôle bien plus actif, et soit à l’aube d’un nouvel ordre mondial. La Confrérie étant incapable de le faire, Strucker la supprima, et espérait s’emparer de ses technologies pour éliminer Hitler, prendre sa place, et conquérir le monde.

Ce fut essentiellement Nick Fury qui l’empêcha de concrétiser ses plans. La Cité Immortelle fut détruire par un Céleste miniature que Strucker activa, et, du fait de Fury, Strucker repartit presque les mains vides, n’emmenant avec lui que quelques carnets de recherche, l’épaisse bibliothèque de la Confrérie disparaissant en fumée sous ses yeux. De là, naquit l’indéfectible haine entre les deux rivaux : Fury et Strucker.

Après cette chute, Nick et son frère retournèrent aux États-Unis, et Strucker retourna en Allemagne. La Seconde Guerre Mondiale arriva ensuite, et Fury, dès 1940, choisit d’y participer, en se rendant en Angleterre, pour y former un groupe de parachutistes britanniques, groupe dirigé par le lieutenant Samuel « Happy Sam » Sawyer. Lors de la formation, en 1941, du Special Air Service, le SAS, une troupe spéciale de l’armée britannique spécialisée dans les opérations d’infiltration, le groupe de Sawyer devint la First Attack Squad, une unité de pointe que le commandement britannique déployait dans des missions à risque en territoire ennemi. Fury, lui, retourna aux États-Unis, en compagnie d’un ami d’enfance, Red Hargrove. Ensemble, ils furent affectés à la base d’Oahu, et subirent de plein fouet l’attaque des Japonais en 1941. Hargrove y perdit la vie, et Fury retourna à nouveau en Angleterre. Sawyer lui confia alors le commandement de son équipe, et Fury participa d’abord à la campagne en Afrique. Au début de 1942, cette campagne était terminée, car les forces italiennes avaient été repoussées, mais le commandement britannique avait eu vent de discrets mouvements de troupes nazies en Égypte.

Fury mena donc ses premières missions sur le sol égyptien, et comprit rapidement que les troupes allemandes qu’il affrontait étaient menées par son vieil ennemi, le Baron Strucker, et que ce dernier agissait, non pas au nom du Troisième Reich, mais au nom de lui-même, utilisant ses propres troupes, dissimulées dans l’armée allemande, pour rechercher les secrets de la Confrérie. Les deux ennemis d’antan s’affrontèrent à nouveau.

Les deux s’affrontèrent à plusieurs reprises, devenant des ennemis jurés, et il y eut, pendant ces quelques années, un conflit singulier sur l’île de Norsehaven. Strucker y drogua Fury, et parvint à le vaincre. Ce fut pendant ce combat que Fury perdit l’un de ses yeux, et, grâce à cette victoire, qui servit la propagande nazie, Strucker entra dans les bonnes grâces d’Hitler. Pour lui, comme pour Schmidt, qui continuait à le soutenir depuis Berlin, c’était pour eux l’occasion de mener à bien leur putsch contre Hitler. Après sa victoire à Norsehaven, Strucker connut néanmoins la disgrâce, car Fury se vengea de lui, et le battit à son tour. Une défaite inacceptable pour Hitler, qui condamna Strucker à mort, le soupçonnant déjà de sédition. Schmidt parvint à sauver Strucker, mais, disgracié, ce dernier décida que c’était l’occasion pour lui de filer. Il partit ainsi au Japon, et infiltra là-bas l’organisation criminelle de La Main, et créa ensuite sa propre milice privée, s’appuyant sur l’idéologie nazie, et la nomma à son image : HYDRA. Qu’on lui coupe une tête, et deux repousseront. Vaincu en Europe, Strucker revenait plus fort encore en Asie, mais choisit de s’éloigner du Japon, soucieux d’éviter une confrontation avec La Main. Ainsi, il installa ses premières bases sur des îles du Pacifique, et, s’aidant des carnets de recherche pris dans la Confrérie, s’entoura de scientifiques pour développer des armes futuristes, comme un sous-marin invisible, qu’il utilisa pour faire couler les navires américains.

Strucker voulait retourner en Europe, et mena donc différentes actions, espérant ainsi se faire réhabiliter auprès du régime nazi. À chaque fois, les Commandos hurleurs de Fury venaient l’affronter, et la guerre fut finalement perdue. Strucker vint au secours de son vieil ami Schmidt, qui fut enseveli sous les décombres d’un château après sa lutte contre Captain America. Schmidt ne dut sa survie qu’à l’aide de Strucker, qui utilisa un gaz expérimental pour le maintenir en vie.

Quand la guerre fut terminée, Fury savait que Strucker était toujours en vie, et était convaincu qu’il avait emmené avec lui plusieurs de ses amis proches, des membres de l’ancienne Société de l’Hydre : Schmidt, Zemo, Arnim Zola... Cependant, avec la fin de la guerre, les Howling Commandos furent dissous. Fury avait néanmoins pu se faire une solide réputation, et était appréciée des trois grandes puissances, puisqu’il avait agi sur tous les fronts, des champs de la France aux neiges de la Russie, ainsi que sur les îles du Pacifique. De plus, que ce soit l’URSS ou les États-Unis, tous les deux savaient combien le nazisme était dangereux, et Fury utilisa les peurs réciproques des grandes puissances pour proposer la création d’une organisation spéciale, qui se créerait en même temps que la Force de maintien de la paix des Nations Unies, mais dont le but serait alors de débusquer les criminels de guerre nazis n’ayant pas été jugés.

Du 4 au 11 février 1945, Churchill, Roosevelt et Staline se réunirent au palais de Livadia, afin de discuter, ensemble, de la fin de la guerre, et des conséquences à en tirer. Ce fut là que Fury vint les voir, et leur expliqua que, avec la chute prévisible du Troisième Reich, l’un de ses pires rejetons venait de prendre naissance : l’HYDRA. Fury parvint ici à convaincre les dirigeants de la nécessité de créer, parallèlement aux Casques bleus, une agence internationale de contre-espionnage. Staline fut évidemment le plus réticent, et n’accepta qu’à demi-mots. Pour Fury, il était important que l’organisation soit sous mandat d’une organisation internationale, et ne dépende surtout pas d’un État, afin qu’elle conserve son indépendance. Fury leur vendit son affaire en leur citant l’exemple d’Interpol, une organisation internationale créée pour promouvoir la coopération policière internationale, en étant une sorte de centre de regroupement d’informations policières à l’échelle mondiale.

Pour le soutenir, il reçut l’aide de l’industriel Howard Stark, qui voyait dans la future organisation de Fury la survivance de la Strategic Scientific Reserve, une organisation d’espionnage et de contre-espionnage formée secrètement par les Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale pour affronter les forces de l’Axe, et coordonner les mouvements de résistance à l’échelle européenne. Le SSR avait plus que prouvé son utilité, en parvenant notamment, dès ses premières missions, à extraire des territoires nazis le scientifique Abraham Erskine, l’inventeur du sérum du Super-Soldat, et créateur, donc, de Captain America. Les puissants décidèrent, à Yalta, de démanteler le SSR, et Fury proposa donc, avec l’aide de Stark, de le recréer.

En 1945, l’ONU fut créée, avec pour but de maintenir la paix et la sécurité internationale. À cet égard, parallèlement aux Casques bleus, une autorité internationale d’espionnage fut créée. Son objectif était alors, comme Interpol, de promouvoir la coopération internationale dans la traque et la capture des anciens officiers et membres du régime nazi ayant fui. Cette organisation, qu’on résumait comme « l’Interpol de l’espionnage occidental » (car il était impensable que Staline y prête son concours actif), fut confiée à quelqu’un qui, d’après les dirigeants, ne poserait pas de soucis : le Colonel Nicholas Joseph Fury. Pour eux, il n’était qu’un militaire, soucieux de bien faire, et le promouvoir à ce poste, c’était aussi, surtout pour les Américains, un moyen de l’évincer d’une quelconque prétention politique. Les exploits des Howling Commandos avaient en effet fait le tour du monde, et, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Fury était alors aussi populaire qu’Eisenhower, et on s’arrachait les clichés le montrant en compagnie de Captain America, et on récitait aux enfants les exploits de son commando. Eisenhower se félicita donc de la décision de Fury, estimant que son « Interpol d’espionnage » était un magnifique placard où Fury pourrait prendre sa retraite, après une guerre qui l’avait probablement lessivé.

La réalité, c’est que, dès le début, Fury avait eu d’autres projets. L’ONU accepta le nom de cette future organisation, et le S.H.I.E.L.D. fut officiellement créé. Car, si Strucker était une hydre grossissant à chaque coup reçu, Fury, lui, avait toujours deux coups d’avance... Et, le temps qu’on le réalise, il était déjà trop tard.


2°) LE DÉVELOPPEMENT DU PREMIER SHIELD

Le S.H.I.E.L.D. fut créé par le partenariat entre Nick Fury et Howard Stark. Le second était un inventeur de génie, qui avait choisi de mettre son talent au service de l’armée, et s’était considérablement enrichi pendant la guerre, en fabriquant des armures de combat améliorées. Néanmoins, avec l’avènement du nucléaire, le Pentagone relaya les projets farfelus de robots géants et d’armures motorisées d’Howard Stark aux oubliettes. Ce dernier rencontra donc Fury, et, ensemble, ils bâtirent le S.H.I.E.L.D. Fury, grâce à sa renommée et à son prestige, récupéra les anciens membres des Howling Commandos, et, grâce à eux, commença à étendre son organisation, avec pour but immédiat de traquer et d’éradiquer HYDRA.

Fury, de son côté, n’était pas un homme comme les autres. Pendant la guerre, il avait été grièvement blessé en France, et avait été soigné par le professeur Berthold Sternberg. Proche des résistants, Sternberg utilisa Fury comme cobaye. Devant l’état de ses blessures, il lui injecta la formule d’Infinité, ne s’attendant pas à ce que le soldat américain survive. Fury réussit néanmoins à survivre, et, ignorant pour l’heure ce que Sternberg lui avait fait, retrouva les autres Commandos, et leur injecta, sans le savoir, la formule, qui était encore très volatile. Grâce à cette formule, les cellules vieillissaient beaucoup plus lentement, offrant ainsi à tous les Commandos une longévité exceptionnelle. Ceci en faisait des membres de choix pour le S.H.I.E.L.D.

Outre les barons d’HYDRA, le S.H.I.E.L.D. se retrouva rapidement confronté à une organisation terroriste, le Cartel du Zodiaque. Le Zodiaque est une organisation dirigée par 12 criminels, chacun portant le nom d’un des signes du zodiaque. Leur maître était un homme d’affaires véreux, Cornélius Van Lunt, et la première activité du groupe fut la tentative d’assassinat de Nick Fury. Van Lunt était un homme très bien informé, qui savait d’où venait Fury, et voulait récupérer un artefact très puissant, la Clef du Zodiaque, capable d’émettre de puissantes décharges d’énergie psioniques. Pour tuer Fury, Van Lunt envoya sur lui le Scorpion, derrière lequel se dissimulait Jacob Fury, le jeune frère de Nick Fury. Jacob réussit sa mission, sans savoir que, comme à chaque fois, Fury avait toujours deux coups d’avance. Grâce à l’aide d’Howard, et aux schémas qu’il avait récupéré depuis les entrailles de la Cité Immortelle, le S.H.I.E.L.D. avait développé des androïdes très perfectionnés, les Life Model Decoy. Jacob tua un LMD de Fury, doté d’un traceur, ce qui permit à Fury d’infiltrer le Zodiaque.

Parvenant à lutter contre le Zodiaque, le S.H.I.E.L.D. devint peu à peu bien plus qu’une voie de garage. Dans les années 1960’s, Fury mit au point un prototype du futur Helicarrier, un mini-héliporteur répondant au nom de Behemoth. L’organisation connut ensuite un important succès en parvenant, dans les années 1970’s, à vaincre Godzilla, un monstre qui avait fait irruption à la suite de tests nucléaires dans l’Océan Pacifique. Pour en venir à bout, le S.H.I.E.L.D., avec l’aide de Stark Industries et de chercheurs japonais, fabriqua un robot géant, le Red Ronin, et l’utilisa contre Godzilla. L’opération fut un succès relatif, car le Red Ronin devint hors-de-contrôle, et, tout en s’approchant de New York, fut détruit par les Vengeurs.

Toutes ces opérations firent peu à peu émerger le S.H.I.E.L.D., qui se spécialisa également assez rapidement dans la surveillance des méta-humains. À ce titre, l’organisation commença par enquêter sur les Avengers, sur différents individus costumés apparaissant à New York, et, surtout, sur l’explosion du gène-X. Quand Magneto attaqua Cape Citadel afin de s’emparer de l’arme nucléaire, et qu’il ne put être stoppé que par l’arrivée d’un groupe d’inconnus, les X-Men, le Pentagone s’alarma. Ils avaient des fichiers sur Magneto, car l’homme avait travaillé pendant un temps auprès de la CIA, mais n’en avaient aucun sur les X-Men. Seul Fury avait des informations à fournir, et il leur parla donc du phénomène des mutants, leur exposa la thèse de Charles Xavier, et parla de son institut.

La crise de Cape Citadel fut centrale pour la renommée du S.H.I.E.L.D., et marqua son essor significatif. Des moyens supplémentaires lui furent attribués, et le S.H.I.E.L.D. commença à croître, développant ses bases. Les Helicarriers commencèrent à se développer, et Fury utilisa davantage les LMD, a fortiori après l’assassinat du Président Kennedy, afin de protéger davantage les personnalités importantes.

Fury avait toujours deux coups d’avance... Ou presque. Car lui-même ne vit pas la menace croître de l’intérieur, se nourrissant de ses propres inventions. Il ne vit pas la menace des LMD.


3°) L’INSURRECTION DES DELTITES

« J’ai inculqué l’obéissance à mes agents
parce que j’étais convaincu que nous servions la bonne cause.
Je n’en suis plus si sûr.
»
(Nick Fury)

Nick Fury dirigeait le S.H.I.E.L.D. avec efficacité, et réalisa, à l’occasion d’un incident nucléaire, que l’organisation qu’il avait lui-même créé ne lui appartenait plus. Cette affaire déboucha en une crise qui conduisit au démantèlement du premier S.H.I.E.L.D., et démarra au Nouveau-Mexique. L’un des Hélicarriers du S.H.I.E.L.D. avait subi une avarie inexplicable, et s’était écrasé dans cet État, avec son réacteur nucléaire, fonctionnant sur le principe de la fusion nucléaire, qui menaçait d’exploser, et de rayer l’État de la carte. Fury se rendit immédiatement sur place, en compagnie d’une importante équipe, et parvint à empêcher l’explosion en sécurisant le cœur, l’enfermant dans un caisson d’isolation. Les investigations menées dans la carcasse de l’Hélicarrier permirent de réaliser que le vaisseau avait été saboté de l’intérieur. Les investigations de Fury furent ensuite rapidement interrompues par un assaut d’HYDRA, les adversaires parvenant à s’emparer du cœur, et à partir avec. Pour Fury, il ne faisait maintenant plus aucun doute que l’intégrité de son organisation était compromise, mais, loin de se doute rdu complot qui l’attendait, il pensait alors à une infiltration de la part d’HYDRA.

Peu de temps après le vol du cœur, Fury reçut un appel de Rollins, l’un de ses agents, infiltrés au sein d’une entreprise exerçant des activités illégales pour le compte d’HYDRA, Roxxon Industries. Fury et Rollins organisèrent un rendez-vous dans une usine du New Jersey, où Rollins confirma les doutes de Fury. Il lui expliqua que Roxxon Industries avait développé un programme expérimental de formation d’agents secrets dormants, le « Programme Delta ». À ce nom, Fury tiqua, car le S.H.I.E.L.D. disposait également de son propre programme Delta, qui n’avait cependant jamais été appliqué. Rollins et Fury se rendirent dans un bunker situé sous l’usine, abritant les locaux du Programme Delta, et le Directeur du S.H.I.E.L.D. vit que la base de données de Delta comprenait énormément d’informations confidentielles sur le S.H.I.E.L.DF. : ses agents, ses tactiques, ses bases, son équipement... Et, encore plus effrayant, les informations techniques sur le cœur, des informations que seul Fury est censé connaître. Il s’enfonça par la suite encore plus profondément dans le bunker, et découvrit un complexe immense et abyssal, s’enfonçant à des kilomètres sous terre, et abritant le noyau énergétique volé par HYDRA.

Commençant peu à peu à comprendre que tout ça dépassait de loin les simples activités d’espionnage industriel de la Roxxon, Fury se rendit au QG du S.H.I.E.L.D. de l’époque, le SHIELD Central, situé à New York. Fury soupçonnait un rapprochement entre l’HYDRA et l’AIM, une autre organisation terroriste internationale, la Roxxon étant en effet plus proche de l’AIM que de l’HYDRA. Alors que les évènements commençaient à se déliter, le Directeur envoya un rapport à ses supérieurs, les informant de ce qu’il avait vu, et de l’implication de Roxxon Industries dans du terrorisme de haut niveau. En retour, ses supérieurs l’accusèrent de mentir, affirmant que ses allégations concernant la Roxxon étaient fausses. Rollins débarqua alors, et, contre toute attente, démentit la version de Fury, accusant ce dernier d’avoir menti. Sous le prétexte d’avoir transmis de fausses informations à ses supérieurs, ces derniers ordonnèrent l’arrestation de Fury.

Le complot dépassait de loin tout ce que Fury pouvait imaginer. Traqué par sa propre organisation, il se renseigna sur le Programme Delta, et découvrit, avec horreur, que ce programme impliquait une technologie qu’il avait lui-même développé : les LMD. Ne se contentant pas que d’être de simples androïdes, les LMD étaient reliés les uns aux autres, et, peu à peu, remplaçaient les agents du S.H.I.E.L.D. par les leurs, agissant aussi de la même manière avec HYDRA et l’AIM. Ces LMD particuliers étaient des Deltites, capables de reproduire à la perfection la personnalité et les émotions des agents qu’ils capturaient. Les Deltites ne connaissaient néanmoins qu’un seul problème : leurs cellules subissaient une dégénérescence extrêmement rapide, ce qui faisait que, régulièrement, il fallait en reconstruire de nouveaux. Pour résoudre ce problème, les Deltites voulaient s’emparer de Nick Fury, afin d’utiliser son ADN, abritant la précieuse Formule d’Infinité, pour pouvoir la reproduire sur eux-mêmes, et ainsi ne plus connaître le moindre défaut. Deltite, le maître de cette insurrection, alla jusqu’à organiser, autour de certains de ses LMD, les « Encodeurs », une sorte de religion où il fit de Fury une figure messianique qui permettrait aux Deltites de connaître l’Ascension.

Pour venir à bout des Deltites, Nick Fury dut aller jusqu’à s’allier avec Madame Hydra, l’une des têtes dirigeantes de l’HYDRA, et se rendit dans une station spatiale appartenant à la Roxxon. Cette dernière comptait utiliser les satellites de la Roxxon, avec le cœur nucléaire, pour vaporiser une bonne partie de la population humaine, l’idée étant, à long terme, de remplacer les êtres humains par des LMDs. Deltite expliqua à Fury qu’il avait tout fait pour le nommer Directeur du S.H.I.E.L.D., pour s’assurer que le projet de Fury soit mené à son terme. Le projet de Deltite était que Fury lui fournisse une organisation puissante, composé d’agents qualifiés et bine implantés, afin de pouvoir s’en emparer.

En définitive, le projet de Deltite fut repoussé, grâce à l’aide d’agents du S.H.I.E.L.D. que Fury avait sauvé. Sa station spatiale fut détruite, tout comme lui, mais, suite à l’insurrection des Deltites, Fury ordonna le démantèlement du S.H.I.E.L.D., estimant que ce dernier n’était plus fiable.


4°) LE DEUXIÈME S.H.I.E.L.D. ET LA GUERRE SECRÈTE DE NICK FURY

Après le démantèlement du S.H.I.E.L.D., il s’écoula de nombreux mois avant que Fury, désormais en retrait, ne décide de reconstruire son organisation. Symboliquement, le nom du second S.H.I.E.L.D. était différent du premier. En effet, avant la révolte de Deltite, le S.H.I.E.L.D. était l’acronyme de « Supreme Headquartiers International Espionage Law-enforcement Division ». Ce nom mettait l’accent sur l’activité d’espionnage que l’organisation exerçait, et, surtout, sur le fait que l’organisation était inféodée à la loi américaine. Lorsque Fury prit la décision de rebâtir le S.H.I.E.L.D., il le nomma « Strategic Hazard Intervention Espionage Logistics Directorate ». En retirant toute référence à la loi, Fury signalait, par ce changement sémantique, la nouvelle destination du S.H.I.E.L.D., qui se voulait plus internationale, et non plus uniquement être considérée, à tort, comme un organisme de contre-espionnage américain.

L’HYDRA, en effet, avait profité de l’effondrement du S.H.I.E.L.D. pour se reconstruire, et, parallèlement, le monde connaissait un accroissement significatif des problèmes méta-humains. Le cas le plus typique était celui de Genosha, une petite île isolée au large de l’Afrique, qui, depuis des décennies, était dirigée par des tyrans homo sapiens utilisant des esclaves mutants pour mener une vie royale. Genosha connaissait une importante guerre civile, un conflit insoluble entre humains et mutants, et qui avait des conséquences sur le monde, le conflit à Genosha cristallisant les tensions mondiales naissantes. La nécessité de contrôler tous ces évènements se fit ressentir, et le gouvernement rappela Nick Fury, estimant que l’homme était le plus à même de mener tous ces combats sur les différents fronts.

Fury retourna donc au pouvoir, et conçut un second S.H.I.E.L.D., qui, dans les faits, fut très similaire au premier. Le rôle du S.H.I.E.L.D. connut néanmoins une évolution significative dans la foulée des attentats du 11-Septembre. Suite à cela, les accréditations du S.H.I.E.L.D. se développèrent, puisque l’organisme devint désormais compétent pour traiter de l’intégralité des affaires méta-humaines. Cette date est donc fatidique, et constitue, en fait, le véritable avènement du nouveau S.H.I.E.L.D., qui ne devint plus un simple organisme de contre-espionnage, notion devenue désuète dans un monde sorti de la guerre froide, mais un organisme de contre-terrorisme. À ce titre, le S.H.I.E.L.D. devenait compétent pour connaître de toutes les activités criminelles méta-humaines, et connut une hausse significative de son budget.

Rétrospectivement, cette période constitue l’une des premières étapes exprimant le souhait des autorités de lutter contre le phénomène des justiciers privés, dont les actions devenaient de plus en plus encombrantes. Parallèlement, au niveau de l’actualité internationale, c’était aussi l’effondrement du bloc soviétique. La fin de la Guerre Froide n’amena toutefois nullement la fin de l’Histoire, car les autorités craignaient, à juste titre, que, profitant de l’explosion de l’URSS, les multiples armes développées par les Soviétiques ne se répandent dans le monde entier. La mission du S.H.I.E.L.D. s’inscrivit dans le corollaire de ces évènements. Quand l’URSS s’effondra, les autorités relayèrent Fury au second plan, et ne prirent compte de son avis que quand les Twin Towers s’effondrèrent, en estimant que, si Fury avait eu les mains libres, il aurait pu empêcher ce drame, ou, à tout le mieux, pouvait en empêcher d’autres, les terroristes commençant à s’équiper des armes futuristes jadis développées par les Soviétiques.

En conclusion, à l’aube du 21ème siècle, le S.H.I.E.L.D. quitta définitivement son rôle d’organisme de contre-espionnage pour avoir des missions plus variées. L’une de ces missions fut notamment d’appréhender le Punisher, que rien ne semblait pouvoir arrêter. Au gré des multiples crises qui vinrent, le S.H.I.E.L.D. continua à se développer :


  • Quand Crâne Rouge parvint à s’emparer de l’Hélicarrier du S.H.I.E.L.D., le rebaptisant « SKULL », il fallut de nombreux mois au S.H.I.E.L.D. pour le récupérer, ce qui conduisit ensuite les agents à développer davantage d’Helicarriers, précisément pour éviter que cet handicap ne revienne ;
  • Pour perfectionner la formation des agents, le S.H.I.E.L.D. développa sa propre académie, comme le FBI avec son académie spécialisée de Quantico ;
  • L’arrivée de menaces extraterrestres amena également le S.H.I.E.L.D. à concevoir le SWORD, un organisme de défense spatial. En l’occurrence, le S.H.I.E.L.D. se retrouva mêlé à une guerre spatiale opposant les Kree aux Skrulls, qui se déroula aux alentours de la Terre, et qui amena l’organisation à développer un programme très important de défense spatiale...



Au gré des menaces, le S.H.I.E.L.D. continua à évoluer. L’agence participa également à la reconstruction de la Latvérie. En effet, le S.H.I.E.L.D. se développait de plus en plus en Europe, et, avec la chute du tyran Fatalis, le petit État de Latvérie était devenu extrêmement instable. Le S.H.I.E.L.D. aida à la formation d’élections démocratiques en Latvérie. Comme à chaque fois, Fury avait l’approbation du comité directeur. Néanmoins, les interventions du S.H.I.E.L.D. amenèrent peu à peu Fury à discerner un vaste complot menaçant la sécurité des États-Unis.

Fury avait toujours deux coups d’avance, et vit l’esquisse d’un complot. En effet, de plus en plus fréquemment, le S.H.I.E.L.D. appréhendait des criminels dotés d’un équipement de combat futuriste, le genre d’équipement coûtant une fortune colossale, bien au-delà de ce que de simples minables pouvaient s’offrir. Fury soupçonna quelqu’un d’armer ces criminels, et ses investigations l’amenèrent à comprendre que tous ces criminels se servaient auprès du même homme : Phineas Mason, alias « Le Bricoleur », un criminel ingénieux.

Nick Fury ordonna une filature sur Mason, et ce dernier, se sachant traqué par le S.H.I.E.L.D., partit en Latvérie. La récente nouvelle Latvérie, qui venait d’entrer dans la démocratie, était à la tête d’un complot de super-vilains visant à affaiblir de l’intérieur les régimes occidentaux. Quand Fury réalisa cela, il demanda au comité directeur l’autorisation de mener une opération en Latvérie visant à appréhender la Première Ministre du pays, Lucia Von Bardas, afin de la traduire en justice. Néanmoins, les temps avaient changé. Ce n’était plus l’époque de la Guerre Froide, et la requête de Fury fut refusée, le comité directeur préférant l’usage de voies diplomatiques, et estimant que de simples braquages de banque ne pouvaient guère justifier de déclencher une guerre avec la Latvérie, et de froisser les alliés européens des États-Unis, qui voyaient d’un très bon œil l’ouverture à la démocratie de la Latvérie, espérant la faire adhérer à l’Union Européenne.

Le refus du comité directeur irrita Fury, qui prit alors la liberté de former une escouade spéciale, constituée de supers-héros américains. Ils se rendirent sur place, et parvinrent à renverser le régime latvérien en détruisant le Château Latvérie. Fury retourna ensuite sur le sol américain, et prit la liberté d’effacer la mémoire des super-héros ayant participé à cette mission, afin que plus personne ne sache ce qui avait eu lieu.

L’une des dernières missions de Fury, ou, plutôt, l’un de ces derniers problèmes à  gérer, vint, une fois n’était pas coutume, avec Tony Stark. Ce dernier se retrouva impliqué dans une affaire concernant un virus électronique, « Extremis ». Extremis était utilisé sur des cobayes d’une firme rivale, mais qui, ne parvenant pas à contenir la solution, se transformait en guerriers surpuissants. Stark se heurta à eux, mais constata que le seul moyen qu’il avait pour les vaincre était d’améliorer son synchronisme avec son armure. Stark s’injecta alors le virus Extremis, et parvint à s’y adapter. Ce faisant, il se transforma en une sorte de Dieu électronique, capable d’accéder à n’importe quelle système informatique. Malheureusement, Stark n’était pas infaillible, et, sans le réaliser, à chaque fois qu’il dormait, il était piraté. Quelqu’un l’utilisait alors pour attaquer des cibles civiles. Nick Fury dut ainsi agir pour contenir Stark, et le libérer de l’emprise du pirate informatique.

Par la suite, le passé de Fury revint à la charger. Von Bardas, l’ancienne dirigeante de Latvérie, avait survécu à ses blessures, et utilisa ses supers-vilains pour se venger, attaquant les membres de l’ancienne équipe de Fury, pour libérer sur New York une explosion surpuissante, qui faillit bien rayer tout le New Jersey de la carte. Von Bardas fut stoppée, mais les petits secrets de Fury, sa « guerre secrète », furent finalement révélés. Pour lui, c’était la fin, et Fury choisit de s’enfuir avant d’être arrêté.

Pour avoir désobéi aux ordres du comité, attaqué un État souverain, et manqué détruire New York par ses actions, Nick Fury fut limogé du S.H.I.E.L.D., et on nomma, à sa place, Maria Hill. Discrète et efficace, elle était jugée plus malléable que Fury, plus calme, et, surtout, s’éloignait du cercle des intimes de Nick Fury, ce qui permettrait d’avoir un S.H.I.E.L.D. plus diplomatique, et plus à même de répondre aux ordres qui lui étaient donnés.

Maria Hill ne devrait cependant exercer le pouvoir que quelques mois, car le S.H.I.E.L.D. connut assez rapidement une nouvelle crise, qui surclassa en intensité la guerre secrète de Fury : la Civil War.


5°) LA CIVIL WAR ET L’AVÈNEMENT DE TONY STARK

« Les flics sont contraints de suivre une formation et de porter un badge, mais Tony Stark est au-dessus de tout ça !
Non... Greg le millionnaire appelle haut et fort tous les petits minets dotés de super-pouvoirs à venir le rjeoindre dans son gouvernement privé...
C’est vous qui financez ces drames avec votre argent sale.
Vous avez le sang de mon petit Damien sur les mains, M. Stark.
»
(Miriam Sharpe)


Sous la gestion de Maria Hill, le S.H.I.E.L.D. connut plusieurs changements significatifs. Pour commencer, Hill s’attacha à retirer du haut-commandement les agents trop proches de Fury, comme Dum Dum Dugan, ou encore Phil Coulson. Ils ne furent pas renvoyés, mais déclassés. Par ailleurs, Maria Hill avait une vision beaucoup plus bureaucratique et stricte de l’exercice du pouvoir. Hors-de-question de mener des actions-commandos sans approbation de ses supérieurs. Au niveau de la communauté super-héroïque, elle appliqua à la ligne les instructions reçues par ses supérieurs, en se méfiant des supers-héros, jugés trop instables. Politiquement, c’était aussi à cette période que le Sénat commençait à organiser de multiples commissions concernant les activités super-héroïques. Les politiciens avaient en effet créé un organisme spécial, le « Comité aux affaires métahumaines », chargé de délivrer un rapport sur les super-héros.

Les investigations du Comité aboutirent à deux chiffres. Le premier était historique. Le comité notait que, depuis 1946, les super-héros et autres justiciers avaient tendance à se développer de plus en plus. Le second était comptable. Dans l’arrestation de super-vilains et autres criminels, ces justiciers avaient engendré des dégâts matériels considérables, pris en charge par les pouvoirs publics ou par les assurances, faute de pouvoir retourner vers les justiciers, ces derniers agissant à visage masqué. Le comité avança ainsi la somme de 200 milliards de dollars pour évaluer les dégâts commis par les super-héros, et le besoin de mieux les encadrer, et de les former.

Maria Hill, de son côté, continuait à gérer le S.H.I.E.L.D. du mieux qu’elle pouvait... Puis survint Stamford.



Une petite ville du Connecticut fut le théâtre d’une opération menée par une équipe de super-héros au rabais, les New Warriors, qui participaient à un show de téléréalité consistant à les filmer. Ils se rendirent à une planque abritant des super-vilains, mais se heurtèrent à un super-vilain très puissant, Nitro, qui déclencha autour de lui une explosion surpuissante. Quasiment tous les New Warriors furent tués, mais l’explosion envoya en fumée tout un quartier de Stamford, y compris une école élémentaire. Plus de six cents personnes perdirent la vie, incluant une soixantaine d’enfants. La nouvelle fit la Une des journaux du monde entier, résumant l’Incident de Stamford comme le « 11 Septembre des super-héros ». D’énormes manifestations furent organisées d’un bout à l’autre des États-Unis pour protester contre les super-héros et leurs actions.

Dans un temps record, le projet de loi fut voté à l’unanimité, et devint le Superhuman Registration Act, SRA. Le SRA obligeait tous les individus exerçant des activités superhéroïques à se faire recenser, et à devenir des fonctionnaires. Leur identité deviendrait ainsi publique, et tout individu surpris à porter un costume sans avoir donné son identité deviendrait, de facto, un criminel. Dès la promulgation du SRA, Maria Hill reçut un appel du Président en personne, qui lui demanda de mettre tout en œuvre pour appliquer le SRA. Relativement inexpérimentée en la matière, Hill convoqua Captain America, et tenta de l’arrêter, en utilisant un bataillon entier d’agents du S.H.I.E.L.D. Captain America leur échappa, et Hill reçut ensuite l’aide de plusieurs super-héros qui pensait qu’il était nécessaire de former et d’encadrer les individus dotés de super-pouvoirs. Il s’agissait essentiellement de Tony Stark et de Red Richards. Stark, après avoir été victime du virus Extremis, reprenait à son compte la maxime de Montesquieu : « pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».

La gestion de la crise était officiellement dévolue au S.H.I.E.L.D., mais, totalement dépassée par les évènements, Maria Hill ne fit surtout que suivre les ordres de Tony Stark. Ce dernier autorisa ainsi différentes actions qui eurent de redoutables conséquences pour la suite, mais furent très bien perçues par les autorités :


  • Avec Red Richards, il construisit une prison spéciale dans une dimension parallèle, la Zone Négative. Stark construisit une prison spéciale, Prison 42, un vaste établissement pénitentiaire high-tech, fait de vibranium synthétique, où les prisonniers étaient totalement enfermés dans des cellules, des casques de réalité virtuelle sur le crâne, tandis que d’autres disposaient de traitements spéciaux liés à leurs pouvoirs ;

  • À titre plus personnel, Stark réussit à convaincre son poulain, Peter Parker, de révéler publiquement son identité. Jameson manqua faire une crise cardiaque, et Google même se mit à crasher, les termes « peter parker » ayant été mis par 30 millions de personnes en même temps sur Internet, provoquant un plantage mondial de la Toile. Cette révélation eut de terribles conséquences pour Peter. Outre un procès intenté par Jameson, il fut également attaqué par Wislon Fisk, qui engagea un tueur à gages pour l’abattre. Le tueur manqua sa cible, mais tira sur Tante May, la mettant pendant des mois entre la vie et la mort ;

  • Pour égaliser les chances, Stark étant en infériorité numérique, il utilisa, là encore avec l’aide de Richards, l’ADN de Thor pour créer un clone de ce dernier. Ce clone tua un super-héros, mais fut finalement détruit par Hercule lors du combat final. Il sera ensuite réactivé plus tard, mais perdra la raison, s’attaquant aux humains... Et, bien des mois après, Stark paiera une lourde facture pour avoir utilisé le patrimoine génétique d’un de ses plus vieux amis ;

  • Toujours dans le cadre d’éliminer le camp de Captain America, Stark finit par relancer le programme « Thunderbolts », un programme qui consistait à utiliser des super-vilains pour mener à bien des missions à haut risque. Les Thunderbolts furent utilisés pour traquer et capturer les justiciers renégats. Quand Spider-Man choisit ainsi de se retourner contre Iron Man, il fut ainsi traqué par un super-vilain, Jack o’Lantern, envoyé par Tony Stark pour le tuer.



Le conflit se cristallisa finalement dans la Prison 42. Menant un raid sur la prison, Steve Rogers parvint à libérer tous les super-héros capturés, et les deux camps s’affrontèrent ensuite à New York. La bataille était remportée progressivement par les forces de Captain America, mais, quand ce dernier vit les citoyens new-yorkais se retourner contre lui, il comprit qu’il avait été trop loin, et que ses actions avaient impliqué la sécurité des civils. Ayant des remords, Steve se rendit alors aux autorités, et ses acolytes disparurent, rejoignant la clandestinité.

La Civil War se termina avec l’arrestation et le procès de Steve Rogers. Le gouvernement attachait néanmoins une grande importance au développement du SRA, et, surtout, du Projet Initiative, un projet visant à utiliser les super-héros comme des forces de police surnaturelles, en affectant à chacun des États américains une équipe de super-héros formés dans le cadre du Projet Initiative. Jugée inapte pour assurer un tel procès, Maria Hill fut démise de ses fonctions en tant que Directrice du S.H.I.E.L.D., et le poste fut confié à Tony Stark. On confia à ce dernier la liste de l’identité civile des super-héros, et Stark, désormais au sommet du pouvoir, entreprit de restructurer le S.H.I.E.L.D., expliquant à l’une des mères des victimes de Stamford que c’était là sa 43ème proposition. Stark lui expliqua en effet que, au début de la crise, lui et Richards avaient fourni aux autorités une liste de 100 propositions visant à résoudre la crise. Créer une prison spéciale dans la Zone Négative était la 42ème proposition, et restructurer le S.H.I.E.L.D. en était la 43ème.

Maria Hill, de son côté, devint la Sous-Directrice, et Tony Stark enfila les rênes du pouvoir.


6°) LE S.H.I.E.L.D. DE TONY STARK ET L’INVASION DES SKRULLS

« Et encore... Le meilleur est à venir.
Vous avez ma parole.
»
(Tony Stark)

Maria Hill avait eu une vision très pacifiste du S.H.I.E.L.D., voulant respecter le droit international. Stark, lui, avait une vision très différente, beaucoup plus agressive, mais se rapprochant également beaucoup du fonctionnement d’une entreprise. Stark développa notamment une unité d’intervention spéciale, les STAR, pour Stark Tactical Assault Repulsors, consistant en la formation d’une escouade composée d’agents équipés de ses armures de combat. De manière plus anecdotique, Stark développa d’autres idées, qui froissèrent les soldats les plus endurcis de l’organisation :

  • Création d’une boîte à idées en sortant de la cafétéria ;
  • Suppression du mess des officiers pour instaurer une crèche ;
  • Remplacement du cuisinier-en-chef par son propre cuisinier privé ;
  • Instauration du Casual Day, jour où, dans une entreprise, les employés peuvent s’habiller librement le Vendredi.



Les premiers résultats furent extrêmement positifs. Les interventions menées par Stark étaient couronnées de succès, et les sondages d’opinions montraient que cette dernière était très favorable à la nomination de Stark. Le projet de Tony était de faire du S.H.I.E.L.D. une organisation plus moderne, bien loin du cloisonnement de Fury, qu’il assimilait à un héritage de la Guerre Froide et des vieilles lubies paranoïaques de l’homme. À ce titre, il instaura, à sa manière, le mythe du « complexe militaro-industriel » en rapprochant davantage le S.H.I.E.L.D. de Stark Industries, utilisant les technologies de son entreprise au sein du S.H.I.E.L.D., que ce soit les armures de combat, les logiciels informatiques, ou les satellites de surveillance.

Stark créa également des liens étroits entre le S.H.I.E.L.D. et les différentes équipes issues du Projet Initiative. Il créa également une nouvelle équipe d’Avengers, les Mighty Avengers, nommant à leur tête Carol Danvers, femme en qui il avait toute sa confiance, presque son bras droit. Il forma cette équipe à l’aide des dossiers du S.H.I.E.L.D., en cherchant à créer la meilleure équipe possible.

Stark dut néanmoins affronter les conséquences de ses actions. Quand Thor revint à la vie, et apprit ce qu’Iron Man avait fait, à savoir, non seulement traiter leurs amis comme de vulgaires criminels, mais voler son patrimoine génétique pour créer un clone, la colère du Dieu fut terrifiante... Et Stark réalisa qu’énerver un Dieu était sans doute l’une des choses les plus idiotes à faire.

Plus offensif que Maria Hill, Stark autorisa notamment une action sur l’île de Madripoor, une petite île qui, à cette époque, ressortait d’un coup d’État ayant permis l’avènement de Madame Hydra à sa tête. Les actions de Stark étaient efficaces, mais lui-même finit par connaître son point de rupture... Et ce point arriva quand, lors d’une intervention à New York contre des monstres envoyés par l’Homme-Taupe, son armure fut piratée, et téléchargea un logiciel pirate, transformant Stark en... Ultron !

La menace d’Ultron fut repoussée par les Mighty Avengers, mais posa les graines de la chute de Stark. Ultron avait en effet réussi à pirater les systèmes du S.H.I.E.L.D., réputés pour être inviolables. Inviolables, ils l’étaient, au regard de la technologie humaine, mais pas aux yeux d’Ultron. Ultron fut vaincu, Stark récupéra son corps, mais l’attaque d’Ultron ne passa pas totalement inaperçue. En parvenant à pirater les systèmes informatiques du S.H.I.E.L.D., Ultron avait ébranlé la gigantesque construction sécuritaire et technologique construite par Stark, ce qui n’échappa pas à des individus qui, depuis plusieurs années, attendaient patiemment leur tour, et planifiaient une invasion de la Terre.

Ces êtres étaient des individus à la peau verte et aux longues oreilles, les Skrulls. Ces êtres verdâtres forment l’une des races les plus dangereuses de la Galaxie, se composant d’individus ayant de grandes capacités d’adaptation. Polymorphes, les Skrulls étaient d’éminents spécialistes en espionnage et en infiltration, car leur technologie leur permettait de copier les codes génétiques des individus, et de créer des clones parfaits, pratiquement impossibles à détecter. Les Skrulls avaient infiltré la Terre en capturant différentes personnalités, les remplaçant par des clones parfaits, susceptibles de se déclencher en Skrulls suite à la transmission d’un mot-clef. L’espèce préparait une invasion de la Terre afin de s’y installer. En effet, il y a quelques années, les Skrulls avaient participé à un conflit intergalactique contre une menace redoutable, l’Annihilation Wave. Cette vague d’envahisseurs avait déferlé sur le Nova Corps, mais aussi sur les Skrulls, détruisant les principales planètes de cette espèce, contraignant les Skrulls à chercher un nouveau monde pour en faire leur base centrale. Les Skrulls choisirent alors de se tourner vers la Terre, et d’utiliser le piratage informatique réalisé par Ultron pour désactiver les systèmes défensifs Stark, et profiter de la confusion pour s’emparer du pouvoir.

C’est ainsi que la Secret Invasion commença. Une invasion en trois temps, commençant par désactiver les systèmes de défense du S.H.I.E.L.D., puis en utilisant les super-Skrulls (des Skrulls génétiquement modifiés par l’ADN de super-héros) pour terrasser les méta-humains, et, enfin, par l’envoi d’une force d’invasion. Totalement dépassé par les évènements, Stark ne fut d’aucune aide dans la résolution de la crise. Les super-héros durent s’associer entre eux pour repousser les Skrulls, et, surtout, pour tuer leur Reine.

Le coup final vint néanmoins du côté d’un individu totalement attendu. La Reine arriva à Central Park, et fut abattu à l’aide d’un fusil tiré par le Directeur des Thunderbolts... Norman Osborn. Le S.H.I.E.L.D., devenu totalement inutile après le piratage, laissa ainsi la place à Osborn et à ses Thunderbolts pour réinstaurer de l’ordre, en tuant la Reine, et en repoussant les Skrulls. Si les Skrulls furent repoussés, l’invasion eut pour conséquence que le gouvernement choisit de limoger Tony Stark, dont la stratégie de coopération entre services par le biais d’un système informatique « inviolable » avait bien failli amener à la chute de l’humanité.

Le gouvernement comprit que le S.H.I.E.L.D. avait trop de casseroles à son actif, et, à la surprise générale, Norman Osborn apparut comme un individu extrêmement populaire. Appliquant fièrement la tactique des politiciens se mettant dans l’ombre pour revenir au moment où on les attendait le moins, Osborn tira son épingle du jeu, et devint à la tête d’un nouvel organisme destiné à remplacer le S.H.I.E.L.D., dont le nom lui-même fut abandonné. Toute la ligne de défense de l’OTAN fut ainsi restructurée, et le S.H.I.E.L.D. devint le HAMMER.


7°) LE DARK REIGN ET LA GUERRE CONTRE LES ASGARDIENS

« Bien.
Un nouveau jour se lève.
Alors, écoutez attentivement.
Voilà comment ça va se passer...
Comme vous le savez tous, on m’a remis, à moi, Norman Osborn, les clés du royaume.
Tony Stark est hors-jeu, le S.H.I.E.L.D. est détruit.
Je dirige une nouvelle force de maintien de la paix mondiale, qui comprend l’Initiative et les Vengeurs.
Et en ce qui me concerne, c’est une bonne nouvelle pour vous tous.
»
(Norman Osborn)


Norman Osborn est le fils du richissime Ambrose Osborn, un industriel. Norman est un homme qui connut une enfance très difficile, car son père avait des problèmes d’alcoolémie, et connut, à cause de cela, des problèmes financiers. Voulant faire de son fils un homme dur et fort, il fit subir à Norman une expérience traumatisante, en l’enfermant seul dans une grande maison vide, dans le noir. Cet épisode fut central pour cet homme, car, tandis qu’il commençait à devenir fou, il eut, dans ce manoir, des hallucinations d’une créature verte à l’apparence démoniaque. Ce fut ici que Norman commença à prendre goût à la violence. L’épisode de la maison façonna l’homme d’affaires véreux et impitoyable qu’il devrait devenir par la suite. La mégalomanie croissante de Norman fut toutefois atténuée par sa femme, Emily Osborn, dont l’amour qu’elle lui apporta parvint à atténuer sa folie.

Las, Emily mourut un an après avoir donné naissance à leur fils, et sa mort accéléra la psychose de Norman, qui éclata définitivement le jour où il participa à une expérience chimique menée par son associé, le docteur Mendel Stromm, qui avait conçu un sérum visant à améliorer la condition physique d’un individu. Osborn devint ainsi le Bouffon Vert, et, pendant des années, affronta Spider-Man, avant d’être finalement arrêté.

Finissant en prison dans l’attente de son procès, Osborn continua, depuis sa cellule, à user de son influence, et, le jour de son procès, réussit à sortir innocenté de toutes les charges retenues contre lui. L’accusation n’avait fourni aucune preuve permettant de relier son nom à celui du Bouffon Vert, ou de prouver son implication personnelle dans une série de meurtres inexpliqués ayant eu lieu chez Oscorp, ou encore le meurtre d’une journaliste ayant investigué sur ces meurtres, Terry Kidder. Norman avait pris soin d’effacer toutes ses traces, et de fausser les examens sanguins et les expertises psychiatriques. Grâce à une batterie d’avocats exceptionnels, il réussit à laver son nom, et, comme le principal témoin à charge contre lui était Spider-Man, Osborn avait pu profiter de l’hostilité de la population à l’égard des costumés pour s’en sortir.

Sortant libre du palais de justice, Osborn annonça son souhait de ne plus reprendre la tête d’Oscorp. Il avait d’autres projets, qu’il garda pour lui. Ayant des contacts au sein du gouvernement, Osborn devint le Directeur des Thunderbolts, finissant à la base secrète des Thunderbolts, au Colorado. Un choix d’autant plus logique pour lui que, ayant depuis des années soutenu des super-criminels, il restait dans son élément. Calmement, Osborn se fit oublier, et parvint, avec l’Invasion des Skrulls, à obtenir ce qu’il voulait, et même bien plus. Le S.H.I.E.L.D. finit entre ses mains, et fut renommé HAMMER. Osborn mettait en avant le fait que, contrairement au S.H.I.E.L.D., ou aux Avengers, ces Thunderbolts n’avaient jamais été compromis... Et, surtout, il bénéficiait d’un important soutien populaire.

Osborn devint ainsi un homme extrêmement puissant, qui entreprit rapidement de faire plusieurs actions :


  • Pour commencer, il forma une nouvelle équipe d’Avengers, en utilisant des super-criminels, les mettant à la place de costumes familiers. Osborn consacra ainsi les « Dark Avengers », faisant d’eux son équipe d’assaut d’élite ;
  • Décidé à améliorer son contrôle, Osborn organisa, dès le début de son règne, une réunion secrète, impliquant Emma Frost, leader des X-Men, Loki, Fatalis, Namor, et le Hood, un gangster disposant d’un gang de méta-criminels. Ensemble, ils formèrent « La Cabale », une organisation chargée de se secourir mutuellement, tout en se promettant de ne pas intervenir entre eux. Un jeu de dupes dont l’objectif était surtout, pour Osborn, de s’imposer aux autres ;
  • Désireux de disposer d’une équipe de frappe discrète, outre les Dark Avengers, Osborn reforma une nouvelle équipe de Thunderbolts, dont le but était d’assassiner ceux qui lui porteraient atteinte. Devant la réticence du Président à autoriser cette équipe, Osborn profita d’un vol à bord d’Air Force One pour organiser un attentat-terroriste fictif sur l’avion, destiné à mettre en valeur ses Thunderbolts ;
  • Osborn utilisa l’Initiative en remplaçant quasiment tous les membres en faisant partie, remplaçant tous ces derniers par des super-criminels, issus pour la plupart du gang de Hood, lui permettant ainsi de déclencher, à loisir, des crises qu’il résoudrait ensuite lui-même, afin d’améliorer sa cote de popularité auprès de la population.



De manière générale, Osborn, à travers le HAMMER, entreprit de se donner une image publique irréprochable, apparaissant comme un homme clairvoyant, soucieux de la protection de ses citoyens, mais étant, dans l’ombre, totalement obnubilé par le pouvoir. Sa plus grande prise fut de s’assurer les services d’un méta-humain extrêmement puissant, le redoutable Sentry. Un ancien Avenger détraqué et schizophrène. Sentry, s’appelant en réalité Robert « Bob » Reynolds, dispose du pouvoir de l’explosion d’un million de soleils, ce qui, autrement dit, le rend omniscient. Cependant, toutes les actions bénéfiques de Serntry sont contrebalancées par la partie négative de sa personnalité, « The Void ». Pour toutes ces raisons, Sentry est très souvent resté en secret, n’agissant pas dans les conflits, par peur de réveiller The Void. Devenu complètement fou, Sentry s’enfonçait de plus en plus dans sa démence, et Osborn parvint à le convaincre que, en travaillant auprès de lui, il surmonterait The Void, car Osborn avait en effet vaincu la personnalité du Bouffon Vert.

Sentry choisit donc de suivre Osborn, rendant ce dernier invincible, Sentry lui obéissant au doigt et à l’œil. Cet homme constituait indéniablement l’arme ultime d’Osborn, car il ne répondait qu’à lui, et disposait de pouvoirs incommensurables. Le HAMMER se mit donc à agir, avec la philosophie du pompier incendiaire, déclenchant des crises et des attaques terroristes pour mieux les résoudre par la suite, le tout à grand renforts de tapages médiatiques. De leur côté, les « vrais » super-héros, dépouillés de leur identité, furent contraints de vivre dans l’anonymat, traqués par le HAMMER. Tony Stark, de son côté, parvint à empêcher le pire en supprimant des registres du S.H.I.E.L.D., avant sa destruction, l’identité secrète des super-héros. Pour empêcher définitivement Osborn de s’en emparer, Tony Stark l’effaça ensuite de son cerveau, ce qui entraîna également d’importantes pertes mémorielles, ainsi que la suppression de différents pans de sa personnalité.

Sous le règne d’Osborn, les choses se compliquèrent peu à peu. En ces temps troublés, les Asgardiens, un peuple d’extraterrestres s’étant fait connaître des Terriens en se faisant jadis passer pour des Dieux, avaient cherché asile sur Terre. Leur monde avait été détruit lors du Ragnarok, et le peuple asgardien avait réussi à fuir sur Terre avec une de leurs cités. Sans le savoir, Osborn était secrètement manipulé par Loki, dont le plus cher désir était de reprendre le contrôle d’Asgard, quitte à déclencher, pour cela, une guerre entre les humains et les Asgardiens. Loki, comme toujours manipulateur, avait, pendant l’ère d’Osborn, joué sur tous les tableaux à la fois, aidant ici et là, plaçant ses pions, avec sa fourberie usuelle. Il fournit ainsi au Hood, l’un des membres de la Cabale, des artefacts magiques redoutables, les « Pierres de Norne ». Ces cristaux permettaient d’amplifier les pouvoirs magiques des individus, transformant ainsi de simples méta-criminels de second rang en adversaires redoutables. Grâce à ces pierres, le gang de Hood devint particulièrement puissant, agissant pour le compte d’Osborn.

Loki finit par convaincre Osborn que les réfugiés asgardiens constituaient une menace pour lui, et qu’il fallait les éradiquer. Se heurter aux Asgardiens, des Dieux, était une chose difficile, mais Norman finit par décider qu’il était de taille contre les Asgardiens. Conscient, néanmoins, que la Maison-Blanche n’autoriserait pas des frappes contre un peuple que les politiques considéraient comme des alliés, Norman répéta, à sa manière, l’incident de Stamford, en manipulant un Asgardien, Volstagg. Cet homme est un très proche ami de Thor, et, derrière sa bonhomie, l’un des plus puissants guerriers ashnardiens. Homme aimant faire la fête, et surtout boire, avec l’arrivée d’Asgard sur Terre, Volstagg décida d’explorer ce monde. Loki expliqua à Osborn que Volstagg serait le bouc-émissaire idéal, car il était aussi puissant qu’idiot. Avec l’aide des criminels améliorés du gang de Hood, les U-Foes, Osborn organisa un piège cruel, en envoyant Voltsagg au milieu d’un stade de football américain, le Soldier Field de Chicago, et les métas-criminels attaquèrent Volstagg, en envoyant sur lui de puissants rayons. Volstagg les para, et déclencha involontairement une énorme explosion, pulvérisant le stade. Les métas-criminels de Hood s’enfuirent ensuite, faisant de Volstagg le responsable apparent d’un drame ayant provoqué des milliers de morts.

Sans attendre les résultats de l’enquête officielle, Osborn ordonna la réunion de toutes ses troupes, et lança un assaut massif sur Asgard, sans l’approbation de la Maison-Blanche. Il avait sa preuve, son Stamford, et savait que l’opinion publique ne pourrait que le suivre. Devant le risque d’une guerre ouverte contre Asgard, l’assistante de Norman Osborn, Veronica Hand, prit sur elle de prévenir le Président des États-Unis en personne, qui ordonna immédiatement à Osborn de s’arrêter... En vain.

Réunissant toutes ses forces, Osborn attaqua. Ses forces étaient redoutables, puisqu’il venait avec une armée de métas-criminels améliorés par les Pierres de Norne, les agents du HAMMER, et même Arès, un Dieu olympien travaillant au sein de ses Avengers, et qu’il convainquit de se battre contre les Asgardiens en le manipulant, et en lui faisant croire que Loki était à la tête d’Asgard. Arès chargea donc, mais rencontra rapidement Heimdall, qui lui expliqua qu’Arès avait été manipulé, et que c’était, au contraire, en suivant Osborn, qu’il allait mettre Loki au pouvoir. Le Dieu de la Guerre, comprenant qu’il avait été berné, se retourna vers Osborn. Fou furieux, Arès chargea Osborn, mais, malheureusement pour lui, Norman Osborn avait prévu cette trahison, et abattit son ultime carte. Sentry vint à la rescousse d’Osborn, et, après quelques passes d’arme, écartela Arès sur place.

Les Asgardiens étaient en train de perdre la bataille quand des renforts inattendus arrivèrent, se matérialisant par un bouclier qui envoya valdinguer Osborn sur place : les vrais Vengeurs étaient arrivés. Le conflit connut encore une escalade quand les membres de l’Initiative, à savoir d’autres super-vilains travaillant pour le compte d’Osborn, arrivèrent peu de temps après. Cependant, ces renforts furent inutiles. La partie tournait en la défaveur d’Osborn. Ce dernier déclencha alors son ultime carte, et ordonna à Sentry de laisser exploser sa rage... Ce qui résulta en l’effondrement d’Asgard, l’éternelle cité s’écroulant sous la puissance de Sentry.
« Modifié: mercredi 14 décembre 2016, 22:38:38 par Daisy Johnson »

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Re : Le S.H.I.E.L.D.

Réponse 2 samedi 10 décembre 2016, 01:25:15

Loki réalisa alors qu’il avait commis une erreur. Dans ses projets pour s’emparer du trône d’Asgard, il avait sous-estimé la puissance de Sentry. Le dernier acte du conflit se déclencha quand Sentry se consuma totalement, libérant la part négative de lui-même, et devint The Void. Désemparés face à une telle menace, les justiciers s’effondrèrent sur place. Incapables de lutter, ils furent néanmoins soutenus par Loki, qui utilisa les fameuses Pierres de Norne en le leur donnant. Ces artefacts, en ce qu’ils permettent d’améliorer sensiblement les capacités de combat de ceux qui en portent, redonnèrent un second souffle aux combattants, leur permettant de tenir bon contre The Void, jusqu’à ce que Tony Stark ne décide de recourir aux grands remèdes, en faisant tomber un Hélicarrier sur The Void, et en le faisant exploser. La cataclysmique explosion qui en résulta signa la fin de ce rude combat.

8°) CAPTAIN AMERICA ET LE RETOUR DE MARIA HILL

« Nous avons vu le monde selon Nick Fury...
Nous avons vu le monde selon Tony Stark...
Et, Dieu nous en pardonne, nous avons vu le monde selon Norman Osborn.
Steve Rogers, Captain...
...Je vous demande de répondre à l’appel.
»
(Président des États-Unis)

Après le siège d’Asgard, des comptes allaient être demandés. La Maison-Blanche entretint une nouvelle cellule de crise avec tous ses alliés de l’OTAN, afin de déterminer la meilleure stratégie à tenir. Du point de vue général, Norman Osborn avait totalement pété les plombs, chose désormais indéniable. Il en allait désormais de la crédibilité, non seulement du S.H.I.E.L.D., mais aussi de toutes les élites qui avaient soutenu Norman Osborn, encensant le visage d’un homme réhabilité, bafoué dans son honneur et dans son intégrité par des individus en costume. Ils avaient parié sur le mauvais cheval, et un séisme politique risquait d’en émerger. La Terre venait quand même de passer à deux doigts d’une guerre avec les Asgardiens. C’était donc une crise à tous les niveaux, tant du point de vue de la politique interne de chaque État, que d’un point de vue plus cosmique. Les Asgardiens constituaient l’un des peuples les plus avancés de la galaxie, et, si d’autres civilisations apprenaient qu’ils avaient été honteusement attaqués par les Terriens, ce pourrait être l’ultime prétexte dont tous avaient besoin pour éradiquer pour de bon ces irritants humains.

Finalement, une seule solution apparut pour sortir ce chaos général : redorer le blason du S.H.I.E.L.D. L’opinion publique, très versatile, venait de se redécouvrir une passion pour Captain America, lui qui, il y a pourtant quelques années, à l’époque des conflits ayant donné lieu au SRA, avait été considéré comme un terroriste réactionnaire. Maintenant, en défendant les Asgardiens, il était celui qui avait vaincu Norman Osborn, et, rapidement, des manifestations de soutien eurent lieu. Au-delà du regain d’intérêt, le peuple avait peur. En qui faire confiance ? Ils avaient voué leur confiance à un mégalomane schizophrène. Le projet fut donc entériné, et Captain America fut rappelé.

Après avoir donné les clefs du royaume à Tony Stark, puis à Norman Osborn, les dirigeants choisirent de les confier à Captain America. Ce dernier accepta l’appel, et souleva son bouclier... Mais à ses conditions.

La première mesure qui fut décidée dans l’ère post-HAMMER fut l’abrogation du SRA. Le Projet Initiative fut en revanche conservé, et étendu à tous les États-membres de l’OTAN, mais reposant désormais uniquement sur la base du volontariat. Rogers, néanmoins, ne s’estima rapidement pas en mesure de diriger un nouveau S.H.I.E.L.D. Il ne serait jamais Nick Fury, et il était impensable, pour le gouvernement, de remettre Fury au pouvoir. Après avoir confié le poste à Daisy Johnson, à titre provisoire, et maintenant que l’opinion publique s’était assagie, et que Thor avait définitivement scellé l’alliance entre Asgard et la Terre, le Bouclier fut confié à celle qui, fondamentalement, avait toujours été là, et qui n’avait jamais été défaillante.

C’est ainsi que, après plusieurs années, une Maria Hill plus aguerrie retourna aux commandes du S.H.I.E.L.D., ayant néanmoins une approche moins hostile à l’égard des super-héros. Désormais, les pouvoirs publics allaient devoir composer avec ces gens costumés, et Maria décida de mener une politique plus ouverte et plus confiante.

Mais, et de cela il ne faut pas douter, le S.H.I.E.L.D. restera toujours ce qu’il est, et conservera toujours ses secrets...
« Modifié: mercredi 14 décembre 2016, 23:20:07 par Daisy Johnson »

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Re : Le S.H.I.E.L.D.

Réponse 3 samedi 10 décembre 2016, 01:26:53

III – AUTRES ORGANISATIONS PROCHES DU S.H.I.E.L.D.

Outre le S.H.I.E.L.D., il existe plusieurs organisations liées à cette organisation. On peut sommairement les regrouper en deux catégories manichéennes : les organisations alliées d’un côté, et les organisations ennemies de l’autre.

Petit tour d’horizon.


A – ORGANISATIONS ALLIÉES

1°) LE S.P.E.A.R.


Organisation / Fonctionnement




Le S.P.E.A.R. est une organisation fondée par la Chine, mais s’inscrit dans le cadre, plus large, des BRICS, à savoir l’association entre les cinq grandes puissances émergentes du monde : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud. Ensemble, ces cinq États entendent développer une organisation dont le but est de concurrencer l’OTAN, et ont, dans ce but, mis des fonds en commun pour développer l’équivalent du S.H.I.E.L.D. : le S.P.E.A.R.

L’organisation est concrètement dirigée par les Chinois, tout comme le S.H.I.E.L.D. est concrètement dirigée  par les Américains. Cependant, au-delà de ces revendications étatiques, le S.P.E.A.R. est en réalité la résurgence de l’ancienne Confrérie du Bouclier, lorsque cette dernière s’était divisée en deux : une branche à l’est, s’organisant autour de la Lance, et une branche à l’ouest, s’organisant autour du Bouclier, les deux artefacts légendaires du Pharaon Khâsekhemoui, qui, jadis, fonda la Confrérie en utilisant ces deux armes pour tuer la Reine des Broods.

Historiquement, la Lance et le Bouclier devinrent deux fraternités alliées, mais, devant l’écoulement du temps, ces anciennes alliances ont peu à peu disparu. Aujourd’hui, le S.P.E.A.R. tend à se développer, et entend bien jouer un rôle dans la méta-défense de son territoire, qui comprend quand même plus de 3 milliards d’habitants, et qui côtoie de très près le Japon.

Les intentions du S.P.E.A.R. ne sont donc pas, en soi, de se heurter au S.H.I.E.L.D.


Équipement

  • Circle. Le Circle est le quartier général du S.P.E.A.R. Les BRICS comprenant quelques-uns des plus vastes États du monde (Russie, Chine, Brésil...), il est nécessaire d’avoir un quartier général qui ne soit pas fixe, et qui permette ainsi de rejoindre les différents membres. Le Circle est ainsi une étonnante construction, réalisée sur la base des travaux de l’ancienne Confrérie du Bouclier. L’appareil dispose de plusieurs réacteurs, situés le long de la base, et qui lui permettent de se déplacer. Véritable forteresse volante, le Circle dispose d’un puissant arsenal défensif, de multiples drones de combat, et constitue une force de frappe de premier plan ;
  • Les Ascendants. Les Ascendants sont l’équivalent chinois des Avengers, un groupe de méta-agents qui ont succédé à d’anciens groupes de méta-humains chinois, comme La Dynastie. Les Ascendants sont pour l’heure des individus peu connus du S.H.I.E.L.D., et l’équipe se compose de cinq membres : Weather Witch, dont les pouvoirs sont très similaires à ceux de Tornade, Devastator, le bourrin de l’équipe, Monkey King, un moine shaolin capable d’utiliser la magie, Saber, un soldat disposant d’une armure de combat futuriste, et Vector, une sorcière capable de manipuler une magie sombre venant d’une autre dimension, la « Darkforce ».



Outre cela, le S.P.E.A.R. dispose de bases de soutien, qui tendent à se développer, et d’un équipement d’espionnage de pointe. Pour le résumer simplement, c’est une jeune organisation aux dents longues et à l’appétit dévorant.

2°) LE S.W.O.R.D.


Organisation / Fonctionnement




Le S.W.O.R.D. est une organisation spatiale très proche du S.H.I.E.L.D., et dont les origines réelles sont méconnues. Initialement, l’organisation appartenait au S.H.I.E.L.D., mais a peu à peu gagné son indépendance, jusqu’à devenir une organisation à part entière, tout en entretenant des liens très importants avec l’organisation. Pour les créateurs du S.W.O.R.D., dissocier le fonctionnement de cette agence du S.H.I.E.L.D. permettait de l’internationaliser davantage, le S.H.I.E.L.D. étant trop occidentalisé. Or, la mission du S.W.O.R.D. ne se limite pas qu’à l’Occident.

On peut réellement faire naître la construction du S.W.O.R.D. lors de la conquête spatiale menée par les Russes et par les Américains. Quand la mission Apollo 11 se posa enfin sur la Lune, en 1969, les Américains réalisèrent qu’ils n’étaient pas seuls dans l’espace, car les spationautes de la mission aperçurent les ruines d’une cité spatiale, où ils pouvaient respirer, grâce à une bulle atmosphérique située dans cette ville : la Zone Bleue de la Lune. La Zone Bleue était déjà connue du S.H.I.E.L.D., et, après sa découverte par la NASA, le S.W.O.R.D. fut créé comme organe défensif et de reconnaissance spatiale.

Autrement dit, là où le S.H.I.E.L.D. protège la surface de la planète, le S.W.O.R.D. en protège l’espace. L’organisation dispose d’agents humains et extraterrestres, et a souvent joué un rôle important en matière de flux migratoires. Tous les réfugiés extraterrestres voulant s’installer sur Terre doivent passer par le S.W.O.R.D. pour être recensés, et disposer d’une identité civile. Ils sont autrement considérés comme des clandestins, voire des terroristes.

Le S.W.O.R.D. est géré d’une main de fer par Abigail Brand. N’ayant pas la langue dans sa bouche, Brand est connue pour son étonnante capacité à insulter les bureaucrates voulant lui dire comment gérer son organisation. Brand est une ancienne disciple de Fury, qui travaillait initialement pour le S.H.I.E.L.D., avant de prendre son envol.

Funfact : l’un des agents du S.W.O.R.D. n’est autre que Lockheed, le petit dragon violet de Kitty Pryde.


Équipement

Le quartier général du S.W.O.R.D. est une impressionnante base spatiale, le Peak. Cette vaste station orbitale se compose d’une structure principale en forme de longue pointe, autour de laquelle se trouve plusieurs anneaux. Ces anneaux comprennent un nombre très important de panneaux solaires, et le S.W.O.R.D., comme  les Hélicarriers, dispose d’un noyau en fusion permettant de l’alimenter. Cette super-station dispose de multiples vaisseaux spatiaux, et sert à protéger la Terre en cas d’invasion extraterrestre.

Vaste base, le Peak abrite aussi tout un aspect civil, incluant une véritable ville interne, s’organisant autour d’un énorme jardin, qui constitue le poumon de la base. On y trouve pour le reste des centres commerciaux, des boutiques, des restaurants... Le Peak dispose notamment d’un bar où la plupart des pontes du S.W.O.R.D. ont l’habitude de s’y rendre, le Gravity Well. L’idée du Peak est ainsi d’être une station spatiale autosuffisante, dont le but premier est la surveillance du système solaire.




B – ORGANISATIONS ENNEMIES

1°) A.I.M.


Organisation / Fonctionnement

  • Leader : Scientifique Suprême



L’AIM est à l’origine une organisation créée par Wolfgang von Strucker pendant la Seconde Guerre Mondiale. Utilisant les vastes ressources de l’Axe, Strucker avait réuni un groupe de scientifiques, dont le but était de soutenir, scientifiquement, l’HYDRA. AIM a néanmoins fini par se séparer d’HYDRA, devenant une organisation terroriste autonome dont le but est de gouverner le monde par l’intelligence et le génie. AIM rêve ainsi d’une technocratie mondiale, et ne jure que par la science et par la recherche, voyant toutes les autres formes d’intelligence humaine comme inutiles. L’art, à leurs yeux, ne présente donc aucun intérêt.

AIM a créé de multiples technologies très avancées. L’une des plus connues est le Super-Adaptoïde, un androïde très perfectionné capable d’assimiler les facultés paranormales des individus qu’il côtoie. L’organisation est très implantée auprès des grands centres de recherche technologiques modernes, et dispose ainsi de multiples agents au sein de la Silicon Valley.

L’une de leurs plus importantes créations est le Projet M.O.D.O.K.. À l’origine de ce colosse à la tête gigantesque, on trouve George Tarleton, un technicien qui a choisi de rejoindre les rangs de l’AIM. Tarleton a participé à un important projet visant à créer un Cube Cosmique, l’un des plus puissants artefacts de la Galaxie, qui permet de modifier en profondeur la réalité. Pour créer ce Cube, le Scientifique Suprême de l’époque, Lyle Getz, décida de créer un sous-projet, destiné à étudier leur prototype du Cube Cosmique, afin de l’améliorer. Ils utilisèrent Tarleton comme cobaye, et modifièrent considérablement ses capacités intellectuelles, le dotant d’un crâne massif, que son corps ne pouvait plus supporter, ce qui nécessita de l’installer sur un fauteuil. C’est ainsi que naquit M.O.D.O.C., acronyme pour « Mental Organism Designed Only for Computing », qu’on pourrait traduire par : « Organisme mentale désignée seulement pour l’informatique ». Cependant, en créant un individu aussi intelligent, AIM ne réalisa pas qu’ils avaient aussi sensiblement amélioré l’ambition de Tarleton, qui se retourna contre ses mentors, et modifia son nom en M.O.D.O.K. : « Mental Organism Designed Only for Killig ».

AIM a, à sa tête, un Scientifique Suprême, qui est actuellement Andrew Forson. Le Scientifique Suprême n’est pas élu par ses pairs, et est choisi par le Conseil Supérieur d’AIM. C’est le membre le plus intelligent de l’organisation. Forson a ainsi eu l’idée de sortir de la clandestinité, et a entrepris des démarches officielles visant à ce qu’AIM dispose d’un territoire souverain. Forson a ainsi mené différentes procédures pour s’approprier une île vierge, ce qu’on appelle, juridiquement, une « res nullius », l’île de Barbota.

Depuis lors, cette île est connue sous le nom de A.I.M. Island, et abrite le QG de l’AIM. L’AIM est maintenant une entreprise officielle, et un micro-État, qui attire volontairement de multiples ingénieurs, venant pour contribuer à améliorer la race humaine. Tout comme Calico, l’entreprise ultrasecrète de Google, AIM entend lutter contre le vieillissement de la population, et, in fine, contre la Mort même. L’organisation, à travers Forson, entend développer une approche plus moderne, plus new age, en cherchant à concurrencer le poids écrasant des géants du numérique, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Mais, derrière cette apparence moderne, Forson n’a pas changé le but premier d’AIM : mettre fin aux démocraties en développant une technocratie mondiale. Si, pendant des années, ses prédécesseurs l’ont tenté à travers la voie de l’espionnage et du terrorisme, Forson, lui, entend accomplir le but d’AIM à travers le capitalisme. Il a, ce faisant, définitivement rompu ses liens avec HYDRA.

Idéologiquement, Forson se plaît à citer continuellement Auguste Comte, un philosophe français qui était en faveur d’une technocratie, estimant en effet que, au-delà des pouvoirs politiques et des autorités étatiques, une autorité supérieure devait se former, constituée d’éminences scientifiques, à même de pouvoir diriger le monde. Pour Comte, la méthode scientifique ne devait pas juste servir que dans des laboratoires, mais devait être étendue à toutes les activités sociales. C’est cette idéologie que l’AIM reprend à son compte.


2°) HYDRA


«  Hail, Hydra ! Immortal Hydra !
We shall never be destroyed !
Cut off one head, two more shall take its place !
We serve none but the Master — as the world shall soon serve us !
Hail Hydra !
»
(Serment d’HYDRA)

Organisation / Fonctionnement

  • Directeur : Suprême HYDRA



L’HYDRA est la plus grande ennemie du S.H.I.E.L.D. C’est une organisation ancestrale très puissante, qui, comme le S.H.I.E.L.D., dispose d’une histoire secrète remontant à la Troisième dynastie d’Égypte, soit, somme toute, globalement à la même période que l’émergence de la Confrérie du Bouclier. Sous sa forme moderne, la Société de l’Hydre a été créée par Wolfgang von Strucker pendant la Seconde Guerre Mondiale, et, après l’effondrement du Troisième Reich, a poursuivi son œuvre. Là où le S.H.I.E.L.D. souhaite limiter son rôle à la simple défense des Terriens contre les menaces surnaturelles, HYDRA estime que la plus grande menace de l’humanité est l’humanité elle-même. La démocratie est pour Strucker le pire des maux, une manière d’institutionnaliser l’instabilité, et de laisser aux masses imbéciles la capacité de nommer des imbéciles à la tête du pouvoir, imbéciles qui ne feront que mettre le monde en danger.

Ainsi, l’objectif final d’HYDRA est de créer un vaste empire mondial qui dirigerait secrètement les États, et dans lequel la liberté serait réduite à son rôle minimaliste, HYDRA voyant la liberté comme une illusion et comme une tromperie. Le rêve d’HYDRA est un idéal de sécurité permettant le développement de l’espèce humaine. HYDRA veut ainsi œuvrer pour améliorer la race humaine, en grande partie pour la préparer face aux menaces cosmiques. La doctrine de l’organisation s’inspire de la figure mythologique de l’Hydre de Lerne : qu’on lui coupe une tête, et deux de plus prendront sa place. HYDRA est une organisation qui est fondamentalement conçue pour s’écrouler, car elle renaît toujours de ses cendres, plus puissante, mieux structurée, et plus organisée.

Von Strucker veut développer un monde qui générerait continuellement des menaces, comme des guerres, des conflits, afin que l’humanité s’améliore. Sa philosophie repose sur le fait que ce n’est que dans l’adversité que l’être humain tire le meilleur de lui-même, et que la paix est une illusion entraînant le déclin des civilisations. Le rêve d’HYDRA est ainsi un monde où les conflits se multiplieraient, en ce qu’ils permettent d’améliorer l’humain, et de faire sortir les meilleurs des individus. En définitive, ce qu’HYDRA veut, c’est une méritocratie absolue, créer un monde où les plus faibles auront, soit été exterminés, soit asservis à l’état d’esclaves, afin de servir une caste supérieure d’êtres intelligents.

Finalement, Strucker applique sa vision du concept nietzschéen du Surhomme, l’Übermensch.

À ce titre, HYDRA est, concrètement, une organisation très hétéroclite, fondée sur la conception de Strucker de l’espionnage, à savoir la constitution de multiples cellules, indépendantes les unes des autres, et se déclenchant quand l’une d’elles se déclenche, en sacrifiant volontairement des cellules pour permettre aux autres de se développer. Il s’avère ainsi très difficile d’évaluer les forces réelles d’HYDRA, tant l’organisation est diversifiée, et dispose de sociétés-écrans et de couvertures officielles.


Histoire

  • La Société de l’Hydre



Les premières traces d’HYDRA remontent à l’époque de Djeser, soit au début de la Troisième Dynastie d’Égypte. Quelques années auparavant, le père de Djeser, Khâsekhemoui, dernier Pharaon de la Deuxième Dynastie, était entré dans la légende en parvenant à vaincre une infestation de Broods, grâce à l’aide de deux artefacts en vibranium récupérés dans des mines au sud de l’Empire : le Bouclier, et la Lance. Khâsekhemoui mena, pour réussir cet exploit, une importante coalition, comprenant notamment Imhotep, mais aussi En Sabah Nur, futur Apocalypse.

Cependant, Imhotep réalisa, à l’époque de Djeser, que, derrière les Broods, une autre menace avait surgi. Les Broods avaient été menés par des espèces d’êtres reptiliens, ressemblant à de longs serpents, et dotés d’importants pouvoirs télépathiques. Ils comptaient utiliser les Broods pour ravager le monde, et en prendre ensuite le contrôle. Quand le Bouclier de Khâsekhemoui tua la Reine brood, le contrôle mental des Reptiliens sur les Broods cessa. Imhotep traqua ensuite ces monstres, et parvint à éradiquer leur caste. Un seul réussit à survivre, et s’enfuit.

Cet être légendaire, « Hive », fut par la suite connu sous le sobriquet de « Beast ». La Bête, pansant ses blessures, partit vers l’Est, et rejoignit la Confrérie de la Lance. Elle avait attendu pendant des siècles, voire des millénaires, et agit sur la Confrérie de la Lance, corrompant ses membres. Peu à peu, la Bête prit le contrôle de la Confrérie, utilisant ses pouvoirs télépathiques pour soumettre ses leaders. La Bête devint ainsi « L’Hydre », car, à chaque fois qu’on tuait l’un de ses servants, elle prenait le contrôle sur un autre.

L’Hydre fut responsable de l’anéantissement, pendant plusieurs siècles, de la Confrérie de la Lance, et à l’origine d’un conflit qui survint entre les deux confréries. Le Bouclier et la Lance s’affrontèrent à plusieurs occasions, et le combat final eut lieu pendant la Révolution française. Si les détails sont méconnus, il est désormais acquis que l’Hydre fut vaincu à cette occasion, et que la Confrérie de la Lance fut détruite. La Confrérie du Bouclier survécut, et la Lance, elle, mit des siècles à se reconstruire.

Vaincu, l’Hydre ne fut néanmoins pas brisée. Car, qu’on lui coupe une tête, et deux de plus pousseront à sa place. L’Hydre eut des héritiers, des successeurs, qui s’infiltrèrent dans la Confrérie du Bouclier, et se réunirent au Japon, se reformant lentement, avec la patience qui sied à des disciples d’une créature millénaire défaite. Les disciples de l’Hydre se réunirent, et, quand le monde commença à se tourner vers la mondialisation, et que les distances vinrent à se raccourcir par le développement de nouvelles technologies, de l’Est à l’Ouest, la Société de l’Hydre fit irruption. Cette mystérieuse société commença à apparaître pendant la deuxième moitié du 19ème siècles, où elle se présentait sous la forme de clubs de discussion dans les États occidentaux, et se réclamait très clairement des idéologies fascistes, très importantes à l’époque dans le Vieux Continent. La Société de l’Hydre affirmait ainsi très clairement son rejet du système démocratique, et présentait la forme de clubs conservateurs vantant la période monarchiste, ces Rois qui avaient réussi à construire des nations, et que les démocrates étaient en train de détruire.

La Société de l’Hydre fut, à ses débuts, surtout active en France. Comme c’était en France que l’Hydre avait été vaincue, il y avait un certain symbolisme à retourner sur place. Toutefois, au-delà de ce symbolisme, la France était aussi intéressante à plus d’un titre, car, durant la seconde moitié du 19ème siècle, elle était l’une des nations les plus démocratiques et les plus libérales du monde. Divers lois avaient fait le tour du monde, instaurant en France un élan démocratique qui était le principal ennemi de la Société : instauration du suffrage universel masculin en 1848, instruction publique obligatoire en 1881, loi interdisant le travail des mineurs de 13 ans en 1892... Politiquement, la France disposait de l’un des plus grands empires coloniaux du monde, et était notamment, diplomatiquement, extrêmement proche du Japon à l’époque, aidant le pays à moderniser son armée par le biais de différentes missions. Sous bien des aspects, donc, la France intéressait donc la Société de l’Hydre.

La Société comptait parmi ses premiers membres un éminent philosophe français, Georges Sorel. Un marxiste qui, après s’être rapproché de grands mouvements syndicaux, comme la CGT, se rapprocha ensuite, en 1906, d’Action Française, mouvement d’extrême-droite fasciste et promonarchiste. Deux années plus tard, Sorel écrivit ainsi « Les Illusions Du Progrès », livre dans lequel il exposait que, selon lui, les civilisations fondées sur les mythes sont supérieures aux civilisations rationalistes et matérialistes. Le « mythe » de Sorel n’était rien de plus qu’une référence à la figure mythique de l’Hydre. Sorel livrait ainsi un plaidoyer pour liquider les valeurs morales et bourgeoises issues de la Révolution Française, afin d’instaurer une révolution mondiale qui serait avant tout morale et spirituelle. Les thèses de Sorel connaîtront un assez faible écho en France, mais séduiront, en Italie, le rédacteur-en-chef du journal du Parti socialiste italien, « Avanti », un certain homme appelé Benito Mussolini.

En Allemagne, la Société de l’Hydre s’incarna à travers la Société Thulé, fondé en 1918. Cette société était fondée sur l’idée du mythe aryen, et était, à l’origine, la simple loge de la Société de l’Hydre. C’est Rudolf Glauer, membre de l’Hydre, qui lui donna son indépendance, et mena ensuite des recherches à la recherche de la race aryenne, conçue, dans l’idéologie de la Société Thulé, comme une race primaire de surhommes dont certains Allemands de pure souche seraient à l’origine.

La Société Thulé émergea avant l’arrivée du nazisme au pouvoir, et contribua largement à son développement pendant la république de Weimar, fournissant aux nazis tout ce dont ils avaient besoin : du soutien financier, et une matrice idéologique permettant aux nazis de justifier leurs théories raciales et leur volonté hégémonique. Le fameux emblème du parti nazi, le svastika, fut d’ailleurs proposé par l’un des membres de la Société de l’Hydre, agissant en tant que militant de la Société Thulé, lors du congrès de Salzbourg.

Au Japon, l’entre-deux-guerres correspond à la période d’expansion de l’ère Shōwa, de 1926 à 1945. L’expansionnisme japonais avait commencé bien des années auparavant, mais s’intensifia particulièrement pendant cette période. L’origine de cette politique expansionniste remonte à la fin de la Première Guerre Mondiale, au traité de Versailles, qui affirma la supériorité militaire et politique des États occidentaux, et lésa profondément le Japon, ulcérant de multiples dignitaires japonais. Ces derniers, furieux, commencèrent à remettre au goût du jour de vieux mythes, comme la doctrine du hakkō ichiuHuit cordons de la Couronne, un Toit »), un terme issu d’une déclaration formulée par le légendaire premier Empereur du Japon, Jinmu, qui déclara, selon la légende : « Je couvrirai les huit directions et en ferai ma demeure ». La doctrine qui en suivit fut fondée par le nationaliste Tanaka Chigaku, qui interpréta cette phrase comme une missive impériale, un message de la Grande Déesse Amaterasu ordonnant au peuple japonais de conquérir le monde entier en leur nom, faisant du peuple japonais un peuple béni, élu. La doctrine de Tanaka était, elle aussi, issue de la Société de l’Hydre, dont Tanaka était l’un des membres. La Société n’eut ensuite plus qu’à faire quelques petites poussées pour que l’Histoire avance dans son sens. Ainsi, en 1932, elle aida  la fondation d’une organisation terroriste d’extrême-droite, fondée par Nisshō Inoue, Ketsumeidan, et qui organisa une série d’assassinats politiques, dont les conséquences furent de confier les rênes du pays aux autorités militaires, et non plus civiles.

Partout, la Société étendait ses tentacules. Au sein de la Confrérie du Bouclier, un homme commença à le réaliser. Cet homme, Nick Fury, tenta de lutter contre cet essor, mais ne put rien faire, car le Grand-Maître de la Société était au sein de la Bouclier elle-même, la détruisant depuis l’intérieur en amenant ses disciples à se heurter. Cet homme, Wolfgang Von Strucker, était devenu le Maître de l’Hydre, l’Hydre Suprême, et voulait voler à la Confrérie du Bouclier leur arme suprême, l’Œuf de Céleste. Fury tenta e de l’intercepter, et, s’il parvint à empêcher Strucker de mettre ses plans à exécution, en l’empêchant de récupérer le jeune Céleste, il ne put empêcher le reste. Après avoir détruit la Confrérie de la Lance, l’Hydre parvint finalement à briser la Confrérie du Bouclier, et la Seconde Guerre Mondiale éclata dans le monde.

Le nazisme fut vaincu, et Strucker mit fin à la Société de l’Hydre, qui mourut avec le nazisme... Pour devenir HYDRA. Et Fury ne put jamais répondre à cette question. Qui était l’enfant de qui ? Était-ce le nazisme qui avait créé HYDRA ? Ou l’Hydre qui avait créé le nazisme ?


  • Le S.H.I.E.L.D., création d’HYDRA



La chute du Troisième Reich, l’occupation du Japon par les États-Unis, étaient autant d’éléments qui auraient dû amener HYDRA à disparaître. Mais, qu’on lui coupe une tête, et deux repousseront.

Lorsque l’ONU décida de fonder le S.H.I.E.L.D., l’un de ses premiers chefs était un homme appelé David Thompson. Secrètement, Thompson avait néanmoins choisi de trahir le jeune S.H.I.E.L.D., et était au service d’HYDRA. Derrière les hésitations des gouvernements à créer le S.H.I.E.L.D., Strucker agit, et utilisa l’influence de Thompson au sein des négociations pour choisir Nick Fury. Strucker et lui s’étaient suffisamment battus pour que Strucker sache combien Fury était talentueux, et, grâce au S.H.I.E.L.D., Strucker pouvait espérer l’utiliser comme moyen pour pouvoir, à terme, parvenir à contrôler le monde, et, ainsi, accomplir enfin le vieux rêve d’HYDRA.

Pendant des années, le S.H.I.E.L.D. et l’HYDRA s’affrontèrent. Strucker alla jusqu’à simuler sa propre mort pour permettre à HYDRA de développer sa véritable forme. Contrairement au S.H.I.E.L.D., qui présentait la forme d’une superstructure monolithique, HYDRA, elle, était fondée sur de multiples cellules, et, peu à peu, HYDRA se fractura en différents groupes, répondant aux autorités de tel ou tel baron, comme Madame Hydra, ou le Baron Zemo, ou encore Crâne Rouge.

Strucker, de son côté, continuait à disposer des informations confidentielles du S.H.I.E.L.D. grâce à l’aide que Thompson lui avait jadis fourni dans le passé. Quand le S.H.I.E.LK.D s’écroula, et devint le HAMMER, Strucker sentit qu’il était temps pour lui d’agir... Mais Nick Fury s’interposa à nouveau contre lui. Strucker réunit alors sous son commandement de multiples agents d’HYDRA, et la dernière passe d’armes entre les deux éternels rivaux eut lieu. Fury avait ses Secret Warriors, s’organisant sous la forme d’équipes appelées « Caterpillars », ainsi que de multiples espions et agents secrets qui choisirent de quitter le HAMMER pour rejoindre Fury.

Le combat entre Fury et Strucker se termina par les ultimes révélations de Fury, qui expliqua à Strucker qu’il savait que c’était grâce à l’HYDRA que le S.H.I.E.L.D. avait créé... Car, si Strucker renaissait de ses cendres, Fury, lui, avait deux coups d’avance. David Thompson avait bien trahi le jeune S.H.I.E.L.D., mais Fury l’avait surpris, et avait remplacé Thompson par un LMD, un androïde qui avait pris son apparence, ce qui avait permis à Fury de pirater les informations que Strucker lui-même piratait. Des rouages à travers des rouages, qui firent que, en réalité, Strucker avait, depuis le début, travaillé pour le S.H.I.E.L.D.

Fury tua Strucker, mais HYDRA, elle, ne fut nullement détruite.

Après tout, quand on lui coupe une tête, deux de plus poussent à sa place.


Couvertures légales

Organisation terroriste très bien implantée, HYDRA dispose de deux grandes couvertures légales, des sociétés-écrans qui permettent de soutenir et de financer HYDRA à travers toutes ses activités criminelles :

  • Le Groupe Typhon. Fondé en 1949, le Groupe Typhon est une vaste compagnie pharmaceutique, un consortium qui promeut la vaccination à des coûts faibles aux États défavorisés, et participe, dans cette idée, à la construction d’hôpitaux et de cliniques. Typhon dispose notamment de plusieurs cliniques de luxe high tech, et s’est imposé comme un leader dans le marché pharmaceutique. Naturellement, sous ses apparences de société philanthropique, Typhon, outre collecter des fonds pour HYDRA, utilise également ses influences pour créer des orphelinats destinés à former les futures recrues d’HYDRA, et profite de ses installations dans les États défavorisés pour développer tranquillement de nouveaux virus et autres maladies mortelles ;
  • Echidna Capital Management. Echidna a été créé après le succès de Typhon, et est une structure boursière beaucoup plus discrète. Echidna se présente généralement sous la forme de cabinets d’experts en consulting, les cabinets se composant d’experts-comptables et de traders aux dents longues qui investissent en bourse. Echidna, donc, est une structure nébuleuse, présente auprès de toutes les places boursières du monde, et qui, ici et là, réalise des investissements et des opérations boursières. Comme Typhon, Echidna est une structure qui a petit à petit gagné considérablement en puissance, par la qualité des agents qu’elle forme, et les conseils qu’elle fournit. À partir de 2001, le groupe Echidna fut notamment l’un de ceux qui étaient le plus investis dans le développement des fameuses subprimes, ces prêts à haut risques pour le prêteur qui se développèrent au début du 20ème siècle, et dont la crise entraîna la perte de plus de 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale.



Parallèlement à ces deux grandes firmes, HYDRA dispose d’une grande nébuleuse de firmes, d’entreprises, de cabinets travaillant pour elle, sans parler de bases et de complexes secrets. Il n’existe néanmoins aucune liste complète et précise, car un tel listing serait contraire à l’esprit chaotique et anarchique d’HYDRA. À titre d’illustration, peut ainsi citer Ichor, un important complexe sous-marin conçu dans le Pacifique.

Barons d’HYDRA

HYDRA est une organisation tentaculaire. Historiquement, elle disposait d’un leader, « HYDRA Supreme », mais, avec le temps, cette notion de leader s’est avérée être trompeuse. HYDRA dispose en réalité d’une multitude d’organes et de factions, chacune dirigée par un Baron. Ces cellules peuvent communiquer entre elles, mais sont pour autant très indépendantes les unes des autres.

  • Baron Wolfgang Von Strucker. Fondateur originaire de l’HYDRA, Wolfgang Von Strucker est également un ancien membre de la Confrérie du Bouclier, qui a néanmoins, depuis la Première Guerre Mondiale, choisi de servir la Société de l’Hydre. Il est le descendant d’une famille de nobles prussiens qui se sont installés en Bavière après la guerre entre la France et la Prusse. À la tête de l’HYDRA, Strucker est considéré comme « l’HYDRA Supreme », mais, dans les faits, n’est qu’un Baron parmi les quelques autres. Cependant, Strucker dispose de la plus grande autorité. Ennemi juré de Nick Fury et du S.H.I.E.L.D., il est à l’image de l’HYDRA, car, à chacune de ses morts, au lieu de déstabiliser son organisation, cette dernière n’a fait que mieux s’organiser ensuite. Strucker a déjà faussé sa mort deux fois, et est toujours, à ce jour, considéré comme l’un des terroristes les plus dangereux du monde ;

  • Crâne Rouge. Johann Schmidt est la Seconde Tête d’HYDRA, et est l’ennemi juré de Captain America. Derrière Crâne Rouge se dissimule Johann Schmidt, un jeune enfant de basse extraction, qui, dès sa naissance, manqua d’être tué par son père, un docteur ivre et dépressif, qui tenta de le noyer, car, en venant au monde, Johann tua sa mère, qui eut une fausse couche. Incapable de ressentir la moindre émotion pendant son enfance, Johann Schmidt vécut reclus dans orphelinat en Allemagne, avant d’en partir. Sa première victime fut une jeune fille nommée Esther, une Juive dont Johann tomba amoureux, la seule personne au monde qui ait jamais montré de l’affection à Schmidt. Johann tenta de lui faire l’amour, et, devant le refus d’Esther, la tua. Schmidt eut son premier orgasme en tuant Esther, et massacra ensuite son cadavre. Il mena par la suite de multiples petits boulots, et rejoignit le parti nazi, où il devint l’un des poulains d’Adolf Hitler. Hitler voulut faire de lui son parfait assassin, ne devant répondre qu’à lui, et lui confectionna un masque rouge en forme de crâne, en lui expliquant qu’il était désormais, non plus Johann Schmidt, mais « Crâne Rouge », et ne répondrait qu’à son autorité uniquement. Pendant la guerre, Crâne Rouge se confronta à de maintes occasions à Captain America, et, après la chute du régime nazi, rejoignit les rangs d’HYDRA. Aujourd’hui, Crâne Rouge reste une menace de premier plan, qui a décidé de fonder un « nouvel HYDRA », en se fondant sur les techniques menées par les terroristes islamistes. Ainsi, Crane Rouge forme des fanatiques qui se font sauter au nom de l’idéologie raciste pro-nazie, et se montre particulièrement actif en Europe, où il cherche, par ce biais, à déclencher une guerre de civilisations ;

  • Helmut Zemo. Né en 1900, le Baron Heinrich Zemo formait, avec Strucker et Crane Rouge, le « Triumvirat » d’HYDRA, les trois membres fondateurs. Le Baron Zemo fut le 12ème Baron de sa famille, et reçut une grande éducation pendant son enfance. Très intelligent, Heinrich Zemo était alors considéré comme l’un des plus grands génies scientifiques en Europe. Heinrich était surtout un très grand patriote, qui participa à la Première Guerre Mondiale en tant que soldat, alors que, du fait de son jeune âge et de sa haute origine sociale, il aurait tout à fait pu rester dans son château. Et, comme tout patriote, Heinrich fut ulcéré par l’humiliant et inacceptable traité de Versailles. Il fut ainsi un fervent soutien du Parti nazi, et, alors que les Alliés atteignaient Berlin, embarqua avec sa famille (à l’exception notable de son fils) à bord d’un avion clandestin en partance pour l’Amérique du Sud. Heinrich Zemo avait perdu ses titres de noblesse pour avoir soutenu activement les nazis, et, depuis son refuge, jura de se venger contre l’Oncle Sam, et fonda une organisation terroriste, pompeusement appelée « Les Maîtres du Mal ». Il mourut, et légua à son fils sa haine de l’Occident. Helmut Zemo, le 13ème Baron Zemo. Ce dernier avait été éduqué par la Société de l’Hydre, et, en devenant adulte, décida d’accomplir le rêve de son père : restaurer la grandeur des Zemo. Il devint ainsi un puissant Baron d’HYDRA ;

  • Docteur Arnim Zola. Enfant-prodige né en Suisse, Arnim Zola excellait dans toutes les matières scientifiques, et toutes les universités européennes ne juraient que par son nom, désirant absolument acquérir. Il finit par se spécialiser dans l’étude de la génétique, et, quand les nazis arrivèrent au pouvoir, Zola les rejoignit, les nazis désirant utiliser ses compétences en génétique pour trouver la race aryenne. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Docteur Zola sévit surtout dans les camps de concentration, utilisant les prisonniers de guerre et les Juifs pour réaliser sur eux des expériences visant à parvenir à la création de l’Übermensch, soit des super-soldats nazis, améliorés par la génétique. Dénué d’émotion et de compassion, le Docteur Zola est un scientifique fou, aussi génial que cruel. Il finit par développer, vers la fin de la guerre, un virus capable de transformer les gens en monstres, et utilisa un petit village hollandais comme galop d’essai, Vliet. L’expérience dépassa ses espérances, et le corps de Zola se retrouva infecté par son propre virus. Pour survivre, le Docteur implanta son esprit dans celui d’un robot. Depuis lors, Zola est un scientifique travaillant pour le compte d’HYDRA, et, comme les autres Barons, fait partie des personnes les plus recherchées par le S.H.I.E.L.D. Zola forme, avec Schmidt, Strucker, et Zemo, les quatre membres fondateurs d’HYDRA, puisque tous les quatre sont originaires du Troisième Reich ;

  • Madame Hydra. De son vrai Ophelia Sarkissian, Madame Hydra était jadis connue sous le sobriquet de « Viper », une redoutable terroriste. Ophelia est née dans l’un des orphelinats d’HYDRA, où elle s’est rapidement montrée extrêmement talentueuse, mais, avant de vraiment servir HYDRA, Ophelia a mené ses activités en solo. Elle rejoignit ainsi l’île de Madripoor, une petite île indépendante située en Asie du Sud-Est, située près du détroit de Malacca, historiquement connue pour être un bastion de la piraterie internationale. Là, Ophelia utilisa de ses talents pour se faire bien voir d’une femme influente à Madripoor, Seraph, et devint son élève. C’est à cette occasion qu’Ophelia rencontra pour la première fois de sa vie Wolverine, et le sauva d’un combat décisif contre Dents-de-Sabre. Ce combat provoqua la mort de Seraph, mais qui fit jurer à Wolverine d’être fidèle à la meilleure élève de Seraph, la Vipère. La Vipère vit combien Wolverine était respecté à Madripoor, mais, pour l’heure, HYDRA préféra l’envoyer à New York, où elle dirigea la cellule de l’HYDRA implantée sur place, et forma une cellule terroriste, la Serpent Squad. Petit à petit, la Vipère prenait de l’influence, au fur et à mesure de ses affrontements, et finit ainsi par revenir à ses origines, Madripoor. Sur place, elle envisagea de mener un putsch, et, pour ça, s’aida de Wolverine. Elle parvint à le faire venir sur l’île, et lui rappela le serment qu’il avait jadis prononcé devant le cadavre de Seraph. Une telle promesse ne pouvait pas être refusée, et Wolverine, en suivant son honneur, se maria avec la Vipère, qui devint ainsi la dirigeante de Madripoor. Depuis lors, la Vipère s’est renommée en « Madame HYDRA », et continue à diriger Madripoor, utilisant les ressources de l’île pour mener des activités terroristes. Sous l’autorité de Tony Stark, le S.H.I.E.L.D. a vainement tenté d’organiser un putsch contre elle, mais leurs efforts n’ont malheureusement permis que d’asseoir l’autorité de Madame Hydra sur l’île, en lui permettant de débusquer de multiples résistants, et de les faire exécuter ;

  • Commandant Kraken. Soldat légendaire d’HYDRA, Kraken est le sobriquet d’un ancien agent britannique, Daniel Whitehall. Très peu d’informations sont connues sur Kraken, et même son véritable nom est sujet à caution. Kraken est, au sein de l’HYDRA, une sorte de légende redoutable, un individu qui agit seul, et qui, quand il intervient, reçoit immédiatement toute l’aide possible. D’aucuns disent que Kraken est le soldat spécial de Strucker, et la preuve ultime que Strucker est bien le Suprême HYDRA, mais, dans les faits, Kraken ne semble même pas devoir répondre à son autorité. Les capacités de combat de Kraken sont très importantes, et son potentiel réel est limité. Il est néanmoins connu qu’il est l’un des rares êtres vivants capables de battre Black Widow au corps-à-corps. Tous les agents d’HYDRA ayant tenté de se renseigner sur lui ont mystérieusement disparu, soit morts, soit formés par lui ;

  • The Hive. Créé à la base de Gehenna, Hive est la réincarnation de l’Hydre, cette créature reptilienne qui échoua sur Terre il y a environ 4 000 ans, à l’époque du Pharaon Djaser, et qui, depuis lors, véhicula sa philosophie. L’Hydre fut vaincue pendant la Révolution Française, mais des morceaux de son corps furent conservés par des fidèles, et entreposés dans une sépulture au Japon, un temple construit dans une montagne. Strucker construisit sur ce temple la base secrète Gehenna, et l’utilisa pour recréer l’Hydre. C’est ainsi qu’Hive vint au monde. Hive, néanmoins, est différent de l’Hydre, car, pour la réaliser, Strucker dut utiliser un cobaye, sur lequel on greffa des parasites issus de la carcasse de l’Hydre, engendrant une mutation. L’étendue des pouvoirs de Hive n’est pas connue, mais il dispose au moins d’importants pouvoirs télépathiques.





3°) LA CABALE




Une Incursion est un phénomène particulier, et encore inexplicable, dans le Multivers. C’est un scénario dans lequel un élément issu d’une réalité quelconque entre en collision avec une autre réalité. L’Incursion est un phénomène inexplicable, en ce sens que la barrière entre deux dimensions parallèles s’efface, et, à chaque fois, le point d’impact est la planète Terre, ou son équivalent.

Qu’est-ce que le Multivers, pour mieux comprendre ?

Par « Multivers », on désigne un ensemble de réalités parallèles, des dimensions alternatives dans un ensemble commun, qui dépasse l’Univers. Le Multivers se visualise ainsi comme un grand espace au-dessus de l’espace dans lequel flotte des « bulles, » chaque bulle étant un Univers, avec son ensemble de galaxies. Ces bulles flottent les unes à côté des autres, selon un schéma impossible encore à définir, et ne se heurtent jamais. Certaines, toutefois, sont plus proches que les autres, et, plus une « bulle » est proche d’une autre, et plus on peut créer un pont dimensionnel permettant de la rejoindre.

L’exemple le plus frappant est celui reliant la dimension parallèle de Terra, et la dimension parallèle de la Terre (la Terre du forum). Dans ce schéma, les deux bulles que constituent chacune de ces deux réalités sont extrêmement proches, et se frôlent même. Ce frottement a lieu à deux endroits différents : sur l’intégralité de la surface de Terra pour la « bulle » de Terra, et uniquement sur la commune de Seikusu pour la « bulle » de la Terre. C’est un phénomène presque unique au sein du Multivers, et, outre ces deux « bulles », une autre « bulle » flotte à proximité de Terra, et abrite Terreaufair.

Qu’est-ce qu’une Incursion ?

L’Incursion est, ainsi qu’il a été précisé, intrinsèquement lié au concept du Multivers. C’est une situation dans laquelle deux bulles, au moins, se rapprochent inexorablement l’une de l’autre, jusqu’à entrer en collision. Et, quand elles entrent en collision, les deux « bulles » engendrent un choc cataclysmique qui provoque, soit la destruction de simplement l’une des deux temporalités, soit les deux ensemble.

Une Incursion dure généralement sept heures, et, quand elle arrive, au-dessus de la Terre concernée, flotte une autre Terre. Le seul moyen d’empêcher l’Incursion de se réaliser est de détruire l’une des deux planètes, de manière à ce que la collision n’ait pas lieu. C’est ce qui a amené beaucoup de races intelligentes, ayant eu vent des Incursions, à choisir, de manière préventive, d’atomiser leur variante de la Terre, de manière à être tranquille.

Quel est le rapport de la Cabale avec les Incursions ?

Dans une temporalité alternative, des super-héros ont été confrontés à l’apparition des Incursions. Ces super-héros formaient, sur ce monde, un groupe appelé « Illuminati », et ont mené d’importantes recherches pour comprendre l’apparition des Incursions. Toutes leurs recherches se sont malheureusement avérées infructueuses. Ils sont avérés à la conclusion que les Incursions ne constituent pas un phénomène naturel du Multivers, mais ont rapidement dû se heurter à ce phénomène. Pour y répondre, le Docteur Reed Richards de cette temporalité a conçu des bombes d’une puissance terrifiante, les bombes à antimatière, qui peuvent détruire une planète. À chaque fois qu’une Incursion se produit, cette équipe se rendait sur la planète étrangère, mettait une bombe, revenait sur la leur, et la faisait exploser.

Hélas, un jour, une Incursion eut lieu avec un monde vivant, peuplé, comme eux, de super-héros. Et eux refusèrent cette fatalité. Ils refusèrent de condamner des milliards d’innocents pour sauver les leurs. Les Illuminati se heurtèrent alors à ces justiciers, et parvinrent à les tuer. Tous furent néanmoins durement ébranlés par ce qu’ils avaient fait. Seul l’un d’eux osa déclencher la bombe : Namor. Namor savait néanmoins que plus jamais les Illuminati ne voudraient refaire ça, et, pour se prémunir des autres Incursions, Namor décida de trouver de l’aide en libérant le prisonnier le plus puissant qu’il connaisse : Thanos.

Thanos accepta volontiers, et fonda alors la Cabale, se composant de ses hérauts et de ses fidèles, et en prit rapidement le contrôle. Dans un premier temps, il se contenta juste d’attaquer les Incursions, mais décida ensuite de déferler dans le Multivers tout entier, en détruisant, l’une après l’autre, les Terres se présentant à lui, tout en se constituant une armée, et quelques fidèles redoutables.

La Cabale constitue ainsi une force de frappe redoutable, dont le S.H.I.E.L.D. et le SWORD ont eu vent.

Pour l’heure, la Cabale n’est pas encore arrivée sur la Terre du forum, et, chaque jour, le S.H.I.E.L.D. prie pour que ce cauchemar cosmique n’aarrive pas.


4°) LA MAIN


Présentation

La Main est une organisation ancestrale fondée au Japon, très probablement fondée pendant l’ère Sengoku, au moment de la guerre d'Ōnin. Cette période fut en effet une grande période d’instabilité gouvernementale, marquée par de multiples conflits entre seigneurs, des insurrections populaires liées à des catastrophes naturelles et à des impôts trop élevés... Dans ce contexte troublé, on vit l’apparition de ligues. Ces ligues étaient une alliance entre des kokujin, à savoir des guerriers,  et les pouvoirs publics locaux. En effet, avec l’époque Sengoku, les shogun perdirent de leur influence, et les communautés urbaines se regroupèrent ainsi en ligues pour faire valoir leurs droits auprès des shogun ou des daimyo qui avaient autorité sur eux. Il semblerait donc que, à l’origine, La Main soit une ligue, qui, devant les abus seigneuriaux de son shogun, s’exila dans les montagnes, où elle décida de former une communauté libre et indépendante. La communauté fut formée dans la région montagneuse de Kôga, historiquement connu pour avoir abriter de nombreux ninjas.

Ces ninjas furent utilisés au 15ème siècle comme mercenaires et espions, venant au service des différents seigneurs locaux, pour les protéger des envahisseurs. En 1588, le leader de cette communauté de réfugiés, Kagenobu Yoshioka, décida d’aller rencontrer ces ninjas, les recruta, et fonda ensuite sa propre école de ninjas. Le ninjutsu et taijutsu furent les principaux arts martiaux que Yoshioka enseigna à son école, et devint, de fait, le premier sôke du clan ninja de La Main.

Au cours de son histoire, La Main se heurta à d’autres clans, comme le Snakeroot, ou Chaste. La Main a réussi à survivre à ses ennemis, et a peu à peu étendu son influence bien au-delà des terres de Kôga, se répandant dans le Japon. Quand Seito Fujita décida, après la Seconde Guerre Mondiale, d’abolir le système clanique des ninjas, La Main devint le dernier véritable clan ninja japonais en activité, et se criminalisa davantage, en se rapprochant des Yakuzas.

La Main, sous les couverts d’une organisation noble, est une redoutable organisation criminelle dotée de pouvoirs mystiques, et parcourue de multiples traditions ancestrales. Elle se voit comme une main chargée de protéger le Japon, mais agit bien au-delà de ses frontières. La Main maîtrise à la fois les arts martiaux et des arcanes magiques sombres, qui leur permet, grâce à des sacrifices rituels, de créer des guerriers morts-vivants redoutables, les Fist. L’organisation s’est heurtée à de multiples ennemis au cours de son existence : Wolverine, Psylocke... Ses principaux ennemis restent Daredevil et Elektra, le premier ayant toujours lutté contre l’implantation de La Main aux États-Unis.

La Main dispose ainsi de pouvoirs nécromanciens, et son plus grand leader est, et restera à jamais, le redoutable Gorgon, un guerrier légendaire, tellement puissant qu’il parvint notamment à tuer un Dieu. Tué une fois par Wolverine, Gorgon revient toujours à la vie par les rituels sinistres de La Main.

Aujourd’hui, l’organisation continue à étendre son influence, notamment sur Terra et sur Seikusu. C’est une organisation particulièrement redoutable sur le sol japonais, et un dangereux ennemi du S.H.I.E.L.D... Mais, fort heureusement, La Main est aussi l’ennemi d’HYDRA, depuis que Strucker a fait de Gorgon un Baron d’HYDRA, avant que Gorgon ne retourne auprès de La Main. Et, parfois, l’ennemi de mon ennemi devient mon ami...


Leaders de La Main

La Main a connu de nombreux leaders, mais seulement trois ont réellement marquer l’Histoire de cette organisation ultrasecrète :

  • Kagenobu Yoshioka. Yoshioka commença à faire parler de lui en 1575, dans la région de Kyushu. Jeune homme turbulent, Yoshioka affirmait être le fils caché du Nobunaga Oda, et, à chaque fois que ses camarades se riaient de lui, il les frappait, furieux qu’on ose remettre en doute sa parole, et refusant surtout la vérité, à savoir que sa mère était une prostituée. Kagenobu commit son premier meurtre en tuant l’un des clients de sa mère, qui cherchait à abuser d’elle. Sa mère prit alors sur elle la responsabilité de ce meurtre, car son fils avait tué un important étranger, un crime sérieux. La mère de Yoshioka se recouvrit du sang de l’homme, et, quand les gardes se saisirent d’elle, elle posa sa main ensanglantée sur son torse, avant de l’abandonner. Le subterfuge de sa mère était toutefois difficile à tenir, et Kagenobu risquait aussi de se faire tuer. Pour éviter cela, la police décida de confier le jeune orphelin à Saburo Ishiyama, le mentor d’une discrète école de ninjutsu à proximité de ce village.  Pendant dix ans, Kagenobu s’entraîna, jusqu’à devenir digne de l’école. Il devint un ninja portant l’emblème d’une main, seul souvenir qu’il conserva de sa défunte mère. Pendant des années, Kagenobu mena une vie solitaire, allant de ville en ville, réalisant des contrats, jusqu’à ce qu’un ami de son école, Kikuchi, ne vienne le voir, lui apprenant que son mentor, Ishiyama-senseï, était mort. La mort de son mentor fut la seule fois de sa vie, après l’arrestation de sa mère, où Yoshioka versa une larme. Cependant, Ishiyama-senseï lui avait légué son école dans son testament. Yoshioka envisageait alors d’étendre son école, de recruter de nouveaux disciples, mais son ancien rival de l’école, et maintenant son bras droit, Sasaki. L’objectif de Kagenobu était de se contenter de former, et de laisser à Sasaki le soin de diriger l’école. Sasaki lui apprit toutefois que les daimyos, à cette époque, avaient commencé à réguler l’activité martiale des écoles, limitant le nombre de recrutements, provoquant l’ire de Kagenobu. Tout au long de son périple au sein du Japon, Kagenobu n’avait vu que corruption de la part des daimyos, plus soucieux de se protéger eux-mêmes, que de défendre leurs communautés. Kagenobu conçut alors l’idée d’une « main ». Le Japon se compose en effet de cinq îles principales, comme les cinq doigts de la main. Ensemble, les doigts sont inutiles, mais, quand on les regroupe, alors, la main forme un poing, puissant et fort. La rébellion de Kagenobu fut lancée en 1588... Et La Main fut créée ;

  • Gorgon. De son vrai nom Tomi Shishido, Gorgon fut, dès sa naissance, un véritable surdoué. Au bout de seulement trois semaines, il parvint à marcher, et savait lire et écrire à l’âge d’un an. Génie surdoué, Tomi était un mutant qui, à l’instar de Cyclope, peut émettre des rayons mortels depuis ses yeux. Cependant, là où Cyclope émet des rafales optiques explosives, Tomi, lui, transforme les gens qu’il voit en pierre, et se fit donc appeler Gorgon. Il devint rapidement un leader incontesté de La Main, prouvant sa fidélité au clan en tuant sa propre famille, et développa les arts mystiques. Pour montrer qu’il croyait en La Main, Gorgon s’empala lui-même, et laissa ses disciples le ressusciter ensuite. Gorgon fut ressuscité pour la dernière par Strucker, afin de servir HYDRA, ce qu’il fit pendant un certain temps, avant de servir également Osborn, rejoignant les Dark Avengers sous l’identité de Wolverine, une stratégie faite pour se rapprocher d’Osborn afin de le tuer. Après ces pérégrinations, Gorgon a décidé de retourner servir La Main, et a juré d’exterminer HYDRA pour avoir osé faire de lui son laquais ;

  • Elektra. Née sur une île de la Grèce, Elektra Natchios perdit sa mère à cause de tueurs, qui l’abattirent à bout portant. La jeune femme se rapprocha ainsi énormément de son père, qui, ayant un poste influent en Grèce, fut nommé ambassadeur de Grèce aux États-Unis. Elektra se retrouva ainsi à étudier à l’université de Columbia, où elle rencontra Matt Murdock. Les deux entamèrent une romance, qui s’interrompit le jour où le père d’Elektra fut tué. Furieuse, Elektra se rendit alors auprès du clan Chaste, afin de demander à être formée. Le mentor de ce clan, Stick, également mentor de Matt Murdock, refusa d’entraîner Elektra, jugée émotionnellement trop instable. Afin de prouver sa valeur, Elektra choisit alors d’infiltrer le clan rival de Chaste, La Main. Malheureusement, La Main réussit à la corrompre, l’amenant à tuer l’un de ses précédents mentors. Elektra parvint néanmoins à se rebeller, et fuit la Main, devenant alors une cible à tuer pour La Main, qui n’acceptait aucune trahison. La relation d’Elektra avec La Main continua à évoluer, car elle fut tuée par Bullseye, et ressuscitée par La Main, consciente de ses incroyables talents. La jeune femme réussit ensuite à perfectionner davantage ses talents, jusqu’à diriger La Main pendant un court moment.




5°) ROXXON ENERGY CORPORATION


Roxxon Energy Corporation, aussi appelée Roxxon Industries, ou juste Roxxon, voire ROX, est une puissante transnationale américaine qui fut fondée aux États-Unis au début du 20ème siècle. Roxxon s’appelait alors « Roxxon Oil Industries », et était une entreprise basée sur l’extraction de pétrole. Elle bénéficia largement des effets de la Seconde Guerre Mondiale, et connut une croissance exceptionnelle, et incorpora une firme rivale, « Republic Oil And Natural Gas ». Cette incorporation fut l’œuvre d’un magnat du pétrole texan, J.T. Jones. Son fils, Hugh Jones, reprit ensuite les activités de la compagnie.

La fortune des Jones était telle qu’elle égalait presque celle de la famille Rockefeller. Hugh Jones participa au financement du S.H.I.E.L.D., mais, secrètement, était un homme véreux, capitaliste impitoyable, qui se livra à quantité d’activités criminelles pour pouvoir étendre ses activités et ses installations. Ayant des contacts avec la Mafia, la Roxxon n’hésitait pas à forcer la main des pouvoirs publics pour qu’elles se plient à sa volonté.

La Roxxon s’implanta au Japon, et utilisa les Portails de Seikusu pour s’étendre au-delà. Cette expansion fut l’œuvre de son actuel PDG, Dario Agger, un humain capable de se transformer en Minotaure. La Roxxon est ainsi l’un des alliés du clan yakuza des Guramu, le plus puissant clan de Seikusu, qui a également des liens avec des organisations criminelles terranes. Roxxon a ouvert une firme à Tekhos, et va encore au-delà, car la politique de Dario est de s’allier avec des conquérants spatiaux, et de proposer ses services pour exploiter les ressources des planètes capturées. C’est à ce titre qu’il s’est allié avec Malekith, un ennemi de Thor, et réalise des opérations minières sur les planètes conquises, utilisant les habitants vaincus comme autant d’esclaves pour alimenter leurs immenses et monstrueuses mines.

Dénué du moindre scrupule, la Roxxon s’est très largement diversifiée, et est désormais dans l’énergie, que ce soit l’extraction de pétrole, le gaz de schiste, l’énergie solaire, ou l’énergie atomique. Agger est un homme avare et ambitieux, extrêmement riche, et qui ne veut qu’une seule chose : de l’or, de l’or, et encore plus d’or !
« Modifié: samedi 22 juillet 2017, 13:39:25 par Princesse Alice Korvander »

DC d’Alice Korvander.

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