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Je l’observe alors que je finis de raconté ma vie. Pourquoi je lui avais tout raconté ? Allez savoir pourquoi mais … je me sentais comme lié à lui. Etait-ce la ressemblance frappante qui m’avait poussé à ça ? Peut-être … Allez savoir. Il est vrai que je n’aurais pas été aussi confidente avec d’autre personne mais … je sentais que lui : je pouvais lui faire confiance.
Mais … il faisait mine d’éternuer et de frotter les yeux. Il pleurait ? Je l’avais tant ému avec mon histoire ? En même temps, il est vrai qu’il y avait de quoi. J’étais partie d’une famille partiellement unique à me retrouver toute seule du jour au lendemain. La réaction de mes parents, abusée, n’aidant en rien dans mon histoire. Pour eux, j’étais entièrement responsable de la disparition de mon frère. Je ne pouvais pas dire le contraire … J’avais presque la même opinion. Mais je n’avais absolument pas la conviction de le tuer … deux fois.
Il me dit que je n’étais pas obligée de raconter toute ma vie. Oui, il avait raison. Surement que j’en avais trop dis … mais cela soulageait d’un certain coté le terrible poids que je porte sur ma conscience depuis tout ce temps. Mais ce qu’il dit à la fin me fis sourire. Oui, le plus important était que nous sommes encore vivants ! Des paroles bien sages !
-Oui, tu as tout à fait raison Ludya ! Nous sommes encore vivants, c’est ce qui compte le plus !
Mon corps était à présent nu. J’étais quelques peu gênée mais … pas plus que cela en réalité. Je me rassurais en disant que c’était pour la bonne cause après tout ! Et puis … je ne devais pas être très différente de lui sur le plan physique. Oui bon … sauf pour le sexe qui nous différenciait et le peu de poitrine que j’avais… ggnnn …
Il me prend alors doucement près de lui, je le regarde faire. Il plonge son bras métallique dans l’eau et le fait rougir à blanc pour réchauffer l’eau. Que je trouvais cela étrange et amusant à la fois. Cela devait être bien pratique pour certain cas ! Comme allumer du feu dans un camp le soir, faire fuir certaines créatures craignant le feu, faire fondre des liens et j’en passe !
Puis une chose attire mon attention. J’avais l’impression que … quelque chose clochait à la surface de l’eau. Je regarde son reflet comme je peux … il était … bizarre. On dirait que ce n’était pas son corps comme je le voyais, qui était reflété. Une créature à la peau sombre qui semblait faite d’un cuir particulier. Les yeux étant pratiquement les même, les cheveux dans le même ton que le corps. Je ne le savais pas encore mais je voyais la forme démon, abyssian de Ludya. Avais-je peur ? Non … Aussi étrange que cela puisse paraitre. Pourquoi je n’avais pas peur ? Parce que j’avais confiance en lui … simplement. Et puis … Si lui aussi avais confiance en moi : il me le dirait tôt ou tard. Je souris quelques peu … je l’aimais bien cette forme dans le reflet ! Mes yeux d’or remontent alors vers le visage de Ludya, identique au mien avec des traits plus carré, plus masculin.
-Le bain de votre majesté est à point !
Je ris quelques instants en fermant mes yeux. J’aimais bien ce petit ton comique ! Cela réchauffait l’atmosphère !
Il me dépose dans le bassin délicatement et me pose contre le mur. L’eau était agréablement chaude ! C’était pratiquement parfait ! L’eau m’atteignait jusqu’au milieu du ventre facilement. La paroi par contre, où j’étais adossée, était un peu plus froide. Je frissonnais quelques peu … Mon regard se pose sur l’eau, sur le peu de mon corps que j’avais à porté de vue sans tourner la tête avant de regarder Ludya à nouveau avec un doux sourire sur mes lèvres. Je lui demande son histoire à son tour.
La neutralité ce fit voir sur son visage. J’avais surement heurté un point sensible aussi. Mais je voulais l’écouter malgré tout. Je voulais savoir son histoire, aussi heureuse ou même triste soit-elle.
Il m’explique alors … qu’il est orphelin, il ne connait pas ses parents biologique. Il a été recueillit par une famille d’adoption, que le village dans lequel il était le craignait à cause d’une histoire de couleur de cheveux. Moi aussi j’étais plus claire étant jeune, mes cheveux étaient pâles. Les enfants se moquaient même souvent de moi à l’école en disant que moi et mon frère n’avions pas de couleur. Qu’est-ce que mon frère leur en a fait voir pour leur impertinence ! Je l’avais rejoins dans de nombreuses bagarres à la cours de récrée. Je m’en rappelle. Bizarrement, une fois que l’or est devenu apparent, tout le monde nous enviait ! Sauf que lui la raison en était tout autre, ce serait dû à son origine même. Un portail infernal … Il viendrait des enfers ? Il serait venu avec une autre forme ? Je me demande alors si ce que j’ai vu dans le reflet … ce serait cette fameuse forme ? En prime, il aurait perdu son bras à cause d’un groupe semblable à une mafia pour un seigneur qui semblait aussi cruelle que la reine qui dirigeait ma ville natale à présent …
Bon sang … moi aussi j’avais une petite pointe au cœur à entendre son histoire. Se faire couper le bras … était-ce la même sensation que j’avais eu moi ? Bien que, pour mon cas, la sensation ressemblait presque à un arrachage et à du découpage à la fois. C’était assez difficile et particulier à décrire … Mais je le comprenais de ce point de vue là, ce qu’on ressent quand on perd un membre.
En plus, il faisait un peu de forge. C’est dommage. J’en avais vu des forgerons et des artisans amateurs, on pouvait vraiment faire de belle chose avec du métal !
Il s’est enfuis de son village et de sa famille d’adoption qui a préférée troquer un bras de leur seul fils d’adoption soit disant parce que c’est un démon que de le protéger. Tu m’étonnes que il a du fuir. J’aurais clairement fait pareil ! Sauf que dans mon cas … Bah la mine était surveillée à chier. Je ne pouvais pas partir comme ça en mode yoloooo ! Nan … j’avais profité d’un énorme éboulement de galerie avec toute la poussière qui en est sortit pour partir discrètement. J’avais un masque à gaz, eux pas. Il expliqua que il avait eu son bras de manière inexplicable, comme si il était réveillé un jour et que le bras métallique était apparut comme part magie. A ce moment là, mon regard partit sur sa main de métal dont il refermait les doigts. Je ne fis pas attention à ses yeux. Je le regarde à nouveau, il était normal.
Et durant qu’il me compte son histoire, je ne dis rien, écoutant attentivement. Il prit soin de me laver le visage, le corps doucement avec le savon. Cela faisait du bien bon sang. Tout ce sang sécher et cette sueur en moins ! Je me sentais petit à petit propre grâce à lui. Il alla même jusqu’à laver mes cheveux. Je rougis quelques peu. C’était si gentil de sa part de prendre soin de moi comme ça. Cela devait lui faire bizarre malgré tout de prendre soin de moi ainsi, de me laver de cette façon. Surement qu’il devait se dire qu’il se lavait devant un miroir ou du moins ressentir quelques chose du même genre. Personnellement, j’avais l’impression que c’était mon reflet qui s’occupait de moi ! Une sensation assez particulier mais savoir que c’était lui qui prenait soin de moi, de mon corps, cela me réconfortait et me faisait du bien ! Mais je ne le quittais pas des yeux, j’écoutais, imaginais. C’était triste, cela se voyait quelques peu à mon visage entre le neutre lui aussi et la compassion.
Il reprit son histoire, la fameuse rencontre avec le petit elfe qui, apparemment, l’avait trouvé, emporter et soigné. Il lui devait une fière chandelle après cela ! Cela ne m’étonne plus à présent de les voir si amis ! Bien que je trouve ce POoka un tantinet … agaçant. Cela devait en être de même pour Ludya si nous avions la même mentalité. Sauf que lui s’y était habitué !
Le blond s’approche de moi, jusqu’à presque s’assoir, reposant ses genoux et cuisse. En parlant de cela ! Sa cuisse ! Comment elle allait ? J’espère qu’il n’avait pas trop mal. Bien qu’a première vue, mon bandage était encore en place malgré ce qui s’était passé : le combat contre l’araignée et la baignade dans l’eau. Il faudra la changer après mais cela il avait le choix entre sacrifier une autre partie de sa chemise pour la changer ou attendre que je puisse bouger à nouveau pour faire évaporer l’eau. Ce n’était pas trop difficile ce type de pratique en alchimie, c’était juste jouer avec l’état des molécules à savoir les écarter un maximum les un des autres ! Bon … je ne vais pas vous faire un cours de chimie aussi sur les trois états possible de l’eau à savoir l’état liquide, solide et gazeuse …
Il se colle doucement à moi, je sens la peau de son ventre contre la mienne. Il était chaud et forcement humide. Je sens doucement ses cheveux quelques peu trempés se coller mon cou, mes épaules et un peu mon visage, s’entre mêler avec mes propres cheveux aussi. Il avait sa joue contre la mienne, la frottant de peu. Mes yeux d’orées le regardent comme ils peuvent avant de se focaliser sur les cheveux d’or, plus facile et moins fatiguant pour ces derniers. Mes joues rosirent … c’était … étrange comme relation, fort intime. J’avais cette impression que mon corps se connectait au sien, comme si on formait plus qu’une seule entité. Je sens son cœur, il doit en être de même pour lui avec le miens qui s’était mis à battre un peu plus fort sous la timidité.
Ludya reprend son récit en me murmurant à présent au creux de mon oreille droite. Il m’explique alors que le village de POka avait été attaqué par des démons et qu’il l’avait courageusement défendu … bien qu’il ne s’en rappelait pas. Sa forme de démon qui était intervenu peut-être me demandais-je alors ? il m’explique qu’il a cru durant longtemps que Pooka était un reflet d’une enfance qu’il aurait pu avoir et, qu’étrangement, peu de personne pouvait le voir. Comme moi. Vraiment ? C’était une créature qu’on ne pouvait
normalement pas voir . J’en restais étonnée et … je souris doucement, cela me flattait d’un certain coté. Cela voulait dire que je pouvais voir certaine chose que d’autre non ? Comme … dans le cas des âmes pures ou ce genre de contes pour enfants ?
Il se recule de peu, retire sa chemise humide et trempée pour se retrouvé torse et ventre nu. Je le regarde, rougis sous la beauté de ce qui s’offrit à mes yeux. Si j’avais un corps de jeune fille où on voyait très peu mes muscles abdominaux, les biceps et avant-bras plus développé dans leur masse musculaire, comme au jambes, que les autres filles … Ludya montrait, lui, parfaitement que son corps était celui d’un homme même d’une taille semblable à la mienne. Il était parsemé de cicatrices, montrant qu’il s’était défendu plus d’une fois contre des monstres ou des armes au corps à corps. Je rougis un peu plus, mon regard se perdant littéralement sur ce tableau. Le blond pouvait le remarquait que je … le dévorais d’une certaine façon du regard. J’avoue … c’était un de mes fantasmes chez les hommes ! Les muscles bien dessiné, quelques peu rebondit, des pectoraux ressortant, même un peu, en harmonie avec les abdominaux. Ranh … cela ne me laissait clairement pas indifférente ! Mes pupilles se dilatèrent un peu plus en le regardant, je sens un frisson parcourir mon corps au dépend de ma propre volonté et, bizarrement, mes bouts de chairs qui servaient de mamelons durcirent de peu …
-Je suis un démon... Enfin... C'est ce que je pense que je suis... Mais si j'avais du te faire du mal, tu ne crois pas que ça ferait longtemps que j'en aurai eu l'occasion ?
Je reporte mon attention sur son visage et ses yeux. Il rougit, moi mes joues étaient roses depuis un petit moment. Je souris tendrement. Son histoire était triste mais … je pouvais d’un coté mieux le comprendre. Deux histoires différentes mais dont le résultat revient pratiquement au même. Je l’entends soupirer, comme s’en voulant de ne pas pouvoir garder son sérieux, cela m’amuse un peu parce que j’aurais été dans le même cas si les rôles ce seraient inversés. Il me donne un très léger coup amical sur ma joue, tournant de peu ma tête. Je me suis mise à rire très légèrement, un rire doux pour les oreilles. Il embrasse mon front … je reste silencieuse un moment mais je souris.
-Tu aurais voulu me faire mal … Tu m’aurais pas aidé face à l’ogre ni même à l’araignée et tu m'aurais laissé par terre, en plein centre de la galerie, avec ma paralysie.
Je tente de forcer sur mon cou pour tourner ma tête. Je sens une lourdeur, une crampe qui finit par une douleur alors que trèèès difficilement j’arrive à tourner ma tête de quelques degré à peine pour le regarder. Punaise, j’avais l’impression d’user de toute mon énergie pour faire … que ça. Je le regarde, souris doucement. Il m’avoue enfin qu’il pense être démon, je n’en suis pas étonnée ni même effrayée. Je garde juste mon doux sourire sur mes lèvres quelques peu pulpeuses.
- Et puis, même si tu es un démon comme tu dis. Tu es un beau démon ! Enfin si la forme est comme celle de ton reflet dans l’eau.
Et oui … je l’avais bel et bien remarqué mais je ne m’étais pas affolée pour autant. Je le regarde, mes joues rougissant un peu plus. Je plonge mon regard d’or dans le sien.
-Et je n’aie pas peur. Parce que je sais maintenant que je peux te faire confiance. J’avoue que … ton histoire est tout aussi triste que la mienne. Tu n’as pas connu tes parents. Ta famille d’adoption t’a en quelque sorte ‘vendu’ à cette bande. Tu as perdu une partie de tes rêves. Mais … j’ai envie de te dire qu’au final, ce qui compte, c’est que nous sommes toujours vivants ? N’est-ce pas ?Je ferme un instant mes yeux, ce doux sourire éternel sur mon visage. Cela faisait … si longtemps que je n’avais plus sourit comme ça, aussi longtemps. De plus … ce sourire était sincère ! Je me sentais bien … même heureuse malgré ma situation ! J’avais trouvé quelqu’un qui pouvait me comprendre, ressentir d’une certaine façon les maux que j’avais enduré, la souffrance d’avoir perdu des membres. Je nous trouvais, oui, très similaires bien que nos origines, elles, étaient totalement différentes. Et puis … on avait presque le même âge je crois !
- Même si je t’avoue que … on n’est pas gâté d’être enfermés dans une mine remplit de grosse bestioles … je frissonne juste à l’idée de revoir d’autres araignées et ferme les yeux.
Mais qui sait ! On va peut-être faire de belles découvertes malgré le danger présent ? Bon … c’est sur que là … tout de suite … avec mon handicap, ça va pas être très faisable. Je le regarde à nouveau.
Mais je ne m’en fais pas trop parce que j’ai le garçon le plus courageux que j’ai pu voir depuis bien longtemps avec moi ! Et … qui prend tellement soin de moi … Merci encore.Je reste rouge à mes joues alors que je le regarde. Je tente d’observer ensuite mon corps, observe ma jambe gauche. J’espérais que l’eau n’entrerait pas dans mes circuits et me causerait quelques problèmes pour la suite. Ce serait le bouquet ça … mais normalement, mes automails étaient étudiés pour que je puisse allez dans l’eau avec. Certes on pouvait voir les ouvertures mes les fils étaient bien isolés et hermétiquement fermés par une matière dites imperméable. J’avais juste peur que la qualité ce soit dégradée avec mes trois ans de boulot dans la mine. La pierre, sa racle, même à l’état de poussière … ce n’est pas pour rien que je prenais soin tous les soirs de les dépoussiérer et en plus de passer au contrôle technique tous les matins avant le travail.
Je regarde le reste de mon corps et … je me rends compte qu’au final … Il n’a fait que laver mon visage … je devais avoir mon bras gauche encore dans un sale état sans compter que mon corps avait été frappé un peu partout par les pattes de cette araignée. Je rougis d’avantage … oserais-je … lui demander ?
-Hem … Ludya ? Je ne voudrais pas profiter de ta gentillesse, loin de moi l’idée de profiter de la situation ! Mais … je crois que mon bras et … le reste de mon corps à besoin d’être lavé. Je ne vois pas bien parce que je ne sais encore rien bouger mais … je pense que mon bras doit être dans un état lamentable encore. Ça me pique même un peu, la plaie doit être un peu ouverte. Je sens mon corps quelques peu frissonné. Mes jambes et le bas de mon corps étaient encore dans la douce chaleur de l’eau mais … mon haut lui, commençait à avoir froid, surtout qu’il était humide…
-Et puis … j’étais alors aussi rouge qu’une tomate.
Je commence à avoir froid …