maman les ptits bateaux qui vont sur l'eau....[Canola]

Harponné... oui on avait osé le harponner ! Ce matin alors qu'il remontait à la surface pour assister comme il le faisait souvent, à l'aube mettant fin aux ténèbres, un navire avait été assez hardi pour le harponner !  Comment croyez vous qu'il l'avait pris ? Oui, vous tenez le bon bout, c'est bien cela, oui, il l'a pris particulièrement mal ! Mais que voulez vous, il s'agit d'un comportement naturel chez lui. Il s'était mis en rogne, pas dans une de ces colères douces dont on fait preuve vis à vis des enfants, non, il s'agissait d'autre chose, il s'agissait d'une vraie colère, et puisqu'un dieu était la cible, une sainte colère pouvait-on dire !

En une petite heure à peine, et même moins, trois quart d'heure à tout casser, les nuages noirs  s'accumulèrent, l'eau commença à s'agiter.  Une tempête de grande ampleur se prépara. Et elle éclata volontiers. Ça commença bien vite à faire du tapage, la houle, la brise, tout indiquait une très grande tempête.

Et alors que celle ci atteignait son paroxysme, comme un requin fondant sur sa proie, l'énorme créature qu'était le roi dragon, le maître des eaux, Ryujin,  remonta en ligne droite jusqu'à percuter le bateau qui avait commencé à subir les avaries dues à la tourmente, le percutant bien comme il fallait sous la coque, le faisant tanguer, et recommençant deux ou trois fois, jusqu'à ce que le bateau cède et coule, il n'y aurait aucun survivant, et pour s'en assurer, il continuer à faire de la mer en cet instant un enfer d'eau et de sel, les vagues montant à presque trois mètres de haut.

Et quand bien même tous les passagers du bateau seraient décédés, il faudrait encore qu'il décolère !  Ce n'était pas encore fait ! En effet, une fois qu'il eut traqué la plupart des hommes du bateau, mettant fin à leurs souffrances en les noyant, il continua à errer, à la surface, sa tête à une vingtaine de mètres du niveau des eaux, il fallait qu'il se défoule sur un autre navire !  Il en avait besoin, la créature avait soif de violence!Et ilcomptait bien en rajouter en plus de la tempête, en s'y mêlant physiquement !

Canola était sur le pont du Silvengar, un vieux trois mat qui pouvait naviguer grâce au vent ou des turbine. Cela dépendait de l'humeur de l'esprit qui commandait le navire et de la déesse. La mer avait été calme pendant un bon moment de la journée, il y avait eut quelques tentative d'attaque de pirates, mais ils avaient sombrés dans un doux sommeil. La déesse pouvait apaisait toute hostilités, même les krakens perdait leurs fureurs au son de sa flûte.

Elle visita quelques îles, certaines désertes, d'autres grouillantes de vie. La déesse avait prit plaisir à voir toutes ses étranges créatures en jouant un air pour dissimuler sa présence. Les puissants tigres à dents de sabre ressemblaient beaucoup aux chats qu'elle avaient eu. Ce fut avec un grand sourire d'enfant qu'elle rejoignit son navire et qu'elle reprit la mer.

Celle-ci commença à s'agiter et, aussi bien le navire que sa seule passagère, ils se rendirent comptent que ce n'était pas une agitation naturelle. En quelques minutes l'esprit du navire dû demander l'aide divine de Canola alors qu'une immense vague vint pour frapper le Silvengard sur le flanc. La déesse usa immédiatement de ses pouvoirs car si elle était immortelle, son navire lui ne l'était pas.

Elle mit la flûte à sa bouche et cinq flûtes éthérés apparurent également. Son instrument pouvait produire tout les sons connues, même les voix. Une mélodie se mit à résonner à travers le brouhaha des vagues. La déesse sous forme d'elfe se chargeait de la partie à la flûte, accompagnée par les autres instruments. L'immense vague s’abattit mais se changea en une douce ondée sans force destructrice. Canola continua à jouer les yeux fermées, la tempête perdait de sa force et autour du navire la mer était calme comme un jour sans vent. C'était un véritable combat, chose qu'elle détestait, car la présence à l'origine se fit plus présente, semblait divine et furieuse.

Ses pauvres pouvoirs ne pouvaient apaiser totalement une divinité, mais elle continua de jouer encore et encore pour que le pauvre Silvengar soit épargné par la fureur des éléments.

Un puissant dragon des eaux apparut devant le navire qui s’arrêta net, cela n'empêcha pas la déesse de continuer à jouer. La mélodie était presque terminé, ainsi elle pourrait déléguer sa partie à une flûte éthéré afin de continuer cet air protégeant Silvengar.

La puissance de la divinité marine se sentait de façon évidente comme sa colère, qu'allait-elle bien vouloir faire les concernant. Le navire était prêt à prendre son envol en cas d'attaque car il pouvait voler.  

Ryujin n’était pas un Dieu à prendre la légère. Ses colères étaient comme l’océan :  puissantes, instoppables, dévastatrices, ravageuses. Mais c’était normal, après tout, c’était l’océan, un dieu si ancien et si puissant qu’il en était particulièrement dangereux et virulent ! il était tout ce que les eaux étaient, douce et calme, par moment, violents et capricieux à souhait, et en ce moment, il était de cette humeur-là, et aucune musique n’était capable de le calmer, en général.

Et il ne déchainait pas seulement les eaux, il se déchainait lui-même ! C’était ainsi qu’il fonctionnait ! II regarda le navire et envisagea un instant de le couler directement. Tout cela aurait pu être si facile… trop peut-être ? Oui, trop ! Il sourit à cette idée avant de finalement calmer la mer. Il allait s’amuser !  Pour une fois, ce ne seraient pas les autres qui joueraient !  Lui aussi il allait jouer !  Il sourit et regarda un peu alentour avant de finalement se fondre dans les abysses et attendre que le bateau passe plus près de lui…

Et à une vitesse fulgurante il vint heurter la coque faisant balancer dangereusement le bateau sur sa quille !  Il sourit et regarda un peu alentour avant de finalement s’enrouler autour du bateau, en travers, laissant sa tête imposante sur le point de celui-ci alors qu’il poussait un rugissement digne d’un roulement de tonnerre. Le bateau vibra et lui aussi, car si le rugissement resta un bon moment dans l’air il resta encore plus longtemps dans la gorge du dieu…

« VOUS N’AVEZ RIEN A FAIRE ICI !  LA MER EST MON DOMAINE ! J’EXIGE UN SACRIFICE POUR LE PASSAGE ! » [/b][/color]

Il regarda un peu ce qui se passait alentour, regardait qui était présent, qui était là, sous ses yeux, alors qu’il hésitait sincèrement sur ce qu’il pourrait demander comme droit de passage… il regarda alors le groupe de personnes qui avaient encore des instruments de musique en main…

« VOUS : VOUS VIENDREZ JOUER DE VOTRE BOUCAN EN MON PALAIS OU JE BROIE CE BATEAU ! » [/b][/color]

La mer semblait se calmer, mais la colère du dieu était toujours présente. Sa mélodie avait-il apaiser un peu son courroux ? Elle n'eut pas le temps de dire ouf que la divinité marine chargea le navire, faisant chuter sur le pont la frêle déesse. Le navire utilisa sa capacité de vol pour éviter que la jeune femme ne passe par dessus bord en la faisant flotter au niveau du pont. Mais le pire fut à venir et Canola n'eut pas la temps de parler.

La divinité avait enrouler ses anneaux autour de son navire et poussa un rugissement qui fit trembler la jeune déesse, mais aussi le navire qui se savait piégé et à la pleine merci de l'entité divine. Canola ne pouvait voir que les instruments et non ceux qui en jouaient, persuadé que la magie faisait son œuvre en produisant les sons. Oui elle ne pouvaient voir les musiciens, mais ces derniers ne lui en tenaient pas rigueur car ils étaient sortis de leurs errances grâces à elle. Ils attendaient de voir si la déesse allait jouer une autre mélodie, tenant les instruments prêts pour elle.
Ils ignoraient la colère du Dieu et ne réagirent pas lorsqu'il leur demanda de venir jouer pour lui. Leurs regards se portaient sur la divinité muette, elle seule détenait le pouvoir de les faire jouer.

Elle porta sa flûte à ses lèvres, mais n'allait pas faire de la musique. Produisant une jolie voix douce et cristalline elle répondit à l'injonction du dieu en colère.

-♫Ô Dieu des mers, épargnez mon navire, je suis la seule fautive par méconnaissance. Je suis une jeune divinité et je m'excuse d'avoir enfreint votre domaine par ignorance. Ma musique sera votre prix comme vous le désirez. ♪

La frêle divinité savait que la choix n'était pas permit, aussi elle ne cherchait pas à l'énerver d'avantage.  Cela aurait condamner son précieux moyen de transport, qui gardait le silence. Elle attendait le verdict de la divinité avec une certaine appréhension. Les divinités en dehors de Zalem semblait avoir une certaine dureté et ne semblaient pas avoir de tolérance. Avait-il seulement sentit son essence divine ? Si c'était le cas elle espérait que ce n'était pas son statut divin qui l'avait énervé. Canola craignait plus pour son navire que pour elle-même.

Le groupe de musicien, quand à lui,  fit un hochement de tête en direction de la déesse et se changèrent en orbes voletant autour de la déesse. Pour cette dernière c'était justes les instruments qui disparaissaient.