The Great Escape [Pt. 1] ''A Living Hell'' [Samantha MacFarlane]

« Bouge de là, l’humain ! »

Une force poussa Marius, qui heurta un mur en grognant, mais ne dit rien, sachant très bien ce que le moindre signe de protestation engendrerait. Aucune réaction de la part des gardes, si ce n’est de se recevoir des tirs tranquillisants. De toute manière, Gorgoroth l’avait déjà oublié. Le massif prisonnier orc s’avança le long du couloir bordant les cellules. Faisant plus de deux mètres de haut, l’Orc était une véritable montagne de muscles, une force de la Nature, dont les raisons de son incarcération n’étaient pas connues. Cependant, et ça, Marius avait fini par le savoir, dans Eternum, il n’y avait pas d’enfants de chœur. Gorgoroth avait sûrement été arrêté par des Nexusiens, et, plutôt que de perdre du temps en l’enfermant dans des cellules ordinaires, les autorités avaient décidé de l’envoyer ici, dans cette prison éternelle, ce bourbier souterrain s’étalant dans les profondeurs de la terre.

On disait que, jadis, Eternum avait été un royaume nain qui avait été abandonné quand, en creusant trop profondément, les nains étaient tombés sur un nid de dévoreurs et de putréfacteurs. La mine avait été abandonnée pendant des décennies avant que le gouvernement tekhan ne la rachète, puis n’en cède l’usufruit à une société pénitentiaire qui en avait fait la structure pénitentiaire inviolable qu’elle était maintenant. Marius ignorait si c’était vrai, c’était juste une rumeur qui circulait dans la prison, comme tant d’autres rumeurs... Ce qu’il avait appris, en revanche, c’est que les prisonniers n’avaient aucun droit ici, et qu’il ne fallait espérer aucun espoir de réhabilitation. Eternum était un mouroir, et, si les prisonniers travaillaient tous les jours dans les mines ou dans les usines, c’était souvent pour produire des biens qui, de toute manière, allaient finir à la caisse.

*C’est un purgatoire, destiné à nous faire comprendre que la société ne veut rien de nous, mais que la peine de mort aurait été trop douce pour notre supplice...*

Un endroit qui était une négation des droits de l’Homme, et de tous ces apports juridiques construits au fil des siècles, ainsi qu’une vitrine pour la société responsable d’Eternum. C’était aussi un excellent moyen de faire craquer des prisonniers... Encore plus quand ils étaient des hommes. Même si Eternum était une prison internationale, elle était gérée par des Tekhanes, et les préjugés sociaux refaisaient surface... Ce qui, concrètement, signifiait que, si les gardes pouvaient baiser des prisonnières, en ce qui concernait les prisonniers, ils étaient torturés.

Les ailes de détention se composaient d’une série de cellules au plafond translucide. Il n’y avait ainsi aucune intimité, et les étages se composaient ainsi en deux niveaux : le niveau inférieur, comprenant les cellules, et le niveau supérieur, abritant les locaux de surveillance, avec toutes les vitres permettant de voir les cellules, et des écrans multiples. On pouvait ainsi verrouiller hermétiquement chaque cellule et répandre à l’intérieur un gaz pour endormir les prisonniers la nuit, s’assurant ainsi qu’ils ne chercheraient pas à se faire la malle.

Peu à peu, Marius avait compris qu’Eternum était un monde coupé de Terra. On n’y voyait jamais le jour, et, sans aucune montre ni horloge, il était impossible de savoir le temps qui passe. On dormait quand la sonnerie résonnait, et on se réveillait de la même manière, vivant ainsi perpétuellement une sorte d’endoctrinement psychologique terrible. Dès lors, est-ce qu’on les envoyait dormir à une période correspondant à la nuit, ou en plein jour ? C’était à en devenir fou, car il était impossible de savoir quand on était, quelle jour on était...

Marius s’avança pour rejoindre l’un des mess, se situant au milieu de plusieurs ailes de détention. Il alla s’asseoir à côté de l’un de ses rares amis au sein de cette prison, Jorge. Cet homme se trouvait déjà depuis des éons quand Marius était arrivé, et, sans que Marius ne comprenne trop comment, ils avaient fini par sympathiser. Tout en s’installant à sa table, après avoir récupéré sa nourriture, il put voir que Gorgoroth était en train de fusiller du regard un nain, Surin, entouré d’autres nains. Surin avait gagné ce nom en tuant un autre prisonnier dans les mines, avec un surin improvisé. Surin était un ancien baron du crime nain de Nexus, qui avait commis bon nombre d’atrocités dans les bas-fonds, avant d’être capturé par la Milice urbaine.

« Ils vont bientôt se rentrer dans le lard, ceux-là..., nota Jorge.
 -  Ça m’en a tout l’air...
 -  T’as intérêt à te tenir à carreau, Marius, toi et ta belle gueule... »

L’homme haussa les épaules, tout en voyant plusieurs filles. La prison était bien évidemment mixte, mais croire que les femmes étaient le sexe faible dans cette prison serait une grave erreur... Et, pour s’en rendre compte, il suffisait de voir toutes les tarées psychotiques qui étaient dans cette prison, et qui, réellement, régnaient sur cette dernière.

Des tarées comme Samantha McFarlane...

♫ Musique d'ambiance ♫

« Que le combat commence ! » hurla le présentateur dans son micro.

Les gradins étaient bondés, jamais Samantha n’avait vu autant de monde. Enfin, peut-être que si, rarement son regard s’attardait sur ses fans ou sur quiconque, préférant dévisager le concurrent… En l’occurrence, son adversaire se trouvait être une femme du même âge que la renégate, la beauté et le côté sex appeal en moins. Sam’ ne portait que sa tenue classique, du cuir souple et une arme à feu semblable à un fusil mitrailleur compact, un genre de MP5 futuriste.

Les deux combattantes se regardaient fixement, tournant l’une autour de l’autre, les caméras faisaient pareil et retransmettaient le show en direct, que ce soit partout dans la prison comme à Tekhos Metropolis. N’importe qui aurait pu voir ce qu’il allait se passer ici et maintenant… Samantha se déplaçait en faisant bien en sorte de rouler ses fesses, sa tenue moulante donnant un bel aperçu. Evidemment, elle ne portait ni soutien-gorge, ni bas. Sa réputation en prendrait un sale coup !

Continuant à se tourner autour comme des chiennes, la plus chaude des deux faisait rouler sa langue sur ses lèvres, se les léchant de manière à provoquer son ennemie. Quelle femme d’Eternum n’avait pas couché avec Sam’ ? Il aurait été plus correct de dire que c’était elle qui couchait avec toutes les femmes de la prison, n’hésitant pas un instant à dominer ses partenaires, féminins comme masculin. Voire les deux.

Dans sa cellule, le soir et le matin, MacFarlane était toujours nue, mettant bien en avant ses formes divines que beaucoup de personnes révéraient, notamment les gardes qui avaient une très belle vue de l’incarcérée au réveil. Lorsqu’elle était d’humeur joueuse, c’est-à-dire relativement souvent, le matin ses doigts parcouraient son corps pour venir se satisfaire d’elle-même, se caressant la peau et bien plus encore.

Voyant que Rachel ne prenait pas les devants, Samantha saisit un paquet de cigarettes d’une de ses poches dérobées. Elle posa le filtre entre ses lèvres et le bout de la clope s’alluma d’un claquement de doigts, venant aspirer la fumée avant de la rejeter par les narines, ressemblant à un dragon l’espace de quelques secondes. Tout le monde savait que la fumeuse possédait le pouvoir de maîtriser le feu, un feu si ardent qu’il était capable de faire fondre des plaques d’acier sans broncher. Les gardes l’avaient justement à l’œil, se méfiant de sa magie.

Toutefois, personne n’avait connaissance de sa vision avancée et de ses pouvoirs télékinétiques. Ça ne l’empêchait pas de s’entraîner une fois seule et hors de la vision de caméras de sécurité dont elle connaissait chacune leur position respective. La renégate n’avait aucun ami, pas de connaissance proche, seulement des plans cul qui finissaient parfois à la casserole. Sa concurrente, avec qui elle baisa bien entendu, s’impatienta et fonça dans sa direction à toute allure, brandissant une épée à vibrations aussi grande qu’elle.

MacFarlane inspira un peu de fumée et recracha lentement celle-ci de la même manière que précédemment avant de faire un saut en avant afin d’esquiver le coup horizontal de l’épée. L’ex-soldate s’était retrouvée derrière Rachel, la femme à l’épée, cette dernière tenta de se retourner pour lui faire face, mais il était déjà trop tard. Une dague se planta directement sa nuque, venant empaler son cou, la lame ressortant par devant. La blessure aspergea les deux femmes de sang, l’une s’écroula sur le sol métallique et mourra, tandis que l’autre se caressait le corps avec sa nouvelle huile de massage écarlate.

« Te voilà libérée, Rachel ! J'espère qu'aux Enfers, les démons violeront ton âme comme j'ai violé ton corps ! » dit Candy Killer en ricanant de bon cœur.

Le combat n’avait duré que quelques minutes et les spectateurs semblaient déçus. Le spectacle était loin d’être terminé pourtant. Dans cette prison, si l’on est faible, on ne survit pas longtemps et la majorité des gens craignent les psychopathes, les sociopathes et les tueurs en série. MacFarlane se faisait passer pour une personne de ce type, n’hésitant pas à jouer la comédie, un jeu d’actrice très convaincant, étant dans le personnage depuis son incarcération. Et, comme pour entretenir sa si belle réputation, elle se pencha vers le cadavre frais, découpa la tête et la souleva dans les airs pour les caméras.

Un grand sourire malsain apparut sur le faciès de la challengeuse. Elle approcha son visage du crâne fraîchement découpé, venant embrasser les lèvres encore sanglantes de Rachel pour alimenter encore et encore les ragots et les on-dit. La foule s’embrasa et acclama, entre les cris et les sifflements, Samantha semblait être contente de sa performance macabre.

Une demi-heure plus tard, la renégate se retrouvait dans un des mess en train de manger sa bouillie favorite. Le goût ou la texture importait peu, beaucoup ne mangeaient pas ou très peu, mais il y avait tous les nutriments nécessaires pour se maintenir en forme ; protéines, glucides, lipides, oligo-éléments, eau, etc. Honnêtement ? Aucun autre mot que « dégueulasse » n’aurait pu qualifier la nourriture, toutefois, Candy’ mangeait sans se soucier de toutes ces futilités.

Assise sur un banc, seule à une table, personne n’osait venir mais beaucoup la regardaient, les échos du dernier match se faisant entendre dans la grande pièce. Son regard observait encore et encore aux alentours, elle aperçut Marius et imita un baiser de ses lèvres avant de parcourir encore l’assemblée du regard, semblant chercher quelque chose ou quelqu'un.

Personne ne savait qui était le Suicider, ce qui était l’un des plus grands mystères de cette prison. Pourquoi un tel secret ? Marius n’avait pas la réponse à cette question. On l’avait choisi pour porter l’armure parce qu’il n’était affilié à aucun des gangs qui régnaient dans Eternum, qu’il venait d’Ashnard (et non d’un ghetto tekhan), et qu’il était bien bâti. Mais pourquoi ne disait-il pas qu’il était l’homme sous l’armure ? Parce qu’il voulait qu’on le laisse tranquille, de son côté, et que, visiblement, ça arrangeait bien les responsables de la prison. Si on avait su qui était Marius, il se serait retrouvé au milieu des conflits entre Gorgoroth et Surin, et les autres chefs de bandes d’Eternum. La réalité était que, si les deux groupes savaient qui était vraiment Marius, ils voudraient l’embaucher, et le tortureraient pour savoir comment récupérer cette puissante armure. Même Jorge ignorait que Marius était l’homme sous l’armure.

Au mess, l’ambiance se tendit quand Samantha MacFarlane arriva. Candy Killer était une femme qui déchaînait les rumeurs et les passions. On disait qu’elle dormait nue dans sa cellule, qu’elle couchait avec les gardes, mais qu’elle avait aussi des pratiques sexuelles beaucoup plus sinistres, qu’elle couchait avec des monstres, des morts, et des Formiens. On disait ainsi qu’elle s’était retrouvée ici pour avoir copulé avec des Formiens lors d’une mission au Containment Point. Selon cette rumeur, Samantha aurait trahi toute son unité pour être prise par des Formiens, et des renforts de l’armée l’avaient alors arrêté. Marius, toutefois, ignorait si cette histoire était vraie ou non. Ce qu’il savait, c’est que Samantha avait une sexualité débridée, et que ses victoires multiples au Colisée faisaient d’elle une tueuse redoutable. Plusieurs gangs avaient déjà tenté de l’enrôler, les gangs de filles, notamment les Poors’ Sisters, menées par une ancienne esclavagiste ashnardienne qui se livrait à des expériences de magie noire sur ses sujets, Madame B., et dont on disait qu’elle pouvait vous jeter des malédictions. Rumeurs et superstitions étaient des choses très fortes dans une prison, et on disait que Samantha était une « veuve noire », tuant systématiquement, soit dans l’immédiateté, soit après, ceux avec qui elle couchait.

La Beauté fatale du Diable, sensuelle et érotique dans ses exécutions, ravissant un public toujours avide de sensations fortes. Sa dernière exécution avait été retransmise dans l’enceinte de la Prison Eternum, où on la voyait décapiter Rachel, puis embrasser ses lèvres, le corps recouvert de son sang. Une folle furieuse, que Golgoroth et Surin évitaient soigneusement d’approcher... Et dont le regard croisa celui de Marius. Elle lui souffla alors un baiser du bout des lèvres, et il tourna rapidement la tête.

« Les paris sont serrés, tu sais...
 -  Hum ?
 -  Entre elle et notre homme-en-armure. Les deux avancent dans la saison, et sont les deux grands favoris de la population... Mais toutes les Tekhanes espèrent une victoire du Candy Killer sur The Suicider.
 -  Rien d’étonnant, elles n’aiment pas les hommes... »

Jorge hocha lentement la tête. Au sein de la prison, l’homme était un peu une sorte de couteau-suisse, bon à tout faire. Il était un bookmaker et un receleur, parvenant à obtenir les objets des morts, ou à en construire d’autres dans les mines et les galeries souterraines. Si la surveillance était trop forte dans l’enceinte de la prison, dans les mines, où la majorité des prisonniers travaillaient, cette surveillance était relâchée. Il y avait bien des caméras de sécurité, mais aucun garde. Contrairement à la prison, il n’y avait pas de double étage, et laisser des Tekhanes dans cette fosse, c’était s’assurer de les voir mourir. Toutefois, personne n’avait jamais réussi à s’évader en traversant les mines. Il n’y avait pas que des putréfacteurs et des goules là-dessous, mais, à défaut d’être surveillé, on pouvait toujours construire des objets. Jorge avait réussi à se tailler un petit business là-dedans, et était suffisamment malin pour éviter d’apparaître comme le sympathisant d’un gang ou d’un autre. Ceci étant, à chaque fois que des gangs se tapaient dessus, il avait toutes les raisons du monde d’être inquiet. Personne n’était irremplaçable au sein d’une prison. Personne.

Marius observa à nouveau, discrètement, MacFarlane. Jorge avait raison... Bientôt, il allait se battre avec elle... Ou contre elle. On ne savait jamais à l’avance ce qui allait arriver, et les épreuves du Colisée n’étaient pas des épreuves classiques ; elles faisaient partie d’un show télévisé, et, en conséquence, obéissaient aux lois de l’audimat, et à la satisfaction du public. EKS, le nom du tournoi, s’organisait en saisons, et, parfois, en évènements exceptionnels, des tournois. The Suicider, par exemple, était une instauration des responsables d’EKS, afin de renforcer l’intérêt du public face à d’autres émissions qui faisaient fureur sur cette tranche horaire, comme « A Good Wife And A Beautiful Daughter », une série érotique incestueuse qui en était à sa cinquième saison, ou encore les films d’action d’une autre chaîne concurrente, NBS-Movies, qui diffusait en exclusivité des films réputés comme « Juggernaut », un éternel classique de l’invasion de Tekhos Metropolis par les Formiens, ou encore « Crusaders », l’histoire de Paladins nexusiens partant en croisade contre des monstres. Entre ces chaînes, il y avait la vie et la mort de prisonniers condamnés à l’oubli.

« C’est bizarre, que tu ne paries pas, Marius... Tout le monde se passionne pour cette connerie de Colisée, mais toi... En fait, même après des mois d’internement ici, je suis toujours incapable de dire beaucoup de choses sur toi.
 -  C’est pour ça que tu traînes avec moi ?
 -  J’dirais... Que j’aime ça. Tu es une énigme, Marius, car je suis sûr que t’es pas le mec taciturne que tu indiques être. Et le fait que tu aies tapé dans l’œil du Candy Killer ne fait que m’inciter à le penser.
 -  Tu te fais des idées, Jorge, cette nana est tarée. »

Mais elle serait son prochain adversaire, et il savait très bien que, malgré ses manières provocantes, elle était une tueuse-née, intelligente, endurcie, et beaucoup plus réfléchi qu’il n’y paraissait. Autrement dit, en cas de combat contre elle, il n’était pas dut out assuré de l’emporter... Et, surtout, il se demandait si cette femme n’était pas, pour une inexplicable raison qu’il n’arrivait pas à se définir, au courant de son identité secrète...

Quelques personnes tournèrent la tête vers la télévision, le show continuait H24 sans interruption avec différents présentateurs qui se relayaient pour commenter les combats, les pronostics et bien d’autres choses. Annie et Rebecca, deux présentatrices adorées des Tekhanes, siégeaient à Tekhos Metropolis, dans un haut gratte-ciel. La popularité du spectacle ces dernières années avait fait rapporté beaucoup d’argent, bien plus que les autres séries ou films.

« Nous avons eu le droit à un très beau combat du Candy Killer, Rachel n’a rien vu venir et elle s’en est retrouvée bouche-bée ! »

« Tout à fait, Rebecca. Cette saison s’annonce riche en émotions et en rebondissements, d’autant plus que nous avons de nouveaux participants cette année qui vont se qualifier ce soir. »

« Ah oui ? Je suppose que vous avez un avant-goût des nouvelles têtes à nous offrir, n’est-ce pas ? »

« Eh bien, même pas, les seuls que nous connaissons à l’heure actuelle sont les assurés, comme la boite de conserve et la chouchou des Tekhanes. Ce soir a d’ailleurs lieu une épreuve un peu spéciale, du jamais vu encore ! »

« Racontez-nous tout, Annie. Je suis certaine que nous téléspectatrices attendent impatiemment des nouvelles ! »

« Oh, vous savez, je ne suis pas censée vous le dire mais… Disons que les Formiens vont avoir le droit à une belle démonstration de nos prisonniers. »

« Laissez-moi deviner… Ne serait-ce pas des vagues d’aliens contre les incarcérés ? Comme ce fut le cas lors de la dernière saison avec les pires animaux sauvages de tout Terra ?! »

« Vous êtes très forte, Rebecca, c’est bien cela ! Plusieurs prisonniers, pris au hasard par la machine vont se retrouver dans l’arène et les gardes lâcheront des vagues successives d’extraterrestres, de plus en plus fortes et imposantes. Seuls ceux qui resteront debout jusqu’à la dernière vague se qualifieront pour la suite des événements. Fini les duels ! »

« Mais n’est-ce pas dangereux de mettre plusieurs personnes dans l’arène ? Ne vont-ils pas s’attaquer entre eux ? »

« Oh ! Honnêtement, c’est leur problème ! Tout ce que je peux vous dire c’est que seul dans leur coin, ils ne réussiront jamais ! »

« Bien, bien. Annie, tournons nous vers la Roue Infernale du Destin, voyons voir qui participera ce soir… ça ne laissera que deux petites heures à nos futurs concurrents pour se préparer. Ou pas, d’ailleurs ! »

Cette fameuse roue au nom absurde se mit à tourner à plusieurs reprises, désignant les cinq participants de ce soir. Le premier qui sortit fut The Suicider, très connu, les présentatrices ne jugèrent pas nécessaire de le présenter et passèrent au tirage suivant. Luna fut la seconde à être choisie, une Haute-Elfe ayant perdue sa tête, véritable assassin et tueuse née.

« Luna ? Ne serait-ce pas une nouvelle de cette année ? »

« Si, Annie. Et croyez-moi, elle est aussi jolie que mortelle ! »

Pour la troisième fois, le sort se mit à tourner et Alarielle fut désignée. Démon aux origines inconnues, participant au show depuis deux saisons déjà, elle dévoila au grand public une force colossale pour un corps si frêle et magnifique. Les rumeurs disent qu’elle possède des pouvoirs paranormaux, mais, personne n’a encore jamais vu Alarielle s’en servir. Annie et Rebecca se contentèrent d’un petit « Oohhh… » en guise d’une faible surprise. Était-ce vraiment du hasard ?

Une nouvelle fois, mais pas la dernière, le fameux hasard se mit à tourner. Étrangement, ou sans doute pour le spectacle, la roue fut plus longue que les trois premières fois et s’arrêta petit à petit, défilant sur les concurrents jusqu’à s’arrêter sur un nain. Behlen, au nom inconnu, une véritable brute sanguinaire, infatigable, téméraire et relativement dangereux. Enfin, si on en croyait les rumeurs.

« Ne serait-ce pas un nouveau aussi ? »

« En effet, Rebecca. On ne sait pas grand-chose de lui et on espère toutes qu’il va se faire dégommer dès le premier round ! »

Être un homme, c’était déjà difficile. Être un mâle et un non-humain, ça l’était encore plus.

« Qui sera notre dernier concurrent pour ce quart de finale ? Nous avons déjà une belle équipe et je pense que les formiens vont avoir à en découdre ! »

« Chères Tekhanes, c’est à votre tour maintenant. Envoyez nous au 7-7-55-8-1 le ou la concurrente que vous souhaitez voir sur scène. Attention, le vote se termine dans quelques minutes ! »

« A qui pensez-vous, Rebecca ? Qui pourrait être notre dernier concurrent pour ce quart de finale ? »

« Je mise déjà sur une femme et notre chouchou, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. »

« En même temps, laissez nos téléspectatrices décider c’est comme révéler sans plus attendre Samantha MacFarlane ! »

« Les résultats tombent et 87% des votes sont en faveur de Candy Killer ! Nous avons donc nos cinq participants pour le Colisée de ce soir. Que pensez-vous de tout ça, Annie ? »

« Je sais que notre favorite à horreur des démons, il va falloir qu’elle regarde toujours derrière elle celle-là ! Et avoir The Suicider et Candy Killer pour ce premier quart de final, c’est comme si les Dieux nous avaient entendu. Je sens que tout ceci promet de nombreux rebondissements ! »



MacFarlane baissa le regard vers son plat et sembla réfléchir à toutes ces révélations, analysant les différentes combinaisons et anticipant le futur combat dans l’arène. Qu’elle soit choisie n’avait rien d’un hasard, surtout avec les rumeurs entre elle et les formiens. Son poing frappa la table, on se payait sa tête et… s’il fallait bien éviter une chose, c’est mettre le Candy Killer en colère.

Toute l’assemblée s’était retournée vers Samantha après qu’elle ait touché violemment la table. Il ne fallait pas être né de la dernière plus pour sentir que la jeune femme bouillonnait de colère et de rage, ses yeux tournoyant rapidement dans ses orbites pour dévisager chaque personne présente.

« Qu’est-ce que vous avez à tous me regarder bande de rats ?! »

Les gardes levèrent leur arme respective en direction de la renégate et celle-ci se mit à grogner. De mauvais poil ? Mmhh… Ce serait peu dire. A force de se prendre des tirs tranquillisants dans le cul, MacFarlane avait développé une résistance et il fallait de nombreux tirs pour la maîtriser. Durant toutes ces rafales, combien de gardes pourrait-elle tuer ? Trois ? Quatre ? Même si elle couchait régulièrement avec n’importe qui, les geôliers n’avaient pas le droit de tuer Samantha, elle rapportait bien trop au show.

« Dispersez-vous ! » hurla un garde.

Quelques personnes fuyaient les lieux, ne voulant pas assister à une Candy Killer déchaînée, d’autres curieux restèrent pour voir comment la situation allait évoluer.

La société audiovisuelle derrière EKS n’exploitait que cette société, une société dont la plupart des actionnaires appartenaient aussi au conseil d’administration de la société privée gérant Eternum. Ce faisant, EKS était une chaîne qui tournait 24h/24, alors que les combats, eux, n’avaient pas lieu continuellement. Pour faire tourner EKS en-dehors des combats, la chaîne organisait des replays, des best of, des rediffusions de précédentes émissions, et des talk-shows, ainsi que des reportages sur le show. On disait même qu’EKS allait financer une série télévisée et des téléfilms reposant sur ce show. Originaire d’Ashnard, Marius était heurté par toute cette folie. Il avait déjà entendu parler de Tekhos, de la technologie très avancée de cette société... Mais clairement pas de cette folie ambiante.

Il écoutait aussi les informations, car elles portaient sur les épreuves à venir... Et ces folles avaient prévu des arènes en coopération, avec pour thème des survies contre des vagues de Formiens. Marius était habitué à ce que, à chaque saison, le thème choisi soit démentiel. Eternum était une vaste prison, s’étalant sur plusieurs dizaines d’hectares, et tout était possible pour les épreuves, aussi bien des épreuves de combat, de survie, que de courses mortelles sur des bolides customisés et transformés en arsenaux mobiles. Sur ce point, il ne fallait jamais sous-estimer l’intelligence et l’imagination des femmes qui organisaient ce show.

Elles avaient présenté les différents concurrents pour l’épreuve de ce soir, parmi tous ceux encore en lice. Marius ne dit rien en constatant qu’il était de la partie, mais il y eut, dans la foule, un remous quand on annonça Behlen. Ce nain redoutable était un homme de Surin, même si le favori de Gorgoroth ne ferait pas partie de ce match. On ne pouvait donc qu’espérer que Behlen survivrait à l’épreuve à venir, et qu’il puisse rencontrer, plus tard, le favori de Gorgoroth. Un combat qui aurait un grand impact dans la prison, et qui déterminerait qui prendrait un avantage dans la guerre qui opposait les deux factions. Quatre des participants furent choisis au hasard, mais le cinquième appartenait au public, et un compte à rebours se mit à défiler, tandis que, sur la droite de l’écran, une liste déroulante affichait les différents candidats. Cinq par quart de finale, ceci faisait un total de 40 participants en tout, soit 36 choix, puisque quatre candidats avaient déjà été choisi. Sachant qu’Eternum abritait bien des milliers de prisonniers, c’était un nombre assez faible.

Marius, néanmoins, n’avait aucun doute sur l’identité de ce cinquième candidat.

« Dix contre un que ce sera MacFarlane...
 -  C’est couru d’avance.
 -  Elle et le Suicider... Pour certains, ce sera la finale avant l’heure.
 -  Mouais... Si tu le dis. Ce qui m’étonne, surtout, c’est que les organisatrices balancent comme ça des Formiens... Ces créatures ne sont pas vraiment faciles à contrôler. »

Jorge haussa les épaules, comme si cela ne le choquait pas.

« Je pense qu’il s’agit d’une manière de les tester. De ce que je sais, les Novaquiennes continuent à mener des recherches sur les Formiens, et, récemment, une scientifique de Dreamland a annoncé des avancées sur le clonage de Formiens.
 -  Le clonage de Formiens... Comme s’il n’y avait pas assez de ces saloperies déjà... »

Cloner les Formiens était une manière d’essayer de mieux les comprendre, d’un point de vue génétique, afin de pouvoir trouver un moyen de les éliminer... Mais ces recherches coûtaient cher, et, pour voir si le clonage était efficace, il fallait aussi les utiliser dans des situations réelles. Les tournois d’Eternum étaient donc un excellent moyen de faire avancer la recherche scientifique tout en la finançant. Marius, lui, voyait néanmoins tout cela d’un œil très cynique, comme une manière d’amuser la masse. Les Ashnardiens pratiquaient aussi beaucoup cela, ce qui permettait d’occuper l’esprit des gens sur les problèmes qui ne cessaient de s’accumuler aux frontières de l’Empire, et même à l’intérieur : les guerres multiples, les révoltes d’esclaves, les crises économiques et les disettes... Ici, il s’agissait d’occuper l’esprit des jeunes Tekhanes face à l’irrépressible menace formienne.

Néanmoins, la perspective d’affronter des Formiens ne sembla guère ravir Samantha, vu les rumeurs circulant sur elle. Plusieurs regards se portèrent vers elle, et les gardes, sentant la nervosité gagner le public, annoncèrent, depuis leurs grilles sécurisées en hauteur, de se disperser. Si ces dernières venaient à descendre, elles le feraient dans leurs armures assistées, et n’hésiteraient pas à faire dans la dentelle. Pour autant, ce n’était pas ça qui allait impressionner les détenus d’Eternum, et, assez rapidement, les provocations fusèrent à l’encontre de la jeune femme :

« Elle va pouvoir baiser des Formiens comme ça !
 -  C’est une épreuve de combat, ou une orgie à la con ?!
 -  Plutôt que de sucer des tentacules, salope, tu devrais sucer ma queue ! »

Ils n’avaient besoin que d’un prétexte, et Marius sentait qu’une rixe n’allait pas tarder à éclater...

Certains dans la prison savent reconnaître un prédateur et l’éviter, la force ne se mesure pas toujours aux muscles ou à l’intelligence. On reconnait un vrai prédateur à la lueur dans ses yeux, à la rage et à la réelle puissance que cet animal peut dégager. Les mortels ne sont pas si différents des animaux et quelques prisonniers ont pu reconnaître le regard de MacFarlane, il n’était pas bon de rester et quelques uns, notamment les plus forts d’entre eux, sortirent calmement du mess.

Les gardes réitérèrent leur sommation, mais, rien ne semblait plus pouvoir faire revenir Samantha en arrière, ses pupilles virèrent au rouge sang, ce qui était très mauvais signe. La seconde d’après, sa main droite toute entière s’enflamma sur la table. Cette dernière se mit à fondre tellement la température de son feu ardent était élevée. Son regard de chienne enragée croisa celui de Marius et un sourire malsain se dessina sur ses lèvres, était-ce planifié ? Difficile à dire.

Quelques prisonniers inconscients firent un pas en arrière en sentant la chaleur des flammes de la renégate, mais, à quoi bon ? Ils l’avaient insultée et ils devaient en payer le prix. Ses flammes invoquées s’agrandirent jusqu’à atteindre l’un de ceux qui l’avaient insulté auparavant, tel un fouet, le feu le frappa et l’homme s’immola sur place, sa chair et ses os fondirent en quelques secondes, il ne restait bientôt plus qu’une carcasse et de la poussière humaine.

Elle était réellement capable de déchainer les enfers mais elles ne faisaient que rarement, parfois dans l’arène, parfois si on la poussait à bout, comme à ce moment précis. A cette réponse, les grilles supérieures s’ouvrirent et plusieurs gardes en armure lourde, totalement équipée, descendirent. Pendant ce temps-ci, l’ex-soldate avait eu le temps d’en réduire deux à l’état de poussières.

« Enfin, vous venez vous amuser avec nous ! » hurla-t-elle aux gardes.

En formation de quatre, les gardes commencèrent à répliquer en tirant des rafales de balles anesthésiantes sur MacFarlane, d’autres étaient équipés de fusils à impulsion pour la mettre hors de nuire. Sa fureur était telle que telle une déesse intouchable, elle esquiva la majorité des tirs mais ce ne fut pas suffisant, virevolter entre les tirs n’était pas suffisant. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure ardemment comme pour évacuer la douleur qu’elle ressentait, allant même jusqu’à saigner, une petite goutte venant tomber sur le sol.

D’un bond de félin, elle sauta rapidement jusqu’au garde le plus proche pour arriver au corps à corps. Être aussi près de Samantha ne pouvait signifier que deux choses : soit vous alliez passer le plus agréable des moments à baiser avec elle… soit vous alliez mourir dans d’atroces souffrances que personne n’aurait pu imaginer. Dans ce cas présent, la chienne enragée déposa un baiser sur le casque du garde et la seconde d’après, le crâne explosa à l’intérieur. Répandant du sang, des os et sa cervelle.

Toutefois, ce petit manège n’avait que trop duré et les geôliers l’encerclèrent, la bombardant de tirs, électriques comme anesthésiants. La Furie s’écrasa sur le sol, son corps tremblant alors que désormais, elle rêvait, inconsciente.

Les gardes l’embarquèrent avec eux, remontant les grilles. Désormais, elle se retrouvait dans un endroit inatteignable pour tout autre prisonnier. Allait-elle se faire prendre par tous les trous ou se faire tabasser ? Il serait mal vu que la jeune femme soit battue à mort avant son match, surtout qu’il avait lieu dans moins de deux heures.

Les provocations des prisonniers dégénèrent, et Marius serra les dents en voyant la femme lui sourire, avant de se transformer en une espèce de redoutable boule de feu, faisant fondre la table. La tension montait, une rixe éclatait, et plusieurs gardes étaient déjà descendus. Des hommes... Soit des unités sacrifiables pour les Tekhanes. Marius avait cru comprendre, notamment grâce à Jorge, que, à Tekhos, les mâles pouvaient se reconvertir dans les milices privées. Les SMP les recrutaient dans les ghettos, leur proposaient un salaire décent, un gîte, et une formation destinée à en faire des mercenaires qui, soit combattaient les Formiens, soit combattaient les criminels... Soit étaient affectés à la défense de certains sites, comme la Prison Eternum. Ces gardes étaient responsables du trafic qui circulait dans cette prison, car la plupart étaient des individus corrompus, qui fournissaient aux prisonniers, en échange d’informations, des biens quelconques. De base, pour finir geôlier ou geôlière à Eternum, il ne fallait pas être un grand soldat. Les grands soldats, eux, étaient envoyés sur le front, au Containment Point, face aux Formiens. Ceci avait pour conséquence que les gardes étaient particulièrement brutaux, et ce d’autant plus qu’ils savaient pertinemment que jamais aucun avocat ne viendrait prendre la cause perdue d’un prisonnier figurant ici. Ils commencèrent donc à frapper les prisonniers, neutralisant plusieurs Orcs avec leurs décharges électriques quand la Furie fondit sur eux.

De ses doigts, des jets de feu jaillirent, et enflammèrent les hommes, les faisant hurler, tandis que les autres bandits s’écartèrent. Une alarme se mit à sonner, et des fumigènes jaillirent du plafond, contraignant les prisonniers à s’écarter. Des gardes en armure lourde débarquèrent, et s’avancèrent vers Candy Killer. Déjà belle de base, sa beauté était encore magnifiée par les flammes l’entourant, ainsi que par la fumée... Puis Marius sentit les vapeurs filer dans ses poumons, et se mit à tousser.

Pendant ce temps, profitant du tumulte, l’un des hommes de main de Surin bondit vers l’un des gardes du corps de Gorgoroth, et planta dans son épaule un surin. L’Orc poussa un hurlement de rages, on sang violet jaillissant sur le sol, mais sa lourde main saisit le nain, et le balança lourdement au sol. Cet Orc, répondant au doux d’Azbaf, avait deux énormes dents proéminentes, et des muscles terrifiants. Il balança le nain sur le sol en hurlant de rage, et le frappa du pied, envoyant voler le surin au loin.

De l’autre côté, les gardes parvinrent à neutraliser Macfarlane, mais elle réussit à tuer l’un d’entre eux, en faisant fondre son casque dans des hurlements de douleur. Un agent en profita pour la frapper violemment dans le dos avec une matraque électrique, puis elle se reçut un coup de matraque sur son ventre, répandant des éclairs lumineux dans tous les sens. Ces matraques étaient conçues pour neutraliser des Orcs. Marius continuait à éternuer.

Il vit alors, de l’autre côté, Azbaf soulever le nain, puis l’envoya s’abattre très violemment sur son genou, broyant sa colonne vertébrale, ainsi que tout un tas d’os, de vertèbres, et de muscles. Une mort instantanée, le corps du nain se pliant en deux, s’écroulant ensuite mollement sur le sol.

La fumée commença ensuite à se dissiper, et Marius vit les trois gardes saisir MacFarlane. Jorge tapa alors l’épaule de Marius, et lui fit signe de lever la tête.

« Regarde... »

Depuis l’un des miradors d’observation, Marius déglutit en reconnaissant le visage de l’une des responsables de la sécurité... Korra, une terrible femme-cyborg, qui disait-on, avait été brisée par les Formiens. Suite à une bataille, sa colonne vertébrale avait été brisée, et, depuis lors, elle portait un appareil spécial dans le dos, et la moitié de ses os avaient été remplacés par des os en acier, lui permettant de vivre. Elle observa la scène, et fronça les sourcils en voyant le cadavre du Nain... Puis ordonna aux prisonniers de sortir du réfectoire.

Marius ne se fit pas prier, et sortit avec les autres prisonniers. Azbaf poussa alors un hurlement victorieux.

Gorgoroth fila ensuite dans un coin, et alla voir une mystérieuse femme orc, une femme qui prouvait que les Orcs pouvaient être très beaux... Taria. Ils s’embrassèrent goulûment, puis Marius se mit à marcher vers son bloc.

« Qu’est-ce qu’ils vont lui faire ?
 -  La remettre à sa place... Sans la battre... »


« Debout, ma chérie, tu as assez dormi... »

L’homme appuya sur un bouton, et, dans la pièce, un courant électrique passa, et frappa Samantha MacFarlane, la réveillant subitement. La femme se trouvait dans une autre partie de la prison. Si elle portait toujours sa séduisante tenue moulante en latex rouge, elle était attachée, par les poignets et par les chevilles, à une espèce de croix métallique suspendue au milieu d’une pièce blanchâtre, entourée de machines. Face à elle, il y avait une vitre, et un homme se trouvait dedans, dans un bureau. Elle avait atterri dans un laboratoire, et l’homme appuya sur un bouton, permettant d’allumer un écran holographique devant le visage de Samantha, montrant l’homme.

C’était l’un des scientifiques travaillant au sein de la Prison Eternum, menant de sinistres expériences militaires, le Professeur Hojo. Un énigmatique scientifique qui travaillait au sein de GeoWeapon Corp., et qui profitait du fait d’être en prison, dans une prison abandonnée, pour se mener à de multiples expériences sur les prisonniers.

« Vous êtes encore plus belle en vrai que devant les écrans télévisés, Mademoiselle MacFarlane. »

On disait d’Hojo qu’il était un sadique, ainsi qu’un pervers, et cela allait se prouver en ce moment. Samantha était incapable de se libérer, car elle portait autour du cou un collier en dimeritium, qui bloquait ses pouvoirs magiques. On put alors entendre des sifflements, et plusieurs tentacules métalliques s’approchèrent, dont deux avaient des formes phalliques à l’extrémité. Les autres dégageaient des arcs électriques.

« La direction m’a chargé de mettre à l’épreuve sur votre corps mes talents pour vous montrer à quel point elle tient à vous... Et aussi qu’il faut vous apprendre qu’on ne tue pas impunément des gardiens. Je vous invite volontiers à hurler... »

Les tentacules se rapprochèrent, et ceux émettant des arcs électriques allèrent se poser sur ses tétons, tandis que les deux autres tentacules, les phalliques, s’enfoncèrent dans son vagin et dans son cul... Puis commencèrent joyeusement à la violer dans tous les sens.