[Illustrations :
gardes :
http://jolstatic.fr/www/captures/365/5/64995.jpgtenue de nuit :
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Chapitre ..
L'ombre de la mort
« ça ira pour aujourd'hui ».
à ces mots, les bras se détendirent et des soupires se firent entendre parmi les magiciens présents à ce cours. La journée avait été longue et maintenant que le soleil venait les caresser de ses derniers rayons la fatigue se faisait extrêmement ressentir dans les membres douloureux des apprentis magiciens. Entre l'entraînement à l'épée, des études théoriques et les exercices de sort en plein air et sous une légère neige, leur endurance était mise à rude épreuve et leur maître, un elfe, était très exigeant.
« N'oubliez pas, vous êtes la barrière entre l'équilibre et le chaos. La magie est un rempart. Reposez-vous bien. »
Sans se faire prier, la dizaine d'apprentis alla se diriger vers l'école. Celle-ci se trouvait sur le flanc d'une montagne, pour l'accéder, il fallait beaucoup d'endurance et d'agilité car le chemin était sinueux, boueux voir neiger suivant les endroits. Les maîtres donnaient ainsi cours non loin de l'école, en général devant le mur de pierre qui servait de limite plus que de défense étant donnée sa taille d'à peine deux mètres. Ce qui dissuadait les étrangers de venir affronter le chemin rugeux, s'était surtout de tomber face à un magicien, de nombreuses rumeurs courent sur ceux qui ont des dons que le commun ne peut pas espérer obtenir.
Laëy maîtrisait encore mal ces dons. Elle était arrivée à cette école il y a de cela à peine une lune, si bien qu'elle ne maîtrisait que des sorts mineurs, toutefois, elle faisait beaucoup de progrès, très rapidement. En traversant la cour, qui n'était qu'un sol couvert de neige, au milieu duquel se trouvait une fontaine dont l'eau était en partie gelée. Ce qu'il y avait de plus frappant dans la cour, s'était le nombre de
gardes ou de soldat-magicien, la jeune femme n'en avait jamais vu aussi peu. Ils ne devaient être qu'une vingtaine au total et cela pour toute l'école. Mais la priorité avait été donner de rejoindre les villages à l'est pour y apporter protection face aux raids dont on entendait de plus en plus fréquemment parler, d'autant que cela permettait d'asseoir la position des magiciens et de cette école car les habitants regardaient toujours d'un mauvais œil ces magiciens, pourtant installés ici depuis près d'un siècle.
Laëy remit convenablement en place l'épais manteau de fourrure sur ses épaules qui tremblaient de froid. Leur premier cours dans cette école avait consister à maîtriser la magie en soi et, par conséquence, de réussir à la contrôler suffisamment pour en arriver à conserveur la chaleur vital de son corps, et cela malgré les intempéries. C'était une épreuve difficilement, un manque de concentration soudain faisait ressentir subitement au corps le froid environnant, mais Laëy restait confirmée dans ses ambitions et se soumettait à l'épreuve sans rechigner. Ainsi, elle ne portait qu'une légère veste qui ne couvrait pas totalement sa peau et dont on s'habillait plutôt l'été, de même, elle portait seulement des bas pour couvrir ses jambes, laissant nue une partie de ses cuisses. Enfin, elle ne portait, de plus, que de quoi cacher son intimité et ses monts de chair. Cette tenue légère que portaient les apprentis magiciens était un moyen de prouver leur force de caractère et se hisser au-dessus des autres êtres humains, et c'était une tenue courant chez les magiciens n'étant pas liés à une école.
Mais, comme chaque être humain, même un grand magicien a ses limites et le feu à l'intérieur du hall de l'école fut rapidement entouré de la dizaine d'apprentie dont faisait parti Laëy au-dehors Ils purent déposer leurs manteaux encore humide tout en se frottant les mains. Un repas fut ensuite servit dans la salle des banquets, bien vide désormais.
Rassasié, mais surtout épuisé, la trentaine d'apprentis présents dans l'école allèrent se coucher, près pour la suite de leur entraînement le lendemain.
Avant d'aller se coucher dans sa chambre, Laëy préféra se diriger vers les bains. Ils se trouvaient dans la même aile que les chambres, elle ne se refroidirait pas trop après avoir profité des vapeurs chaudes. Les couloirs étaient déjà vides alors que le soleil s'était couché depuis peu, devenant de longues allées où seul le bruit des pays de la jeune magicienne se faisait entendre. Soudain, elle entendit des voix au détour d'un couloir. Une voix d'homme discutait :
"Votre Archimage, certaines rumeurs grondent, le chaos règne de plus en plus sur nos terres et celles voisines. Que voyez-vous dans les eaux ?"
"Je scrute les eaux, tout est brouillé, je vais réessayer, comme chaque nuit. Laissez-moi s'il vous plaït."
"Bien Archimage".
Laëy entendit des pas de bottes s'éloigner, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus les entendre. D'un pas léger, elle se dirigea alors vers la voix féminine, celle de l'Archimage. Elle se trouvait dans les bains et, par chance, la porte était entrouverte. La jeune femme en profita pour jeter un coup d'oeil, elle avait entendu parler des visions que cette puissante magicienne pouvait avoir. Mais depuis quelque temps, elle semblait s'être affaiblit, malade, incapable de ses sorts d'antant. L'elfe se tenait face à l'eau, mais rien n'apparu pendant un long moment.
L'Archimage se dévêtit alors de sa simple couverture pour plonger dans l'eau, sa peau pâle semblant scintiller au-dessus de l'eau dans laquelle elle s'enfonça. Laëy détourna le regard, gênée, et elle préféra directement se coucher.
« Réveillez-vous, l'école est attaquée ! »
Laëy se leva brusquement du lit, elle venait à peine de s'y allonger, encore habillée, et le sommeil l'avait déjà gagné. Elle se saisit de son chapeau, ses chaussures et son bâton et se précipita dehors. De nombreux apprentis se précipitaient également hors de leur chambre. Laëy courut de couloir en couloir, de ses mouvements agiles, se frayant un passage dans le chaos, vers les cris d'alerte. L'apprentie magicienne arriva alors dans un couloir dans lequel c'étaient de jeunes femmes qui venaient de sortir encore habillée de leurs
tenues de nuit. Un soldat se précipita alors dans le couloir :
« écartez-vous des fenêtres ! »
C'est alors que celle-ci se brisèrent dans une violente secousse. Laëy vit seulement de petits yeux rouges sur une peau violette. Et des cris de créature qu'elle n'avait jamais entendue.