[HRP : Je me suis permis une petite ellipse temporelle, en espérant que cela ne te gêne pas ^^ »]
La Louve écouta les indications de Tinuviel attentivement, hochant simplement la tête en signe d’affirmation à chacune de ses phrases. Si l’elfe lui déconseillait de mettre son nez dans certain type d’ouvrage, se trouvant dans un coffre scellé à clef, elle ne le ferait pas, ne cherchant pas à en comprendre la raison. Elle savait que les livres pouvaient renfermer de grands secrets, certains pouvant changer radicalement la face du monde. Mais ce n’était pas ce qui intéressait pour l’instant la Terranide. Tant qu’elle trouverait des ouvrages lui donnant des informations sur les Terres Gelées, cela lui conviendrait sans nul doute. Et puis, peut-être qu’après, elle commencerait à lire d’autres types d’ouvrages par curiosité et par soif de connaissance ?
« Compris, je ne toucherais pas au coffre….mais dans ce cas, pourquoi le laissait dans la bibliothèque à la vue de tous ? »
Pour l’heure, Shad se laissa guider par l’elfe, sa question précédemment posée trottant dans son esprit. Si nul ne devait lire pareils ouvrages, pourquoi diantre étaient-ils à la portée de tous ? Dans ce cas, pourquoi Tinuviel ne les garderaient pas sous scellés dans son bureau personnel ? Cela n’avait absolument aucun sens ! A force, c’était comme si, parler de ce coffre interdit avait été fait délibérément, dans l’objectif d’inciter Shad à l’ouvrir et à explorer avec avidité son contenu. Pourtant, ce n’était guère le cas. Elle fut finalement mener jusqu’à la bibliothèque du Harem, écoutant les dernières indications de Tinuviel avant de simplement poser sa main sur la poignée de la porte, abaisser cette dernière et se faufiler dans une pièce où régnait la connaissance.
Elle le vit, trônant dans un coin, le fameux coffre, s’en approchant, l’observant sans mot dire. Ses mains se posèrent sur les dorures et les reliefs qui l’ornaient, ses doigts glissant en y traçant leurs contours. Sa ligne de mire se posa par la suite sur l’épais cadenas et une de de ses mains vint le saisir, le faisant un instant tourner au sein de sa paume avant de le relâcher, l’épais cadenas claquant contre le coffre dans un bruit métallique. L’Okami se releva, délaissant le coffre, se rendant par la suite dans les rayons, entamant ses recherches. Elle y trouva bien évidemment ce qu’elle cherchait et pris plusieurs ouvrage avec elle. Plusieurs tables étaient disposées au sein de la bibliothèque, permettant à ceux qui le désiraient de s’y assoir pour lire dans le calme. Et ce que Shad fit. Elle prit place, ouvrit l’un des livres et entama la première ligne d’une longue lecture qui allait s’en suivre.
Les minutes passèrent, suivit par les heures et les jours. La Lycane dévorait littéralement quantité de tomes sur divers domaine. Elle prit connaissance des Terres gelées, de leur géographie, de leur bestiaire et de certaines coutumes qu’on pouvait y trouver. Mais elle étudia également la magie, une part de l’histoire des capitales de Terra et d’autres points divers et variés. Quand l’Elfe vint la voir le premier soir comme convenu, la lycane lui avait répondu que tout allait bien, passant par la suite la plupart de son temps dans la bibliothèque, s’instruisant. Mais rester continuellement entourée de livres n’étaient pas également une chose que la Louve appréciait. C’est ainsi que de temps à autre, elle allait partager un repas avec les autres habitants de l’Harem, exerçant parfois le rôle de serveuse, préparant les plats dans la bonne humeur.
Plus que son entraînement intellectuel, l’Okami ne délaissa également pas son entraînement physique et s’octroyait une à deux heures par jour un entraînement martial avec la walkyrie ou la centaure. Ses mouvements et des réflexes se retrouvaient ainsi peu à peu affinés, son agilité grandissante après chaque entraînement. Rangeant les armes qu’elle venait d’emprunter pour cette escarmouche amicale, la Louve se tourna vers la Walkyr, l’interrogeant :
« Dis, quand est-il de mes armes ? As-tu des nouvelles de ces dernières ? Voilà maintenant des semaines que j’attends. »
Shad attendait ses armes pour une simple raison également : Leur arrivée sonnerait l’heure prochaine de son départ. Elle qui avait été auparavant si frêle, proche de la mort, se trouvait à présent en pleine forme et prête à partir, parée à affronter les détendues froides et désolés. Mais elle ne le pouvait pas encore, se devant de recevoir ce que la walkyr lui avait promis. Bien sûr, sa question pouvait paraître comme un signe d’impatience, mais n’avait-elle pas assez attendu ? Depuis tout ce temps, elle n’en avait fait aucunement mention, cette question ne pouvait ainsi être mal jugée.