Lycée Mishima
La nuit«
Ah, tu es venu, Max ! J’en suis ravie... J’avais peur que, au dernier moment, tu refuses mon invitation ! »
Nami lui fit un grand sourire. Elle portait encore son uniforme scolaire, alors que le lycée était fermé depuis plusieurs heures, et que les cours avaient donc cessé. Devant elle, Max s’avançait, visiblement nerveux, mais soucieux de démontrer qu’on ne se moquait pas impunément de lui. Nami travaillait après les cours au club d’arts plastiques, et Max, un jeune lycéen, qui venait d’arriver récemment, y était également inscrit. Et elle avait parlé avec son amie d’une soirée d’occultisme organisée dans une salle de cours du lycée. Entendant cela, Max était intervenu. Visiblement, le jeune homme ne croyait pas du tout au surnaturel, et avait sûrement dû entendre parler des multiples rumeurs qui circulaient sur le lycée. Nami lui avait donc proposé de venir.
Ce que l’homme ignorait, c’est que Nami était secrètement une esclave de Mélinda Warren, et que la «
soirée d’occultisme » dont elle parlait était un
sabbat, visant à invoquer une succube. Nami avait donc proposé à Max de venir, et en avait parlé à sa Maîtresse, qui avait trouvé l’idée... Très séduisante. Nami l’attendait donc, et le guida à l’intérieur du lycée, ouvrant une porte qui aurait normalement dû être fermée.
«
La nuit, le lycée fait peur, on dirait un décor de film d’horreur... Suis-moi bien, Max. »
Nami avançait rapidement, sachant où elle allait. Les lumières étant éteintes, elle s’aidait d’une lampe-torche pour rejoindre un couloir... Où le duo put voir de minces rais de lumière s’échapper d’une porte close.
«
C’est par ici, Max... Tu peux encore faire demi-tour, tu sais... »
Une manière supplémentaire de l’inciter à rentrer ! Elle le laissa prendre le devant, souriant plus généreusement encore. La porte était solide, de sorte qu’on entendait rien de ce qui se passait de l’autre côté. Puis Max appuya sur la poignée, et l’ouvrit...
...Pour voir un spectacle inattendu derrière.
Il y avait une assemblée de femmes et d’hommes dans des tenues en latex brillantes, moulant leurs formes, certaines portant des cravaches. La plupart des hommes étaient agenouillés, le cou entouré de colliers reliés aux mains de leurs Maîtresses par des laisses, et léchaient leurs bottes. Toutes les tables et les chaises avaient été écartées, et, au milieu, on avait dessiné une série de glyphes sur le sol, formant un curieux sceau... Sur lequel, au milieu de ce dernier, une femme nue gémissait et soupirait, en dansant sur le corps d’un homme qui avait crispé ses mains sur ses hanches, et la regardait danser sur sa queue.
«
Hmmmm... Haaaa... »
Et, dans le dos de Max, Nami sourit en refermant la porte.
«
Bienvenue dans notre club, Max ! »