Adamante avait découvert cette salle presque par hasard. Elle savait que le Palais d’Ivoire abritait énormément de passages secrets, et de pièces ne figurant sur aucun plan. Le Palais existait depuis des millénaires, et avait subi de nombreuses reconstructions. Des pièces avaient été condamnées, des autres obstruées, et, durant les reconstructions, d’anciens souverains avaient insisté pour que les architectes, dans le plus grand secret, fassent des couloirs spéciaux, des pièces qui ne figureraient pas sur le plan officiel, seulement sur des registres spéciaux, et dissimulés. Les explications étaient très souvent baroques, consistant à permettre aux souverains de pouvoir rejoindre leurs maîtresses, à une époque où l’infidélité conjugale était plus sévèrement punie. On disait aussi qu’un souverain avait même trempé dans des trafics de contrebande, et avait, en ce sens, créé des tunnels permettant de rejoindre les grottes souterraines et la plage, afin d’acheter auprès des trafiquants différents biens. Adamante, quand elle avait emménagé ici, avait fait des expériences, positionnant des runes, traçant des glyphes et des cercles magiques, dans le but de repérer tous les passages secrets. La technique n’était pas très fiable, mais elle avait fini par trouver ce couloir... Et cette pièce. Elle-même avait choisi de moderniser l’équipement, et s’était renseignée... Malheureusement, elle ignorait toujours qui avait conçu cette salle, et le temps avait effacé toutes les traces. Elle l’avait nettoyé et modernisé, mais n’avait encore invité personne.
Comme Fania le soupçonna bien, ce qui conduisit d’ailleurs Adamante à légèrement rougir et à se pincer les lèvres, son objectif était d’inviter Elena ici. Une tâche qui, pour le coup, semblait pratiquement impossible ! Elena était une femme d’une grande chasteté, très pure, avec un comportement qui était encore nimbé d’une innocence enfantine. Le fait qu’elle continuasse à dormir avec la magicienne en était l’illustration la plus parlante. N’importe qui y aurait vu des sous-entendus sexuels, mais, dans la tête d’Elena, ce n’était que pour avoir un câlin, comme un enfant ayant peur de faire des cauchemars venait voir ses parents en réclamant de l’attention. Cette innocence était sincèrement touchante, mais elle était inadaptée... Car Elena était maintenant une femme, et elle devait comprendre de quoi elle était capable. Personne ne lui avait expliqué, et il n’y avait personne pour le faire. Jamiël n’était pas la plus adaptée à parler de sexe, et Elena n’avait plus de famille. Adamante, par exemple, avait été en grande partie formée par sa mère, qui lui avait expliqué le fonctionnement des règles, et le désir sexuel. Le constat était simple : Elena n’avait personne... Sauf Adamante.
Fania s’était déshabillée, et Adamante loucha volontiers sur son corps nu, en se mordillant les lèvres. Voir Elena attachée sur un chevalet, ses fesses tendues vers elle, en train de gémir son nom et de couiner... La magicienne chassa de telles pensées, et laissa Fania s’approcher d’elle, ses mains venant caresser ses hanches. Elles s’embrassèrent, leurs seins se caressant entre eux, et la belle rouquine accepta les lèvres de la belle blonde, les savourant. Les lèvres de Fania étaient délicieuses, et elle pressa sa bouche contre la sienne, sa langue partant à l’assaut de la sienne. Ses mains, quant à elles, glissèrent le long de ses hanches, appréciant ce corps tendre, doux et chaud. Elle sentit, contre ses doigts, les quelques cicatrices ornant le corps de la femme. Ils n’étaient pas de trop, formant des irrégularités, des disparités sur ce corps parfait... Et qui, en définitive, ne tendaient qu’à parfaire encore ce corps.
«
Je ne sais pas quelle est l’idée astucieuse me faire connaître ses instruments avant la reine ou en même temps que la reine ? Toutefois, votre chienne obéira docilement à vos ordres. »
Un sourire naquit sur les lèvres d’Adamante, qui posa son doigt sur la bouche de Fania, glissant le long de ses lèvres, tout en aventurant son autre main pour saisir sa croupe, ses doigts se crispant sur sa chair, sur son délicieux petit cul.
«
Je t’avouerai que j’ai monstrueusement envie de voir Elena sur un chevalet, oui... Mais chaque chose en son temps, petite impatiente. La Reine est comme un bourgeon sur le point d’éclore, une petite fleur en train de pousser. Si nous y allons trop vite, elle sera coupée dans son élan. Je pourrais te faire l’amour dans ma chambre, tu sais... Mais j’ai dans l’idée qu’une salope comme toi mérite un traitement... Plus intense. Sois heureuse, tu vas inaugurer ma Chambre du Plaisir. »
Peut-être faudrait-il lui trouver un nom plus indiqué, mais, en l’état, ce nom-ci correspondait à tout à fait. Adamante s’avança vers un
chevalet, et le caressa de la main.
«
Allez, salope, prends position... »
Adamante l’aida à s’installer, en attachant ses poignets et ses jambes, et en mettant ensuite sur sa tête un bandeau, un cache-œil qui l’empêcha de voir quoi que ce soit. La magicienne récupéra ensuite une cravache, et observa le corps de Fania, légèrement écartelé sur ce chevalet, ses formes magnifiquement mises en valeur. Un rire cristallin s’échappa des lèvres d’Adamante, et elle abattit alors sa cravache sur le cul de Fania, fouettant ce dernier.
«
Hum... Excuse-moi, j’oubliais que j’avais affaire à la Reine des putes. »
Adamante, excitée, mais masquant cette excitation, reposa la cravache, et alla plutôt chercher un fouet. Il était émoussé, et ne serait donc pas aussi tranchant qu’un véritable fouet... Mais un fouet restait un fouet. Levant son arme, elle ne tarda ainsi pas à l’abattre sur les fesses de Fania, faisant claquer son arme dans la pièce, la faisant résonner contre les murs.
Elle voulait entendre Fania hurler et gémir, la supplier, et continuer à s’insulter... Bref, continuer à faire ce rôle de soumise qu’elle jouait si bien.