Triste jour de mai... Alors qu'un Soleil radieux illumine à l'horizon, mon coeur pleure de chagrin... Aujourd'hui, moi et mes cousines sommes aller à l'enterrement de notre marraine. Cette chaleureuse femme s'est éteinte il y a quelques jours suite à un cancer. C'est un cancer du poumon, mais il est en voie de guérison disait le médecin même pas un mois auparavant. Mais ma marraine savait très bien la suite de l'histoire, elle sentait que son heure arrivait. Elle a refusé de se donner de faux espoirs connaissant parfaitement la fin. Quelle merveilleuse femme... Elle a combattue jusqu'au bout sans jamais baisser les bras, et son sourire est resté encré sur son visage jusqu'à la fin. Parfois, on me dit que je tiens d'elle, je suis battante peu importe le prix. Mais à quoi cela sert? Si la finalité reste la même, pourquoi sacrifier autant...? Non, stop! Il faut que je me ressaisisse! Je suis sensible et émotive, certes, mais tout de même! Il faut que je reste forte, pour elle, elle l'aurait souhaitée...
Toujours à moitié dans les nuages, j'écoute brièvement ce que disent mes cousines. Mes cousines... elles qui n'ont jamais prit de nouvelles de leur propre marraine, quelles ingrates! Elle qui leur à tout donné, qui les a élevées comme ses propres filles! Quel honte... Moi qui vivait près de mes parents, je prenais plus de nouvelles qu'elles qui vivaient sous son propre toit pendant qu'elle était hospitalisée. Je n'imagine pas cette douleur qu'elle a due ressentir, cette trahison...
Rien qu'en y pensant, une larme coule le long de mes joues. Je m'écarte alors légèrement de ces pestes, ne voulant pas leur laisser paraitre ma faiblesse. Mon coeur est partagé entre la tristesse d'avoir perdu un être cher et la rage de voir ces profiteuses ricaner alors qu'elles viennent tout juste de perdre celle qui les a tant chéris... L'enterrement s'est fini il n'y a même pas une heure que les voilà qui papotes de choses et d'autres, des chaussures achetées en soldes, de ceci et de cela. Malgré la bonne humeur qu'elles affichent, je n'arrive pas même à faire un semblant de sourire, tellement la tristesse m’envahit...
Plus le temps passe, plus mes yeux se remplissent de larmes... Parfois une goutte ou deux roulent sur mes joues. Tandis que je m'écarte franchement des cousines, je respire un bon coup pour essayer d'évacuer la pression. Même la chaleur du Soleil n'arrive pas à réchauffer mon coeur. Jamais je n'ai connue de perte aussi difficile, jamais je n'ai vécu ce moment avec autant de peine! Alors comment faire? Comment évacuer la douleur? C'est comme un poignard que l'on t'enfonce en plein coeur!