Ce qu'il portait n'était pas ce qu'il avait l'habitude de mettre. Mais la sensation de liberté dans les vêtements qu’elle lui avait proposés pouvait facilement rivaliser avec celle qu’il ressentait dans son kimono. C’était un plaisir que de porter ceux-ci, d'autant que Dylan avait un certain goût et avait choisis quelque chose qui lui plaisait très naturellement, quand bien même ce ne serait pas un style qu'il avait essayé jusqu'à maintenant. La psychologue ne répondit pas à sa proposition de lui acheter quelque chose, ce qui l'intrigua un peu. Mais pour le coup, il avait déjà quelque chose de très beau sur lui.
Elle arriva alors qu'il s'admirait dans le miroir. Lorsqu'il entrevit la demoiselle arrivée dans la cabine, il se retourna vers elle. Aussitôt, le professeur fut charmé par la beauté de la demoiselle dans cette tenue style année cinquante. Jad aimait les demoiselles sortant de l'ordinaire, et avec cette tenue, elle sortait clairement des sentiers battus, des tenues traditionnelles et des conventions. C'était une chose qui plaisait énormément à Jad. D'autant que la robe, en elle-même, était déjà de toute beauté. À vrai dire, elle était même magnifique. Jad admira la demoiselle haute en bas, s'attardant sur ses longues et fines jambes.
Elle le complimenta sur sa tenue, ce qui le fit un peu rougir, mais sourire :
« Merci. J'aime beaucoup aussi, tu as très bon goût pour choisir les tenues qui correspondent aux personnes. Je me sens à l'aise. »
Elle lui demanda son avis sur sa tenue. Il lui prit la main pour la faire tourner sur elle-même, l'observant avec un sourire sur les lèvres :
« Tu es splendide. On dirait une pin-up des années 50, genre hôtesse de l'air. Vraiment, cela te va comme un gant ! Tu es... tout simplement magnifique. »
Magnifique oui. Tellement magnifique. Et même sans cela, elle l'était, Jad le savait, en son âme et conscience. La psychologue était sans doute plus belle que toutes les femmes qu'il avait rencontrées. Il passa à côté d'elle et ferma le rideau de la cabine avant de se tourner vers elle, silencieux. Il la regardait dans les yeux, ses magnifiques yeux bruns dans lesquels il ne se lassait pas de se plonger. Sans un mot, il s'approcha d'elle en souriant et la prit dans ses bras, serra son buste contre son torse. Il n'avait rien à dire, son regard disait tout : il dévorait la demoiselle du regard, comme si dans ses yeux passaient des images de bonheurs simples, comme celui d'être là, dans ses bras.
« Dylan, après ce moment passé avec toi, je suis certain de ce qui m'a amené à t'inviter à sortir ce soir, avec moi. Tu hantes mes pensées depuis notre premier entretien, et j'avais envie de te revoir, plus que tout. »
Il se pinça les lèvres et l'embrassa soudainement, prolongeant un baiser doux et tendre, où sa langue perçait les défenses de ses lèvres pour jouer avec la sienne. Lorsqu'il quitta ses lèvres, il la regarda à nouveau et lui avoua :
« Je ressens... quelque chose de fort pour toi. Et je voudrai continuer à te découvrir, si tu le veux bien. »
Il ne pouvait peut-être pas dire qu'il l'aimait, c'était trop tôt. Beaucoup trop. Mais quelque chose de fort, c'était convenable, c'était réel, et ce n'était pas prématuré. Bien entendu, l'amour, c'était un sentiment fort, mais pour Jad, lui avouer immédiatement qu'il l'aimait, alors qu'il ne s'était parlé que deux jours et vu au hasard du couloir au mieux une dizaine de fois, c'était peut-être trop tôt. Pour autant, cette annonce était sincère, profonde et venait du fond du coeur.