Cela fait maintenant une semaine que je le traque cet enfoiré. Un semaine que j'enquête sur divers braquages de grande envergure. Sept jours où je passais plus de temps au centre d'intervention que chez moi et je commençais à sentir le contre-coup de cette semaine dure. Mais aujourd'hui, on touche au but, un nom, une adresse et même une photo de ce sale type. Armand Tibulaire qu'il s'appelle, grisonnant du haut de ses 56 ans, il a à son palmarès des braquages dans tout le Japon, du Nord au Sud. Alors qu'on le pensait loin après un braquage à un milliard de Yen (+/- 8.500.000 €) dans un casino sans que la police locale n'ai pu le coffrer. Cela fait maintenant huit heures que je suis sur mon pc au centre à revoir chaque vidéos ou photos du braquage et je me surprends à l'admirer un peu, toute cette concentration et cette maitrise de soi, j'ai pas à faire à un rigolo. Face à lui, j'ai pas le droit à l'erreur, sinon il filera encore.
*Tutut... Tutut...*
Mon portable sonne, je regarde vaguement l'écran pour voir qui m'appelle et lorsque je vois le numéro de téléphone je comprends que c'est urgent. En effet, le numéro est celui du Commandant en charge du dispatching radio de la ville Seikusu.
- Sergent Monroe, unité d'élite.
Une voix d'homme rogue et directe.
- Prise d'otage au parc d'attraction de la ville, nous pensons au vu de la description du preneur d’otage que c'est votre homme, venait immédiatement.
- A vos ordre commandant, je mobilise trois unités de cinq hommes.
Je me redresse d'un coup et fonce vers le micro interne du centre et, après l'avoir actionné, je hurle dedans.
- Message au unité A, KA et SA. Prise d'otage au parc d'attraction dans la ville de Seikusu, je répète, message aux unités A, KA, SA. Prise d'otage au parc d'attraction dans la ville de Seikusu. Le suspect peut être notre homme, trois minutes avant départ.
Je débranche le micro, sors de mon bureau et cours vers le garage qui se trouve de l'autre coté du batiment. Au passage, je bouscule une assistante et crie un pardon sans vraiment prêté attention à elle, comme réponse j'ai eu un "Chopez-le" ce qui m'a fait sourire dans ma course. Après trente secondes de course, j'enfonce la porte avec mon épaule gauche qui s'ouvre dans un gros claquement et constate avec plaisir que les quinze hommes sont déjà prêts à coté de leur véhicule respectif. Je me présente à eux afin de voir leurs matériels, même si je sais très bien qu'ils ont tous mais le protocole c'est le protocole.
- Messieurs, Dames, inutiles de vous rappelez votre mission, sur place, unité A, vous me ferez une ligne privée avec le suspect, unité KA, balisez moi la zone, pas un seul journaliste dans le périmètre sauf contre-ordre. Et unité SA, renfort du groupe d'intervention de la police locale.
Pour réponse, j'ai eu droit un "à vos ordres Sergent" et ils montèrent tous dans leur véhicule. Je monte dans le premier et à l'avant, lorsque c'est fait, le chauffeur enfonce le champignon et nous voilà partis sirène hurlante du centre d'intervention.
Il faut 5 minutes pour arriver sur place et une fois arrivée sur place, c'est déjà le chaos partout, des gens qui courent partout et des journalistes qui sont déjà devant l'entrée du parc. Je me dirige vers le plus haut gradé sur place, mince un Lieutenant.
- Monsieur, Sergent Monroe et voici trois escouades d'intervention d'élite, ils vont sécurisé la zone et nous permettre de travailler en paix avec le preneur d'otage.
Le Lieutenant a l'air sympa, la cinquantaine lui aussi et me donne les premières infos, deux otages dont un blessé. L'une est étudiante et sert de bouclier humain et l'autre otage blessé est le patron du parc. Un premier classe de l'unité A me tend un téléphone en me disant "otage".
- Allô?
Une voix de femme douce et quelque peu inquiète.
- Bonjour Mademoiselle, ici le Sergent Monroe, ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous aider. Donnez moi quelques informations, est ce que je suis sur haut parleur?
De ma position, je vois le batiment où la prise d'otage a lieu et le suspect a pris soins de baisser les stores afin d'éviter les exploits des snipers. En fait, je me doutais bien que je suis sur haut parleur, jamais un preneur d'otage ne laisserait son otage avec autant de liberté de parole. Mais je devais gagner du temps pour attirer Armand à me parler afin de commencer les négociations.