( Sujet inspirant... mais ça fait du bien de se lâcher sur ce pauvre Word qui n'a rien demandé... )
Aujourd’hui, j’ai 24 ans depuis précisément un mois, et si comme d’autres je regarde derrière, j’y vois différentes périodes de vie que l’on peut aisément séparer, comme une enfance, des plus conventionnelle, heureuse, emplie d’émotions, de joies, de bobos, de tristesses qui s’enfuyaient à une vitesse impressionnante, comme si tout était un simple instant dont il fallait profiter, s’en réjouir, et se donner à fond pour tout.
Comme d’autres, j’ai connu le Club Dorothée, Denver le dernier dinosaure, et tant d’autres choses de cette époque là, époque ou le bonheur était présent, trop présent. L’imprudence, aussi, à trop se lâcher, j’ai souvent fini avec un membre supérieur ou l’autre dans le plâtre, entouré de copains, et rares copines, parce qu’à cet âge là, les filles, c’est nul.
Et puis un jour tout change, la peur, ne plus se lâcher de peur de revivre des moments douloureux, on ne profite plus autant, on se ternit légèrement, comme si les plâtres et attelles avaient eu raison de nous, avaient eu le dessus après de nombreuses tentatives échouées, que l’on pensait à jamais vouées à l’échec, puis une situation familiale pénible, une séparation, une allergie qui s’y ajoute, forçant à devoir quitter son apprentissage presque terminé, puis le cœur souffre aussi, tant par les amitiés qui s’éloignent parfois, à cause d’horaires de boulot, les études autre part, le cœur souffre aussi de l’amour, de rupture souhaitées ou non qui restent toujours blessantes, soit pour les deux, soit au moins pour moi…
Nouveau boulot, nouveaux horaires décalés, trop décalés, mais je compense sur les heures sup, pas forcément souhaitées, les amis sont presque devenus un souvenir, et n’étant plus à mon premier apprentissage – ou tout n’allait encore pas trop mal – on à l’impression que 2 ou 3 ans donnent une autre génération, que l’on ne comprend pas forcément, et l’on se renferme dans son job, durant plusieurs années, à être reconnu comme bon, mais là encore, il faut que quelque chose, ou même plein de choses n’aillent pas.
Depuis longtemps, Internet, et le RP ont su combler certains manques, j’ai aussi connu plusieurs relations, d’amour, il s’entend, soit entièrement réelles, soit parfois débutées sur le net, jusqu’à ressentir ce genre de sentiments, retenus, simplement de façon virtuelle, auprès de personnes trop longuement côtoyées au fil des RPs, entre autres, puisque je viens plutôt du RP sur MMO.
Et aujourd’hui, j’ai 24 ans depuis un mois, et je me dis que j’ai eu de bons moments, j’ai retrouvé quelques vrais potes, je m’en suis fait d’autres, dont un ami, un vrai, mon premier, il me reste un rien de famille qui m’est presque indispensable, à savoir une seule personne, et je me verrais mal tenir si elle-aussi venait à disparaître.
Longtemps, ma peur a envahi mes pensées, longtemps, je n’ai plus vécu, longtemps, je me suis détesté, et longtemps, il m’est arrivé tuile sur tuile sur tuile sur… et dès que j’émergeais, prêt à affronter et repousser une peur ou l’autre, une nouvelle tuile arrivait, et encore aujourd’hui, ma vie semble être entravée par une nouvelle tuile, qui empêchera un désir de ce réaliser en août, mais peut-être se réalisera-t-il simplement plus tard dans l’année…
Négatif, je l’ai trop longuement été, nous avons tous nos déboires, même si parfois la source ne semble pas se tarir, je l’ai trop longtemps laissé prendre le pas sur tout le reste, et depuis quelques temps, j’ai moins peur, j’ai moins de peurs, mais j’en ai encore, et encore, je me battrai, pour un jour peut-être me retrouver dans cet ancien bonheur après lequel je coure en quelque sorte, en sachant que les responsabilités, par exemple, empêcheront de retrouver cette insouciance totale ou presque, mais j’aimerais encore me battre pour m’en rapprocher…
Nouveau boulot tout bientôt, nouveaux horaires incertains, changeants, je suis dans un job ou la souplesse est de mise, la gestion des responsabilités aussi, qui n’est en rien facile, dont les journées sont souvent interminables, mais peu importe, il me permettra malgré certaines réticences d’affronter une anxiété de certaines nouveautés, et peut-être, y trouverais-je de nouveaux contacts sociaux, qui me manque quand même au vu de mon métier, car il est de ces professions dans lesquels on se trouve vite des « potes », mais que l’on ne voit que peu, car un seul métier englobe beaucoup de travaux différents, beaucoup de secteurs spécifiques, et encore plus d’horaires différents, de jours de travails différents, et n’aidant en rien la tâche, surtout si l’on aime passer du temps à RP, car le temps restant, il y en a peu, et qui sait, un jour ma vie me fera peut-être devoir cesser, ou presque, d’entrer dans des rôles, pour le plus simplement pouvoir enfin vivre mon rôle au sein de l’univers « IRL » ?
Et qui sait, après un célibat qui dure, dure, aidés par certaines peurs, certaines décalages, des sorties relativement rares pour ne simplement pas retrouver trop d’écart et me retrouver avec une génération, et même plus maintenant, que je ne comprends pas, et que mes sorties sont principalement faites avec mes potes, et cet ami, comme ce soir, avec qui je sais que je vais m’amuser, même si nous réunir autour d’un verre ou d’un barbecue est trop peu courant…
C’est peut-être pour ça qu’encore maintenant, je me lève tous les matins…