Un autre Xéno intervint, plus vindicatif que celui qui lui avait parlé. Sarah tourna lentement la tête vers lui, esquissant un léger sourire. Elle savait ce qui l’attendait. Ils allaient tous lui passer dessus. Elle aurait probablement du être anxieuse, mais, en réalité, tout ce qu’elle ressentait était une franche excitation, une certaine impatience. Elle avait hâte de commencer, et continuait à caresser le crâne du Xénomorphe qui s’était adressé à elle. La créature finit par se glisser dans son dos, sa longue queue glissant derrière lui, tandis qu’un autre Xéno, celui qui avait harangué la Reine des Lames, se dressait devant elle, la dominant fièrement. Ces créatures lui évoquaient des mâles dominateurs, territoriaux. Voilà qui, en revanche, l’irritait un peu. Ils étaient ses invités, pas ses maîtres, et Sarah ne se pliait que devant la Cause, pas devant des étrangers. Son agacement s’atténua un peu quand elle vit le membre du Xéno, jaillissant d’entre ses cuisses. Une belle lance, ridicule face à la taille de sa longue queue, mais impressionnante. Elle évoquait celle des hommes qui étaient retenus dans la Fourmilière, que Sarah utilisait pour enfanter ses bébés, mais les leurs étaient artificiellement gonflés par des drogues et des produits hormonaux. Elle vit également une espèce de liquide noir qui ondulait à la surface de son sexe, comme une espèce de flaque d’encre, et se demanda brièvement de quoi il s’agissait. Ses connaissances sur les appareils reproducteurs des Xénos étaient malheureusement lacunaires.
Le Xéno se plaça devant elle, et ouvrit sa gueule, révélant, non pas une langue, mais un ensemble de quatre filaments, quatre tentacules faisant office de langue. Il poussa un grognement rauque, rejoint par le Xéno dans le dos de Sarah, et elle cligna des yeux, sentant les longs tentacules se rapprocher de son corps. L’un s’enroula solidement autour de sa gorge, un autre sous ses seins, les deux derniers s’attaquant à ses poignets, l’immobilisant. Être restreinte dans ses mouvements n’était nullement dans les habitudes de l’Annexienne, et un léger frémissement parcourut son nid, ses Formiens étant en adéquation avec elle. Ce frémissement se confirma quand la langue autour de son cou se serra un peu, contractant sa gorge, l’empêchant de respirer normalement. Normalement, elle aurait réagi, et aurait ordonné que ce jeu cesse. Sarah, toutefois, vit que les Xénos étaient tous... Excités. C’était quelque chose de palpable, qu’on pouvait sentir. Si elle les repoussait, il y aurait un affrontement, et, non seulement ses bébés seraient tués, mais la Cause se débarrasserait d’un allié. La Reine des Lames comprit qu’on la mettait à l’épreuve, qu’on cherchait à faire dominer son instinct d’Annexienne, de Formienne, plutôt que son instinct d’humaine. Elle ne fit donc rien, et le frémissement qui agita ses Formiens se tarit de même.
*N’abusez toutefois pas de ma patience, belles créatures, je suis la Reine des Lames* songea silencieusement Sarah.
Le Xéno devant elle souleva alors la Reine des Lames, montrant leur force physique exceptionnelle, et elle se dit qu’il n’était peut-être pas si vantard que ça en affirmant que les humaines ne les supportaient pas. Ils devaient défoncer, au sens littéral du terme, leurs intimités, ce qui devait les tuer sur le coup. Un petit problème technique qui avait aussi parfois lieu chez les Formiens, quand ces derniers étaient trop impatients. Les pattes avant du Xéno agrippèrent Sarah par les hanches, et elle écarta les jambes, sentant ses cuisses frotter contre la peau de la créature, un léger frisson d’impatience quand le phallus du monstre se présenta devant ses lèvres intimes, sa carapace en chitine s’ouvrant très légèrement pour libérer l’accès à ses parties intimes. L’autre Xéno, quant à lui, avait posé ses lourdes pattes griffues sur ses seins, les frottant vigoureusement, les soupirs et les gémissements de Sarah mourant dans la longue langue que le Xéno envoya dans sa bouche, cette dernière filant dans sa gorge, la faisant gémir. Humaine, elle aurait vomi. Formienne, elle ne ressentait rien d’autre qu’une excitation vive, et une impatience de plus en plus grande. Immobilisée, elle leur était offerte, et c’est dans ce schéma qu’ils vinrent réciproquement la pénétrer, chacun des deux enfonçant leurs énormes membres dans son corps.
Sarah poussa un inaudible cri de plaisir, fermant les yeux, avant de les écarquiller, sous la taille de leurs membres. Ils étaient forts, terrifiants dans un sens, et elle remua son corps, faiblement, bougeant son bassin dans la mesure de ses moyens, afin de mieux apprécier leurs queues. Son cul lui faisait un mal d’enfer, une souffrance particulièrement jouissive, et les deux Xénos commencèrent ainsi à la pénétrer, sauvagement, brutalement, s’enfonçant en intégralité, la remplissant. Soixante centimètres de queue en elle, il fallait être une Annexienne pour le supporter. Elle gémissait, serrant ses dents autour du tentacule enfoncé en elle, frottant ses jambes contre les cuisses du Xénomorphe devant elle.
Tourner la tête était difficile, mais elle n’avait pas besoin de ça pour voir. Elle voyait à travers ses bébés, et voyait les Xénomorphes graviter autour d’elle, comme s’ils la reniflaient, certains masturbant leurs appendices. Elle vit le ventre des Xénos en train de la baiser se déformer par une espèce de petite poche qui se remplissait, probablement ce qui leur faisait office de testicules. Sarah ne pouvait rien dire, rien faire, et se contentait d’être baisée. On ne pouvait rien voir à l’extérieur, mais elle mouillait. La cyprine et le sperme étaient le liquide de la vie, elle ne tenait pas à perdre une seule goutte. Sa chitine retenait la mouille, lubrifiant encore plus facilement ses parois. Elles en voyaient certains se disputer. Attendre allait être dur pour les derniers. S’ils avaient été ses bébés, et si un lien mental avait été possible, elle leur aurait promis qu’ils seraient tous récompensés. Tous les Xénos ici auraient l’honneur de goûter au corps de Sarah, et de la féconder. Ce serait son tribut, son cadeau.