« Bon je vais faire quoi moi ? »
La lycane soupira, coucher sur son lit, les bras croisés derrière sa tête. Le plafond était certes intéressant à observer pendant une méditation mais au bout d’un moment, cela devenait presque lassant. Et bien qu’étant en paix, la Louve s’embêtait royalement. Et pour se changer les idées, elle ne trouvait aucune occupation pouvant la divertir pour l’heure. Sortir en ville ? Toujours la même routine ? Prendre l’air dans les terres sauvages ? Pareil, rien de bien intéressant. Alors que faire ? Elle savait que maintenant, grâce aux portails, tout accès sur les différents plans lui était possibles. Mais même avec cela, elle n’arrivait pas à choisir un lieu pour se changer les idées. Et pourtant, ce n’était pas ce qui manquer sur Terra ! Alors pourquoi ne pas aller sur Terre tout simplement ? Un petit tour là-bas, profiter de la technologie des terriens, qu’il y’avait-il de mesquins à le faire ?
Ayant enfin trouvé une idée d’occupation, la Louve se leva d’un bond de son lit. Bien évidemment, elle ne pouvait se rendre sur Terre avec les tenues propre à Terra. Ouvrant son armoire, la Terrranide s’empara d’un simple jeans ainsi que d’un haut couleur azur. Autour de son cou, elle noua une petite écharpe en soie fin dans le même ton, cette dernière finissant en deux branches qui voletaient de temps à autre derrière son dos. Pour les chaussures ? Celles de villes correspondront facilement. Il faut dire qu’arriver sur Terre avec des bottes en cuir digne du moyen-âge ne risquaient pas de la faire passer inaperçue. En quelques instants, l’Okami fut vite apprêtée et prête à partir. Pourtant, elle ne pouvait encore y aller directement.
Attrapant sa bourse de pièce d’or qui correspondait à ses rémunérations de fins de mois, la Louve se dirigea rapidement vers la pièce où se trouvait le coffre-fort. Les finances étaient à jour et son objectif n’était pas de prendre d’autres piécettes mais de faire une transaction entre l’argent terrien et l’argent Terranien. Usant de la clé dont elle avait la charge, la lycane ouvrit le dit coffre, prenant quelques liasses de billet permettant de payer sur Terre. En échange, elle déposa dans le coffre l’or égal au montant utilisé. Car oui, sur Terre, les habitants ne payaient plus avec des pièces d’or pure. Une fois la transaction faite, elle referma le tout à double-tour, allant par la suite ranger la clé afin de ne pas la laisser traîner. Déposant cette dernière dans un coin de sa chambre, la lycane s’étira un instant, observant quelques secondes l’extérieur par la fenêtre avant de frapper dans ses mains.
« Bon. »
Maintenant, la Terranide était prête à se rendre sur Terre. Enfin, presque prête. Un miroir lui permis de voir son reflet et de constater qu’elle n’avait pas pensé à cacher ses attributs d’animaux Petite formalité. Jetant un rapide sort qu’on lui avait enseigné, elle cacha ses oreilles et sa queue à la vue des futurs terriens qui croiserait sa route. Alors que dans le cas concret, ces derniers seraient toujours présents. Juste invisible. La Louve s’habilla également d’une ample veste noire qui lui arrivait derrière les genoux. La veste comportait également une capuche du même ton qu’elle pourrait rabattre sur sa tête en cas de forte pluie. Là, maintenant, elle était prête. Ouvrant un portail vers Seikuzu, elle traversa ce dernier passant donc du plan de Terra à celui de la Terre.
Et bien sûr ce fut la pluie qui l’accueille. Sentant les gouttes tomber rapidement contre sa peau, la Louve ne put réprimer un petit grondement avant de mettre sa capuche d’ébène sur sa tête, se protégeant de ce fait. Elle était arrivée dans une petite ruelle sombre dont elle s’était assuré que personne n’y trainait. Sinon, imaginez la panique que cela aurait pu engendrer ! Son objectif ici était assez simple : prendre du bon temps. Manger des spécialités terriennes, aller au cinéma, se trémousser sur une piste de danse. Se détendre et s’amuser quoi. Elle sortit donc de la petite ruelle, marchant un peu, au hasard.
La pluie au début faible, devenait de plus en plus forte et les piétons se faisaient de moins en moins présents. Ce fut donc quand elle vit un homme planté là, ronchons qu’elle ne put retenir un regard interrogateur. Pourquoi diable restait-il ici à attendre sous la pluie ? En tendant l’oreille, elle put entendre qu’il attendait un taxi. Hors, elle n’en avait pas vu un seul depuis son arrivée. En grève sans doute. Dans ce cas, cet homme pouvait encore attendre une éternité avant d’avoir un chauffeur lui permettant d’accéder à sa destination. Haussant les épaules, la Terranide s’approcha de l’inconnue, l’apostrophant :
« Rien ne sert d’attendre un taxi, je crois qu’ils sont en grève ici. Enfin, je n’ai rien à faire pour le moment, besoin d’aide peut-être ? Un hôtel à chercher ? Un endroit où manger ? »
Oui, aller vers un inconnu ainsi pourrait être de pure folie, mais la lycane ne craignait rien. Et puis, cela lui permettrait un peu de se changer les idées. Bien évidemment, elle ne pourrait pas l’emmener dans son propre appartement, n’en possédant pas un, mais le conduire vers un hôtel, cela elle pourrait le faire. De plus, ce n’était pas ce qui manquait à Seikuzu, ni les restaurants d’ailleurs. Après, il pouvait tout aussi bien la chasser et elle partirait tout simplement. Elle attendait donc, sous cette foutue pluie. Et dire qu’à Nexus il faisait beau.