Un peu de soleil haut dans le ciel, Dieu que ça fait du bien, mais surtout nous change des basses températures des semaines dernières. Autant en profiter pour sortir et se promener, plutôt que de rester inutilement enfermer dans la chambre au lycée. Oh bien entendu, je ne vais pas me contente d'aller au centre-ville comme le font la majorité des étudiants. Non que ce genre d'endroit ne me plaise guère, bien au contraire, mais après tout le travail fournit en cous, rien ne vaut une sortie en-dehors de la ville. D'autant plus que ça va me permettre d'éviter la foule bruyante et surtout, avec un peu de chance de trouver un coin parfaitement calme et de nouvelles sources d'inspiration pour le dessin. C'est pour cette raison que tout en marchant, j'ai sur le dos mon sac. J'ai bien fait attention avant de partir à ne rien oublier. Que ce soit mes crayons, comme mon carnet à croquis, mais aussi de quoi manger si l'estomac le réclame, j'ai vraiment hâte de voir le déroulement de cette journée. Pas après pas, c'est le sourire aux lèvres que j'avance. Comme je l'ai prévu, pas l'ombre d'une personne dans les alentours. Même pas l'un des rats que l'on trouve pourtant facilement dans ce genre d'endroits plus que désert.
Enfin qu'importe, car semblant sortir de nuls endroits, les contours d'une bâtisse se dessine au loin. Ai-je marché tant de temps que je me suis perdu ? Connaissant mon sens de l'orientation, qui malheureusement n'est pas aussi bon que mon niveau en dessin, j'en suis bien capable. En même temps, lorsqu'on est dans un calme total, qui nous change du brouhaha d'un lycée bondé d'élèves tous plus énergétiques les uns que les autres. C'est donc avec une grande curiosité que j'accélère mes pas, sans pour autant me mettre à courir. Rien ne me permet de savoir de quoi j'approche. Il est autant possible que ce soit la maison de campagne 'un couple de vieux, tout comme une ferme ou que sais-je encore ? Mes parents ont ce genre de maison, alors au moins je ne vais pas être dépaysé. Par contre, j'espère que je ne vais pas être au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce qui serait trop cliché avec les pseudos films d'épouvantes du dimanche, qui font davantage rire que pleurer. J'ai encore trop de choses à vivre pour me faire avoir par le fermier cinglé à la tronçonneuse.
Oh, mais en fin de compte, maintenant que je suis bien près de la demeure, je comprends qu’elle est habitée. D’ailleurs, quand j’observe un peu mieux les alentours, je peux noter sans mal le calme presque religieux qui domine. Derrière les premiers murs de petites tailles, ce qui semble être un jardin pas vraiment petit et… Celle que je présume être la proprio de la maison, dans une tenue pas vraiment couverte, en plein travail dans le fameux jardin. Un petit coup d’œil suffit pour voir les formes de cette femme. Sa vue me change des brindilles en cours, non que je ne trouve aucune de mes camarades charmantes, bien au contraire d’ailleurs, mais même si j’en ai dessiné plusieurs, je n’ai jamais eu la chance d’avoir pour modèle une femme comme ça. Hum… Que et comment faire ? Ce n’est pas courant d’aller vers une parfaite inconnue pour ça… Bah je vais tenter une approche moins commune, on verra bien le résultat. M’approchant d’un pas léger, j’affiche un petit sourire et une fois en vue de la dame….
Bonjour madame. Je suis désolé si je vous dérange. J’étais en pleine promenade dans le coin, à chercher ou m’asseoir pour faire quelques dessins et je suis tombé sur votre demeure. J’espère que vous ne m’en voulez pas de m’être tant approcher ? Si c’est le cas, je peux éventuellement me faire pardonner en vous donnant un coup de main ?