lutte dans la forêt ...[PV libre]

Mixibnorh était fatigué.
  Ce n'était pas une question de manque de sommeil, un tel être dormait peu. Et puis, il pouvait en temps normal dormir autant qu'il le voulait, laissant le contrôle du corps à L’Intermédiaire, qui faisait suffisamment bien ce travail.
  Ce qui le fatiguait, c'était cet autre, l'hôte dans lequel il avait élu domicile. Yukkikyo protestait de plus en plus souvent ces derniers temps, et le retenir prenait beaucoup d’énergie à l'entité. la plainte de Yukkikyo était simple: "Seeeeeexe!". pas d’ambiguïté de toute manière, puisque c'est toute l’exigence qu'il avait jamais formulé depuis leur réunification.

 ce n'est pas que Mixibnorh refusait de satisfaire cette exigence, c'était au contraire plus agréable que de lutter contre son hôte. Mais voilà, ces dernier jours ont étés particulièrement monotones. la dernière rencontre signifiant quelque chose à cet égard fut une terranide deux semaines plus tôt. un court moment d'ailleurs, la femelle ayant atteint son orgasme rapidement, parce que l'étreinte sauvage était sa préférence.

 Mixibnorh sentit soudainement une violente attaque de la part de son hôte. Il prenait de la force, le bougre! Mixibnorh fut obligé de s’arrêter là, au milieu de l'un de ces chemins de forêt, monopolisant toutes ses forces sur ce combat. même l'Intermédiaire, la neutralité de cette alliance curieuse, fut mobilisée.

Il restât longtemps là, allongé sur le dos au milieu de ce chemin de terre.

Elle revenait de ce village, seule mais néanmoins toujours aussi dangereuse. A son flanc, battait le fourreau de son épée marqué de l’orchidée, symbole de son appartenance à l’ordre. Depuis 10 ans, elle portait fièrement ce symbole et combattait pour eux. Aujourd’hui, elle rentrait à la planque, revenant d’un entretien avec son informateur. Les données qu’elle avait pu récupérer lui promettaient quelques jours tranquilles avant de vraiment passer à l’action.

Pour le retour, elle passa par la forêt pour observer la nature. C’était l’un de ses passe-temps favori lorsqu’elle n’avait rien à faire. Le vent était calme ce jour là et elle profitait de la légère brise lui caressant le visage en souriant. Elle ne craignait pas une attaque sauvage, elle avait bien assez de talent pour pouvoir se défendre seule et puis, les bandits de bas étage, à coté des chevaliers qu’elle affrontait assez souvent ne représentaient même pas un danger pour elle. Tout au plus, ils la ralentissaient un peu mais elle n’était pas pressée non plus.

Alors qu’elle continuait tranquillement son chemin, elle vit un peu plus loin une silhouette couchée en plein milieu du chemin. Doucement, elle posa la main sur le pommeau de son épée et observa les alentours, vérifiant qu’il ne s’agissait pas d’un piège absurde tendu par une troupe de voleurs amateurs. Ne voyant rien pouvant laisser présager une quelconque attaque, elle s’avança vers le corps. Elle restait tout de même sur ses gardes. Ce n’était pas parce qu’il n’y avait personne aux alentours que ce n’en était pas moins un piège. Plus elle s’approchait, plus elle pouvait voir l’homme couché. Elle s’agenouilla alors à coté de sa tête et observa celui-ci.

Elle posa alors une main sur l’épaule de cet homme

- Hey, ça va? Vous avez besoin d’aide?

Contrairement à ses attentes, l’homme était en vie et conscient. C’était plutôt une bonne nouvelle mais elle resta tout de même sur ses gardes. Elle était mal placée pour sortir son arme mais elle pouvait toujours abuser de son pouvoir au cas ou ça commencerait à mal tourner.

 Mixibnorh ne pouvait pas raisonner son hôte. celui-ci voulait courir au village le plus proche, violer la première fille qu'il trouverait là-bas, et l'idée d’étriper tout ce qui s'y opposerait ne le faisait pas reculer. lorsqu'une sensation aussi puissante que  le sexe devient une habitude de vie pour quelqu'un, elle finit par être la drogue de cette personne, et son sens commun en est émoussé. comme Yukkikyo n'avait guère d'autres soucis que le sexe, il était encore d'avantage déconnecté de la réalité et ne voyait aucun problème à son entreprise.

comme il s'agissait d'un danger aux yeux de l’être indéfinissable, il fallait éteindre la pulsion.
et tout le corps s'y occupait. toutes ses pensées étaient tournées vers sa lutte intérieure. tout ses muscles étaient contractés par cet effort, et ces sens n'assuraient plus leurs fonctions informatives.

aussi il n'entendit pas les pas de la guerrière, il ne sentit pas son odeur, il ne vit pas sa taille fine, et ne sentit même pas sa main sur son épaule.

il fallut qu'elle s'adresse à lui pour qu'il réalise sa présence:
- Hey, ça va? Vous avez besoin d’aide?

la distraction temporaire de Mixibnorh permit à Yukkikyo de reprendre un court instant le contrôle.
il ne put néanmoins que voler un baiser à Lisne avant de s'effondrer, à bout de force, et de s’évanouir.

La réaction de l’étranger surprit la chevalière. Elle s’attendait à tout sauf à ça. Ce type, il avait osé poser ses lèvres sur elle et s’évanouir juste après… Elle n’allait certainement pas en rester là. Contrairement aux autres filles qui lui auraient sûrement donné une bonne claque, elle, le releva pour passer un de ses bras autour de son cou. Son coté chevaleresque l’empêchait de le laisser comme mort au milieu de ce chemin fréquenté. Elle quitta alors le chemin, tenant fermement cet inconnu et se demanda ce qu’elle pourrait en faire.

Le tuer dans son état serait déshonorant, surtout pour elle. Peu importait si personne ne le savait, elle le saurait et se maudirait pour ce geste. Elle l’installa alors plus confortablement sur l’herbe et s’assit en tailleur à son coté, guettant le moment de son réveil. Au moins, s’il était dangereux, vu le lieu non fréquenté ils pourraient se battre sans blesser d’innocent.

Elle passa alors deux doigts sur ses lèvres tout en regardant l’homme inconscient. Sa réaction devait être celle de quelqu’un de seul, de quelqu’un ne sachant plus retenir ses envies. Elle hésita un moment entre le laisser là et partir ou bien rester et se relaxer un peu avec lui. Maintenant qu’elle était certaine qu’il était seul, elle pouvait bien rester un peu avec lui et en profiter elle aussi. Et puis, ce serait peut-être sa dernière fois avant la mort et ce n’était pas comme s’il était vraiment repoussant. Elle patienta alors, sagement en le regardant dormir. Après un moment, elle ôta sa cape et la posa au sol avant de s’installer dessus.

  durant l'évanouissement de leur corps, et après que qu'on ait convaincu Yukikiyo que la lutte de volonté était inutile, l'entité eut un débat intérieur avec son hôte, si tant est que l'on puisse parler ainsi de cette façon de communiquer, qui passe exclusivement par des signaux neuronaux. L'esprit intermédiaire,  plus complexe que Mixibnorh, servait d'intermédiaire pour ''traduire'' l'énervement de l'être chaotique en ''termes'' plus net, car Yukikiyo, habitué au concret, ne pouvait comprendre directement ce que l'être disait.

  Nous ne pouvons traduire cette conversation, mais nous dégagerons tout de même les idées générales.
En substance, Mixibnorh croyait que l'initiative de son hôte les avait condamné et que ce n'était qu'une question de temps avant que la guerrière les tue.
Yukikiyo fit comprendre que si c'était le cas, ça aurait déjà eut lieu, et ne pourraient ''argumenter'' la-dessus. Mixibnorh, pour qui la notion de temps est confuse, fut soulagé par cette donnée, mais sa désapprobation n'en était pas moins palpable.
très rapidement, les  deux se demandèrent ce qu'il se passait ''dehors'. Ils eurent consensus pour ouvrir légèrement les yeux sur un court laps de temps. Ils virent Lisne passant ses doigt sur ses lèvres, l'air dubitative, et notèrent le changement de décors. Yukikiyo fit comprendre à Mixibnorh qu'elle avait dût déplacé le corps. C'était de bon augure, il semblait que la guerrière était bien disposée à leur égard.

 Ils décidèrent d'attendre un temps, d'une part pour réorganiser et repose le corps exténué, et d'autre part pour avoir une meilleure idée de la situation avant de bouger. Il jetèrent à nouveau un coup d'œil et virent la jeune femme assise sur sa cape, le dos appuyé contre un arbre.  Elle semblait attendre que Yukikiyo se lève.
 Les trois esprits formèrent un plan pour tester l'intention de la femme à son égard. Yukikiyo allait ouvrir les yeux, observer un temps Lisne avec un sourire et un regard faisant ressortir son animalité, puis si elle restait assise il commencerait à s'avancer vers elle à quatre pattes d'une démarche féline, près à rouler sur le coté à la moindre attaque à l'épée.  Poser sa main sur celle de Lisne qui porte l'épée, la serrer doucement si elle venait à tenter de s'en servir, continuer de s'approcher, passant les genoux entre ses deux jambe, si proche qu'elle peut presque sentir son contact, mais pas au contact avec elle. Tendre le bras pour prendre appui sur le tronc, et l'embrasser pleinement, en espérant qu'il n'y aurait pas lutte.

 Ceci étant planifié, Yukikiyo fut mis en charge du corps avec l'étroite surveillance de ses colocataires, et il ouvrit en grand les yeux.

Lisne attendait, elle posa ses yeux sur le corps inanimé, sur le décor verdoyant et revint vers celui qu'elle avait trouvé au milieu de la route. Quand elle le vit ouvrir les yeux, elle sourit. Après tout, il n'était pas mort et semblait retrouver ses forces.

"Parfait." pensa-t-elle. "On va pouvoir s'amuser un peu dirait-on."

Elle se mit alors à penser à son compagnon resté à leur planque en train de tout nettoyer, remettre les choses en ordre et se dit que, finalement, lui dire que les informations reçues étaient plus importantes que ce qu’elle avait prévu. Ce ne serait pas mentir totalement que de lui dire ça. Après tout, elle avait bien appris quelques petites choses auxquelles elle ne s’attendait pas et puis, c’était elle la patronne dans leur relation, elle pouvait bien s’offrir un moment de relaxation.

Laissant ces pensées là, elle revint au moment présent. Elle posa son épée contre le tronc d’arbre le plus proche et vint s’agenouiller près de l’inconnu.

Alors mon chéri, on embrasse les inconnues ? Qui es-tu ?

Elle parla avec un sourire, laissant deviner qu’elle avait une idée derrière la tête. Pour n’importe qui, c’était maintenant clair qu’elle aurait pu le tuer directement, sans prendre la peine d’attendre son réveil ou bien simplement de partir et le laisser là. Mais non, elle l’avait déplacé, mieux installé et avait attendu qu’il ré ouvre les yeux tout en mettant son arme de coté. Pour un observateur né, cette attitude cachait bien quelque chose mais elle sembla s’en moquer comme d’une guigne.

 En ouvrant les yeux, Mixibnorh eut la surprise de voir la guerrière agenouillée juste devant lui. Bien entendu, cela rendait toute la planification précédente obsolète.  Pour ne pas laisser la confusion paraître il reprit la partie du plan qu'il pouvait encore appliquer.

 Il rendit donc son regard plus intense, animal, en la regardant droit dans les yeux.
Il analysa rapidement qu'elle avait laissé son épée de coté, qu'elle avait un sourire provocateur.  Ces éléments lui permirent de comprendre qu'elle  avait déjà une bonne idée de la nature du projet de l'amant chaotique.
  Il approcha la main mais fut interrompu par la double question de Lisne.
Alors mon chéri, on embrasse les inconnues ? Qui es-tu ?

  La question était inutile. Mixibnorh ne parlait jamais, ou peut s'en fallait. Il vivait toujours en solitaire, évitant le contact avec les personnes sauf pour l'acte sexuel. Ça signifiait que la parole était devenu très peu intuitive à Yukkikyo, la seule facette de Mixibnorh qui savait parler.

  Un court instant interdit face à cette demande à laquelle il aurait été de toute manière bien en peine de répondre, il choisit d'éloigner les interrogations de l'esprit de sa cible. Il avait noté que la guerrière était plutôt une femme forte. Elle préférerait certainement dominer la situation, mais pour le lui permettre, il fallait qu'elle se décide à accélérer les choses.
 Il afficha un sourire malicieux sur son visage. puis à toute vitesse il passa la main derrière la nuque de la jeune femme, la rabattant contre lui. Il en profita pour l'embrasser à nouveau, mais cette fois ci, il fit un baiser profond et d'une vigueur animale.  Il l'avait fait tomber de sorte qu'elle se trouvait allongée contre le torse de Mixibnorh, son corset métallique appuyant sur  ses pectoraux. Il avait une main sur le creux de la hanche de la guerrière, l'autre sur sa nuque pour maintenir l'embrassade et son sexe déjà en érection formant une bosse qui chatouillait gentiment la jambe de la guerrière.

 Puis, il relâcha l'entrave pour la laisser reprendre son souffle, attendant sa réaction avec un regard la mettant au défi de continuer cet ébat particulier.

Alors qu’elle attendait une réponse, elle fut surprise de voir la réaction de l’inconnu. Tout d’abord surprise par sa réaction, elle s’était finalement laissée aller à partager le baiser bestial. Lorsqu’elle put reprendre son souffle, elle vit le regard de l’homme et sourit avant de retourner l’embrasser. Ses questions n’avaient pas besoin de réponses, elle savait ce qu’il voulait et n’était finalement pas contre l’idée de se relaxer un peu. Alors que leurs langues s’entremêlaient, elle passa une main sur la bosse formée sous le pantalon et commença à le caresser doucement.

Au fur et à mesure que leur étreinte durait, elle sentait l’envie monter en elle, le plaisir envahir son corps. Elle se sentait de plus en plus à l’étroit dans son armure et décida de l’enlever. Elle cessa donc le baiser et ôta son corset pour être plus à l’aise, le laissant retomber lourdement sur le sol. Elle passa ensuite ses jambes de chaque coté du corps de l’homme et fit glisser ses mains le long du torse musclé de son partenaire actuel. Elle se baissa ensuite, frottant ainsi ses lèvres intimes sur le membre en érection pour baiser le cou de l’inconnu.

« Alors mon chaton, tu aimes ça ? »

N’attendant pas spécialement de réponse, elle continua de promener ses mains sur le torse de l’homme. L’une des deux descendit et finit par aller sous le pantalon caresser la verge. Ses doigts effleurèrent également son intimité, ce qui l’excita d’avantage. Et fit couler un peu de cyprine le long de ses cuisses.