La routine militaire, la routine celkhane. Lorsqu’elles n'avaient pas de grosses opérations ou même une opération envers un petit groupe appartenant à une alliance esclavagiste ou qui était reliée à un réseau de plusieurs groupes esclavagiste, ça devenait la routine. Celles qu'elle attendaient surtout étaient celles concernant Mélinda Warren, elle ou l'un de ses petits trafics. L'armée n'avait pas connaissance de la véritable défaite qu'elle avait eue ce soir-là. Kairi avait été à bout de nerfs et se reposait à l'hôpital bien qu'à la sortie de ce cauchemar, elle était la meilleure des deux, elle avait même réconforté Suki. Les tourments de la guerre...Pour en revenir à la mission, des péquenots armées d'épées qui se pensaient supérieures aux autres, kidnappait femmes et enfants, parfois hommes et qui croyaient dur comme fer qu'une épée pouvait tenir tête à une arme à plasma, n'importe laquelle. Elle ne voulait pas paraître plus sexiste qu'elle était, mais les hommes sont vraiment des abrutis congénitales! Noter que dans le dernier mot – congénitale – la première syllabe est très évocatrice!
Le système d'information avait repéré rien de bien dangereux, un petit groupe beaucoup moins dangereux que certains groupes tristement célèbres. Mais un esclavagiste reste un esclavagiste alors il devait mériter la mort! Pour cette mission, elles étaient dix, dix soldats dont Suki mais bon, le surplus étaient surtout là pour aider les anciennes esclaves pendant que les autres allaient interroger les autres ou rassembler les corps quand les langues ne se délit pas d'elles-même. Le voyage jusqu'à leur repaire fut rapide, le temps de descendre sur Terre, se poster à quelques kilomètres de leur repaire et arrivée discrètement. Tout était comme dans le briefing, la maison étrangement seule au milieu de la nature avec derrière, une grande forêt, quelques gardes en armures devant la porte, ceux-là semblaient un peu sur les nerfs. Ça paraissait trop simple! Suivant le plan à la lettre, les celkhanes s'annoncèrent en pointant leurs armes, indiquant leur souhait, libérer les esclaves et faire prisonnier ceux qui les ont capturé et torture.
Comme d'habitude, c'était le refus et les soldats de la troupe de Suki n'eurent d'autres choix que tirer sur ses guerriers à deux pièces de cuivres! Ils avaient quelques morceaux d'armures, des muscles et aucun cerveau. Pour faire de prisonnier, leurs jambes étaient d'abord visées et Suki n'avait même pas besoin de courir. Deux autres soldats à ses côtés avaient investi la maison pour chercher le patron et libérer les esclaves. Trouvant son chemin, elle arriva là où devait se trouver le patron. Oui, devait! Une de ses subordonnés avait agrippé un type assez fin avec fouet et autres instruments de torture à sa ceinture, une porte entrouverte, des vitres brisés et personne d'autre dedans. Selon ce salopard, quelqu'un était venue voir leur patron juste avant leur arrivée. D'autres anti-esclavagiste? Cause noble ou non, Suki devait foutre une correction à cette enflure et le passer à tabac pour avoir la moindre information sur ses complices et acheteurs. Cette fois-ci, pas le choix, au pas de course et fusil à la main, elle fonça dans la forêt, recherchant les traces de ce type encore frais.
Un imbécile qui se blesse à une fenêtre laisse toujours des indices, surtout à de vraies chiennes de chasse comme Suki qui ont beaucoup d'expérience dans le domaine. Passant son chemin entre les arbres et les buissons, Suki avait enfin rattrapé sa proie qui n'était pas seule. La fameuse première personne à venir voir ce sale connard? Une femme apparemment mais pas le temps pour les présentations ou les remerciements, Suki avait du boulot!
« Bouge pas sale enfoiré! J'ai des petites questions à te poser! Quant à toi, écartes-toi de lui pour le moment! »
La gentillesse, toute une histoire pour Suki, surtout en mission. Qui sait, après avoir fini son travail, elle finirait par remercier cette femme? Pour le moment, ce n'était pas le cas! Fusil braqué sur les deux, elle attendait leurs réactions pour torcher ce travail.