Une disciple pour le moins spéciale. [Rp Yumiko]

Cela faisait bientôt une semaine que Camélia était inséré dans le lycée de Seikusu, ayant  eu le droit à une faveur de la déesse, mais bien sûr il y avait un prix à payer. Aussi la création d'Aphrodite fut enregistré sous le nom de Camélia Venus, autant dire que ce genre de nom ne passe pas inaperçu. Aphrodite avait aussi placé sa création dans le dortoir des filles, dans une chambre individuelle, mettant comme motif d'un tel placement, la difficulté de la "lycéenne" à dormir en présence d'autres personnes.

Les présentations se passèrent dans le moindre souci, seulement ce que les autres élèves apprirent en premier lieu c'est sa manie à parler très peu. Beaucoup de lycéenne firent passer cela pour une timidité digne d'une jeune fille ayant été dorlotée par ses parents et découvrant le lycée. Camélia découvrit très vite des lettres de déclarations d'amour dans son casier. Il n'hésita pas une seule seconde à les lire et refuser chaque demande, même si son cœur était déjà pris, il était tout ce même plus respectueux de refuser plutôt que de faire comme si de rien n'était.

Aujourd'hui était le dernier jour de la semaine, viendrais ensuite le samedi et le dimanche, deux journées où il allait rester dans le lycée, ne pouvant que faire du sport ou sortir en ville, rester dans sa chambre n'étant pas une idée amusante en soit. Il c'était réveillé en retard, autant dire que ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait prendre son petit déjeuné, tant pis. D'un pas rapide il se dirige vers la salle où il avait cours, renouant bien sa cravate et ajustant sa jupe, oui Aphrodite avait demandé à ce qu'il porte toutes les tenues vestimentaires des filles pour être crédible.

C'est alors qu'il bouscula une jeune femme, très vite il se mit à cacher sa jupe et se relève. Camélia salua la surveillante et partit en cours à vive allure, non sans se demander qui pouvait bien être cette femme. Ce ne fut que dix minutes plus tard qu'il se rappela qu'au moment de l'impact avec la surveillante, il avait senti une aura magique, chose qui allait l'intéresser.

En effet il était bien placé pour ce savoir vulnérable à la magie issu de la Terre, encore plus en étant sur la planète bleue. Avec assiduité, il se mit à suivre les cours, les seules moment où l'on entendit sa voix fut en cours d'anglais ou de japonais. Camélia montrait une assez bonne maîtrise des deux langues, les prêtresses ayant dû apprendre à ce petit bout de choux les langues qui allaient lui être utile.

Le midi, il prit le temps de sélectionner sa nourriture, Aphrodite pouvait à tout moment le regarder, aussi avait-il choisit un plat végétarien, autant ne pas enlaidir ce corps sculpté par la déesse avec des boules de graisses disgracieuse.

L'après-midi eut au moins le mérite d'être animé, une personne voulu l'agresser, jugeant qu'il était une lycéenne fragile, aussi avec finesse, il apprit à son agresseur que se précipiter sur une proie pouvait engendrer de grave conséquence, comme par exemple trébucher et se rétamer la tête contre le mur. Bien sûr Camélia joua le rôle d'une lycéenne qui était gentille et curieuse. Par de petit questionnement par écrit, il découvrit que la jeune femme qu'il avait bousculée se chargeait aussi de surveiller le dortoir, une nouvelle qui allait l'arranger, surtout que sa chambre était celle juste à côté d'elle une chance qu'il jugea être une bénédiction de la déesse de l'amour.

Le soir vint, il attendit que la jeune femme se mette à faire sa ronde dans les étages du dessus pour s'introduire dans la chambre. Muni d'une lampe torche, il se mit à chercher tout objet ayant une source magique, car il savait selon une théorie que tout objet ayant un contact important avec une personne magique se chargeait en magie.

Ce qu'il n'avait pas pensé c'est que la surveillante allait arriver plus vite  et découvrir une lycéenne en nuisette, encore une petit condition d'Aphrodite, je disais donc Camélia en nuisette noir opaque avec des chaussons roses, allait être très suspect.

Il allait mettre la main sur un livre, qui semblait être un journal quand …

Aujourd'hui est le dernier jour de travail avant le week end. Lorsque mon réveil se mit à sonner à l'heur habituel, je me leva en moins de cinq minutes (le temps de pousser un soupir de frustration en fait). Je me lève donc, et déjeune rapidement une tartine, un café et un jus d'orange, avant de prendre une douche et m'habiller. Ensuite, à 7h précise, je commence à passer dans les chambres pour réveiller les élèves. Pour certaine, elle sont déjà en train de se préparer tout en discutant. Pour d'autres en revanche, elles dorment toujours à point fermé, parfois même à deux dans le même lit.

- Debout les marmottes, avant que quelqu'un ne vous vois...
- Mmm... Minatari-san ? Pour... Ahhhhhhhh !

Ce qui a pour effet de réveiller sa camarade d'un bon...

- Vous... Vous allez pas le dire à la directrice, hein ?
- Ne t'inquiète pas... Moi aussi, j'ai été jeune. Faites juste plus attention la prochaine fois.

Je lui fait un clin d'œil avant de ressortir pour réveiller le reste de l'étage. Je suis ce que les élève qualifie de "pion cool". Elles peuvent vivre leur histoire d'amour entre elles si elles veulent. Du moment qu'elles ne dérange personne et qu'elles ne font pas entrer les garçon dans le dortoir, ça ne me dérange pas. Une fois les élèves enfin prêtes, direction le réfectoire pour le repas du matin. Au passage, je salue mon collègue de l'étage supérieur, avec qui je commence à taper la discute.

- Alors, pas de problème ce matin ?
- Pas trop non... Les petits soucis habituels... Et toi ?
- Il me manquait trois élèves ce matin... Devine où je les ais retrouvés.
- Pff... facile, dans la cave ?
- Exactement... Je me demande bien ce qu'avait la directrice dans le crâne en installant cette esclave là dedans... Enfin au moins, on ne retrouve plus de garçons dans les chambres des filles et vis versa...
- Meeeeerdee...
- Quoi ?
- Je viens de me rendre compte... il m'en manque une, ce qui est d'autant plus étonnant que c'est la première fois qu'elle me fait le coup...
- Bah... Faut un début à tout... Va s'y, je me charge de ton groupe...
- Merci !

Je me précipite dans le dortoir pour allez la chercher... Camélia Venus... Une nouvelle élève tellement discrète qu'on oubliait rapidement sa présence. J'allais entrer dans le bâtiment, lorsqu'une jeune fille en sortit rapidement, me bousculant au passage. Elle me salua au moment précis où la sonnerie retentit, annonçant le début des cours.

- Et bien Camélia-kun... Une panne d'oreiller ? Allez, file avant d'être vraiment en retard...

Durant la pause de midi, une bagarre éclata entre deux élèves. Vu la jeune fille qui tentait de les séparer, il n'était pas bien difficile de deviner la cause de ce raffut. Un léger sort de vent pour les séparer, le temps qu'un de mes collègue n'intervienne, et le tour est jouer. Un peu plus tard, un autre passa sous mon nez en tenant un autre récalcitrant par le bras, suivi de loin par ma petite retardataire de ce matin. D'après ce que je pu comprendre des témoins à la scène, l'élève avait tenté de l'agresser, avant de trébucher et finir la tête la première dans un mur. Je ne pu m'empêcher de marmonner assez ouvertement.

- Mais qu'est-ce qu'ils ont tous, en ce moment ?

Le soir venu, je commence ma ronde dans l'étage des filles, avant de partir rejoindre mon collègue à l'étage des garçons. Nous avons discutés un bref moment avant de nous séparer. Pour une fois, ma nuit va être un peu plus longue. Sauf qu'on revenant vers ma chambre, je vis ma porte légèrement entrouverte. En l'ouvrant doucement, sans un bruit, je découvris la jeune Camélia farfouillant dans mes affaires. Toujours silencieusement, je m'appuis contre le mur de la pièce en croisant les bras pour l'observer. Elle semble ne pas avoir remarquée ma présence et continue, ouvrant cette fois ci un tiroir. Je sourie en pensant à sa réaction, avant de l'interpeller tandis qu'elle est sur le point de prendre mon journal intime.

- Et bien... on peut dire que tu cachais bien ton jeu... Qui aurait imaginé que la jeune et timide petite nouvelle était en réalité une apprentie voleuse ? Je me demande ce que la directrice penserais de tout ça.

Un frisson se mit à parcourir avec vivacité le cou de Camélia, qui préféra pour l'instant ignorer ce signal, il était impossible que la surveillante soit de retour. C'est alors qu'une voix se fit entendre, le faisant littéralement sursauter, étouffant un cris de surprise en mettant la main qui allait prendre le journal sur sa bouche. Le reste du corps montra aussi sa surprise, les muscles des jambes se tendant sous la peur.

S'il y avait une chose qu'il avait apprit c'est que les humains de la Terre son vraiment doué pour donner la frousse, n'étant pas habitué à côtoyer des êtres sans magies ou émanassions provenant de Terra. Vint l'histoire de al directrice, Camélia savait qu'il s'agissait d'Aphrodite et l'idée de se faire amener devant elle avec une histoire de vol ne le fit pas sourire. Il fallait à tout prix trouver une excuse valable pour éviter de prendre le risque de perdre la considération de la déesse.

Il n'avait plus le choix, il fallait que Camélia joue avec le feu, sachant pertinemment que ce genre de flammes pouvait tout aussi bien le bruler.

" Je cherchais ... "

Il se mit à regarder à droite et à gauche, comme pour s'assurer qu'il n'y avait personne, il vérifia par la même occasion qu'elle était effectivement bien seule. Puis il se mit à frotter ses poignets, disant à voix basses.

" J'ai entendu dire que vous faisiez de la magie et je me suis dit que vous deviez avoir un grimoire comme dans les animes. Je comptais pas le voler, je le jure, je voulais juste y jeter un oeil. "

Camélia amorça alors une pas vers la sortie, comme pour dire avouer qu'il n'avait rien à faire ici et que partir était la meilleures solution. Quitter ainsi la pièce serait une preuve qu'il avait conscience de sa mauvaise action et amoindrirais sa punition, si punition il y avait. Il ne comptait pas verser de larme, jugeant que cela serait surjouer son personnage.

Lorsque j'ouvris la bouche pour l'interpeler, la jeune fille sursauta violement en plaquant sa main sur la bouche, pour étouffer son cris. Réaction parfaitement logique quand on ne s'attend pas à être prise la main dans le... tiroir. Je pu même lire de la peur dans ses yeux après avoir mentionnée la directrice. Evidement, elle risque l'exclusion pour ce genre de faute, et pas une temporaire. C'est alors qu'elle tenta de trouver une excuse.

- Je cherchais ...

Ça, pour sûr que tu cherchais, et pas qu'un peu... ma chambre est s'en dessus dessous. Elle jeta un œil à droite à gauche, avant de poursuivre à voix basse en se frottant les poignets.

- J'ai entendu dire que vous faisiez de la magie et je me suis dit que vous deviez avoir un grimoire comme dans les animes. Je comptais pas le voler, je le jure, je voulais juste y jeter un œil.

Camélia-kun fit alors mine de sortir de mon "studio". Mais je stoppa sa marche vers le couloir en tendant mon bras devant elle, avant de l'intéroger. Je voulais savoir si elle était vraiment sincère. Après tout si c'était vrais, j'étais bien placée pour savoir l'importance de cette envie pour la magie.

- Dit moi... Qui t'as dit que je pratiquais la magie ? Est-ce vraiment à cause d'une rumeur... ou l'as-tu appris d'une autre manière ?

Camélia eut un visage un peu surpris en voyant une main lui barrer le chemin vers la sortie, il ne savait pas ce que la surveillante avait en tête. Cette situation ne le plaisait guère, ne sachant à quoi s'attendre de la part d'une pratiquante de magie, se sachant sans défense et surtout n'ayant pas la faculté de lire dans les esprits des personnes.

Camélia fut l'espace d'un instant plus rassuré en entendant la surveillante se mettre à demander plus d'information sur cette rumeur et qui l'avait mis au parfum. La chance semblait lui sourire, d'une petite voix, il se mit à murmurer.

" Des élèves de ma classes ont dit que vous paraissiez bizarre, un peu comme une sorcière ... Ce n'est pas ce que je pense, certain ont même dit que vous lanciez des malédictions pour leurs attirer des heures de colles. "

Camélia se fit tout petit et continua à parler, la voix se voulant moins sûr. Ce qui allait faire croire à Yumiko qu'il allait dire quelques chose d'assez personnel, enfin il espérait que cela allait marcher. Cette fois la mise en place des larmes étaient possible.

" Les membres de ma famille se disent avoir des pouvoirs magiques et cela me fait peur. Je me sens vulnérable face à cette chose dont je ne connais rien et qui peu me faire mal. J'ai peur qu'un jour cela tourne mal pour moi. "

Vint la fameuse scène de larmes. En vérité Camélia avait en effet un peu peur de la magie, ne sachant pas comment la contrer, ayant aussi peur de mourir à cause d'un sortilège, car cela voudrais dire ne plus avoir la possibilité d'être auprès d'Aphrodite.

" J'aimerais l'apprendre pour me défendre. "

Après ma petite question, elle murmura tout bas, comme si elle avait peur des conséquences.

- Des élèves de ma classes ont dit que vous paraissiez bizarre, un peu comme une sorcière ... Ce n'est pas ce que je pense, certain ont même dit que vous lanciez des malédictions pour leurs attirer des heures de colles.

Mouais... J'y crois pas trop à cette histoire, le coup de la malédiction des heures de colle, tout le personnel y a droit ici. Quand au fait que je sois bizarre, mit à part ma poitrine qui a triplée de volume il y a quatre ans, je ne vois pas ce qui peut montrer que je suis une "sorcière". Mais je change bien vite d'avis sur son compte, lorsqu'elle semble me faire une confidence.

- Les membres de ma famille se disent avoir des pouvoirs magiques et cela me fait peur. Je me sens vulnérable face à cette chose dont je ne connais rien et qui peu me faire mal. J'ai peur qu'un jour cela tourne mal pour moi.

Puis elle se mit à pleurer. Pas une petite crise factice, de vrais larmes de tristesse mêlée de peur, ce qui me laisse à penser qu'elle se sent véritablement en danger.

- J'aimerais l'apprendre pour me défendre.

Cette fois, je suis gênée... Non pas que je ne veuille pas lui apprendre la magie, mais j'ignore si elle est prête à apprendre. Ou du moins, a passer par une certaine étape pour acquérir les pouvoirs. D'un autre côté, elle a également précisée que son pouvoir était présent dans ses gênes, mais à l'état latent.

- Ecoute... je veux bien t'apprendre la magie... surtout si c'est aussi important pour toi, mais comment dire... il y a une sorte d'étape à franchir...

Comment faire ? Si sa magie est présente mais non active, apprendre les incantation ne serra pas suffisant... Et si il n'a pas de magie du tout, ce serra parfaitement inutile... à moins que...

- Dit ? Tu connais la clairière du chêne ? J'ai gravée des runes dans les arbres l'entourant pour que seuls les êtres dotés de magie, même latente, puissent s'y rendre. Je m'en sert généralement comme lieu d'entrainement. Si tu peux la franchir, je pourrais t'enseigner la magie et les règles qui la gère. Dans le cas contraire, il faudra procéder à un... rituel... pour que tu puisse accéder à cette magie. Te sent-tu prête ? Si oui, nous verrons ça demain. En attendant, je te souhaite une bonne nuit.

Je la laisse passer pour qu'elle puisse retourner dans sa chambre. Le lendemain matin, je me trouve dans la forêt en pleine méditation, au milieu de la clairière, à attendre son arrivée.

Camélia sembla plus joyeux à l'annonce de la magicienne, qui semblait d'accord pour lui apprendre la magie, l'histoire de l'étape à franchir refroidit vite cette joie, sans parler du fait qu'être aussi vague dans la description de cette étape n'aidait en rien à rassurer Camélia qui se demandait à quoi s'en tenir.

C'est alors que Yumiko se mit à parler de la clairière du chêne, étant nouveau, il en avait entendu par rumeurs, comme quoi des personnes étaient rentré dans cette clairière et ne seraient jamais revenue, mais bien sûr aucun nom de disparut ne vint confirmer cela. La précision du système de défense mise au point par la magicienne ne rassura pas trop Camélia, est-ce que le fait d'avoir été cré par Aphrodite était suffisant pour être considéré comme ayant de la magie en soit.

Sur Terra il se savait incapable d'en user, en tout cas il n'avait pas les bases. Il  pouvait exceller dans les combats sans utilisations de la magie, mais pour ce qui était de ce dernier domaine il était incapable de différencier les magies. En avait-il trop fait en inventant cette histoire ?  Non sans cela il serait sans doute dans une toute autre situation, mais tant d'inconnue avait tendance à l'amener près de sa limite à garder son sang froid.

C'est alors que la magicienne décida de le laisser rejoindre sa chambre, avec politesse, il s'inclina et murmura.

"Je vais y réfléchir, merci et encore désolé du désordre que j'ai causé."

Camélia passa une nuit difficile, tant de questionnement venait dans sa tête, ses fameuses runes percevraient-elles sa nature magique ou au contraire considéreraient-elles son corps issu de la magie de Terra comme un humain classique. Il y avait aussi cette histoire de rituel, qu'est-ce que cela pouvait être, céder du sang ? Faire une promesse de servitude ?

Il se mit en position du lotus et fit un vide dans sa tête, Ares lui avait apprit bien des manières pour garder son calme et chasser toute peur dans son coeurs et son esprit. une à une il supprima les idées parasites, calmant sa respiration, jusqu'à atteindre un stade de calme qui allait lui permettre de dormir, ressourcer son corps était vitale s'il y avait une épreuve nécessitant son intelligence ou son corps.

Aussi au bout d'une heure, il put enfin emprunter la voie des songes et reposer son esprit des épreuves de demain.

Le lendemain, il s'habilla d'une robe noire tombant jusqu'à ses genoux, cachant une culotte de la même teinte, puis elle enfila des chaussures ressemblant à ceux porté pour le lycée, hormis que ceux-ci étaient clairement voué à être usé lors de balade en dehors de la ville.

Il vint à ce qu'il pensait être la limite entre le monde extérieur et celui où devait l'attendre Yumiko, il tendit la main qui tremblait à l'idée de recevoir un contre-coups magique, tel en fut le résultat car il sentit une petite décharge. Le faisant ramener sa main contre son torse. Il retenta le coups quatre fois, s'habituant à la décharge, son coeur commençant à battre la chamade à l'idée d'échouer face à cette simple barrière.

Camélia prit trois pas d'élan avant de courir vers la barrière, il fallait qu'il réussisse, échouer signifierais qu'aussi puissant il pouvait l'être par son pouvoir sur Terre il n'était rien de plus qu'une simple humain. Le résultat fut pour autant contraire à son souhait, se faisant rejeter en arrière, les fesses touchant brutalement le sol.

Il se sentait impuissant, cette sensation était désagréable, sans parler du fait qu'il avait maintenant comprit que la magie sur Terre était différente de la magie sur Terra, un peu comme deux soeurs jumelles, semblable par l'apparence mais différente dans le fond.

Camélia n'avait plus que deux choix, abandonner l'idée, qui lui semblait à ce moment stupide, de pratiquer la magie de la Terre ou pratiquer ce rituel. Il ne put retenir des larmes de frustrations, d'un autre côté cela pouvait expliquer aussi à Yumiko la raison de sa peur vis-à-vis des "membres de sa famille" qui eut avaient, soit-disant, des capacités magiques.

ne voulant pas rester sur un échec il allait retenter une traverser par la force, mais quelques chose l'en empêcha.

Durant la méditation, je ressentis un léger grésillement dans ma barrière. Sans doute un oiseau imprudent. Mais quand il se répéta trois autres fois exactement au même endroit, je sus que j'avais de la visite. Je sortis de ma transe et me leva pour aller voir de plus près ce qu'il en est. Une fois arrivée sur les lieux, je vis la jeune Camélia dans une robe noire prendre de l'élan, avant de se jeter sur la protection... et repartir aussitôt en arrière, atterrissant sur l'arrière train, les larmes aux yeux. Elle allais retenter sa chance, lorsque je décida t'intervenir.

- Stop ! Ça suffit, tu risques de te blesser à force.

Je me place devant elle, la barrière entre nous, avant de la rassurer un peu.

- Ecoute, je sais que tu ne m'as pas menti en disant que tu avais de la magie latente en toi. Lorsque tu t'es jetée sur la barrière, j'ai ressentie la magie de Terra. C'est pour cette raison que la barrière ne te laisse pas passer. J'ignore si c'est toi qui viens de ce monde ou tes ancêtres, mail il faut que tu sache que c'est une magie différente dans ses origines et dans son utilisation. Maintenant... Je comprend mieux pourquoi tu en as peur... Ecoute, je vais créer une faille pour te laisser passer. Elle ne restera ouverte que quelques secondes, alors dépêche toi de passer.

Je pris une grande inspiration en plaçant mes mains au niveau de la frontière, avant de psalmodier.

- Ut maxime magus ! Donec eget odio in tutela mittere iuvenes ! Porticus brevis !

Une arche bleutée apparue quelque secondes seulement avant de disparaître. Une fois la jeune Camélia de mon coté, je la rassure un peu plus.

- Tu peux t'estimer heureuse d'être vraiment magique, ça t'éviteras de passer le rituel auquel j'ai moi-même eu droit pour ne plus être une simple humaine. En revanche, il va falloir passer le pacte pour que tu puisse ouvrir une "porte" vers la magie Terrienne. Sinon, c'est comme si tu restais bêtement devant une porte close, même en hurlant les formules. En fait, c'est tout bête, il suffit d'échanger un baisé dans un cercle magique.

La voix de Yumiko siffla comme un fouet, arrêtant d'un coups l'action de Camélia, il n'avait jamais connu autre personne  qu'Aphrodite pour avoir réussi à stopper avec seulement sa voix le jeune homme. La création de la déesse vit Yumiko se placer devant lui, n'ayant que la barrière magique pour les séparer, il se demanda s'il allait devoir se plier au rituel. Forte heureusement il eut une réponse qui lui expliqua toute les raisons du refus de la barrière à vouloir le laisser passer.

Il se concentra sur le moment où la barrière allait être ouvert, visiblement il était plus difficile d'ouvrir une faille que de poser cette barrière. Quand je vis l'arche bleuté, je m'y précipite, mon coeur battant la chamade à l'idée que cela se referme sur moi, n'osant imaginer les dégâts que cela peut causer.

Après cette petite frayeur, Yumiko se mit à expliquer qu'il n'aurait pas à passer le rituel, au vue de la manière dont elle disait cela, Camélia se jugea chanceux de ne pas avoir à le faire, même s'il se posait des questions dessus, mais être trop curieux pouvait être mauvais.

Le "contrat" lui sembla plus familier, ainsi pensait-il devoir prêter allégeance ou une chose de ce genre, il se fit aussi expliqué que sans cela il ne pourrait pas utiliser la magie que Yumiko usait.

Quand il eut la révélation de comment faire ce "contrat" il devint très vite aussi rouge qu'une pivoine, il n'avait jamais embrassé quelqu'un d'autre que les prêtresses d'Aphrodite, pour lui il y avait une grande différence, car en embrassant les prêtresses il pouvait s'imaginer avoir un baiser indirect avec la déesse. Alors que là il n'y avait aucune chance que Yumiko embrasse Aphrodite par la suite.

Camélia tenta tant bien que mal à cacher sa gêne, mais tout ce qu'il réussi c'est de ce faire des clips dans la tête et atteindre le maximum de rougeur de son visage. Il c'était attendu à tout sauf à ça.

" S'é ... S'échanger un b ... baiser ... ç ... ça veut dire ... "

Il ne pouvait pas terminer sa phrase tellement les mots avaient du mal à sortir, aussi pour essayer de reprendre son calme, il se mit à regarder par terre.

" c'est ma première fois et donc ... "

La suite fut totalement inaudible, Camélia bafouillant sous cette situation que le désarçonnait totalement. Il se mit à gigoter son pied droit, comme pour dessiner par terre avec sa chaussure.

A peine ai-je prononcée le mot "baisé", que la jeune fille face à moi devint vite rouge pivoine. Elle gesticula un moment pour cacher sa gêne, la rendant plus mignonne qu'autre chose.

- S'é... S'échanger un b... baiser... ç... ça veut dire...

Elle se mit à vriller son regard vers le sol, tandis que mes lèvres s'étirent en un large sourire amusé. Si elle réagit ainsi pour un simple petit bisou sur la bouche, heureusement pour elle que la formule "jouissances simultanées" ne soit pas nécessaire.

- C'est ma première fois et donc ...

Le reste devint inaudible à mes oreilles, mais je comprend à peu près ce qu'elle veut dire... Je soupire. Et que devrais-je dire moi ? Avant le rituel, j'était vierge. Après, j'avais l'étrange impression d'être passée dans une essoreuse... Enfin... Je me reprend bien vite pour l'inviter à me suivre dans la clairière, arrêtant du même coup son mouvement de pied. Une fois revenue dans mon lieu de méditation et d'entrainement, je me tourne de nouveau face à elle.

- A vrais dire, c'est d'avantage un bisou sur les lèvres qu'autre chose. Et le pacte en lui-même sert surtout à acquérir un objet magique, ou carte Artefact. Tu peux apprendre la magie sans avoir de carte, mais il te faudra un bon mois complet d'entrainement pour produire une simple étincelle. Avec une carte, ce temps se réduit à 72 heures. Il y a aussi d'autre facteurs qui entrent en jeu pour lancer une incantation. Si la carte t'ouvre la première serrure pour user de magie, tu as aussi besoin d'une clé d'activation. Mais nous en reparlerons après le pacte.

Je me rend sur une plaque de roche que j'ai longuement polie pour la rendre plate. J'incante ensuite le cercle pour pouvoir sceller le pacte magique.

- Ut maxime magus ! Ego, Jumico Minatari, vocat elementa spiritus, corporis et animae meae ministra futurum, Camelia Venus. Spiritus primi, et secunda Tertiary, nos usque vincula di ipsi viderint dissilire. Ligant animos aeternum. Vendunt meo ministra, suo artificium est personis, et mutare potuerit apparere.

A chaque mot que je prononçais, le pentacle se gravait dans la roche. Il prit rapidement la forme d'un double cercle, deux étoiles à sis branches imbriquées l'une dans l'autre, un œil au centre et les douze signes du zodiaque autour. Je plia ensuite les jambes pour me mettre à la hauteur des lèvres de la jeune élève.

- Lorsque tu te sentiras prête, vas y...

J'ai attendue un petit moment en fermant les yeux, pour ne pas la gêner. Dès que je senti ses lèvres sur les miennes, je termina la formule mentalement. «Nunc ! Di vires, et hunc circulum in lapide sculptos, fac officium... PACTIO !». Le cercle se mit aussitôt à luire d'une lumière blanche et les signes du zodiaques s'élevèrent dans les airs pour tournoyer autour de nous, avant de se rassembler au dessus de nos tête et s'unir pour former une carte Artefact. Dès qu'elle fût dans la main de Camélia, la carte cessa de luire, dévoilant ainsi son apparence.

Camélia vit que sa maîtresse de magie, l'invita à la suivre, aussi il se mit tout naturellement à se laisser guider, non sans avoir une légère appréhension, il ne savait pas du tout où Yumiko comptait le mener, aussi fut-il surprit par le court trajet et découvrir que dans la clairière semblait si vide en en même temps quelques chose semblait toujours être là, sans doute le fait que cela soit le terrain d'entrainement pour Yumiko.

Vint enfin la définition de ce que Yumiko appelait avant "échanger un baiser", même si cela paraissait facile, il n'en fut pas plus pour savoir que Camélia allait devoir prendre son courage à deux main pour le faire. Son choix fut un peu forcé par la précision que sans la carte artefact il allait passer un long mois pour apprendre la magie. Camélia savait que le temps sans pouvoir user de la magie de Yumiko était le temps où il se trouvait vulnérable, alors prendre un racourci méritait bien un baiser.

L'image des serrures fut très parlante pour le jeune homme qui comprit très vite que la magie n'étant pas créée par Aphrodite était beaucoup plus complexe que ce qu'il avait entendu parlé par les prêtresses. Cela le fit s'interroger sur la différence de puissance entre les deux magies.

Yumiko se mit sur un socle en pierre et se mit à incanter une longue formule, Camélia fut totalement submergé par l'attitude de la magicienne qui paraissait si sereine, usant un langage dont il ne comprenait que quelques mots. Le latin lui était encore une langue vague et peu maîtrisée. Le jeune homme se mit donc à s'approcher, voyant le pentacle se tracer petit à petit, il ne savait pas ce qui traçait les lignes magiques, était-ce les mots ou tout simplement la volonté de Yumiko.

Quoi qu'il en soit il reprit vite pied sur terre en voyant la magicienne s'accroupir pour être à hauteur de son visage. Il fut reconnaissant que la magicienne ferme les yeux, concentrant sa volonté pour embrasser la jeune femme. C'est alors que le pentacle se mit à briller, par réflexe, il se mit à fermer les yeux.

Ne sentant rien de mauvais se passer, il ouvrit petit à petit les yeux, comme par peur de se trouver en face d'un monstre, c'est ainsi qu'il vit un rectangle lumineux en suspension, tombant telle une plume portée par le vent, atterrissant dans la main du jeune homme et dévoiler sa carte artefact.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir une femme à forte poitrine sur la fameuse carte, ce qui n'aida en rien à l'incompréhension totale due jeune homme. Il regarda tout d'abord derrière cette carte où le pentacle était dessiné. Regardant de nouveau la face avec la jeune demoiselle, il tenta de faire abstraction des forme de la jeune fille pour comprendre les éléments de cette carte. Il voyait son nom et son prénom, il fut suivit par amor creation, sa logique se mit en route, supposant que cela voulait dire ce qu'il était un "création de l'amour", amour étant une image d'Aphrodite. En dessous virtus, qui ressemblait bizarrement au mot français,"vertue", par contre le fides ne lui disait rien, tout comme directio et centrum. Venus lui semblait familier, comme le symbole désignant les femmes, même s'il ne savait pas le lien. Il se mit alors à détailler l'image de la demoiselle, il pouvait voir sur un des doigts de laa main droite une bague dorée, la main gauche tenant une arme à l'allure florale, après il y avait dans les cheveux un papillon, sans doute une broche, mais le plus surprenant était sans doute la tenue, une tenue scolaire similaire à celle que Camélia portait, ce dernier détail l'interloquait. D'une mine surprise et hésitante, il se mit à regarder la magicienne en disant d'une petite voix. "C'est ça la carte artefact ?"

Une fois qu'elle eue la carte en main, la jeune lycéenne détailla sa carte longuement, non sans une certaine surprise. Quand elle la retourna brièvement pour regarder au dos, je pu la voir à mon tour. Et bien mis à part ses deux Artefacts, Camélia semble avoir un apparence plus féminine... Finalement, elle me demanda si c'était bien ça une carte Artefact.

- C'est exact. Une carte Artefact te permet d'acquérir, en plus d'un accès plus direct à la magie, un à deux objets de pouvoir. Pour les faires apparaître, il faut prononcer le nom de l'objet, suivit de Adeat. Pour le faire disparaître, Abeat. Lorsque tu veux faire de même avec les deux, Adeant et Abeant. Je vais te montrer...

Je sortit ma propre carte de nulle part, simplement en claquant des doigts, avant d'invoquer mon livre.

- Liber Magicis ! Adeat !

La carte se mit à luire et à grandir, pour finir par prendre la forme de mon livre. Je le plaça sous ma main et il s'ouvrit de lui-même pour se feuilleter tout seul en flottant sous ma paume, puits fini par s'arrêter. Enfin, deux écrans holographiques apparurent à 2cm des pages.

- Passe moi ta carte, je vais l'analyser...

Je pose la carte de Camélia sur l'un des écrans, qui la scanne aussitôt pour m'envoyer les infos sur l'autre.

- Je vois... On dirait que cette carte te permet de prendre l'apparence de la déesse de l'amour... pour je ne sais quelle raison... grâce à une bague nommée Orbis Corporis. Et ton arme se nomme Invidia Fons, que tu peux traduire par Spring Envy. Je n'ai aucune autre information sur l'arme. Tu devras donc le découvrir par toi-même. En revanche, je sais que suivant l'arme, tu peux contrôler un élément plus facilement que les autre et dans ton cas, il s'agit des végétaux.

Je lui rend donc sa carte, sans désactiver la mienne pour autant. Après tout, je vais en avoir besoin pour lui enseigner ses premier sorts.

- Nous allons donc commencer par ta première formule pour bien démarrer. Un sort pour débutants : Practe bigi nar Ardescat !

Une flamme d'environ cinq centimètre de hauteur apparu au creux de ma main.

- Le début de la phrase ne veux pas dire grand-chose. Practe bigi nar est une clé d'activation pour les novices. C'est une phrase qui n'a de sens que pour celui qui la créait et qui permet d'ouvrir la deuxième serrure pour la magie. Sans cette clé de démarrage, une incantation est invalide. Lorsque tu serras capable de lancer des Exarmatio et des Sagitta Magica, on pourra te trouver une clé plus personnalisée. Pour schématiser rapidement ce qu'on as vu depuis le début : la carte ouvre la première porte pour accéder à la seconde. La clé de base ouvre la trappe du chien. La clé personnelle ouvre la porte en grand. Après, ce n'est qu'une question d'entrainement. Plus tu t'entraine et utilise la magie, plus tu t'en imprègne et plus tu peux lancer des incantations puissantes. Les plus puissante sont nommées "Contrats supérieur", car elles utilise une puissance équivalant celle des Dieux.

Je reprend mon souffle quelque instants, pour lui laisser le temps de digérer ces nouvelles informations.

- Tu peux commencer si tu veux, ou étudier un peu plus ta carte. Après tout, nous avons la journée. Sache juste que si il ne se passe rien la première fois, ce n'est pas bien grave... Il faut de la persévérance.