A Hopeless Case... ( Sentinel Prime )

L'agent C. n'est pas commode ? Mais si voyons, faut juste savoir la prendre avec des pincettes. Mais... Bon ouais, elle n'est pas commode du tout. Elle est même invivable. Toujours à se rabaisser physiquement -son passé la hante- ou à s'enorgueillir de son intelligence. Elle fonce aussi tête baissée vers le danger, au mépris de sa vie. Elle n'accorde pas grande importance à sa vie m'direz-vous. Mais quand même. Plus aucun de ses collègues ne veut travailler avec elle, et elle se retrouve en solitaire pour ses missions. Prenez la semaine dernière par exemple. L'agent F. (pour Fabrice) était avec elle, mais elle n'e na fait qu'à sa tête, risquant sa vie comme si c'était un jeu. Une partie de dé. Oui. Elle joue sa vie au hasard. Mais elle a aussi risqué la vie de F. Ce qui n'a pas été du goût de l'agent. Oh ça non.

Et voilà pourquoi aujourd'hui, elle opère en solo. Elle traque un Mac. Cet homme a deux gardes du corps armés des pieds à la tête, en passant par en-dessous la ceinture. Ils sont vêtus de costards cravate, mais semble proprement terrifiant. Surtout pour la gamine qu'ils escortent. Une jeune japonaise à peine pubère, nue et frigorifiée, mortifiée par les regards concupiscent, et surtout battue. Les hématomes sur son corps n'étaient pas du maquillage, ça non. Le mascara qui a coulé, si. Mais on s'en fout de ça. Ce qui nous importe, c'est l'agent C. Un glock à la main, elle saute du toit où elle les observait et assène un coup de crosse dans la tempe du plus proche. Elle tire dans les fers de la gamine et lui fait signe de s'enfuir. Ce qu'elle fait en trébuchant. A présent débarrassée de la japonaise, l'agent C. fait vaillamment face à ses adversaires. Mais c'est sans compter un troisième larron qui sort de l'ombre et assomment proprement la jeune femme.

[ ... ] 48h plus tard ...

Le commissariat du coin à affaire à deux types barraqués qui exigent une protection diplomatique en échange de l'agent capturée. Mais voilà, le département auquel appartient l'agent C est plus ou moins secret. Alors elle peut toujours attendre, enchaînée dans la cave du Mac, à subir les assaut des gardes. Oh elle râle. Elle les assassine verbalement, les agonit d'injures et leur lances mille et une piques cruelles. Elle se moque de leur performance, redoublant ainsi leur fureur. Et pendant ce temps, ses coéquipiers encerclent la maison et finissent par donner l'assaut.

Libérée, mais échevlée et souillée, l'agent C. refuse toutefois l'aide de l'agent K (pour Karim) qui proposait de la reconduire chez elle. Elle prend une douche rapide chez son tortionnaire, et sort dans la rue, à peine vêtue plus qu'un mini-short et q'un débardeur presque transparent, couverte de bleus et de coupures. Elle fait un « coucou » ironique aux caméras et s'en va, nu pieds. Elle erre dans les quartiers mal famés. Elle garde la tête haute, et ricane quand un gangster de bas étage commence à la menacer avec une arme. Elle le provoque même. S'attirant les foudres des copains de ce gangster.

Vu du ciel, on remarque une tâche rose encerclée par neuf tâches noires.

A toi de jouer Mr. Le Superhéros !

SBLAM !

C'est avec fracas que la forme rouge et bleue s'écrase dans une benne à ordure tout à côté du comité d'acceuil réservé à la sale gosse. Le sol en a légèrement tremblé, l'acier de la gueule verdâtre s'est un peu déformé et une superbe gerbe d'ordures dégoulinantes et poisseuses est montée vers le ciel pour en redescendre en une pluie gluante et malodorante pour s'abattre sur les épaules d'une paire de gangster qui, visiblement, n'apprécie pas la douche improvisée.
Ils hurlent et vocifèrent alors que les flingues chromés brillent sinistrement sous la nuit, lorsqu'il ne s'agit pas de la lame effilée d'un cran d'arrêt dont le "clic" caractéristique s'est mêlé au jeu d'un canon de revolver rabattu vers l'arrière. Clic-clic, clac-clac, clic-clac.
C'est le festival de l'armurerie des petites frappes, qui l'espace d'un instant en oublient leur proie, octroyant toute leur attention à ce qui s'extirpe péniblement de la benne : une main, puis une autre, puis une tête suivie d'un buste masculin joliment musclé.

C'est finalement un jeune homme dans une combinaison ultra-moulante qui se dresse depuis les ordures dans lesquelles il nage encore jusqu'a la taille, sans sembler y prêter attention. D'un revers de la main, il chasse une peau de banane de son épaule et un morceau de burger collé sur sa poitrine, révélant un symbole arborant fierement un "S".

- C'est marrant, dans une poubelle japonaise, j'aurais pensé trouver des sushis, et...

Le coup de feu part sans crier gare, et l'impact contre son front résonne une courte seconde dans la ruelle. Mais... Pas de sang, pas de râle d'agonie. Sa tête était juste partie un peu en arrière sous le recul mais est vite revenue dans un axe correct, ses sourcils se fronçant. Enfin il prend le temps d'examiner la scène et la comprend. Une jolie, plein de mecs proposant un délit de sale gueule et probablement un port d'arme illégal.
Bref, c'est...

- ...Un boulot pour Sentinel Prime. Okay les filles, laissez tomber la ferraille.

- Va t'faire foutre, pédé ! On l'allume, c'tte tarlouze en moule-boule !

Ceux qui sont armés de flingues ne tardent pas et font cracher le plomb, vidant leurs chargeurs avec une joie un peu malsaine. Ca s'entends dans leurs rires goguenards, qu'ils n'attendaient que ça ! Un tocard à fumer et une petite putain pour se vider.
Manque de bol, le tocard ne s'effondre pas. Mieux, il sort de la benne en flottant dans l'air alors que les balles s'écrasent sur son corps sans l'entamer. Finalement, les loubards sont bien obligés de cesser le feu, affichant des yeux de merlans frits alors que le héros s'avance vers le premier d'entre eux, qui dans un reflexe lui balance son couteau dans le ventre.
Ce qui semble le surprendre le plus, c'est le craquement sinistre des os de son poignet. Le choc contre ces abdos en acier les a brisés net, et il hurle de douleur  alors qu'un coup de poing l'envoie valser quelques mêtres plus loin.

L'homme en collants n'attends pas d'autres attaques et prends l'initiative. Tel un éclair bi-colore (et vaguement parfumé à la vieille sauce barbecue et au fromage d'importation), il frappe et cogne si vite que le vent doit décoiffer la belle. En un clin d'oeil, les loustics sont à terre, où dans les autres bennes à ordures.
Un sourire se voulant rassurant aux lèvres, SP vient finalement retrouver la demoiselle. Ca, c'est tout de même la partie la plus sympa du job et il se dit qu'il va pouvoir en profiter un peu. La miss n'est somme toute pas désagréable à regarder... Mais boulot d'abord, héros professionel jusqu'au bout !

- Ca va aller, mademoiselle ? Voulez vous que je vous raccompagne quelque part ?

Généralement, les nanas disent oui. Alors par habitude, Sentinel lui tend doucement la main, comme une invitation.

Les yeux écarquillés, l'agent C. observe la silhouette qui se redresse de la benne à ordure. Elle grimace en voyant de quoi il est couvert, et lâche un « Yeeerk ! » pas très discret. Les gangsters ne font plus attention à elle et se focalisent sur.. Un jeune homme tiens. L'objet volant non-identifié s'avère être un jeune homme. Qui aurait pu être séduisant si il n'était pas tombé dans une poubelle. Nouvelle grimace de l'agent C. à cette pensée. Tomber dans une poubelle. Yerk, vraiment. Elle ne pense même pas à s'enfuir, tant la situation est incongrue.

Et voilà que les bandits tirent, coupant ainsi la parole au jeune homme... Qui ne paraît pas si perturbé que ça par la balle qui a heurté son front. Tiens tiens, bizarre ça. La jeune femme fronce les sourcils, tout comme les mecs armés, qui ne tardent pas à tirer à tout va sur ce « Sentinel Prime ». D'ailleurs, le « S » sur sa poitrine fait penser au héros de bande-dessiné, Superman. L'agent C. n'y a jamais prêté attention avant, mais elle ne doutait pas que ça puisse exister. Après tout, elle était bien capable de se métamorphoser... En pensant à ça d'ailleurs, elle cueillit une mèche de ses cheveux et vérifia qu'ils étaient bien rose. Oui, c'est bon. Non, parce que parfois elle ne fait pas exprès de changer de couleur de cheveux.

Un craquement, après tout ces coups de feu, ramène l'attention de l'agent spécial sur la scène qui se déroule non loin d'elle. Un homme vient de se briser le poignet en essayant de poignarder le héros. Car oui, il faut se rendre à l'évidence. Ce type inconnu est sûrement un héros qui adore sauver les midinettes en danger. héhé, il va déchanter tout à l'heure, lorsque l'agent C. étalera ses griefs. Parce qu'à voir ses sourcils froncés et sa moue boudeuse, elle n'apprécie pas qu'il se mêle de ses affaires. Elle n'aurait sûrement pas réussi à se débarasser des gangsters, mais c'est pour le principe. Elle est l'exemple type de la personne qui n'accepte pas d'aide, et pense que sa mort ne serait pas une grande perte.

} Nan, ça va pas du tout. T'as tabasser ces mecs alors que j'avais rien d'mandé.

Elle plisse le nez, et croise les bras sur son buste faisant ainsi ressortir sa poitrine.

} En plus, tu pues la sauce barbecue. Yeeerk.

Et la voilà ignore la main tendue, alors qu'elle aurait probablement mieux fait de l'accepter. Elle a du mal à se faire à l'idée qu'elle avait besoin d'aide, et refuse en bloc toute pensée en ce sens. Entêtée comme pas deux. Pire qu'une mule.

} C'est carnaval sinon ?

Pas que l'allure du jeune homme lui déplaît. Au contraire, l'es plutôt agréable à regarder. Mais se trimballer comme ça dans les rues de Seikusu ne doit pas être très discret. Enfin, vous m'direz... Elle n'est pas non plus du genre à respecter la bienséance. D'ailleurs, ça devrait être interdit de porter un costume aussi moulant. Elle en a presque l'eau à la bouche, alors qu'elle se concentre pour rester furieuse. Mais la distraction est la plus forte. Et la voilà qui change de ton, devenant alors plus séductrice.

} Finalement, j'veux bien que tu... M'accompagne quelque part... S'tu vois c'que j'veux dire...

Le regard brillant de malice et d'un je-ne-sais quoi de captivant, elle lui dédie un sourire ravageur. Elle n'est peut-être pas en grande forme, couverte d'échimoses et d'entailles en tout genre -d'ailleurs un bleu s'épanouit royalement sur sa pommette gauche- mais elle a tout l'attitude d'une femelle en chaleur. Irrésistible ?

oO"

Dans ce petit smiley vulgaire, on aurait pû résumer toute la tête d'SP lorsque la demoiselle prit la parole après qu'il se soit inquiété de son état. D'accord, les femmes avaient toutes des façons différenes de réagir dans ce genre de situations et il le savait bien. Mais à dire vrai, c'était la première fois qu'il se faisait remballer comme ça. Ca faisait son petit effet, pour sûr...
Bon, il n'attendait pas nécéssairement d'elle qu'elle lui saute au cou et lui donne son string dans un cri de groupie hystérique, mais Prime aimait tout de même jouir d'un peu de reconnaissance. C'était toujours bon pour l'égo, surtout lorsque ça venait d'une jolie fille comme la donzelle du moment.
Ne sachant pas trop comment réagir, notre héros ne pipa pas mot, préférant se masser la nuque d'un air gêné en espérant entendre un cri de détresse qui l'aurait tiré de cette situation un peu délicate. Toutefois, il ne fût pas mécontent de la poitrine qui gagna un peu en volume, action illustrée dans son esprit par un "Boing !" sonore. Voilà qui lui rendait le sourire.

Ca ne dura pas longtemps et il afficha une nouvelle moue lorsqu'elle évoqua son...euh...fumet. A la décharge de la belle, SP ne sentait effectivement pas la rose et dégageait un parfum un tantinet agressif. En même temps, il avait littéralement explosé une dizaine de sacs poubelles remplis. Ca n'aidait pas au jeu de séduction, c'était certain.

- J'ai oublié de me parfumer avant d'aller sauver le monde, suis-je bête.

Il haussa les épaules. Oui, il avait atterit dans une benne à ordure au lieu d'atterir sur le sol, mais ses pouvoirs avaient simplement connu une petite faiblesse. Ca lui arrivait parfois. Inutile d'exposer ça à tout va, non ?

- Venant d'une nana aux cheveux roses qui porte un short avec des bas et qui mets des bretelles, je me dis qu'en cas de fête costumée on aurait tout les deux nôtre place sur le podium.

Vexé ? Un peu. Prime adorait ses collants et les trouvait à la pointe de la mode du genre. Mais comme beaucoup d'hommes, SP n'y connaissait de toutes façons rien en fringues. Et puis au Japon, l'idée de style vestimentaire prenait une dimension un peu différente que dans le reste du monde, non ?
Alors qu'il s'apprêtait à s'envoler dans un petit salut pour se débarasser de la désagréable donzelle, la situation changea du tout au tout.
Si elle était séduisante, malgré ses bleus et ses contusions ? Bah... Elle avait de jolie formes, oui. Et son attitude de chatte en chaleur mettait foutrement mal à l'aise le super, qui ne savait pas vraiment comment gérer ce genre de cas. Les femmes et lui... Heureusement, l'inconnue prit les choses en mains en lui demandant de la déposer quelque part, si il voyait ce qu'elle voulait dire.
Un coup d'oeil pour la regarde de pied en cape, avant de la prendre rapidement dans ses bras à la façon d'une jeune mariée pour l'emmener avec lui dans le ciel de Seikusu, vers une destination bien précise.

- Tu va voir, je suis sûr qu'on trouvera un lit et quelques crèmes....

Sourire charmeur, lueur de malice dans les yeux... SP sortait le grand jeu, ses mains glissant parfois sur le corps de la belle lorsqu'il affirmait sa prise sur elle. Il se montrait doux, presque entreprenant.

Et ce fût presque en séducteur qu'il la déposa à l'acceuil de l'hôpital de la ville.

- Ils te prendront en charge gratuitement, tu es avec moi. Et tu pourra sûrement passer la nuit ici.

Le surhomme s'écarta doucement d'elle après l'avoir déposée au sol, alors que les infirmiers approchaient d'eux pour sûrement prendre soin de la jeune femme, tout en fronçant le nez lorsque les effluves de sauce barbecue leurs parvinrent aux narines.

Un rire. Le héros en collant lui décrocha un petit rire. C'est un bon point pour lui. D'autres à sa place se seraient offusqués du manque de reconnaissance de l'agent C. Mais apparemment, il n'était pas comme ça. L'étais peut-être un peu vexé de la réplique. Il avait l'air fier dans son beau collant tout moulant. Elle sourit à nouveau alors qu'il répondait positivement à ses attentes. Elle se lova contre lui lorsqu'il la porta, et entoura sa nuque de ses bras. La sauce barbecue n'était pas son truc, mais elle pouvait en faire abstraction un moment. Elle ne fit même pas attention au décor à vrai dire. Elle était occupée à déposer ses lèvres sur la ligne de la mâchoire du Super héros, frissonnant dans l'air plus frais du ciel. Et frissonnant aussi sous les quelques caresses qu'il lui prodigua.

} J'en serait fort aise...

Elle resserra un peu sa prise autour de la nuque du jeune homme, avant qu'ils ne touchent terre. Elle réprima une grimace lorsqu'il s'écarta, n'aimant pas patienter. Mais l'état dans lequel elle était méritait assurément quelques soins...

} Chouette. Parce que j'ai pas une thune sur moi pour le moment... C'est resté à l'appart' j'pense bien...

Elle obtempéra gentiment quand un infirmier lui demanda de le suivre, adressant un "Tu viens ?" au héros, tandis qu'elle en venait même à regretter l'odeur de sauce barbecue moins forte à présent. On la conduisit dans une chambre, vide, et on désinfecta d'abord les entailles puis on lui demanda de se doucher quelques peu. Elle obéit docilement, se glissant sous la chaleur de l'eau, avant d'en ressortir un quart d'heure après, enroulée dans une serviette éponge blanche. On avait proposé à l'agent C. de revêtir la tenue d'hôpital classique, mais elle a refusé, préférant garder la serviette. Sa chevelure rose venait s'égoutter dans son dos, doucement, alors qu'on appliquait diverses pommades et pansements sur son corps meurtri. Elle enleva volontiers la serviette pour qu'ils examinent le reste de sa personne en quête de blessures. Finalement, les infirmiers s'en allèrent et la chambre ne fut plus que pour la demoiselle et le héros.

} Pratique de se promener avec "Monsieur-sauve-le-monde"... Joli collant au fait...