Tous les chemins mènent à... [ Daclusia ]

.

Ha, Nexus. A vrai dire, c'était la première fois que Daclusia y remettait les pieds depuis son retour sur Terra. L'ambiance était la même. Pas grand chose n'avait changé, vraiment. Des gardes corrompus extorquant son argent à un marchand -pas si- honnête, les ordures du jour laissées par terre, véritable banquet pour tous ceux sans le sou et désireux de se remplir l'estomac qui arpentent les ruelles mal famées, et l'odeur de tout ça qui se mélangeait en un fumet de pot-pourri faisandé. Parfait pour quelqu'un qui ne connaissait que ça, un peu moins plaisant pour ceux qui sont habitués à un peu plus de propreté...

Mais la joie sur le visage de la petite gobeline verte était assez pour lui faire oublier tout ça. Ce n'était pas tous les jours qu'il allait aider un mortel, encore moins souvent que celui-ci se montrait si reconnaissant. La plupart le prenaient pour un fou, ou l'ignoraient. Mais qu'importe. Il était là pour ceux qui avaient besoin de lui, qu'importe ce que pensaient les autres. Rikke était tellement joyeuse qu'elle jeta sa pudeur aux orties pour venir se frotter contre le bras de son protecteur.
Pour ne pas ressortir dans la foule, il avait dissimulé autant qu'il pouvait les flammes dans ses yeux ainsi que son aura onirique. Les conséquences étaient assez contraires, car si son œil droit avait bel et bien perdu ses flammes, celles de son autre œil avaient redoublé d'intensité. Aussi avait-il revêtu un cache-œil sur sa prunelle gauche, une légère lueur bleu réussissant tout de même à filtrer à travers celui-ci.
Cependant, la fréquence de la présence d'artefacts magiques sur Terra était bien plus haute que sur la plupart des autres mondes, aussi cela ne poserait-il que peu ou pas de problèmes.
Il avait du également troquer son katana de flammes bleues contre une vraie lame, car si celle-ci se changeait sans crier gare en canard en caoutchouc au milieu d'une discussion, cela serait du plus mauvais effet.

Lui même était assez grisé. Se mêler aux mortels, cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas fait... Et comme à chaque fois, il se sentait bien loin de tous ce qui hantait les rues, des ondes et des pensées qui s'échappaient des esprits des différents habitants de Nexus. Sur Terra bien plus qu'ailleurs, le vice de l'humanité allait grandissant, de manière exponentielle, absorbant et contaminant tous les êtres qui y vivaient.

Des images de son duel avec Aphrodite flashèrent rapidement dans sa tête, qu'il se tint l'espace d'un instant sous le poids des souvenirs. Ils avaient livré bataille hors du monde, dans les replis de l'espace et du temps, où aucun d'eux n'était encore lui même, là où tous leurs " moi " de chaque univers se mélangeaient dans une ronde sans fin.
Mais tout de même assez près pour que l'emprise de la déesse sur son univers lui donne assez de pouvoirs pour le vaincre. Elle l'avait désintégré, dispersé aux quatre vents, banni de ce monde de corruption qu'elle avait créée, pour y régner en maîtresse absolue sans personne allant contre sa volonté.
Même si il était de retour, les blessures de son âme étaient encore très présentes.

Se rappelant soudain d'où il se trouvait, il lâcha sa tête avec un sourire gêné envers la gobeline, précisant qu'il s'était laissé emporter à repenser au passé, et que " ça va, ce n'est rien ".
Il s'inquiétait plus pour la jeune fille verte, qui avait probablement à chercher une excuse pour son absence, et de préférence une qui excluait la culpabilité de son jeune maître, et se doutait bien qu'elle avait préféré ne pas y penser.
Un sourire espiègle traversa son visage un instant, après quoi il décida de lui motiver un peu les neurones en soulevant la gobeline du sol et en la déposant sur ses épaules, avant de filer à travers le boulevard, aussi vif que le vent.

Pour la gobeline, c'était probablement comme un tour de montagnes russes, car dire que le dragon était rapide était un bel euphémisme. Il courrait à une vitesse vertigineuse, évitant tous les obstacles -caisses, tonneaux, étals, passants- sur son chemin soit en bondissant, en courant à l'horizontal sur les murs, ou en effectuant carrément des sauts périlleux avant, laissant sa passagère forcée la tête en bas pendant quelques secondes qui semblaient, avec l'adrénaline, durer une éternité.
Lors qu'enfin, il arriva devant la demeure la plus imposante et la plus luxueuse au bout de la rue, qu'il supposa être celle du maître de Rikke, il positionna ses pieds en perpendiculaire à son corps et freina dans un long dérapage de plusieurs mètres, qui aurait eu, s'il avait été une voiture, un bruit de crissement à vous en déchirer les oreilles.

Légèrement honteux pour ce mauvais tour qu'il avait joué à sa protégée, Daclusia fit descendre celle-ci de ses épaules, par honte mais aussi par peur de se faire vomir dessus, et exécuta immédiatement avant même qu'elle ne puisse lui reprocher quoi que ce soit un magnifique boutage en touche en déclarant l'évident:

" Et nous y voilà jeune fille. Terminus, tout le monde descend. "

Le rouge monta aux joues du dragon qui n'en pouvait plus tellement il était confus. Non seulement il avait joué un -très- mauvais tour à sa protégée, mais qui plus est celle-ci s'inquiétait maintenant de lui avoir fait mal. Comme pour la rassurer, il passa les doigts sur sa gorge, faisant disparaître les griffures du même coup. Illustrant le fait qu'il allait bien par un haussement d'épaule, il s'excusa abondamment en suant à grosses gouttes, chaque seconde passant augmentant sa gêne et son regret pour ce qu'il venait de faire.

" Ha, mes excuses les plus plates, vraiment, je ne pensais pas... Enfin, si mais... Je... Hem... Désolé. Vraiment. "

Se massant nerveusement l'arrière de la nuque, il ne savait vraiment plus où se mettre. L'enfant en lui avait reprit le dessus, et maintenant, comme un enfant, il se retrouvait au pied du mur face aux conséquences de ses bêtises.
Et quand celle-ci se mit à s'excuser de l'avoir griffé, c'était vraiment la cerise sur le gâteau. Il pouvait rien faire d'autre que rester là, la tête baissée, en murmurant des " je suis désolé " " ce n'est rien, c'est ma faute " et autres excuses gênées de garnement prit la main dans le sac.

Mais le cliquement d'un loquet de porte lui fit reprendre ses esprit, et il leva aussitôt, la tête ayant perdu toute sa rougeur, le regard vers la porte du bâtiment. On allait enfin venir s'occuper d'eux. Tapotant le bout de ses pieds contre la rue pavée, il éteignit les flammes qui restaient encore accrochées à ses chausses à cause de son freinage brutal, ne quittant pas du regard la porte qui allait bientôt dévoiler le visage de leur hôte. Ou plutôt, de son serviteur, car c'était un terranide paon qui leur avait ouvert, chose à prévoir dans une société comme celle de Nexus.

Mais quelque chose le dérangeait dans l'attitude du paon. Non pas le regard qu'il lui avait jeté, auquel il avait répondu par un sourire sincère, mais plutôt la surprise qu'il exprimait dans son étonnement de revoir la jeune fille. Certes, de voir un mort revenir pouvait être choquant, mais ce qu'il montrait semblait plus de la gêne qu'un réel étonnement. Peut être en savait-il plus qu'il ne disait, ou bien était-il choqué du fait que son maître puisse avoir menti quand au destin de Rikke. Et dans un cas comme dans l'autre, il devait se demander pourquoi la gobeline avait décidé de revenir.
Ses réflexions furent interrompues lorsque l'on demanda qui il était, ce à quoi il répondit presque aussitôt que l'oiseau avait finit sa phrase, serrant vivement la main du majordome.

" Daniel Ekuiliïbriüm, bien le bonjour. "

En même temps qu'il parlait, et oh seigneur qu'il parlait, il tentait de noyer le serviteur sous un flot de paroles pour empêcher celui-ci de le contredire dans ce qu'il faisait. En l’occurrence, glisser de plus en plus vers l'intérieur de la demeure.

" Je suis un explorateur et voyageur, j'erre aux quatre coins de Terra, retournant chaque pierre, fouillant chaque caverne, à la recherche des mystères perdus du monde. Une relique à trouver? Des ruines à vider? Chaque parcelle de ces terres ont une histoire à raconter, et je suis là pour les trouver. "

Il raconta comme il avait trouvé la tombe perdue du sorcier Rascale Carnac, percé les mystères du temple maudit d'Indy l'âne d'Ajones et mis à nu les trésors renfermés dans l'épave du navire de Rakham le Zwify. Il parlait tant et tant que le pauvre majordome en avait les yeux qui commençaient à tourner. Lorsqu'enfin, il se retrouva entre lui et la porte, il effectua un superbe boutage en touche, pénétrant ainsi dans le hall d'entrée, et avançant dans celui-ci comme si de rien n'était, s'émerveillant devant les têtes empaillées ornant les murs, ou sur les tapis, les statues, les peintures, que sais-je, en bref devant la décoration des lieux, qui était d'un grand luxe.

" ... Ce qui me rappelle le jour où j'étais chez ces indigènes, de braves gens, qui vénéraient la grande chauve souris blanche, Chica-- Oh mais regardez moi ça... Regardez moi ça! Ce trophé est absolument sublime, on dirait la pauvre bête après le passage du tyranotops l'ayant piétiné, hahaha, que de souvenirs qui me reviennent en tête haaa... Bien, quoi qu'il en soit, trêve de plaisanteries, et venons en à la raison de ma présence ici;

Je voyageais dans les landes après avoir sans succès cherché une caverne portant le nom du gouffre de Hell'M, quand je suis tombé sur cette pauvre créature, terrorisée et affamée, perdue dans le désert. C'est un véritable miracle que je l'ai trouvé, encore un peu et la pauvre y passait. Tout bas. Pour une créature de cette rareté, c'aurait été un véritable désastre. Voix normale. Aussi ai-je pris sur moi, puisque je devais me diriger vers Nexus pour refaire le plein de provisions, de ramener la petite verte chez son maître, vous imaginez bien que je me suis dit que le pauvre devait se languir sans sa gobelinoïde de compagnie. En parlant de ça, pouvez vous prévenir votre maître de notre présence? Je vous remercie. "

Alors que l'homme paon, malgré son incapacité à aller chercher maître Illastre, s'éloignait pour être libéré du jacassant énergumène, Daclusia avait commencé une inspection bien plus détaillée de la pièce. Visiblement, le " maître Adémard " était un amateur de chasse. Certes, l'un des trophée ressemblait à une vieille chauve souris écrasée, mais il y avait là aussi des têtes empaillées de prédateurs bien plus dangereux que cela.
Il se demanda si il les avait tué lui même ou employé un chasseur pour le faire à sa place, car après tout, si il dépensait autant d'argent, employer un chasseur pour obtenir des décorations qui lui permettraient de feindre une virilité et une force sur-développée n'était pas quelque chose d'inimaginable.

Quelque chose dans cette baraque déplaisait très hautement au dragon. Non seulement l'attitude de l'homme paon, mais aussi les regards que leurs jetaient tous les autres serviteurs de la demeure qui passaient devant eux. Il finit par se demander si ce n'était pas tout simplement la nature de la gobeline qui provoquait cela en eux? Après tout, qu'une simple monstruosité verte soit traitée au même niveau, voir mieux, que eux, de nobles terranides, par maître Illastre pouvait entrainer chez certains une colère très nourrie.
Non seulement cela, mais il sentait que quelque chose n'allait pas. Il pouvait le sentir dans ses entrailles. Un je ne sais quoi flottait dans l'air, et ce n'était pas une odeur très agréable. Et pourtant elle était très familière, comme ci...

... Non, c'est probablement une idée stupide...

Ce n'était sûrement pas l'accueil que Rikke attendait. Alors que de longues minutes d'explications s'écoulaient entre le serviteur et la gobeline, la tension devenait de plus en plus palpable. De chaque mot, chaque lettre, qui sortait du bec de l'oiseau, dégoulinait du sarcasme. Le sarcasme devint sadisme. Le sadisme devint colère. La colère devint haine. Alors qu'il montait les marches pour aller chercher le jeune maître, Elio se délectait à l'avance de ce qui allait se passer. Il savait, bien entendu, que le jeune maître était facilement en proie à la colère. Et que la colère de ceux qui sont aveuglés par le pouvoir n'a pas de limite tant que la réalité n'est pas venu écrasé son mur froid et dur contre votre visage.

Il s'imaginait déjà, claquant joyeusement du bec, que le maître allait, après que la perdre dans le désert ait échoué, ordonner l'exécution sommaire de la peau verte, et si il n'avait pas été aussi attaché à ses semblants de bonnes manières, il aurait déjà éclaté d'un rire digne d'un certain psychopathe.

Le dragon avait décidé d'attendre, lui. Alors que personne ne la regardait, elle, tentait, de la façon la moins discrète au monde, de filer à l'anglaise, mais lui resta ici et attendit l'arrivée du seigneur Adémard. Après tout, si son serviteur allait le chercher pour le mener à une pièce vide, cela aurait eu des répercussions monstrueuses sur son caractère déjà bien entamé par la nouvelle. Et cette confrontation devait bien arriver tôt ou tard, alors mieux vaut tôt que tard.
Mais il n'abandonna pas sa protégée pour autant. Alors qu'elle avait franchit la porte et courait désormais à travers la ville, recherchant à l'aveuglette son maître perdu, une créature bleue, un petit papillon, la suivait partout où elle allait, sans que celle-ci ne la remarque. Un peu comme une balise qui permettait à Daclusia de toujours savoir où se trouvait la gobeline.

Et puis, tout à coup, ses oreilles perçurent le bruit d'une épée qu'on déferre, loin, à l'étage supérieur. Il devina une exclamation de rage, et pressa la paume sur la poignée de son katana. Il ne voulait pas recourir à la violence, mais peut être aurait-il à se défendre. Fermant les yeux pour affiner son ouïe, il entendit se rapprocher, de plus en plus fort, les bruits de pas provenant de l'étage.
Lorsque ceux-ci déboulèrent par le couloir de l'étage supérieur, le hall était désert. Les serviteurs avaient tous préférés se rappeler une tâche importante à faire à l'autre bout de la demeure, laissant Daclusia seul, au beau milieu du hall, la main sur son épée et une expression tout à fait différente de ce qu'il avait affiché en entrant, à la grande confusion du paon qui ne voyait pas plus loin que son nez.

Il fixait durement le seigneur Adémard, les sourcils froncés, légèrement répugné par cet exubérant jeune riche qui ne pensait qu'à dilapider les biens de ses ancêtres sans lui même travailler, de prendre du plaisir au détriment des autres, et avait jusqu'à été faire perdre en milieu hostile la sentinelle de son paternel. Pour le peu qu'il savait, cela ne l'aurait pas étonné d'apprendre qu'il complotait pour la mise à mort de son père.

Il salua son hôte d'une voix méfiante, se penchant à peine en avant, non seulement à cause de ses cogitations personnelles, mais aussi car voir quelqu'un arriver le regard en feu et l'épée à la main n'est pas une vision très rassurante.

" Seigneur Adémard... "

[HRP] Je pense avoir cerné le personnage, mais précise moi si quelque chose ne colle pas avec la description d'Aldémard [/HRP]

Comment, le plus simplement et le plus fidèlement possible, décrire Aldémard...? Et bien, il est jeune et riche.

Cette descriptions est sans doute la plus précise. Aldémard était encore jeune, dans la vingtaine avancée, assez âgé pour se laisser pousser une barbe de trois jours, mais trop jeune pour accepter de porter une lourde barbe comme celle de son père. Son visage était naturellement hautain et goguenard, et à moins de rencontrer quelqu'un de plus influent ou plus riche financièrement que lui, il traitait tout être comme lui étant inférieur.
C'était un jeune coq, orgueilleux et fier, autant dans son port altier, bombant le torse, dédaigneux du regard, que dans sa garde robe et sa décoration.

Les nombreux trophées aux murs, sur les étagères, gagnés lors de parties de chasses ou de tournois d'escrime ( sans doute arrangés pour ces derniers ) témoignaient de sa volonté d'étaler sa supériorité aux autres. Les quelques médailles et distinctions qu'ils portait sur son habit de velours en était, si besoin est, d'autres preuves venant s'ajouter à la pile déjà conséquente de son égo démesuré.
Même ses vêtements eux même étaient des marques ostentatoires, ses habits de velours, brodés d'or à de nombreux endroit, ses bagues en or massif, certaines même ornées de petites pierres précieuses, et son épée, en argent, la garde en or incrustée d'un rubis de belle taille à la base de la lame, était un monument érigé à son culte voué à la richesse.

Mais derrière tout ceci, cachait-il une force quelconque, ou bien tout ceci était-il juste un masque en verre ne demandant qu'à se briser dès le premier frôlement? Le dragon penchait pour la deuxième réponse.
Bien que fronçant le regard, il répondit au jeune noble avec sa voix posée habituelle.

" Je crains que la gobeline ne soit plus là lâcha-t-il, légèrement amusé. Et à vous voir ainsi mouliner dans le vent, je ne peux que la comprendre. Elle a filé par la porte sans que je puisse l'en empêcher, hurlant qu'elle partait à la recherche du seigneur votre père. Je suppose qu'il sera ravi de revoir sa servante, et encore plus d'entendre ses explications quand à sa disparition.

Oh, et mes plus sincères excuses par avance, mais je n'ai ni argent ni adresse. Alors je ne risque pas de pouvoir rembourser le tapis que vous n'allez, de toute façon, pas avoir l'occasion de salir. "

Cette fois-ci, son sourire était carrément provocateur. Il défiait le seigneur du regard, ne cillant pas, ne clignant pas des yeux. Cette dernière phrase tapa sur les nerfs d'Aldémard. " Ce tapis que vous n'aurez pas l'occasion de salir " ? Prétendait-il que Rikke ne reviendrait pas, ou plus absurde encore, qu'il la défendrait? Ce paysan avait décidément bien du culot. L'envie lui traversa la tête de rectifier ce manant en duel, mais il le jugea comme trop insignifiant pour mériter un tel honneur.

Et pourtant... Son sabre était de bonne qualité. Pas aussi rutilant que le sien bien sûr, mais il savait au moins reconnaître une lame de qualité quand il en voyait une. Et quelqu'un comme lui ne devait probablement pas porter une telle arme sans raison. Mais il était de toute façon assuré que sa noblesse triompherait de ce serf si jamais ils devaient croiser la lame, et repoussa, pour le moment, ces idées idiotes.

Mais le dragon en rajouta une couche. Il frappa dans ses mains, lâchant du même instant le regard d'Aldémard, et pointant du doigt le couloir qui menait sans doute à la cuisine, il commanda à Elio:

" Bien, mon cher oiseau, auriez vous l'amabilité de nous amener du thé pendant que nous attendons le retour de maître Illastre et de Rikke? Je vous en remercie. Car oui, sir Aldémard, j'ai la conviction intime qu'ils ne vont pas tarder. "

Ceci dit, il posa ses fesses sur un banc présent dans le hall, sortit un morceau de chocolat de sa sacoche, et le lança en l'air, paré à le réceptionner par la bouche quand il retomberait dans quelques secondes.