Un contrat inhabituel [PV]

La réaction de Geralt me fait penser que j'ai peut-être été trop généreuse... Et surtout, que je n'aurai peut-être pas du faire aussi confiance au premier venu. Pourtant, j'ai la conviction d'avoir choisi la bonne personne - enfin, "choisi"... Je m'apprête à lui dire que je n'ai pas cambriolé la banque de Nexus, que ce ne sont que des paiements de mes soirées à distraire la Noblesse... Je ne souris pas, ce n'est pas drôle, de m'accuser de la sorte. Et je finis par comprendre que c'était une blague. Grand Dieu ! Même Alastor m'a toujours reproché mon sens de l'humour inexistant. Je suis rassurée par ses paroles suivantes, qui confirment ma chance d'être tombée sur la bonne personne. J'incline la tête quand il ouvre la porte pour me laisser passer. A sa révérence, je le regarde en fronçant les sourcils :

- Je ne suis pas une princesse. Et ne vous moquez pas de moi ainsi, mons... Heu, Geralt.

Je le regarde quelques secondes, puis doucement, ma bouche forme un "O" de compréhension, et je souris :

- C'était encore de l'humour, n'est-ce pas..?

***

Je laissai Geralt choisir nos montures pour quitter Nexus, et pour la suite de notre voyage. J'ignore où il va m'amener, comment il va s'y prendre, mais de toute façon, je ne peux plus faire marche arrière. Pour le moment, je dois surtout lutter contre ma phobie de l'extérieur, et essayer de rester calme, me convaincre que tant que je suis avec le sorceleur, rien ne peut m'arriver.

La journée passe, lentement, et dans un silence angoissant à peine troublé par le bruit des sabots de nos chevaux fappant le sol. Geralt s'arrête à certains villages, pour effectuer de nombreux achats. J'en profite d'ailleurs pour nous faire quelques provisions, histoire de manger dans la journée, en scelle, et de prévoir un solide repas pour ce soir.

Grand bien m'en fasse : une fois dans une cabane, le soir, il me demande d'ailleurs de préparer le repas. Je peux au moins faire cela ; je ne sais pas faire grand chose de mes dix doigts - à part mes tours de pretidigitation - mais il fallait aussi que je m'occupe de faire manger Alastor, parfois, qui oubliait l'heure des repas. Je sors donc d'une besace en toile du fromage et du pain, et je mets à mijoter un pot-au-feu, dans la cheminée qui s'est allumée de façon... magique. Je ne pose pas de question, j'ai bien compris que Geralt maîtrisait la magie, et il suffit de l'observer en ce moment même pour comprendre. J'ignore totalement ce qu'il fait, mais je retiens. Je ne sais pas si ça me servira un jour, ou si je pourrai même le refaire, seulement. Mais je ne peux pas toujours contrôler la mémoire que j'ai développer lors de ces nombreuses années de réclusion au Couvent.

Je regarde un instant dehors, cet extérieur si terrifiant, et qui cesse de m'angoisser à présent que je suis entre quatre murs. Rien à l'horizon, donc personne à nos trousses ; cela achève de me soulager. J'attends que Geralt finisse ce qu'il fait pour servir le ragout dans deux écuelles de bois. Viande et légumes sont déjà coupés, aussi on peut manger à la cuillère. Je dessine une croix sur le pain, de la pointe du couteau, et le coupe. Et avant de manger, j'adresse une rapide prière à Dieu - aux Dieux, même ; je prie pour la bonne santé d'Alastor ; pour le repos des âmes de mes parents et de mon frère morts ; et pour Geralt, de façon égoïste, pour qu'il reste en bonne santé et puisse me protéger, jusqu'au jour où je retrouverai Alastor. Je souris d'ailleurs au Sorceleur après cela et murmure :

- Bon appétit, Geralt.

Geralt accrocha une dernière fiole à son épaulette avant de rejoindre Cathleen devant le feu. Cette dernière lui tendit une écuelle de ragoût : Le sorceleur y jeta un coup d’œil quelque peu suspicieux et le goûta du bout des lèvres en se demandant s’il n’avait pas fait une bêtise en confiant la cuisine à une jeune femme qui avait passé sa vie enfermée dans un cloître. Mais ses craintes s’avérèrent infondées, la viande et la sauce se révélèrent bonnes, voir très bonnes. Apparemment la prestidigitatrice n’en était pas à son coup d’essai ..

La jeune femme pria à voix basse avant de souhaiter bon appétit au tueur de monstre. Quelle naïveté infantile ! Elle était pourchassée par l’Ordre mais ne perdait pas sa foi pour autant envers les dieux.

(Ou alors elle est un cas moi désespéré que toi, mon vieux..)

Néanmoins le cynisme habituel reprit le dessus et il lui dit un sourire en coin :

« - Inutile de perdre votre temps à prier pour moi. Cela fait bien longtemps que les dieux se sont détournés de moi. Ou bien le contraire. »

Allez hop, encore une magnifique tirade de Geralt le sorceleur ! Les pieds dans le plat ! Difficile de mieux commencer une conversation avec une croyante fervente ! Il sentit d’avance que la soirée allait tourner au débat théologique et que son cynisme allait s’en donner à cœur joie ! Mais ce n’était peut-être pas là le bon moment  pour balancer « sa » vérité sur la Religion au visage d’une jeune femme si fragile, qui n’avait rien demandée par ailleurs. Et puis il avait d’autres choses en tête ..
Brusquement, après avoir mangé un gros morceau de viande, il changea de sujet de conversation :

« - Il faut qu’on parle d’une chose … »

Le ton était sérieux. Le sourire en coin du sorceleur s’était évaporé.

« - Vous vous rappelez la nuit où nous nous sommes échappés de Nexus ? Nous étions dans votre chambre, et la seconde d’après nous nous sommes retrouvés dans la rue… Ce n’était pas de mon fait. »

Geralt se coupa un morceau de fromage le temps que Cathleen digère l’information, puis il répondit à son regard interrogateur :

« - Je suis un sorceleur. Je suis un utilisateur de la magie comme vous avez surement pu le constater. Mais les sorceleurs usent d’une magie appelée la magie des signes. Une magie de combat, simple et rapide à lancer. Il suffit d’effectuer un signe et … »

Le sorceleur leva une main dont les doigts commencèrent à s’agiter : une lueur bleue l’enveloppa et la cuillère de la jeune femme jaillit de sa main pour venir se poser dans celle du tueur de monstre. Geralt la lui rendit un sourire en coin.

« - Mais notre magie n’est aucunement comparable à celle des vrais magiciens, ni en puissance, ni en effet. En aucun cas, je n’aurais pu nous transporter dans la rue par magie… »

Le sorceleur apporta une cuillère à sa bouche et rajouta pour bien appuyer son propos :

« - .. Et je doute que quiconque d’extérieur nous ait apporté son aide.».

Je ne suis nullement blessée par les paroles de Geralt. Après tout, je ne continue à prier que parce que c'est devenu une sorte de rituel. Père et Mère étaient profondément catholiques, et pratiquants. Seulement, je n'ai jamais entendu parlé de cette religion sur Terra, et je n'ai jamais trouvé une Bible identique à celle de mes parents. Je ne crois pas vraiment en un Dieu unique, comme Mère, puisque certains voyageurs parlent du légendaire Mont Olympes par-delà les Landes Dévastées, qui abriterait les Dieux et leurs prestigieux Temples.

Alors, je ne peux vraiment pas en vouloir à Geralt de sa réaction. Certaines personnes détestent entendre parler des forces qui leur sont supérieures. Je secoue la tête, doucement, et ose le regarder dans les yeux le temps de lui dire :

- Messire Geralt... J'ignore si mes croyances - ou plutôt, les croyances de Mère - étaient fondées. Seulement, prier avant un repas, bénir le pain, sont des choses que j'ai toujours vu faire dans ma jeunesse. Et ce sont devenus des réflexes pour moi aussi. Une simple gymnastique. Pourtant, Mère disait que la prière était avant tout un moment pour penser aux autres, et pour leur adresser une pensée toute particulière, surtout s'ils sont loin.

Et ma seule famille est si loin. Je plonge le nez vers mon bol pour ne pas offrir au Sorceleur le triste spectacle  d'une jeune femme qui se lamente sur son sort, une fois de plus. C'est hélas la représentation que je risque de lui faire le plus souvent. Ce n'est pas aussi facile que je l'espérais, de faire aveuglément confiance à quelqu'un, en aussi peu de temps. Le ton sérieux qu'il emploie pour me dire qu'il faut parler de quelque chose me fait peur et me tord le ventre : voilà un nouveau repas qui ne sera pas mangé... Je n'ose pas relever les yeux vers Geralt, mais je l'écoute.

Oui, je me souviens, assez vaguement, de hier soir. De la façon dont il m'a terrorisée, quand il m'a rejointe dans la chambre où je m'étais réfugiée. C'est vrai qu'il a quelque chose, dans son attitude, ses expressions, sa façon d'être tout entière, même, qui impose respect et... Peur. Et oui, je me souviens de la façon dont il nous a fait sortir de cette chambre.

Ou plutôt, selon lui, de la façon dont quelqu'un nous a fait sortir de la chambre. Quoi, ce n'était pas lui ? Mais alors qui ? Quelqu'un de l'ordre ? L'aubergiste, peut-être, même ? C'est impossible : ce doit être lui. Il m'explique ce qu'est un sorceleur, et la cuillère quitte mes doigts tremblants. Je la suis des yeux, et je suis bien obligée de regarder le guerrier, à présent. Il me rend ma cuillère avec un sourire léger. Il est persuadé de ne pas avoir fait ce tour de magie qui nous a transportés à l'extérieur. Tout comme il est sûr que personne ne nous a aidés.

- Mais... Qui, alors ?

Et au regard appuyé qu'il me lance, je secoue la tête et je me lève. Non, je ne fais pas de magie, moi. Juste des tours de cartes. Dieu !! Mère disait qu'on brûlait les sorcières à une époque - et dans le meilleurs des cas ! Je ne peux pas... C'est impossible ! Je fais quelques pas en rond, avant de tomber à genoux par terre, les mains plaquées sur les côtés de ma tête. Et bien sûr, je pleure, encore... Je ne peux pas m'en empêcher ! Et je déteste tant ma faiblesse !!

- C'est impossible !! Messire, je ne... Je ne fais que des tours de cartes. Et des illusions. Des petites illusions, où je découpe les gens sans qu'ils ne soient vraiment en deux morceaux, vous voyez ?

Et tant pis s'il ne voit pas de quoi je parle. Alastor, j'aurai tant besoin de toi, maintenant !! J'essaye de me reprendre aussi vite que possible, mais l'idée de finir sur un bûcher, après avoir passé trois jours à craindre d'être devenue un vampire... C'est trop. Je n'en peux plus. J'essuie mes yeux, et me retourne vers Geralt :

- Je ne suis ni une vampire, ni une sorcière... Je vous en supplie, il doit bien il y avoir une autre possibilité.

Geralt s'était attendu à ce genre de réaction. Il laissa donc la jeune femme exprimer son incrédulité et son désespoir, en la suivant des yeux. Néanmoins il nota que Cathleen avait la particularité étrange de tout prendre du mauvais côté, quel que soit l'événement en question. Apparemment ses prières ne lui étaient pas d'un grand réconfort.

Finalement elle se retourna vers lui en lui disant qu'elle ne pouvait être ni une vampire, ni une sorcière. En guise de réponse, le sorceleur leva l'index de sa main droite :

"- Pas une sorcière mais une magicienne." Précisa calmement le tueur de monstre. "- Et aussi horrible que cela puisse vous paraître, cela pourrait vous être d'un très grand secours dans un futur proche."

Geralt fit une pause, le temps de la laisser se calmer, avant de joindre ses mains devant lui et de se pencher en avant :

"- En parvenant à contrôler ce pouvoir, vous pourriez vous défendre, vous et votre frère. Si d'instinct vous pouvez transporter instantanément deux personnes à plus d'une centaine de mètres, imaginez ce que vous pourriez faire si vous maitrisiez cette magie ! Disparaître sans laisser de trace, projeter vos assaillants loin de vous ... La dernière fois, vous avez prononcé des mots étranges comme si vous pensiez à voix haute dans une autre langue." Conclut-il songeur.

L'homme aux cheveux d'albâtre se leva et fit signe à Cathleen de s'asseoir à sa place. Apparemment, il ne lui laissait pas trop le choix. Une fois la prestidigitatrice assise, debout à côté d'elle, il posa un verre en terre cuite devant elle. 

"- Nous allons faire un test : concentrez vous sur cet objet. Vous voyez le meuble là bas ? Imaginez que ce verre soit transporté de la table à ce meuble. Fermez les yeux, oubliez tout le reste et visualisez cette scène dans votre tête. Faites le autant de fois qu'il le faudra."

Les bras croisés, Geralt observait désormais la jeune femme en action.

Sorcière, Magicienne... Quelle différence ? J'étais terrifiée. Ce n'était pas normal, ce genre de choses. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? Je ne vois pas en quoi risquer d'être pendue ou brulée, pour pratique de sorcellerie, pourrait me sauver. J'essaye pourtant de calmer mes pleurs et les spasmes qui secouent mon corps. J'aimerai tant fermer les yeux, et me rendre compte que tout ceci n'était qu'un rêve. Pourtant, Geralt est toujours là quand je rouvre les yeux, avec son regard toujours aussi sévère - lui arrive-t-il de se dérider, parfois, et de paraître gentil ? Je renifle une dernière fois, fais sortir un mouchoir de ma manche pour me tamponner les yeux et m'essuyer le nez. Et bien entendu, une fois la crise finie, je me dis que ce n'est pas en fondant en larmes à chaque fois que je vais devenir plus forte...

J'écoute Geralt, donc, tête basse, car de toute façon, je n'ai pas le choix... Il semble impressionné par ce que j'ai fait ce soir - enfin, ce qu'il pense que j'ai fait. Et moi, et bien, je ne veux pas faire tout ça, tout ce qu'il dit. Je veux seulement retrouver mon frère, et m'enfermer dans un endroit sûr, où je pourrai continuer à jouer avec mes cartes, inventer de nouveaux tours, et surtout, sans avoir besoin d'être dehors, à fuir en faisant confiance à un homme visiblement sans coeur et terrifiant. Aussi, quand il me fait signe de prendre sa place sur la chaise, je n'ai pas d'autre choix que d'obéir... Dieu seul sait ce dont cet homme serait capable si je me rebellai. Moi, peureuse ? Non, si peu...

Je viens donc m'asseoir, et il pose une tasse en terre cuite devant moi. Je la regarde, incrédule, et il me donne mes instructions. J'ai envie de lui dire : "Il est tard, nous devrions nous reposer." ou encore geindre et pleurer : "Je n'y arriverai jamais." Pourtant, il suffit d'un simple coup d'oeil pour le voir debout, à côté de mois, les bras croisés, et ce regard toujours aussi sévère, qui interdit toute objection. J'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Alors je reporte mon attention sur la tasse devant moi. Mon regard reste rivé dessus si longtemps que j'en connais la moindre imperfection, la moindre ligne... OU peut-être est-ce ma mémoire qui retient tout cela en un temps relativement court ? Aucune idée. Pourtant, j'ai beau fixer cette tasse, souhaiter l'envoyer dans l'armoire que le sorceleur m'a désignée, rien ne se passe.

Je me souviens qu'il m'a dit que j'avais dit des mots étranges, comme si je parlais une autre langue. Je ferme les yeux quelques instants, et j'essaye de me remémorer avec plus de précision ce qui s'est passé la veille au soir, juste au moment où nous nous sommes retrouvés dans cette ruelle par magie.

Je frissonne à ce dernier mot, et ferme les yeux un peu plus fort. Je ne devrais pas m'obstiner ainsi ; il se moque peut-être de moi, en fait... Je me souviens avoir prié très fort d'être loin. Et c'est tout. Je soupire, persuadée de ne pas pouvoir réussir. C'est quelqu'un qui a du nous transporter à l'extérieur. Je rouvre les yeux sur cette fichue tasse qui n'a toujours pas bougé. Je n'ose pas regarder Geralt et je murmure :

- Je n'y arriverai pas. Ce n'était pas moi, ça doit être quelqu'un d'autre qui nous a fait sortir.

Il ne bouge pas. Et il ne dit rien. Je sens qu'il attend, et je sais qu'il ne vaut mieux pas que je lève les yeux vers lui, c'est juste un coup à être foudroyée sur place. Je frissonne. Je continue à regarder la tasse, et à mesure que le temps passe, j'en viens presque à la détester. Bouge, bon sang, BOUGE !! Je fronce les sourcils, j'ai encore envie de pleurer tellement je suis frustrée de ne pas pouvoir faire ce qu'on me demande. Je me permets un nouveau soupire, appuie ma tête dans le creux d'une main. De ma main libre, je mime une pichenette vers la tasse, et je lui murmure :

- Go.

Et bien sûr, rien ne se passe. Pourtant, je continue, et à la quatrième fois - après un juron en irlandais, Mère me pardonne !! - je prononce le mot différemment. C'est difficile à expliquer, mais je ne sais pas ce que je dis avec précision. Je sais que je ne l'ai pas dit de la même façon, et comme par hasard, la tasse part s'écraser sur le mur en face de moi. Bouche bée, je reste un instant tétanisée, avant de pointer le mur du doigt et de regarder Geralt :

- Vous avez vu ça ??

La prestidigitatrice se dirigea vers la chaise, en trainant des pieds, comme un condamné vers son bourreau. Lorsqu'il posa la tasse en terre cuite devant elle et lui donna ses instructions, Cathleen le regarda comme s'il lui avait demandé de se planter un couteau dans le coeur, avant de se concentrer enfin sur la tasse. Ou alors se contentait elle de fuir le regard sévère du tueur de monstre ?

Elle tenta diverses approches, semblant essayer de se remémorer ce qu'il s'était passé à l'auberge, mais n'arriva à rien. Le temps passa. Finalement elle poussa un profond soupir de dépit et abandonna, jouant à donner des pichenettes au gobelet. Geralt poussa également un soupir discret, se demandant s'il ne s'était pas finalement trompé.

Puis soudain, il y eut un sifflement suivi d'un fracas d'objet brisé. Geralt tourna la tête et vit des morceaux de terre cuites dispersés au pied du mur opposé de la pièce. Il tourna alors la tête vers la jeune femme : Cathleen s'était immobilisée, bouche bée, son index tendu dans un simulacre de pichenette, avant de se retourner vers lui et de lui demander, quasi-hystérique, s'il avait vu ce qu'il avait fait.

Un sourire mauvais se dessina lentement sur le visage du sorceleur et il répondit d'une voix doucereuse : 

"C'est un début .. un bon début .."

Mais le chasseur de monstre ne se contenta pas de ça  : Il voulait que la jeune femme comprenne et maitrise son pouvoir. Alors il lui imposa toute une panoplie d'exercices pour en mesurer son étendue : Projeter différents objets, parfois sur des cibles, déplacer doucement des pommes d'un meuble à l'autre, tenter de les écraser à distance, les téléporter à l'extérieur.. Il essaya d'autres types d'exercies comme transformer une pomme en fleur, deviner dans quelle pot il avait caché une bague ou encore tenter de lire dans ses pensées.
Mais l'exercie le plus plaisant pour Geralt fut sans conteste celui où Cathleen devait essayer d'arrêter des projectiles en plein vol : Il prit un malin plaisir à balancer sur la malheureuse des boulettes de mie de pain malgrè ses vaines protestations ..