Excès quand tu nous tient... [Mach]

Un petit larcin par ci, un petit larcin par là... Leiah subsistait plutôt bien sur Terre. Elle ne trouvait certes pas autant de pierres précieuses qu'elle l'espérait, et absolument aucune du même type que celle de son collier, mais s'amusait bien quand même. Il y avait une bonne ambiance dans les bars, à l'instar de Terra. Mais on y était bien. La boisson était différente, mais tout aussi bonne. Il n'y a que l'argent qui différait. Elle avait dû attendre plusieurs jours avant de réussir à saisir la valeur des pièces et des billets. Heureusement qu'il n'y avait pas plus que ça. Elle était un peu perdue. Mais au final, les serveurs et serveuses étaient plus à son bien-être, la somme qu'elle laissait leur garantissant un bon pourboire. Chose que Leiah ignorait. Et ce que l'on ignore ne peut pas nous faire de mal. Pas trop.

Ce soir, comme tout les autres, la demoiselle rejoignait un bar nouveau, bien décidée à tester chacun des bars de la ville avant de repartir vers Nexus. Elle essuyait souvent des regards lubriques ou bien désapprobateurs, mais jamais elle n'avait été refusée dans un de ces établissements. Elle avait par contre subit de nombreuses tentatives de dragues, plus ou moins discrètes, et de violence. Son fouet avait eu raison des plus entreprenant. Non mais. On n'attaque pas une jeune fille, on lui paye à boire. A croire que personne ne savait cela. Ce soir, comme tout les autres, elle avait revêtit un short en jean noir, un débardeur noir également, une veste en cuir mi-longue, s'arrêtant au même niveau que le short (c'est-à-dire à mi-cuisseà, et des bottes montantes, noires, épousant son mollet. Un petit talon de cinq centimètre à peine pour ses bottes. La dague glissée dans celles-ci et le fouet à sa ceinture. Comme tout les soirs, elle prenait ses précautions. Et comme tout les soirs, elle vagabonda un instant dans les ruelles avant de trouver le bar qu'elle voulait.

La soirée passa vite. L'alcool, plus ou moins fort, coulait à flot. Les serveurs étaient tous très gentils. Les autres clients du bar aussi. Elle rit avec eux, dansa avec certains, et certaines, joua aux cartes, au dés, et s'amusa comme une enfant. Et les verres s'enchaînaient. Certains lui étaient offerts, les autres elle se les payait. Elle fut draguée gentiment, mais refusa tout net l'offre qui lui était faite. Fallais pas pousser non plus. Flirter, ça passait, se faire sauter par tout les hommes ici présents, très peu pour elle. Et comme aucun ne se lançait pour faire un tour rien qu'à deux, elle était tranquille également. Vint ensuite l'heure de la fermeture. Trébuchante, elle se leva et déposa sur sa table une somme rondelette, assurant aux serveurs leurs petit bonus. Elle sourit au barman qui lui offrit un dernier verre pour la route. Un bon verre de vodka. Après Whisky, c'est assez étrange, mais ça se boit. Avec une grimace, car elle est forte. Et après, le monde tourne. Plus vite qu'avant. Elle rit. Elle avance d'un pas, de deux, et trébuche à cause d'une chaise. Tombant par terre, elle reste un instant assise en riant, et se relève en titubant. Elle est bien enivrée. Plus que les soirs précédents. Mais l'air frais lui fera retrouver un semblant de lucidité. Juste assez pour retrouver son chemin jusqu'à son petit navire, et pour s'avachir sur sa couchette. Mais pour le moment, il fallait qu'elle atteigne la porte. Allez, juste deux mètres à faire. Un petit coup de main ? Ce ne serait pas de refus...

Un soir comme tous les autres pour le jeune homme qui s’était rendue dans un bar pour boire quelques verres avant de rentrer chez lui. En effet, s’était aussi un moyen pour récolter des informations comme un autre, même si ce soir là, s’était simplement pour se détendre que le jeune homme s’était rendu dans ce bar. Et comme le plus souvent, les hommes étaient majoritaires dans l’établissement, si on enlevait les serveuses. Enfin, de temps en temps on y voyait des femmes, comme ce soir là par exemple, ce qui bien entendu attirait l’attention de tous les hommes, éméchés ou non.

Si bien qu’une jeune femme au comptoir ne tarda pas à se voir proposer moult invitations, qu’elle acceptait ou non, surtout quand il s’agissait de jouer ou de se faire offrir à boire, mais sans aller plus loin. Cependant, Mach resta pour sa part dans son coin, le plus souvent silencieux, ne se préoccupant pas de ce qui se passait autour de lui. D’ailleurs quelle raison aurait il eu de s’acoquiner avec les autres clients. Non pas que s’était un solitaire, mais peut être que dans un sens, et de façon inconsciente, il cherchait à ne pas attirer de problèmes à d’autres, de part sa situation à lui.

Ainsi, il passa la soirée calmement, buvant quelques bières, quand le barman venait voir s’il avait besoin de quelque chose. Puis, l’annonce de la fermeture fut faite, et le bar commença à se vider. Bien sur, il y en avait qui cherchait à gratter quelques minutes et donc quelques boissons, mais en vain. Le mercenaire, pour sa part se redressa sur son tabouret, et tourna pour en descendre et se diriger vers la sortie. S’est là qu’il revit la jeune femme qu’il avait aperçue plus tôt, et qui était visiblement éméchée à présent. En effet, sa démarche était titubante, et elle vint même à tomber sur le cul, attirant le rire de quelques uns, aussi éméchés qu’elle, ce qui la fit rire elle-même avant de se relever. Mach se mit à marcher, et la vit trébucher lorsqu’il passa à ses côtés, et en vint à la retenir par le bras, glissant donc le siens sous ce dernier pour la bloquer et la relever.

- Ca va, vous voulez de l’aide pour vous ramener chez vous ? A ce rythme, vous risquez de vous mettre en danger dans la rue !

Demanda Mach, en s’apercevant que la demoiselle était plutôt jolie finalement. Bon, le côté bienfaiteur ne sembla pas plaire aux autres clients masculins encore présent, mais le jeune homme s’en fichait. Son regard était fixé sur le visage de la demoiselle, qui dans son état aurait sans doute du mal à fixer le sien. D’ailleurs, aurait-elle les idées suffisamment claires pour avoir comprit ce que Mach venait de lui dire, et proposer ?

Le pas mal assuré, Leiah a l'impression que le monde tourne encore plus vite, semblant se dérober sous ses pieds. Si elle avait tendance à avoir le vertige, à coup sûr que ça le fait de regarder le sol trembler, s'éloigner brusquement d'elle et revenir à toute vitesse l'aurait faite vomir ou crier de peur. Mais elle n'avait pas le vertige. Encore heureux. Sinon, elle se serait ridiculisée. Bon, là, elle est certes ridicule, mais pas ce n'est pas pareil. Là, de toutes manières, les autres n'étaient pas mieux. Le sol était décidément joueur ce soir. Il prenait un malin plaisir à faire trébucher la toute jeune femme. Heureusement, une âme charitable glissa son bras sous le sien, la soutenant alors que le sol restait à distance respectable. Elle gloussa. La pensée incongrue du sol mit en respect par un chevalier en armure, ou tout simplement un homme venue la soutenir, et trembler de frayeur face à ce dieu vengeur. Ouhouhouh... Éloignons cette pensée pour le moment, ce charmant jeune homme -ou ce qu'elle pouvait en voir- venant de parler. Elle s'arrêta un instant, cherchant à stabiliser son regard qui partait constamment dans le vague, pour chercher à comprendre le sens complet de la phrase et lui répondre :

_ Hmmm ? Oh.. Rentrer... Et bien.. Ce ne serait pas de refus... J'ai comme l'impression d'être déjà sur mer... Le sol tangue..

Sa seconde main vint s'agripper au bras de celui qui se proposait apparemment. Clignant des yeux plusieurs fois, elle secoua la tête ensuite et indiqua la porte d'un signe vague.

_ Vous.. Hmm.. M'accompagnez ? Ma résidence est assez loin...

Elle leva un sourcil, interrogatrice, et commença d'ors et déjà à avancer vers la porte, cherchant à entraîner son pilier humain par réflexe. Il avait tout à fait le droit de refuser, bien entendu. Ce n'est pas parce que, l'esprit dérivant dans des mondes tout à fait différents du monde réel, Leiah agrippait son bras pour le tirer avec elle, saluant d'une révérence amusée les clients, les serveurs et les tenanciers du bar, qu'il devait se sentir obligé de quoi que ce soit. Elle s'arrêta brusquement, une question clignotant en rouge dans les brumes de ses pensées alcoolisées. Ici, ce n'était pas Terra, mais il pouvait y avoir les mêmes dangers, non ? Mieux vaut prévenir que guérir. Donc elle questionna :

_ Vous n'êtes pas.. Euh.. Un violeur, un kidnappeur ou un meurtrier ? N'est-ce pas ? Parce que... Elle lâcha un instant le bras du jeune homme soutenant son poids, le temps de glisser sa main à sa ceinture, et attrapa le manche de son fouet, le gardant roulé, en l'exhibant ensuite. Un pseudo air menaçant, gâché par le sourire irrépressible qu'elle gardait ce soir, et elle reprit : J'ai de quoi me défendre.. Huhuhu...

Il y avait mieux comme menace ou mise en garde, mais c'était le mieux qu'elle pouvait fournir en cette soirée bien arrosée.

Une fois l’annonce de fermeture du bar, Mach s’apprêtait à quitter ce dernier, lorsqu’il vit une jeune femme titubante, qui semblait déjà être tombée une première fois à cause de l’alcool, s’apprêter à renouveler l’expérience. Mais, heureusement pour elle, le jeune homme arriva bien vite à ses côtés pour la rattraper par le bras, et la soutenir, alors qu’ils continuaient d’avancer lentement, au rythme de la jeune femme. Mais, la jeune femme s’arrêta pour se stabiliser en essayant de voir le visage de son « sauveur », qui lui proposa de la rentrer chez elle. Mach vit d’ailleurs, qu’elle cherchait à comprendre ce qu’il avait pu dire avant de répondre difficilement que s’était une bonne idée, en lui donnant des indications sur sa demeure, qui était soit en bord de mer, soit un bateau selon le jeune homme.

En effet, pour quelqu’un d’ivre, il était assez facile de se tromper, en confondant les situations, et en l’occurrence avec l’état présent de la demoiselle, s’imaginer des choses en fonction de ce que l’on ressent. D’ailleurs, celle-ci vint assurer sa prise en venant poser sa seconde main sur le bras du jeune homme, alors qu’ils se remirent lentement à marcher, et que la demoiselle s’interrogea sur le fait d’être raccompagnée, en disant que sa demeure était assez loin.

- Cela n’a aucune importance pour moi. Mais, si vous préférez, je peux vous conduire à l’hôtel pour que vous puissiez vous reposez et décuvez rapidement si vous le souhaitez ?

Répondit le jeune homme calmement, alors qu’il se vit rapidement tiré, enfin maladroitement, dehors, après que la demoiselle ait salué le reste de la salle. Une fois dehors, un air frais vint les percuter, alors que la demoiselle semblait être songeuse avant de lui demander s’il n’était pas un criminel voulant la violer, en première réponse, avant d’enchaîner avec d’autres types de crimes. Mach se contenta alors de sourire alors qu’elle faisait en sorte de lui montrer son fouet. Elle s’était d’ailleurs libérer de l’emprise de l’homme pour cela avant de dire qu’elle savait se défendre.

- Hmmm…Je pourrais être le premier………Enfin, si vous en auriez envie bien sur !

Répondit le jeune homme en ayant fait mine de réfléchir à la question, puis en la titillant un peu sur le sujet, bien que le sourire amusé qu’il arborait montrait qu’il plaisantait aussi. Pourtant, maintenant qu’elle lui avait mit l’idée en tête, il aurait bien envie de profiter des charmes de la demoiselle. Cependant, user de la force ne l’enchantait pas, et il préférait plutôt qu’elle en fasse la demande, voir attendre d’être dans un endroit tranquille au moins. Mach s’approcha alors de la demoiselle pour pouvoir l’aider, mais attendit tout de même de voir comment elle réagirait à cette annonce de la part du mercenaire.