L'un des gardes qui vit Althéa arriver se mit au garde a vous immédiatement. Vu les joyaux que la jeune femme arborait, il était clair qu'elle faisait partie des clients de Don, et donc dans ce cas il devait la laisser procéder aux achats avec les autres nobles. Le garde embauché pour surveiller les problèmes qu'il pourrait y avoir lors de la vente d'esclave lui répondit donc avec la plus formelle et la plus adéquate des politesses.
-Mademoiselle, je vais informer immédiatement mon employeur de votre désir de s'entretenir avec lui, néanmoins je dois vous prévenir que le Don n'aime pas s'afficher publiquement et il est très possible que votre requête soit rejetée, vous pouvez néanmoins si vous le tenez vous introduire a lui par voie postale.
*Ouah, tu parle, une bonasse pareille c'est sur que le patron va vouloir la voir surtout si elle est seule, et dans quelques temps elle se retrouvera sur la scène, c'est toujours la même chose....Y'a que lui qui s'amuse.*
Le garde ordonna a un autre en faction de prendre sa place tandis qu'il disparaissait ans le batiment, la tente du Don était un immense pavillon dans lequels se trouvait des bancs sur lesquels étaient assis de nombreux nobles d'apparence diverse allant du noble rafiné en passant par le porc libidineux pour finir par le vieux cochon de cour, quelques dames étaient également présentes mais comme le Don se spécialisait en esclave féminin, elles étaient rares, certains nobles étaient venus avec leur propres esclaves, souvent de superbes jeunes femmes habillées richement qui s'agenouillaient au sol près de leur maîtres, tenues par des laisses. La toile était tendue devant un enorme batiment ressemblant a une prison et devant la scène se trouvait une estrade, on faisait sortir les esclaves du grand batiment qui était pour l'occasion caché derrière un rideau de scène et on la montait sur la scène. Sur la scène se trouvait un bonimenteur qui arrangait la foule.
-Mesdames et messieurs un article rare, une terranide vache, peu commune comme vous le savez par sa particularitée de produire du lactose de sa poitrine en permanence ! Délicieux pour la santée et toujours utile, vous aurez toujours du lait sous la main, en raison de la raretée de cet article, les enchères commencent a 700 000 pièces d'or, allez y messieurs ne soyez pas timide, je vois que monsieur monte a 720 000, un acte courageux, courageux certe, monsieur là bas surenchérit a 725 000, allons c'est tout ? Un peu de courage que diable ! C'est un article de choix ! Dois je préciser a quel point son corps est rebondi et désirable ? Vous pourrez commencer un élevage si vous vous débrouillez bien ! 800 000 pour monsieur ! Voilà qui deviens serieux...
Le bonimenteur était très doué et arranguait la foule avec beaucoup d'audace, les prix s'envolèrent rapidement alors que le garde passait dans le décor. Le regard de la terranide était vide, figé dans un sourire aimable comme un masque de cire, comme si elle était contente d'être vendue comme un simple objet pour finir sa vie au service du plus offrant...Le garde rejoignit l'homme de main supposé du DOn, l'homme qui supervisait les affaires.
Depuis le premier étage de la "prison", un immense colosse vétu d'une cape de voyage observait ce qui se passait avec une longue vue, oh sa vision était parfaite, mais la longue vue aidait a voir la tête des nobles lors de la vente, il pouvait savoir lesquels allaient surenchérir, lesquels avaient effectivement de l'argent et lesquels avaient besoin d'une petite tape dans le dos pour acheter...Il suppervisait donc la vente de loin, comme d'habitude, transmettant les informations a son bonimenteur qui s'empressait de profiter de ça. Aujourd'hui le marquis de Dunke avait l'air particulièrement fébrile, il n'allait surement pas repartir sans une esclave
"Il va falloir lui refiler une esclave de catégorie moindre a la prochaine enchère."
Se dit il a lui même. On frappa a la porte, Don rangea rapidement la longue vue et vint voir le garde pour l'ouvrir. Son identitée était secrète, personne ne devait savoir, que l'homme de main du Don était effectivement le Don en personne, il ouvrit la porte, toisant le garde avec sa stature, du haut de ses deux mètres de haut et 150 de muscles.
"J'avais demandé ne pas être dérangé, je suis en pleine discussion avec le patron et si ça ne vaut pas le coup je vous promet que je vous le passe et qu'il s'enquérira ce que vous voulez."
-Jamais je n'oserais monseigneur. Une jeune femme vétue splendidement souhaite vous voir. Conformement a vos ordre je suis venu vous en avertir.
Ah oui. La fameuse exception féminine. Quand une jeune femme se présentait a lui, toujours le prevenir quelle qu'en soit les circonstances. Il hocha la tête et lança au soldat.
"Très bien, tu as bien fait. Souhaite elle s'entrenir d'urgence ou peut elle attendre la fin de la vente?"
Il préférait être sur que rien ne viendrais permettre a de dangereux espers ou avatars qu'il avait capturé a la sueur de son front de se faire la malle. Il se ravisa immédiatement. Perdre du temps serait risquer de perdre la fille. Il lança d'un geste vague.
"Faites la monter immédiatement."
Le soldat hocha la tête et descendit retransmettre le message de Don a la jeune femme
-Le Don est prêt a vous recevoir, si vous voulez bien me suivre.
L'homme fit passer la jeune femme derrière le rideau de la scène, attendant là plusieurs femmes vétues de tenues grossières, contrairement a certains esclavagistes, le Don avait la descence d'habiller ses esclaves, et elle put voir qu'ils étaient tous bien nourris et semblaient en bonne santée, malgré leur état miséreux et leur visages pleins de larmes.
On l'introduit dans la prison. On aurait pu s'attendre a des cris de coit, de souffrance, de désespoir.
Il n'y avait pas un bruit.
La prison était pas vide, on entendant les esclaves.
Mais personne ne parlait.
C'était dans un sens térrifiant. Le garde lui présenta un escalier.
-Première porte a gauche en haut de l'escalier. Le Don vous attend derrière la grande porte.
Et en effet derrière la grande porte, le colosse était assis, il avait pu voir la jeune femme via la longue vue et avait immédiatement renforcé son desir de la voir 17 ans, dans la fleur de l'âge, vétue comme une princesse, une belle chevelure, de beaux yeux, on eut dit une véritable femme de sang royal...Et il avait un petit air de déjà vu quelque part...mais...Il ne pouvait pas savoir ou. En règle générale il était plus prudent, nombreuses étaient les assassines qu'on lui avait envoyé sous ce paquet, ils avaient fini par arrêter le jour ou le Don le leur avait fait racheter leur meilleur assassine, transformée par ses soins, implorant aux membres de sa guilde qu'on la prenne comme une chienne.
Ses entrainements étaient très efficaces.
Assis dans un grand fauteuil dos a la vente, se tenait un enorme colosse de deux mètres de haut pour 150 de muscles, sa peau était bronzée, ses yeux noirs et ses cheveux sombres et crépus, son visage était caré mais pas forcément désagréable, il exalait une aura de confiance. Il se leva et tendit la main vers Althea, pour la lui serrer.
"Bienvenue, mademoiselle, puis je vous offrir quelque chose a boire ?"