« Hmm…Ma…Madame …Mélisende.., je vous en prie.. »
Les menottes de l’homme cherchèrent à agripper les flancs de la belle pour lui imposer sa volonté, de cesser ce baiser, caressant par inadvertance des morceaux de cette belle personne et le tissu transparent. Un échec de plus et alors qu’il poursuivait son effort avec la maîtresse des lieux, l’enlaçant d’une bien étrange façon ; parade des plus surprenantes, ce qui devait se passer, arriva et il l’entraîna tout contre elle pour qu’elle siège sur cette bosse proéminente. C’était encore à son tour de se trouver au dessus de sa personne, à croire qu’il prenait le malin plaisir à se retrouver sous elle et à la faire chuter. Les lois du magnétisme sont infiniment complexes mais étaient-ils comme deux aimants, tantôt se repoussant, tantôt s’attirant ? t voila, le clou du spectacle commence. Effleurant tout d'abord sa lèvre supérieure, Monsieur Hawk revint à l'attaque tout aussi calmement, cette fois-ci prenant sa lèvre inférieure entre les deux siennes, humectant au passage cette peau si jolie et délectable, sa main droite grimpant délicatement jusqu'à son cou. Cette peau si douce, si tendre, si appétissante ... Comme le glaçage d'un gâteau qu'on hésite à entamer tellement il est joli mais qui donne tellement envie de le croquer ... Se reculant d'à peine quelques centimètres, comme pour se rendre compte de ce qu’il venait de faire, il laissa sa respiration s’emballer, sa main toujours présente dans le cou de cette femme si envoûtante.
A la vérité, il ne put se séparer bien longtemps de ses lèvres… Laissant encore une fois sa bouche frôler la sienne, ces langues se happant doucement mutuellement, jouant sans se lasser... Il désirait prolonger cet unique et premier baiser qui se poursuivait dans un roulis coulis insensé, et, incessant de langues, et, bouches. C’était une étreinte tendre, mais où la fougue n’était pas absente, loin de là !
Pour pouvoir mieux incliner la figure de sa partenaire à sa convenance, sa main droite se perdait en frôlements brûlants sur sa gorge, faisant rouler chaque once de peau sous le passage de ces doigts ; quant à la gauche, elle était aux prises avec les bras de la professeure. L’avait-elle conquis par ce baiser ? N’était-ce pas sa propre initiative ? Troublé, confus, envoûté, Jack rassemblait ses propres pensées dispersées au bon gré de l’ensorceleuse… Avait-il été tendre ? Vite, il fallait retirer ses mains de ce corps si gourmand pour ne pas être tenté d’aller plus loin ! Qu’était ce que cet écho pesant et ahurissant, son propre cœur ? Son cœur de glace ? Impossible ! Cette femme soufflerait-elle le chaud ou le froid à présent sur son être, régnerait-elle avec prestance et charisme, et lui prêterait-il milles et une grâces ?
« Fai…faites de moi le meilleur des amants.. »
Une supplique fut prononcée sous le manteau du murmure.