Des câlins, qu'elle voulait. Eh bah, je lui trouverai des beaux monsieurs pour lui faire des gros câlins. Entretemps, je serre les bras encore plus fort, ce qui me rapproche d'elle, et ce qui rapproche de plus mon bassin du sien, presque ventre contre ventre. Heureusement, j'étais passé maître dans l'art du
tucking, sinon elle aurait bien remarqué qu'il y avait quelque chose de différent en bas.
Après un long câlin, je lui fais un clin d'œil et je me retire.
"Allez, ma belle, va finir ton quart de travail~"
Et après un dernier sourire, je me retourne pour disparaître dans la foule dansante, et je pars à la recherche d'un coin bien tranquille. Une fois assis, je tire mon téléphone et je commence à texter. Son boulot n'est peut-être rien de bien ravissant, mais je n'allais quand même pas lui faire perdre son taff. Du moins pas pour le moment. Son patron méritait une belle vengeance, un truc karmique. Et heureusement, ses activités n'étaient pas très prisés par ses proches et amis. Double heureusement, le mec n'avait aucune idée de ce que cybersécurité pouvait bien vouloir dire.
En même temps que texter un de mes potes, une petite frappe habile avec la technologie qui se servait de ses dons pour arrondir les fins de mois, je lance ma ligne parmi les contacts que je me suis fait. Des mecs en mal d'amour, mais bourré de frics avec une personnalité pas trop dégueulasse et physique avantageux. Si Rubis était enfin de retour sur le marché, je voulais au moins qu'elle se fasse quelques rencontres dignes de ce nom, le genre qui, à défaut de la faire chavirer, au moins lui apporterait une certaine protection contre les problèmes de la vie. Et j'suis passé maître dans cet art; beaucoup de mecs se développent un complexe du héros le moment où ils ont mis leur bite quelque part, et donc même dans les moments les plus durs, il y en a toujours un pour jouer les héros et sortir la pauvre petite Emily (et prochainement la pauvre petite Rubis) des griffes du destin.
Je finis par trouver trois volontaires. Un local, qui avait des liens avec la pègre local mais qui était plutôt en bordure du truc (genre petit-fils préféré d'un yakuza), et deux étrangers, un qui, surprise, venait des État-Unis et qui était militaire de carrière, et un autre, un Grec. Sérieusement, Seikusu était peut-être pas Tokyo, mais c'était une définitivement une ville cosmopolite.
Je regarde l'heure passer, et j'observe Rubis de loin, voir ce qu'elle fout. Mon but n'est pas de l'embarquer dans une aventure, nécessairement, mais de la pousser à en vivre une. Si elle ne fait que me suivre, ce serait particulièrement ennuyeux. En moins d'une heure, les trois mecs trouvent la porte du bar et y entrent.
Seto Dojima le premier, puis
Michael D'Angel, dont le nom puait l'ironie parental parce qu'il avait un putain de sourire d'ange sur sa gueule de con, et finalement… euh… Aucune putain d'idée de son vrai nom, en fait. Tout le monde l'appelait
Achilles, mais je crois que ca n'a absolument rien à voir avec son vrai nom.
Les trois mecs me remarquent, ou du moins ont lu mes messages, et un à un, ils viennent s’asseoir à ma table, et on fait la discussion tranquillement.