Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 30 jeudi 04 avril 2024, 16:35:20

Marguerite regarde Grayle s'éloigner, une expression indescriptible sur le visage. Il emporte avec lui une part de chaleur qui avait commencé à s'allumer dans le coeur de la petite paysanne depuis sa rencontre avec ce brave aventurier. Elle se sent vide et amère alors qu'autour d'elle villageois et villageoises à présent bien réveillés se pressent et chuchotent entre eux en lui lançant des regards furtifs. La pauvrette se retrouve vite assaillie de questions parfois indiscrètes par ses "amies" et par des dames faussement bienveillantes, plus intéressées par l'idée d'apprendre les rumeurs que de veiller sur le bien être émotionnel de l'orpheline. Pourquoi et comment Marguerite avait-elle été mêlée à cette histoire ? Qui était vraiment cet homme mystérieux ? Et pourquoi diable l'aurait t'elle invité dans son logis si ce n'était pour faire "on sait bien quoi" ? A toutes ces questions, Marguerite se montre évasive et s'en tient à la version annoncée par le chevalier. Sa galanterie l'a poussé à mentir pour préserver son honneur mis à mal et elle ne peut que se sentir reconnaissante pour ce geste ...

Inévitablement, les villageois finissent par tous retourner se coucher. Marguerite se retrouve seule dans a petite masure en désordre. Les événements de la journée tournoient dans son esprit. Entre incompréhension, joie et inquiétude, c'est bien ce dernier sentiment qui domine. Grayle a été injustement détenu après l'avoir, une fois encore, défendue. Elle prie ardemment pour qu'il ne prenne pas à l'idée du baillis de changer son verdict et elle espère que son amant ne dépérira pas, ainsi enfermé. Elle ne peut s'empêcher de sentir un pincement au coeur en repensant à son sourire charmeur et à ses yeux étincelants.  Le sommeil est bien difficile à trouver pour la jeunette tourmentée. Le matin arrive et après avoir pris soin du pensionnaire immaculé de sa grange, Marguerite ose apparaître en public, un petit panier en osier tenu à deux mains devant elle. Elle affronte les regards qui se tournent vers elle en rougissant mais avance d'un pas décidé en direction du baillis. L'homme de loi a des poches sous les yeux et fait le planton devant la bien fameuse porte de la crypte. Il se balance sur sa chaise, une lourde clef en fer suspendue à un clou au dessus de son épaule.

- Tiens donc, Marguerite.


Il ne semble pas particulièrement surpris. Pas plus qu'il ne semble douter de ce qu'il va entendre quand il demande à la jeunette.

- Qu'est-ce donc qui t'amène ?

- Bonjour m'sieur le baillis.

Dit la jeune femme, intimidée et un peu honteuse.

- J'aim'rais lui parler.

- Allons bon.

L'homme reste impassible mais ne parait pas davantage étonné.

- J'dois lui parler d'son cheval.

Tente t'elle d'inventer.

- Il l'a laissé dans ma grange ... j'dois en prendre soin.

Continue t'elle de justifier. L'homme en face d'elle hoche un peu, l'air assez peu convaincu.

- Je vois. Et le panier ... ?

- Des ... pommes. Et du pain.

Dit elle en soulevant le torchon qui recouvre le tout. Elle tente de plaider.
 
- Je me dis que ... Ca vous fera ça de moins à le nourrir ...

C'est un argument que personne ne peut nier. Le village nourrit un homme qui pour l'instant ne fait pas grand chose de ses bras pourtant valides ... Même un bol de mauvais gruau matinal est un repas qui risquera de manquer un jour si l'hiver se montre mauvais.

Le baillis hausse les épaules et soupire. Il avait jeté un rapide coup d'oeil au contenu du panier et ne prend même pas la peine de vraiment fouiller. Marguerite est une brave fille, elle est connue dans le village. Ce n'est pas une délinquante et elle n'est pas assez folle pour tenter des folies pour les beaux yeux d'un étranger.

- Mouais ... Fais comme t'veux. T'peux rentrer.

Il fait signe du pouce pour désigner la porte derrière son épaule. La jeune femme hésite, et regarde sans comprendre la clef puis la porte.

- Mais heuh ... c'est pas fermé ... ?


- Quoi ... ? Tu crois que ton zigoto va essayer de se barrer ... ?

- Non heuh ... non bien sûr ...

Murmure t'elle, confuse. Elle s'avance donc vers la porte qui n'est que très vaguement surveillée et pas verouillée.  Mais alors qu'elle passe devant le baillis, il saisit avec vivacité le bras de Marguerite et l'oblige à se tourner vers lui. Avec un paternalisme teinté d'autorité, il la tance alors.

- T'es une brave fille Marguerite, mais t'as trop bon coeur. Tu fais trop confiance à ces étrangers là. Ils racontent des fadaises aux filles seules et un peu naïves et ils s'en repartent une fois qu'ils ont eu ce qu'ils veulent.

Confuse, Marguerite ne sait visiblement pas trop quoi dire, elle baisse le regard.

- Mais ... il m'a aidée contre ces bandits.

- Ca j'en doute pas ...

Dit le baillis d'un ton étrange, plissant légèrement les yeux. Quelques secondes de silence s'écoulent avant que lentement il relâche la pression sur le bras de la jeune femme qui file en direction de la porte. Même sans être verrouillée la porte est lourde. Ses gonds anciens et mal huilés. Marguerite doit poser son panier et s'aider de ses deux mains pour l'entrebâiller et pouvoir se faufiler. Sans surprise, l'endroit est sombre, confiné mais ne ressemble pas vraiment à un cachot. Les villageois l'ont aménagé sommairement avec une paillasse. Il est fait un peu frais mais certainement pas humide et des couvertures ont été fournies à "l'invité". Sitôt entrée, Marguerite descend les quelques marches. Les yeux encore éblouis par la lumière extérieure, elle ne parvient pas encore à distinguer dans la pénombre et elle appelle.

- Messire Grayle ... ? Vous êtes là ? Vous allez bien ?

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 31 mercredi 17 avril 2024, 22:36:54

Toute réflexion faite, la situation aurait pu être pire.

Grayle s'était déjà trouvé dans la marmite d'ogres et dans l'estomac d'un dragon. Il se souvint de la fois où une elfe noire s'était entichée de lui, ce qui n'avait pas été une expérience aussi plaisante que la phrase pouvait laisser entendre. Ce qu'elle avait aimé chez lui était sa capacité à se régénérer, lui permettant de le couper encore et encore et encore.

Alors, assis en tailleur sur le sol froid de la crypte, à l'abri de la pluie et du froid -même si la crypte elle-même n'était pas très chaude-, il n'avait en soi pas de quoi se plaindre.

Alors pourquoi était-il en colère ?

Marguerite lui manquait. Plus qu'il ne l'admettait, et à un point où il en avait un peu honte. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient été interrompus alors qu'ils étaient au paradis. Il avait déjà imaginé la suite. Ils faisaient l'amour encore et encore et encore, s'endormaient épuisés l'un contre l'autre, et le lendemain matin, la magie serait encore là. Un beau jeune homme se réveillant auprès d'une belle jeune femme, sans rien demander de plus ni faire de mal à personne.

Marguerite lui manquait.

Assis en tailleur sur le sol de la crypte, il patientait. Il n'avait pas sommeil. Il était resté la nuit ainsi, méditant et maugréant sa frustration et les mauvaises pensées qui empoisonnaient son esprit. Il pourrait sortir... oui, il avait de quoi s'échapper dans son sac. Mais les villageois n'avaient pas été trop sévères, et surtout, en opérant ainsi, il causerait des problèmes à Marguerite. Il serait forcé de partir.

Et Marguerite lui manquerait.

Il sourit. Des siècles d'existence, et il lui arrivait encore d'avoir le coup de foudre pour de jeunes filles en fleur.

En un sens c'était rassurant.

Lorsque Marguerite fit irruption, le cœur de Grayle fit un bond si fort qu'il se transmis au reste de son corps et il se retrouva sur ses pieds devant Marguerite. Elle était toujours aussi belle dans sa simplicité, l'obscurité grise et bleutée de la crypte donnant un aspect surnaturel, presque fantomatique à sa stature.

- Je n'allais pas très bien... mais depuis quelques secondes, je vais beaucoup mieux. Personne ne t'a fait de mal ?

Il tendit sa main vers elle, se saisissant de ses doigts. Il caressa doucement ses derniers, avant de porter le revers de sa main à ses lèvres, lui faisant un baisemain. Grayle adorait la... fausse innocence, si l'on pouvait dire de Marguerite. Il savait que ce genre de numéro lui plaisait, alors il jouait le rôle avec plaisir. Se redressant, il se fendit d'un sourire. Toutes les sombres pensées de son esprit se retrouvèrent chassées.

- J'ai beaucoup pensé à toi cette nuit. Et le pire, c'est qu'il ne mentait pas. Je suis désolé que ça ai fini en eau de boudin... ses yeux se posèrent sur le panier en osier. Comprenant instantanément ce que c'était, il fondit sous le charme de la brune.

- Est-ce une invitation à dîner ? Avec quelques chandelles peut-être ? murmura-t-il d'une voix doucereuse.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Ce n'est quand même pas de chance ! (Privé avec Grayle)

Réponse 32 mercredi 01 mai 2024, 22:44:08


La vue de son amant sur pieds et souriant suffit à faire fleurir un sourire sur le visage de la belle qui se hâte de le rejoindre, par petites foulées empressées. Elle glisse sa main dans celle de l'homme et vient se blottir contre lui.

- Non, personne m'a fait d'mal ...


Elle lève vers lui un regard brillant, chargé d'émotions contenues et sourit quand il affirme avoir pensé à elle cette nuit. Elle hoche, confirmant pour le panier.

- Oui ... j'ai imaginé que ... ca t'ferais plaisir. M'ssieur le baillis a bien voulu ...

Il n'y a pas grand chose en vérité, dans ce petit panier. Des pommes, un petit peu de pain. Même pas une galette au beurre ni un petit pichet de cidre. Seulement une outre d'eau. Un panier garni à la mesure de ses moyens. Et de la confiance qu'elle avait dans le baillis de ne pas confisquer des aliments ou des boissons qui auraient paru trop précieuses à ses yeux. 

- J'me suis fait du souçis pour toi ...

Et on peut en comprendre sans peine les raisons. Elle lève sa main vers sa joue et la caresse avec douceur. Confiante en son toucher davantage qu'en ses yeux dans cette pénombre, elle tâtonne avec inquiétude l'endroit où il avait été touché la veille.

- J'avais cru que ... t'avais été blessé ...


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