[Suspendu] Feu de forêt et princesse en fuite [Galadriel]

Les deux compères y allaient en cœur en excuses, Galadriel pour avoir osé poser des questions trop intimes et Serenos pour avoir parler du passé mettant mal à l'aise l'elfe. Un duo qui devait encore s'apprivoiser, faire face aux barrières de rang, jauger les limites et les possibilités. Venir de deux bannières si différentes l'une de l'autre pouvait être un frein ou au contraire devenir une grande ouverture d'esprit. Galadriel avait bien des choses à apprendre sur le monde en dehors de sa forêt argentée, des règles de ses parents, de la vision de son peuple et peut-être qu'elle-même avait des choses à apporter au roi de Meisa.

Mal à l'aise, Galadriel avait plongé son regard dans les reflets de l'eau à l'instar d'une personne qui viendrait à regarder ses pieds. Ses mains ondulaient à la surface formant des ronds, son esprit divaguait sur divers points, le vicomte, Ashnard, son père, sa mère, son peuple, maintenant qu’elle avait le temps de se poser son cerveau subissait une énorme pression. Dans cette petite tête qui n’avait jamais connu pareille chose tout venait à s’entrechoquer à une vitesse folle, elle n’arrivait pas à se poser plus de cinq secondes sur une même idée.

C’est la même du roi cherchant la sienne qui sortit Galadriel de ses pensées comme une bouée de sauvetage, elle releva la tête en prenant une grande inspiration se tournant dans sa direction. Laissant le dos du combattant pour pivoter son corps pour qu’il soit de profil face à lui, puis tournant sa tête pour pouvoir le regarder. Ses longs cheveux bruns flottants à la surface de l’eau, se collant sur son corps, s’enroulant autour de ses monts de chair qui venaient à ressortir un peu de l’eau. Ses tétons à la limite du dehors, passant de l’eau à l’air, des mèches tournant autour de ses pointes dresser.

« Je pense au vicomte oui, mais il n’y a pas que ça. Je ne sais plus où donner de la tête, je ne sais plus sur quoi me concentrer en ce moment. » Galadriel, attendait à se prendre une remontrance de la part du Roi, qu’il allait lui dire qu’elle ne devait pas plonger dans la vengeance. Que la haine attise la haine, se lever contre Ashnard n’allait lui apporter que du malheur et c’était tout le contraire. « Votre… Votre support ! » Les yeux de l’elfe venaient de s’écarquiller, sa bouche s’entrouvrir, sa respiration se couper. « Je ne pensais pas que vous alliez me dire ça. Je m’attendais à un discours à la manière de mon père, pour m’écarter des conflits. » Galadriel avait d’un coup l'impression de se sentir importante, écouter, qu’elle allait enfin pouvoir mettre en place ce qu’elle pensait.

« Vous n’êtes pas obligé, je ne vous contrains à rien, si dans le temps vous décidez de changer d’avis je ne vous en voudrai pas. Mais sachez qu'actuellement, je suis très heureuse de savoir que j’ai votre appui. Je prendrais le temps de me reposer, de reprendre des forces, de me préparer comme il se doit avant de faire quoique se soit. » Serenos avait déjà des liens avec son père, il venait à présent de se lier avec la princesse.

« Je voudrais vous remercier pour tout ce que vous faites pour moi, pour vos paroles rassurantes. » Galadriel se tourna totalement face à lui, pour baisser la tête en direction de l’eau pour s’incliner en guise de remerciement. « Je voudrais vous offrir quelque chose en échange de votre soutien, ne sachant pas ce qui vous intéresse, je vous laisse me demander ce que vous souhaitez, quand vous le voulez. » Galadriel voulait lui donner quelque chose qu’il lui fasse vraiment plaisir, ne le connaissant pas, c’était à lui de l’éclairer sur le sujet. L’elfe redressa sa tête et déposa ses mains sur les épaules du combattant, tapotant plusieurs fois sur sa musculature, un câlin de remerciement à sa façon, comme elle avait toujours eu dans sa vie.

« Je ne pensais pas que vous alliez me dire ça. Je m’attendais à un discours à la manière de mon père, pour m’écarter des conflits.

- Malgré le respect que je lui accorde, votre père vous a élevé pour devenir l'épouse d'un autre. Il ne vous a pas appris à régner, il ne vous a pas appris à vous faire respecter de votre peuple et, de ce que vous me dites, vous gardait à l'écart de tous, vous privant du plus grand atout de tout dirigeant; la capacité de voir ses sujets comme des êtres à part entière."

Ce n'était pas si extraordinaire. Franchement, la plupart des princesses étaient éduquées de cette façon. Pour les sociétés humaines, seules les femmes de la noblesse apprenaient une certaine mesure de finance et de politique, histoire de pouvoir tenir une maisonnée en l'absence de leur époux. Les femmes du peuple, pour leur part, étaient encouragées à utiliser leur maigre moyen pour se faire remarquer d'un bon parti, dans l'espoir de se marier et possiblement avoir une famille et assurer leur descendance. C'était un rôle incroyablement réducteur pour des êtres à part entière.

Si le Roi de la Forêt Argentée comptait faire de Galadriel son héritière, il lui aurait appris à diriger. Il lui aurait appris à mener des troupes, à interagir avec des diplomates étrangers. Elle aurait été obligée, au cours de ses années formatrices, à retenir les noms et les maisons nobles du continent et lui aurait appris à suivre les mouvements du pouvoir. Galadriel, telle qu'elle l'était à ce moment, était loin d'être stupide, mais avait été privée d'une occasion exceptionnelle. Il était plus que possible que son mari aurait été le nouveau Roi et dirigeant du peuple de la Forêt Argentée.

"Je vous apprendrai à diriger, Galadriel. Les rescapés de la Forêt Argentée n'ont plus de Roi, ne savent plus ce qu'ils doivent faire. Vous devrez apprendre à les diriger. Évidemment, il me serait impossible de refaire votre éducation, et tel n'est pas mon but, mais une fois que vous serez prête... Je compte bien faire de vous une femme d'état."

De toute façon, c'était soit cela, soit son peuple sera forcé de se réfugier dans une autre contrée, où ils seront probablement traités comme des étrangers, des intrus, ce que Serenos ne souhaitait pas.

-Vous n’êtes pas obligé, dit-elle, comme pour essayer de mettre un frein à son offre. Je ne vous contrains à rien, si dans le temps vous décidez de changer d’avis je ne vous en voudrai pas. Mais sachez qu'actuellement, je suis très heureuse de savoir que j’ai votre appui. Je prendrais le temps de me reposer, de reprendre des forces, de me préparer comme il se doit avant de faire quoique se soit.

Elle marqua alors une pose, puis se tourna vers lui, en le remerciant pour ses paroles.

Serenos ne lui avait pas offert cela seulement de bon cœur. Évidemment, il y avait un intérêt pour lui. Son devoir était, après tout, de veiller à la pérennité de sa nation, mais aussi à entraver la progression de ses ennemis. Apporter son aide à Galadriel servait leurs désirs respectifs.

Elle s'approcha alors de lui, et lui dit qu'elle voulait le remercier, d'une façon qui lui plairait, quelle qu'elle soit. Les yeux du Roi se rivèrent sur les siens, alors qu'elle s'approchait encore et posait ses mains sur ses épaules, ses doigts caressant ses muscles. Une main du Roi se leva et se posa sur la main droite de l'Elfe.

"Vous devriez être plus prudente avec vos mots, Galadriel."

Il se rapprocha d'elle, jusqu'à ce que son torse chaud à la peau légèrement dorée rencontre celle, plus pâle, de la poitrine de la Princesse, ce qui ne devrait pas manquer de faire réaliser à la jeune femme à quel point ils étaient prêt.

"Je vous l'ai dit; vous êtes très belle, et je suis un homme. Que feriez-vous si le paiement que je demandais en échange de ma collaboration était votre corps?"

Malgré ses mots, les doigts qu'il tenait dans les siens n'étaient pas tenu fermement. Au contraire, il ne faisait aucun geste laissant croire qu'il pourrait essayer de la restreindre. Leurs corps se touchaient, certainement, mais ils s'étaient touchés auparavant. Ce qui avait changé était l'avertissement dans le ton de voix du Roi. Il prit doucement les doigts dans les siens et les porta à ses lèvres, les baisant tout doucement.

"Ne soyez pas pressée de vouloir m'offrir une récompense, Galadriel. En ce moment, vous n'avez rien d'autre que votre personne ou votre parole à offrir, et croyez-moi; je désire énormément de choses."

Il attendait évidemment de voir sa réaction. Comment réagirait-elle à son approche? Avec refus? Curiosité? Agressivité? En soi, la curiosité l'attisait énormément.

Serenos avait raison dans ses paroles, blessant sans le savoir Galadriel, elle faisait tout en son pouvoir pour montrer à son père qu’elle était une princesse de valeur ! L’elfe était aimée du peuple, elle avait appris la chasse pour prouver qu’elle était prête à combattre s’il le fallait, elle écoutait aux portes pour apprendre l'art et la manière des négociations, le nom des bannières extérieures. Sans père ne voulait pas la mettre en avant, la pousser aux devant des nombreux ennuis qu’il avait eus dans sa vie. Il savait qu’elle allait devoir faire des choix difficiles dans sa vie et il voulait l’épargner, prendre la vie d’un homme n’était pas facile, ça marquait à tout jamais. Il préférait que sa fille, la princesse, vive sans connaître les difficultés de la vie, qu’elle fasse perdurer la lignée royale en donnant naissance à des enfants. Galadriel était née l’année de la fertilité, signe que les anciens lui avaient donné le don d’enfanter.

Galadriel avala sa salive sentant sa gorge se serrer en même temps que ses dents, la vérité est dure à avaler pour la princesse. Le roi de Meisa devait la voir comme un boulet à traîner, une fille qui ne connaît rien à la vie qui souhaite une vengeance contre un royaume entier, ça serait une histoire qu’on trouve dans un livre pour les petits enfants. Et à son habitude le roi se montra rassurant et protecteur, voulant donner à Galadriel les cartes pour réussir. « Apprendre à vos côtés serait un honneur, Serenos. Vous en faites vraiment trop pour moi. » Il la prenait sous son aile et la princesse avait encore plus envie de le remercier.

La princesse lui laissait le temps de la réflexion, elle ne voulait pas le précipiter dans ce qu’il voulait, ça pourrait même tomber après la vengeance construire une alliance solide entre les deux royaumes. Ne se rendant pas compte de ce qu’elle avait lâché, que ses paroles pouvaient être détournées de façon malsaine, l'innocence de Galadriel était bien réelle et elle loin de connaître toutes les ficelles du cerveau des hommes. Le roi lui attrapa la main, prenant un air des plus sérieux. « Comment ? Qu’est ce que j'ai dis de mal ? » L’elfe était perturbée, elle repensait à ses paroles voyant Serenos se rapprocher d’elle, jusqu’à frôler ses pointes dressées. « Que faites-vous Serenos ? » L’elfe bégayait, pendant que le roi de Meisa la dominait de sa stature, à côté la princesse paraissait chétive.

« Mon corps… » Galadriel n’avait pas pensé à cette option un seul moment, dans sa tête elle voyait des choses utiles pour son peuple comme l’apprentissage des techniques anciennes de guérison, le don de plante sacré et oublié, l’apprentissage de sa langue qui n’était pas identique à celle des autres elfes et aussi elle y voyait le futur pour les deux bannières. Meisa et la forêt argentée unie pour une même cause, qui au contraire de son père n’était pas que des paroles. Et cette réponse de Serenos, Galadriel ne s’y attendait pas. « Je n’avais pas réfléchi à cette option, car peut-être je sais que vous ne le feriez pas. » Ou car elle n’y avait pas pensé dans l’immédiat, trop pure. « Vous avez tout fait pour que je me sente à l’aise avec vous, m’offrant votre cape pour me cacher, érigeant un mur d’eau pour que je puisse me baigner en toute tranquillité, respectant mon corps jusqu’à présent en ne déposant pas vos mains dessus quand j’étais vulnérable. » Il la préservait depuis le début, un petit joyau qui ne demandait qu'à briller.

« J’ai confiance en vous Serenos, je vous le redemande ! Je veux savoir vos désirs, ce que vous souhaitez de moi, que se soit maintenant ou plus tard. » Le roi pouvait sentir entre ses lèvres la main de l’elfe trembler sous les paroles qu’elle venait de prononcer, la détermination ne lui manquait pas. Une princesse ne doit pas reculer, elle doit appuyer ses propos et rester droite. C’est pour ça qu’elle ne bougeait pas face au roi de Meisa, restant contre lui, sa poitrine venant s'écraser contre son torse musclé remontant ses monts de chair vers le haut. « Je veux les connaître. » Et il faut bien avouer qu’il y avait une part de curiosité en Galadriel, savoir ce qu’un roi désirait, restait-il un homme ou c’était plus profond.

"Qui sait ce que je veux, Galadriel. Peut-être me suis-je présentée dans vos contrées dans l'espoir de braver les épreuves de votre père et de ramener une jolie épouse elfique de sang royal."

À vrai dire, cela n'était pas absolument hors de question. Jusqu'à maintenant, il ne lui semblait pas que le père de Galadriel avait spécifié que seul un elfe pouvait entreprendre de braver les épreuves qui lui aurait garanti la main de la princesse. Un magicien et guerrier tel que Serenos parvenait le plus souvent à surpasser la plupart des exigences physiques, car sachant compenser leurs lacunes avec la magie, contrairement à la plupart des autres prétendants qui n'auraient que leur force physique et agilité naturelle comme atout.

Cependant, Serenos lui disait surtout cela pour la surprendre et la déstabiliser, sans pour autant l'insulter davantage. Il savait qu'il lui avait fait beaucoup de peine en lui disant ce qu'il pensait de l'éducation prodiguée par le Roi Elfe, mais dans ses réactions, il voyait qu'elle y avait songé aussi, et elle se disait peut-être que si deux personnes, incluant un étranger, voyait les choses de cette façon, c'était assurément véridique. Dans les faits, Serenos n'avait pas la moindre idée de ce que son homologue avait en tête à tenir sa fille unique à l'écart des jeux du pouvoir. Peut-être qu'il attendait réellement le bon moment pour commencer à lui apprendre, peut-être qu'il était simplement trop occupé. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à devoir un jour passer le flambeau, considérant la longue vie des elfes, et qu'il ne voyait pas l'intérêt de troubler son enfant avec les affaires du royaume sachant qu'il serait toujours là de toute façon.

Un plan fort naïf, aux yeux de Serenos, sachant que l'imprévu était exactement ce que chaque souverain se devait de prévoir. Dans le cas de Serenos, s'il venait à décéder, Grymauch prendrait sa place, en tant que Roi-Élu, et si tous ses enfants disparaissaient les uns après les autres, le pouvoir retomberait entre les mains des Conseils de la Paix, du Peuple, de la Guerre et de la Magie dans une semi-démocratie, et ce jusqu'à ce qu'un nouveau Roi ne se démarque et ne grimpe sur le trône. De nombreux sorts avaient été mis en place pour éviter la montée au pouvoir d'un tyran ou d'un pantin, ce qui assurerait au moins une forme de stabilité; si ces mesures ne suffisaient pas, cela voulait dire que Serenos avait failli, et pour sa propre fierté, il refusait de laisser cela arriver.

"Évidemment, je ne compte pas vous demander de m'épouser. Nous ne nous connaissons que depuis quelques heures, il serait de mauvais ton de parler de mariage. Et puis, je vous ai parlé de mon premier mariage, déjà. Je ne crois pas que cela soit une position à laquelle vous aspiriez."

Il se pencha alors sur elle et posa un baiser contre son front, tout chastement, avant de reprendre un peu de distance.

"Meisa sera peut-être votre occasion d'expérimenter la romance que votre position vous a refusée. Au moins, vous socialiserez avec des gens qui ne s'en feront pas de votre titre ou de la position de votre père; le seul personnage royal qu'ils respectent, il est devant vous. Et c'est parce que j'ai une mauvaise réputation et un mauvais caractère."

Et heureusement, Serenos était justement un Meisaien avec lequel elle pouvait socialiser librement. Ou du moins elle pouvait essayer.

"Bon... nous parlons de beaucoup de choses, mais... tant qu'à parler, venez là."

Le Roi se leva et la contourna, se retrouvant maintenant derrière elle. Il frotta ses mains entre elles en marmonnant des phrases et souffla entre ses paumes avant de les poser sur la tête de l'elfe et commencer à frotter. Bien vite, par magie, les cheveux de l'elfe se virent tranquillement couverts de bulles savonneuses alors que le Roi lui massait le cuir chevelu, un geste qui ne tardera pas à soi inquiéter, amuser ou intéresser la jeune femme, ou du moins c'était la réaction qu'il prévoyait. Il n'était pas vraiment difficile pour un magicien de reproduire un effet qu'il voyait régulièrement, et reproduire un savon ou un baume à cheveux était tout à fait dans ses cordes. Comme la princesse lui avait offert un baume nettoyant plus tôt, il se disait qu'elle bénéficierait peut-être de ce traitement.

"Je vous ai mis assez mal à l'aise pour les prochains jours."

Il fit lentement glisser ses doigts le long de ses cheveux bruns, de la racine à la pointe, répandant le produit magique.

"Comme je m'attends à ce que vous l'expérimentiez beaucoup en Meisa, j’aimerais vous en apprendre au moins les pratiques les plus agréables; premièrement, les bains ne se font jamais seuls."

"Le travail du maître de bain ou de la maîtresse est de vous laver, mais également de s'assurer que l'expérience est plaisante. En Meisa, il y a trois pratiques; le hakie, qui est un bain simple avec seulement le nettoyage du corps. Très prisé chez les gens aux cheveux demandant beaucoup d'entretien, car il évite que les cheveux ne soient mouillés. Ensuite, le barash hakie, ou bain complet, qui inclut le nettoyage des cheveux. La dernière pratique, et celle que vous allez maintenant expérimenter, est le sirish hakie, ou le bain revigorant."

Les mains de Serenos ne tardèrent pas à changer leur mode de frottement, et bien vite, Galadriel put sentir les doigts du Roi lui masser le crâne en profondeur, passant par les tempes au sommet, puis derrière les oreilles, puis massant la nuque.

Le traitement sur sa tête ne perdura peut-être pas plus de cinq minutes, mais par le temps que Serenos ait fini, les cheveux de sa camarade étaient maintenant reluisant et chatoyant, comme si elle n'avait pas passé quatre jours à courir en forêt. Après lui avoir nettoyé la tête, le Roi reprit son massage, cette fois passant sur le dos et les épaules de la princesse, savonnant sa peau et massant ses muscles endoloris.

"Évidemment, cela serait techniquement un misirish hakie, ou un bain revigorant à nu, car je n'ai pas d'éponge."

Il aurait pu lui dire que le misirish hakie pouvait être également un art qui entre dans les traditions de séduction en Meisa, enseigné par les hommes et femmes du Quartier des Roses lorsque les jeunes gens entraient dans l'âge de la maturité sexuelle, mais inutile de lui mettre de fausses idées en tête pour le moment. Il passait maintenant aux bras, et après les avoir savonné généreusement, il massa le bras de la jeune femme, partant de l'épaule aux coudes puis aux mains, lui massant lentement les doigts.

Galadriel expérimentait ainsi quelque chose à laquelle elle serait excessivement exposée une fois en Meisa; les Meisaiens et Meisaiennes n'avaient aucune barrière entre eux, ou du moins entre amis. En l'absence de la préconception que chaque contact pouvait être interprétée comme une avance sexuelle, les contacts physiques étaient souvent simplement une démonstration d'appréciation ou de confiance. Et Serenos était remarquablement doué pour cet exercice; en tant que militaire, la force de ses mains étaient parfaites pour cette pratique, et sa connaissance de l'anatomie humanoïde était assez étendue pour lui permettre de faire profiter l'elfe d'un massage fort agréable.

Ramener une épouse elfique de sang royal, une réponse que Galadriel ne pensait pas entendre sortir de la bouche du roi de Meisa est-ce qu’il voulait encore la mettre en garde en lui faisant peur, elle avait du mal à discerner le vrai du faux avec son visage si sérieux. Elle avait beau jouer les grandes en campant sur ses positions, voulant savoir ce qu’il souhaitait de plus cher, elle ne savait quoi dire restant muette devant lui. Elle essayait de réfléchir à la réaction de son père, de voir un étranger se présenter pour la main de sa fille, il aurait gardé un air sérieux devant Serenos avant de partir dans la pièce du conseil pour élaborer les épreuves les plus difficiles. Il préférait que la princesse trouve un époux de sa race, pour garder une lignée pure même si la reproduction chez les elfes n'était pas performante. Si les femmes arrivaient à avoir un enfant c’était la fête, un deuxième tenait du miracle et ce n’était pas faute d’avoir des relations.

Les chercheurs, experts en anatomie, cherchaient à savoir si le problème venait des femmes ou des hommes, le peuple en attendant demandait de l’air à la nature et régulièrement consommait des herbes pour accroître la fertilité. Les cornes de certains animaux ainsi que les dents servaient à la réalisation de poudre à prendre avant la partie intime pour décupler les forces. Le père de Galadriel croyait à la fécondité de sa fille qui d’après lui mettrait au monde de nombreux enfants, elfe, c’est pour ça qu’il ne laisserait aucun étranger réussir les épreuves de son monde.

Après ce moment de silence, Serenos reprit la parole rassurant Galadriel sur ses intentions, ne voulant pas la demander en mariage surtout après ce qu’il venait de se passer. « Je ne souhaite pas me marier à leur actuelle, ce n’est pas ma principale préoccupation. Et je ne veux pas être méchante avec vous Serenos, je pense que les épreuves de mon père ne sont pas à votre portée. La magie étant interdite, tout repose sur la force. » Galadriel se stoppe, comprenant que ses paroles étaient peut-être quelque peu déplacées envers le roi de meisa. « Je ne veux pas dire que vous n’êtes pas fort bien au contraire, mais mon père n’appréciait généralement pas les étrangers… Vous êtes l’exception à la règle, après de là à marier sa fille unique à un homme, même un roi. Je pense qu’il aurait fait tout ce qu’il est possible pour que vous échouiez. » L’elfe donnait l’explication pour qu’il arrive à mieux comprendre où elle voulait en venir, son père et son peuple accueillent les étrangers sans pour autant se sentir pleinement en confiance avec eux. Le roi de Meisa avait dû faire une très bonne impression.

« Vous, un mauvais caractère. » Galadriel leva la main pour la poser devant sa bouche pour retenir un ricanement en tournant la tête, adoucissant son visage après tout ce qu’elle venait de vivre. « Je ne peux pas y croire, depuis le début vous êtes si attentionné avec moi, il est impossible que votre peuple vous décrive comme ça. » L’elfe regarda Serenos la contourner pour se placer derrière elle, commençant des nouvelles incantations sentant ensuite les grandes mains rassurantes du roi se poser sur sa tête pour lui masser les cheveux. Ses doigts venaient lui prodiguer un massage du cuir chevelu, ils tournaient sur son crâne formant des petits cercles en appuyant. « C’est très agréable ohhhh… » La voix de l’elfe se faisait plus faible, lascive, tout son corps semblait se détendre d’un coup devant molle, ses bras tombaient le long de son corps et elle pencha la tête vers l’arrière en fermant les yeux pour apprécier au plus haut point.

« Ohhhh. » À certaines pressions notamment vers les tempes, Galadriel ne pouvait retenir des soupirs d’aise sentant la fatigue de son corps s’envoler, elle avait même du mal à se concentrer sur ce qu’il lui racontait devant se concentrer pour retenir ses instructions importantes sur les bains de Meisa. Le maître de bain ou la maîtresse, les trois différents types de bain qui avaient chacun leur avantage. Quand il retira ses mains pour glisser sur sa nuque, c'était presque dur de revenir à la réalité comme un doux rêve qui venait de se terminer. L’elfe se mit à battre des cils pour rouvrir ses yeux bleus avec une grande difficulté, les mains chaudes du roi venant se poser sur son dos et ses épaules. « Ce massage ne peut qu’affirmer mes paroles, c’est impossible que le roi de meisa soit de mauvaise réputation. Vous avez un don. » Pour son premier massage l’elfe été gâté, son corps semblait être léger comme une plume, détendu de la tête aux pieds, alors qu’il n’était qu'aux bras fins de la princesse.

Elle regarda ses doigts d’homme sur les siens pendant qu’il en prenait soin, remarquant la grande différence de taille entre les deux, n’osant presque pas bouger elle le laissait conduire même si elle avait une certaine envie. « Je vais prendre goût facilement au bain revigorant. » Serenos se montrait si doux, apaisant, Galadriel était dans un autre monde oubliant les moments de malaise, ses interrogations, la vapeur aidait à cette décompression l’englobant sur un doux nuage.

« Vous voulez bien m’apprendre le misirih hakie ? » L’elfe déplaça une de ses mains sur celle de Serenos pour faire des cercles sur le haut de sa main, du bout des doigts, l’effleurant elle n’osait pas appuyer. « Je ne dois pas être la seule à me détendre, vous le méritez plus que moi. » Gardant les mains de Serenos dans les siennes, la princesse se tourna face au roi, levant les yeux pour le fixer pendant que ses doigts essayaient toujours d’imiter ses mouvements. « S’il vous plaît Serenos. » L’elfe ne savait pas si c’était possible de le faire en même temps ou qu’il lui montre sur elle pour qu’elle puisse refaire les mêmes gestes sur lui.

Visiblement, la pauvre demoiselle l’avait pris au sérieux lorsqu’il lui balanca la possibilité qu’il était sur place pour demander sa main, et le Roi dût se mordre l’intérieur des joues pour s’empêcher de rire aux éclats. Il s’était évidemment attendu à ce qu’elle voit qu’il se payait sa tête, ou du moins qu’elle lui dise d’aller au diable, quelque chose de semblable, mais non, elle resta campée sur la théorie qu’il lui disait franchement ce qu’il pensait.

Elle tenta de raisonner avec lui, lui disant qu’elle ne comptait pas se marier, et qu’il ne serait assurément pas capable de surmonter les épreuves telles que conçues par son père. Honnêtement, Serenos ne doutait pas de ses capacités et il ne pouvait pas nier que son surplus de confiance en son talent naturel lui avait valu nombre de problèmes, mais il devait admettre qu’il se sentait un peu sous-estimé par Galadriel. Mais il devait admettre qu’avec les nouvelles informations prodiguées par la princesse, peut-être que la xénophilie du Roi de la Forêt Argentée n’était pas au point de permettre un humain de prendre sa seule et unique fille comme épouse.

Après quelques secondes, il prit le temps de la rassurer.

« Je plaisantais, Galadriel. Les raisons de ma visite étaient purement diplomatiques et commerciales. Certes, un mariage était une façon de solidifier une alliance, mais vous êtes fille unique. Votre père ne pourrait pas vous marier à un étranger même s’il le voulait, les répercussions diplomatiques et populaires auraient été catastrophiques. »

Enfin, maintenant, pour Galadriel, la situation politique et populaire du Royaume de la Forêt Argentée n’était plus vraiment un problème à l’ordre du jour, pour le meilleur comme pour le pire. De fait, politiquement parlant, elle était une princesse en exil, car son royaume n’était désormais plus vraiment le sien jusqu’à ce qu’elle puisse y revenir et y régner en toute sécurité, ce qui n’était pas gagner tant qu’elle ne serait pas proprement formée. Mais Serenos y comptait bien. Oh, ça oui, il y comptait bien.

Elle sembla un peu réfractaire à l’idée que son bienfaiteur puisse avoir un mauvais caractère et mauvaise réputation. Il aurait bien voulu l’éduquer, lui apprendre l’histoire récente de Meisa, mais en même temps, il ne voyait pas l’intérêt de risquer d’aliéner la jeune femme aussi tôt dans une nouvelle relation, donc il conserva son silence et son sourire.

Le massage sembla beaucoup lui plaire, car très rapidement, elle sembla s’abandonner à son massage et ses caresses, et sa voix passa de la simple appréciation à des notes un peu plus évocatrices. Était-ce volontaire ? Non, assurément ? Après tout, il n’y avait aucune raison pour elle de vouloir attirer l’attention de Serenos de cette façon sur sa personne. Cependant, elle était très réceptive au contact de ses mains, et mentionna qu’elle risquait d’y prendre goût.

Le Roi eut envie de la taquiner, de lui demander si elle prenait vraiment goût au bain revigorant ou à son massage, mais il se ravisa, supposant que cela pourrait juste ruiner la relaxation et le soulagement que venait qu’il venait de lui offrir.

À sa grande surprise, elle lui demanda s’il voulait bien lui enseigner les bases du misirish hakie. Il eut un moment de surprise, car il ne s’attendait pas à ce qu’elle retourne son geste vers lui. Le Roi hésita un moment, parce qu’il ne savait pas si elle serait confortable avec la pratique, puisqu’elle ne savait pas jusqu’où elle pouvait aller, mais, encore une fois, il la jugea capable de ses propres décisions.

Finalement, il se résigna. Ce n’était pas un secret des arcanes ou un secret local, c’était simplement une pratique.

« Fort bien, Galadriel… si vous insistez. Je vous montrerai comment faire, du début à la fin. Si vous êtes inconfortable, à tout moment, vous pouvez me demander d’arrêter. »

Il se retourna lentement et d’un geste de la main changea la topographie du bain, histoire de lui donner une surface confortable sur laquelle s’adosser, et il l’installa dessus avec un sourire.

Le Roi de Meisa n’avait fait ce genre de service que pour quatre personnes dans sa vie, et la dernière fois remontait à plusieurs années, mais c’était le genre de chose qui lui venait naturellement en raison de ses nombreuses amantes. Même sans le contexte du bain, il s’agissait simplement d’un rituel de massage et de relaxation.

Il se planta alors aux pieds de la princesse et lui releva lentement la jambe droite en lui soulevant délicatement la cheville. Il remarqua alors les blessures et ampoules qui s’y trouvait, il maugréa dans sa langue native avant de se pencher et souffler doucement sur ses blessures, laissant un peu de magie se glisser sur la peau de l’elfe avec son souffle. Les bleus et les cloques d’eau ne tardèrent pas à disparaître sous l’effet de la magie, et le Roi put lui laver le pied sans risquer de lui faire mal.

Après avoir profusément lavé et massé le pied de l’elfe, le Roi remonta sur son mollet, posant le pied de la princesse sur son épaule. Alors que les mains du Roi remontait sa jambe, la princesse put sentir ses cheveux lui chatouiller les pieds, puis le mollet alors que Serenos se penchait pour lui savonner et lui masser la cuisse, d’abord au genou, puis remontant lentement vers son aine. Le Roi semblait profondément concentré sur ses gestes que si Galadriel était embarrassé, il n’aurait pu s’en rendre compte que si elle le démontrait verbalement.

Après avoir fini avec la première jambe, le Roi répéta la même procédure sur l’autre jambe, se retrouvant alors entre les jambes de l’elfe, là où elle pouvait avoir une excellente vue sur son tronc. Les mains du Roi remontèrent de nouveau jusqu’à la cuisse de l’elfe, avant de poursuivre leur chemin plus haut, massant les hanches rondes, pressant et massant les muscles qui passaient dans l’aine de l’elfe des pouces. Lentement, le regard du Roi remonta sur le corps de l’elfe, tout comme ses mains, qui glissaient aisément sur la peau de la jeune femme en raison du savon, passant sur son abdomen, puis ses flancs, et le Roi s’arrêta, frôlant de peu la poitrine de l’elfe, moment où il se rendit compte qu’il était peut-être en train de la mettre franchement mal à l’aise, si elle n’avait rien dit jusque là.

Ses yeux montèrent alors jusqu’aux siens et il lui posa la première question qui lui vint en tête.

« … Tout va bien ? »

« Il n’y a pas de raison que ce soit inconfortable avec vous. » Galadriel lui adressa un sourire, relevant ses lèvres charnues vers le haut, la princesse avait confiance en Serenos et savait qu’il n’allait rien faire de déplacé. Avec le roi, la princesse se sentait en sécurité, rassurée, elle savait que rien ne pouvait lui arriver. La topographie du bain changea d’un simple mouvement de main, l’elfe restait toujours émerveillée en voyant la magie du roi en action sous ses yeux. Les roches se mettaient à bouger pour offrir un siège pour la princesse pour qu’elle puisse déposer son fessier dessus, Serenos pouvant se mettre plus facilement en face d’elle et à sa hauteur.

Une grimace de douleur marqua son visage quand son pied se leva en direction du roi, la course-poursuite lui avait laissé des marques douloureuses surtout sous les pieds qu’elle ne pouvait soigner sans des plantes spéciales à disposition. Ce qui n’était pas le cas de Serenos qui avec quelques paroles venaient de faire disparaître les ampoules, les coupures, les épines que la princesse avait sous les pieds. Cette vision réconfortait Galadriel dans l’optique d’essayer d’apprendre la magie, faire le bien autour d’elle, soigner ceux dans le besoin et apporter un plus à son peuple lorsqu’elle allait retourner dans la forêt argentée.

En attendant, Galadriel avait le droit d’en profiter ses blessures soignées les doigts experts de Serenos commencèrent à former des cercles sur ses talons allant vers ses orteils, qu’elle écarta sentant les bienfaits des pressions. À la manière d pacha, la princesse se laissa glisser sur son siège de pierre, appuyant son dos contre les quelques pierres chaudes derrière et basculant sa tête regardant le ciel étoilé se dessiner. Elle joignait sa respiration aux différentes pressions du roi soufflant quand il appuyait et prenant son souffle quand il se déplaçait montant sur son mollet, sur sa cuisse. Galadriel se crispa légèrement quand le roi se rapprocha de son aine, se demandant quand il allait arrêter et c’est dans un long souffle qu’elle l'accompagna pour passer pas à l’autre jambe. 

Elle savait qu’elle n’avait rien à craindre et pourtant se faire masser aussi haut, aussi proche de son intimité était perturbant, elle n’avait pas pu empêcher son cœur de s’emballer prenant des plus longues inspirations. Et elle savait intérieurement que ça allait recommencer, les mains de Serenos venant sur son autre jambe pour faire le même chemin. Cette fois l’elfe était prête, elle n’allait pas se faire surprendre et elle allait se détendre complètement pour profiter du moment. Galadriel ne put s’empêcher quand même de se redresser un peu, voyant le roi entre ses cuisses à moitiés écartées, mettre une main sur son intimité ouverte allait prouver qu’elle se sentait pas complètement à l’aise. Comme il lui avait dit, elle devait s’habituer à cette proximité dans les bains à Meisa, c'était monnaie courante. 

Le regardant monter de plus en plus proche, Galadriel sentie encore une fois sa respiration s'accélérer à la vue de sa poitrine qui se levait plus rapidement, il arriva encore une fois si proche de sa petite fleur la contournant pour monter sur son ventre plat traçant la ligne centrale de ses muscles avec son doigt pour partir sur ses petites hanches. Si le roi faisait attention, il pouvait constater la pureté de la peau de la princesse, à par les quelques blessures récentes suite à sa cavalcade elle ne montrait pas de cicatrices, ni de marques, son teint était d’un blanc pur tout comme son coeur.

« Oui je vais bien, je crois, la proximité est très surprenante. » Pour une princesse que jamais personne n’avait touchée, elle avait encore l’impression de sentir les mains du roi sur sa peau. « Je ne suis pas certaine d’avoir réussi à me détendre totalement. » Ça avait bien commencé jusqu’au moment où elle se sentit moins à l’aise avec sa fleur pure ouverte devant le visage du roi. « Je vais avoir besoin d’un certain temps pour m’y habituer. » Ainsi qu’aller dans les bains avec des étrangers, Serenos en soi était aussi un étranger, mais il lui avait prouvé qu’il était un homme sur qui on pouvait avoir confiance. En partant à sa recherche, en la sauvant des mercenaires, la portant pendant une journée pour qu’elle puisse se reposer et son père avait posé des espoirs en lui, chose rare qu’il comptait énormément dans la balance.

« Vous allez continuer où c’est le moment d’échanger les rôles ? » Ce n’est pas pour ça que Galadriel se démontait, elle avait demandé au roi de lui montrer pour qu’elle puisse apprendre et lui prodiguer un massage en retour. En tant que princesse, elle devait tenir sa parole, si Serenos avait fini elle lui laisserait sa place sur les pierres pour essayer de reproduire les mêmes mouvements. Et si ce n’était pas le cas, son corps lui était encore ouvert pour qu’il puisse continuer, l’elfe se redressa sur son siège pour lui présenter son buste couvert de ses cheveux longs. Laissant parfois voir ses petits monts de chair aux pointes toujours dressées qui apparaissaient entre ses mèches.

« Oui je vais bien, je crois, la proximité est très surprenante. Je ne suis pas certaine d’avoir réussi à me détendre totalement. Je vais avoir besoin d’un certain temps pour m’y habituer. »

Serenos comprit immédiatement, évidemment, à quoi elle faisait référence. Semblerait-il que les femmes du continent, et apparement les elfes également, plaçaient une importance significative sur la chasteté et la virginité des femmes, y attribuant une vertu de pureté, un concept qui ne lui était pas complètement étranger, considérant les moeurs impériales de l'époque, mais qu'il ne voyait plus de la même façon depuis qu'il avait vu à quel point la perte de l'hymen pouvait ruiner si facilement la vie d'une jeune femme; être châtiée, reniée par son époux, se voir refuser des opportunités qui lui permettrait d'élever sa position, se voir forcée de marier un agresseur ou se faire enfermer dans un couvent.

Ce n'est pas pour dire que les Meisaiens eux-mêmes banalisaient les premières fois, nullement. De fait, homme comme pour femme, c'était une raison de célébration, comme une étape de vie. Seulement, personne ne se voyait gagner en valeur personnelle selon ce critère. Les femmes n'étaient pas vue d'un mauvais oeil parce qu'elles avaient plusieurs compagnons, il était même peu rare que certaines prenaient deux à quatre époux sans que personne ne batte un cil, les hommes n'étaient ni dévalorisés ni glorifiés par le nombre de partenaires avec lesquels ils avaient partagé des caresses. Au contraire, c'était même la façon dont ces personnes étaient traitées qui définissait la perception du public face à cette situation; un amant égoïste mais prolifique se verrait rapidement perdre des opportunités, car il serait jugé un mauvais compagnon, et une demoiselle négligeant les quatre hommes qu'elle a épousé se verrait également perçue négativement par ses congénères.

Évidemment, Meisa restait une société foncièrement feodale dans sa hierarchie, considérant que le Roi et les nobles continuaient de bénéficier d'un avantage non-excusable alors que nombre de pauvres gens se voyaient travailler d'arrache-pied ne serait-ce que pour atteindre la fin du mois. Dû à sa connaissance par rapport avec Tekhos, une contrée plus avancée technologiquement, Serenos connaissait différentes méthodes pour améliorer la vie du citoyen moyen, mais le procédé était excessivement lent et pénible, et il y avait de la résistance à tous les pas. Ce n'était pas quelque chose qu'il réussirait à changer de son vivant, et qui prendrait assurément plusieurs générations pour changer.

« Vous allez continuer où c’est le moment d’échanger les rôles ? demanda-t-elle sur un ton qui lui semblait un peu enthousiaste.
- La première partie est plus ou moins finie. Il resterait le dos du corps, mais je crois que je peux finir cette partie plus tard. J'aurais cru que votre expérience vous aurait découragée, mais... je vois que vous êtes moins réservée que je l'ai cru. Fort bien... »

Le Roi savait avouer ses erreurs, et il devait admettre; peut-être que l'elfe serait capable de vivre dans la communauté Meisaenne. Qui sait, peut-être qu'elle et les survivants de son peuple prendrait goût à cette vie et la feront perdurer une fois qu'ils seront capable de rentrer chez eux.

Se rappelant que la demoiselle ne pratiquait pas la magie, le Roi lui prit doucement les mains et souffla sur ses paumes en laissant la magie passer entre les mains de la jeune femme. Il les joignit ensuite entre elles et les frotta l'une à l'autre, causant une nouvelle fois l'apparition de cette mousse savonneuse.

« Et voilà. »

Comme il était beaucoup plus grand qu'elle, et qu'elle ne se sentirait pas à l'aise de se tenir debout devant lui, le Roi se retourna, présentant à la jeune femme son dos massif et ses cheveux d'ébène. En raison de ses longs trajets, ils étaient maintenant beaucoup plus longs que Serenos ne se le permettrait normalement, préférant les garder à la longueur de ses épaules, et cela lui donnait un air d'un barbare, surtout considérant qu'il n'avait pas vraiment eu la chance de les entretenir depuis plus d'une semaine, en raison du voyage et du fait que sa visite dans la Forêt Argentée.

« Je dois apprendre pour me familiariser avec les habitants de votre royaume. » Au fond, Galadriel avait envie de bien s'intégrer à Meisa, quand elle voyait parfois dans son village comment les étrangers étaient traités, elle n’avait pas envie que ça lui arrive. L’elfe n’allait pas se décourager si facilement, la situation était embarrassante et elle n’était pas des plus à l’aise mais si ce simple bain revigorant lui faisait peur, comme allait-elle battre les mercenaires de Ashnard. Galadriel devait se fortifier, à son rythme et passer les restrictions de son père pour réussir à s’imposer dans ce monde où l’innocence pure ne pouvait pas exister. Elle, comme elle était actuellement, ne pouvait pas survivre.

Serenos lui attrapa les mains pour faire apparaître de la mousse à l’intérieur, elle affichait toujours ce même sourire quand elle voyait la magie du guerrier, elle était si douce comparée à sa carrure musclée. Il se tourna pour lui présenter son dos massif, l’elfe devait commencer par les cheveux et un massage du crâne pour commencer à le détendre. « Vous me dites si je ne fais pas bien. » Galadriel leva ses bras pour déposer ses mains sur le crâne de Serenos, se frayant un chemin dans sa chevelure pour commencer à faire des cercles sur sa tête.

La princesse y allait doucement pour qu’il puisse profiter du moment, donnant des pressions au niveau de ses temps avant de remonter mettant ses cheveux en arrière en même temps. En formant des vagues elle descendit vers sa nuque appuyant en son centre avec ses pouces pour remonter en ligne droite en haut de sa tête, laissant ses autres doigts sur le côté donner des impulsions au passage. Les différentes figures qu’elle formait avec ses doigts aidait à lui savonner les cheveux sans qu’elle ai besoin d’insister dessus. Les doigts fins de Galadriel continuaient de tracer leurs chemins dans la longue chevelure du roi, son visage était des plus concentrés sur la tâche venant sortir un peu sa langue pour la poser sur sa lèvre du bas. C’était plus difficile que ce qu’elle pensait, elle avait peur de ne pas assez appuyé pour le détendre et de trop appuyer pour lui provoquer une sensation désagréable.

Quand la mousse était présente en abondance, elle décida d’arrêter son massage pour nettoyer ses longs cheveux, les prenant entre ses mains pour former une queue-de-cheval et glisser dessus. Elle partait des racines, les tirant en arrière pour aller jusqu’à ses pointes, plusieurs fois de suite pour enlever les saletés, elle posa ensuite ses ongles vers ses racines pour frotter un peu en profondeur. Le résultat avait l’air de la satisfaire à la vue du sourire qui se dessinait sur son visage de poupée de porcelaine, elle enleva ses mains pour les plonger dans le bassin pour y récupérer de l’eau et la verser sur sa tête pour enlever la mousse.

« Je crois que le résultat est satisfaisant, pas aussi bien que vous Serenos par contre. » L’elfe tenait quand même quelque chose, le roi avait les cheveux doux et soyeux laissant des reflets apparaître dans sa crinière chevaleresque. Elle retourna vers une de ces tempes pour attraper quelques mèches de cheveux et commencer à lui tresser une natte fine sur le côté. « Je vous laisse un souvenir de mon peuple. » Elle n’allait pas tenir longtemps sans avoir une boucle pour la fermer en son bout mais Galadriel prenait plaisir à lui faire dans ses cheveux propres. Un moyen de se détendre avant de passer au reste du massage qui le mettait le plus mal à l’aise.

« Je dois apprendre pour me familiariser avec les habitants de votre royaume.
- Un effort apprécié, votre Altesse, mais je vous prie de ne pas trop vous inquiéter. S’offenser pour des raisons culturelles va à l’encontre de la pacia soa culie, la paix des communes. »

Il soupçonnait que la jeune demoiselle se souciait de maintenir son droit d’asile une fois arrivée à Ayshanra et qu’elle voulait simplement s’éviter un souci diplomatique, mais Serenos ne désirait pas encourager chez elle un instinct de soumission devant l’adversité. Même si le Meisaien commun ne causerait probablement aucun problème à la jeune femme, il n’en restait pas moins que la capitale de son royaume accueillait d’autre groupes culturels et ethniques.

« Vous me dites si je ne fais pas bien. »

Serenos dût contenir une pique, se demandant bien comment les petits doigts de la princesse pourrait bien lui faire le moindre mal, mais il la laissa simplement faire. Après quelques secondes d’hésitation, il sentit les mains de la jeune femme se poser sur son crâne et commencer enfin ses doigts travailler, se glissant entre ses mèches noires.

Le Roi ne porta pas nécessairement attention aux gestes de la princesse, puisqu’au final, le principal but de cette activité pour lui était qu’elle se familiarise avec la proximité. Il n’y avait aucun doute que, plus tard, elle devra voir et expérimenter des choses que son éducation ne l’avait pas encore exposée. Le corps d’un homme était une chose à la fois intimidante et dangereuse, tout comme celui d’une femme, et il était important que Galadriel se familiarise avec l’anatomie si elle voulait prendre sa vengeance sur le vicomte de façon sanglante. Malgré ses muscles et sa magie, Serenos restait un être humain de chair et de sang et, bien que difficile compte tenu de ses talents, il était tout à fait possible de le mettre à mort.

Enfin, après, faire le lien entre un massage doublé d’un bain et un assassinat était, pour le moins, un peu tiré par les cheveux, mais pour avoir lui-même commandité un assassinat, il savait que les bains étaient une occasion de choix.

Après un moment, il sentit les mains de la jeune femme œuvrer à lui faire une longue natte dans ses cheveux trempés. Il entendait la nervosité dans sa voix, et il savait qu’elle était très mal à l’aise de poursuivre. Lentement, le Roi se retourna vers elle, se soulevant aisément de terre grâce à son corps immergé, et lui fit face.

« Vous êtes très douée, Galadriel. Prenez un moment, je vous prie. »

Il tapota alors le sol à son côté et attendit qu’elle refuse ou qu’elle y prenne place pour poursuivre.

« Vous n’êtes pas du tout obligée de poursuivre plus loin. Lorsque vous serez en Meisa, certes, vous pourriez être opposée à des Meisaiens, et il est possible que vous soyez confronté au sirish hakie, ou un barash hakie, très rarement au misirish hakie, et franchement, pour des raisons culturelles, peut-être que vous devriez vous restreindre à pratiquer cet art avec un homme ou une femme qui vous susurrera des mots d’amour à l’oreille. »

Il lui expliqua ensuite que, certes, en Meisa, il n’y avait pas nécessairement cette distinction ou cette exclusivité, car le plus important était les préférences individuelles, mais il y avait peu de chance qu’un Meisaien l’approche et lui offre un massage tel qu’il venait de lui faire sans son consentement ; il était très mal vu de chercher à imposer sa présence à autrui.

« Ceci dit, je ne vous empêcherai pas de poursuivre, si vous le désirez, mais comme nous allons nous fréquenter régulièrement dans le futur, peut-être qu’il n’est pas absolument nécessaire de tester vos limites immédiatement. »

Le Roi lui offrait simplement une porte de sortie pour mettre fin à cette intéraction qui semblait la troubler et la mettre mal à l’aise. Bien que Serenos soit un brin entreprenant et qu’il n’était pas bien doué pour lire les signaux silencieux, il savait l’importance de la confiance entre eux pour ses plans futurs, aussi ne forcerait-il pas la main de cette jeune femme.

Le roi de meisa était moins expressif de Galadriel pendant ce massage du crâne ne laissant pas le moindre soupire s’échapper de sa bouche comme elle avait pu le faire quand il s'était occupé d’elle. Le guerrier devait avoir l’habitude de meilleurs masseurs que la princesse qui expérimentait sa première fois se montrant peut-être trop hésitante n’osant pas appuyer trop fort sur sa tête. Serenos n’était pas en mousse, Galadriel se souvenait qu’elle pouvait y aller plus franchement pour lui faire du bien et le détendre. « Ne soyez pas si gentil avec moi, vous pouvez me dire si vous n’avez pas apprécié mon premier massage. » Laissa échapper Galadriel en venant s'asseoir le sol à côté du roi pour écouter ce qu’il avait à lui dire, elle pensait entendre des conseils pour la suite.

Ce qui n’était pas le cas, voyant qu’elle était mal à l’aise le roi voulait juste lui signaler qu’elle n’avait pas besoin de continuer ce massage si elle ne se sentait pas bien avec cette proximité. Il ne lui en voudrait pas de continuer un autre jour dans de meilleures conditions. « Serenos. » Galadriel était confuse, une partie d’elle lui disait d’arrêter de continuer ce bain pour aller se coucher et l’autre voulait continuer. « Je dois apprendre à affronter mes angoisses quand elles se présentent. Je ne peux pas passer mon temps à fuir, à tout remettre à un autre jour. » La princesse avait déjà une vengeance à orchestrer qui allait lui prendre du temps, si elle devait reporter chaque détail de sa vie, elle n’allait jamais pouvoir sortir la tête de l’eau. « Je vais continuer votre massage, comme vous l’avez fait pour moi. »

Dans un regain de confiance, Galadriel se leva pour venir se mettre à genoux devant le roi entre ses cuisses, sentant cette confiance déjà quitter son corps en même temps que les vapeurs du bain qui se levait dans la sieste. Ça avait été de courte durée, la gorge serrée les mains de la princesse se mettaient à trembler en venant chercher la jambe du roi pour la poser sur sa frêle épaule. « Vous êtes bien installé ? » L’elfe était plus petite que le guerrier et dans cette position la pression se sentait plus, la seule jambe du roi la mettait en difficulté pour se tenir comme il faut dans l’eau. Galadriel faisait tout son possible pour qu’il ne puisse pas s’en rendre compte afin d’éviter d’avorter le massage, elle devait réussir à surpasser les barrières du corps.

Gainant son corps en prenant appuie sur l’autre jambe de Serenos, elle se mit à lui masser le mollet qui était tendu sur son épaule, appuyant plus fort sur ses muscles la princesse évitait de trop regarder ce qu’il y avait en face de son visage. L’entre-jambe du roi, elle tournait la tête pour se concentrer sur ses gestes, ses mains si petites qu’elles n’arrivaient pas à serrer entièrement la jambe du guerrier. Elle s’attarda longtemps sur le mollet avant de monter sur sa cuisse passant un palier à sa gêne, elle bascula sa tête sur le côté pour s’appuyer contre sa cheville qui était sur son épaule. Galadriel déglutit avec difficulté, se mettant à s’occuper de sa cuisse, glissant ses mains vers le haut avant de s’arrêter à la limite d’approcher trop proche de son entre-jambe.

La princesse voulait y aller, monter, ne sachant pas contrôler ses mains pour arriver, bloquer sur place elle ne bougeait même plus ses doigts pour effectuer le massage. « Excusez-moi. » Ce beau discours qu’elle avait fait pour ne pas y arriver, pour rester clouée sur place, Galadriel ne passait pas pour une princesse pleine de détermination. « Pouvez-vous m’aider à avancer, Serenos. » Avec un coup de pouce, elle devrait pouvoir y arriver, les mains rassurantes du roi allaient lui permettre de prendre confiance en elle pour explorer son corps pendant le massage. Et ne pas faire des faux mouvements qui pourraient être mal interprétés si elle venait à paniquer avec la pression.

« S'il vous plaît, je ne veux pas abandonner. » Galadriel leva ses yeux bleus vers le roi pour capter son regard, sachant qu’elle lui demandait beaucoup de choses depuis qu’ils étaient ensemble. Malgré son grand âge, elle devrait encore grandir se détacher de son passé pour avancer dans cette nouvelle vie.

Visiblement, sa tendance vers la conciliation lui avait fait faux bond, cette fois-ci, car la jeune demoiselle semblait un brin mécontente, croyant qu'il l'avait arrêtée pour des raisons d'insatisfaction.

"Ne soyez pas si gentil avec moi, vous pouvez me dire si vous n’avez pas apprécié mon premier massage."

"Ne prenez pas mon manque de réaction pour l'absence de satisfaction," la rassura-t-il avec un sourire pincé. "C'est... psychologique. Je peine à démontrer ma satisfaction ou mon déplaisir. Le résultat de mois de torture et de conditionnement. Les Arans pouvaient s'acharner des heures pour peu que leur victime ne montre qu'une pointe de réaction, mais perdaient intérêt si elle restait de marbre."

S'ensuivit de quelques protestations et la princesse démontra une certaine insistance à se départir de ses angoisses et de ses malaises. Serenos dût s'empêcher de rire lorsqu'elle lui prit le pied pour le poser sur son épaule, manquant de près de les faire couler tous les deux dans l'eau chaude. Fort heureusement, Serenos ne comptait pas mettre de poids sur sa jambe et contracta donc le muscle de sa cuisse et de son fessier pour tenir la jambe légèrement appuyée sur l'épaule de la jeune femme, laissant le Roi dans la très amusante et peu élégante position d'un homme en écart. S'il était capable de ressentir de l'embarras ou de la honte, ce serait probablement le moment idéal pour en avoir le feu aux joues, mais il n'en fut rien.

Le Roi se laissa donc simplement masser et cajoler par la jeune femme le temps que cela durerait, faisant fi des gauchetés de la jeune femme, mais complimentant ses efforts et la guidant au mieux. Il lui suggéra, notamment, de ne pas hésiter à exercer des pressions plus fortes, car en raison de sa musculature et de la fermeté de sa peau, il nécessitait davantage de pression pour soulager ses muscles, tâchant de démontrer verbalement sa satisfaction plutôt que d'apprécier en silence, comme il en avait l'habitude. Après un moment, la princesse se bloqua alors qu'elle ne savait pas vraiment comment poursuivre, en raison de la présence de sa virilité qui semblait se tirer lentement de sa torpeur en raison de la proximité et des caresses d'une demoiselle aussi ravissante.

"S'il vous plaît, je ne veux pas abandonner," lui dit-elle.

Voyant ce qu'elle voulait dire, le Roi se redressa légèrement, ce qui éloigna son membre, et prit doucement les mains de l'elfe dans les siennes, et l'attira doucement, sans la forcer, vers son abdomen, les doigts de Galadriel passant lentement sur ses muscles abdominaux, remontant lentement vers ses pectoraux, puis son cou, sa mâchoire et ses joues, comme pour lui dire qu'elle était parfaitement libre d'explorer et de toucher le corps du Roi, les yeux de celui-ci se plantant dans les siens.

"Maintenant, faites comme moi, au possible."

Délicatement, les mains du Roi quittèrent celles de Galadriel, les laissant sur son visage. Elles suivirent lentement les bras de l'elfe, tombant sur ses épaules, puis ses flancs, sa taille, ses hanches et ses cuisses, qu'il agrippa délicatement et l'approcha de lui, la faisant passer par dessus lui à califourchon. Elle était ainsi assise sur son bas-ventre. Le Roi ne dit pas un mot, maintenant le contact visuel, Galadriel pouvant même remarquer que ses yeux ondulaient entre le bleu et le doré. Les mains du Roi quittèrent alors les cuisses de l'elfe, alors qu'il se redressait et venait presser son torse contre le buste de la princesse, ses mains se glissant dans son dos, puis s’enfonçant légèrement dans sa chair au niveau des reins, à la base de ses muscles dorsaux, et il la massa ainsi, ses doigts pétrissant les muscles meurtris, remontant lentement le long de l'échine, la pressant davantage contre le torse du Roi.

Pour une étrangère, c'était assurément quelque chose de sensuel. Pour un Meisaen, c'était plutôt banal, bien que Serenos ne pouvait pas nier, à bien y penser, que cela était assurément plus intime. Il n'avait peut-être simplement pas réalisé le côté plus sensuel du misirish hakie parce qu'il ne l'avait jamais vraiment partagé avec une étrangère, ou du moins pas de façon mutuelle. Il serait mensonger de dire qu'à ce moment précis du bain, il ne lui venait pas en tête de pousser le geste plus loin. Il suffirait de peu.

Mais sa raison était plus forte que ses pulsions. Galadriel lui faisait confiance. Il n'en abuserait pas, dussé-t-il endurer un léger inconfort plus tard.

Le massage se poursuivit encore quelque minutes, jusqu'à ce que les mains du Roi rejoignent la nuque de la princesse. Une redescendit et s'enroula autour de la taille de la jeune femme, l'autre se glissant de nouveau dans les cheveux de l'elfe, l'attirant contre le Roi et réduisant à néant la distance entre eux, dans un geste à la fois délicat mais également solennel.

"C'est normalement comme ça que le misirish hakie se termine. Le bain, le massage et l'étreinte. Cependant, je vous recommande de visiter le quartier des roses, une Rose pourrait assurément vous donner de meilleurs conseils et surtout vous prodiguer une belle expérience. Je reste un peu gauche dans mes gestes."