Des fois, on a l'impression que la vie nous fait une farce.
Comme si le destin s'emmêlait les pinceaux, et qu'il vous écrivait une situation qui n'avait ni queue ni tête. Des moments insensés donc, mais qui nous exemptent pas d'une certaine surprise. Enfin, j'irai mollo avec ce terme. Une surprise pas forcément agréable, ni désagréable mais qui nous laisse niaisement sur le cul. Alors, on cherche, on se refait l'histoire et les choses deviennent soudainement plus claires : Rien ne va. Si les lignes de cette histoire devaient être écrite, on pourrai presque dire que l'auteur était complètement pommé sur les tenants et aboutissants de la situation.
L'existence me fait donc une belle farce. Terminant d'assembler la jambe avec une attention rigoureuse, un nouveau silence prend place. Comme si j'avais besoin de ce calme pour réfléchir. Donc, elle a ratée sa mission, ils ont les données, elle ne connait pas son client... Donc...
"... C'est... Inutile ?"
J'hausse les deux sourcils, soupir et quitte la pièce. Laissant la porte ouverte, peut-être qu'elle trouvera le moyen de sortir, ou pas. Plus vraiment mes affaires, désormais. Mais moi, mon travail s'arrête là. Croisant donc mon nouveau patron, il croise les bras, mécontent, mais il ne verra que ma main attraper sa gorge pour le balancer contre un placard qu'il traverse sans difficulté. Lui aussi, inutile, insensé. Comme une figuration vide qui ne servait qu'à incarner un cadre d'autorité.
Je retrouve l'extérieur. Il fait jour, l'air n'est pas frais, mais poussiéreux. Une tempête se lève. Mettant ma cape à l'épaule, je recouvre ma tête avant de prendre une direction vers la ville, espérant trouver un travail peut-être plus sain, et qui a un minimum de sens. Evitons les tortures cette fois.
Evitons les, pour toujours.
FIN.