Kaito se déchargea sans faire un seul l'effort. La dernière réponse de Kara l'avait achevé et à peine de retour dans sa bouche, il se répandait abondement, secoué de spasmes de plaisirs. Elle avait faim, elle était servie. La quantité de sperme qu'elle avait a ingéré était comme toujours, conséquente. L'étudiant avait découvert que Kara ne rechignait jamais à avaler sa semence après ce genre de sessions assez intenses. D'autant plus, que forniquant d'habitude sans préservatifs, il était hors de question qu'il jouisse en elle, enfin, dans son vagin en tout cas. Il se retirait donc d'elle et éjaculait où sur son corps, où sur son visage, où dans sa bouche, les choses venant naturellement. Mais il semblait que Kara avait développé une petite addiction pour avaler ce qu'il avait à lui offrir ... Donc en effet, une fois de plus, c'est dans sa bouche qu'il se vida et ne s'en retira que lorsqu'il l'eut entendu avaler bruyamment. Les bras croisés devant lui, contre la paroi de la cabine, il tentait de reprendre son souffle, en nage, la queue collante, engluée contre le visage de Kara qui était dans le même état que lui.
Un bruissement de tissu le tira de son petit nuage et en tournant la tête, il observa le trou dans la paroi où "l'autre" s'était tenu.
"T'as une bonne 'tite pute mon gars" grogna le parasite en se refagotant. Une porte grinça et des pas trainants s'éloignèrent. Le type rota et sa présence disparut au bout de quelques secondes.
"Quel gros connard...."
Kaito aida Kara à se relever et il lui prêta assistance pour qu'elle se reconditionne un peu. Bien sûr, il était difficile sans salle d'eau de retoucher son maquillage et nettoyer le reste. Un chewing-gum fit l'affaire avec des mouchoirs en papier qu'ils jetèrent dans la petite corbeille. L'euphorie passait. C'était quand même terrible ce qui venait de se passer, dans un sens. Alors oui, l'envie de prendre des risques, oui l'envie de tenter l'exhib, oui l'envie de baiser n'importe où. Mais d'avoir été surpris et forcés par le gros porc de s'exécuter ainsi était dérangeant. Le type avait appelé Kara "la pute" et ça sonnait douloureusement. Kaito, même dans leurs petits jeu, n'avait jamais voulu ou osé lui dire ça. il était un peu frustré, un peu honteux aussi. Peut être aurait-il dû aller lui casser la gueule mais l'autre les tenait et ça n'aurait fait qu'aggraver leur situation. Il fallait qu'il parle à Kara et crève l'abcès avant qu'une maladresse soit dite.
Kaito redevint le gentil garçon qu'il était toujours et eut un mal fou à ne pas balbutier. Non! il ne fallait pas qu'il soit faible. Il prit une grande inspiration.
"Kara, je m'en veux de n'avoir pas su gérer comme il faut ce qui vient d'arriver. Je m'excuse parce que je t'aime et en même temps je ne m'excuse pas parce que nous l'avons cherché."
C'était vrai après tout, ils s'allumaient tout le temps et ils étaient venus dans ce magasin pour une raison bien précise. Ce qui venait de se passer n'était qu'une conséquence inédite de leur relation. Il allait falloir qu'ils se posent les bonnes questions. Mais aussi, Kara, tout comme lui, avaient fait preuve d'assurance dans cet épisode, se qui mettait en avant leur envie d'aller plus loin, et peut être le fait qu'ils ne soient pas aussi choqués qu'ils pourraient le croire.
"Le gros dégueu, je l'attendais pas ... par contre pour le reste ... j'ai adoré."
Il fit sa bouille toute contrite. Ensuite, l'acte sexuel n'avait eu lieu qu'entre eux après tout.
"J'espère que ça va toi. Dis moi comment tu vas."
Il l'écouta en hochant la tête mais une voix mit fin à leurs chuchotements.
"Est-ce que tout va bien? Ca vous va?"
Comme par hasard bien sûr, une vendeuse venait s'inquiéter de ce qui se passait dans la cabine.
"Euh oui ça va, on arrive!"
Ils récupérèrent leurs affaires et Kaito prit les billets du type. La somme lui paraissait maintenant dérisoire au regard de la prestation. Non! il se maudit de penser ça. Ils n'étaient pas à vendre.
Se tenant par la main, ils se dirigèrent vers la caisse où une vendeuse les attendait en souriant.
"J'espère que ça vous a plu. Sachez que nous avons d'autres cabines, plus grandes et mieux équipées pour permettre à davantage de clients de profiter de nos services."
C'était ambigu. Quoi? Plus de trous dans les parois? Un lit au milieu? Des liens? L'employée sourit et leur tendit le ticket de caisse. Kaito regardait vers la porte d'entrée par où le pervers s'était sûrement exfiltré et n'entendit pas le montant total de leurs achats. Il posa les deux billets du gros dégueu sur le comptoir, somme légère sur le total des articles et fit quelques pas vers la vitrine pour regarder dans la rue alors que Kara réglait le reste.
"Merci et à très bientôt! En espérant vous revoir dans la même forme!!"