L’injonction n’était donc pas assez claire. Parfois, il m’arrivait de maudire le manque de lucidité chez cette écervelée d’Asuka, même si à vrai dire, cela me fournissait souvent une excuse pour la punir. Un soupir d’exaspération s’échappa de ma bouche suite aux balbutiements de la sotte humaine, avant que la succube n’intervienne auprès d’elle. Qu’est-ce que Faera manigançait donc ? Celle-ci lui confia quelques murmures à l’oreille, créant un rougissement subtil sur les joues de l’humaine.
*Tu prends encore beaucoup trop tes aises…* Songeai-je en voyant la belle succube inciter mon esclave à marcher à quatre pattes vers moi.
Toutefois, le résultat n’en était pas moins appréciable. Je me repositionnai confortablement sur le divan, de manière à laisser Asuka se faufiler entre mes cuisses bouillantes, percevant son souffle de mortelle effleurer mon bassin. C’était là une véritable faveur pour une esclave. Lui permettre de ressentir ma peau, humer mon parfum, un grand privilège pour cette misérable lycéenne capricieuse.
La vue d’Asuka me fut néanmoins masquée par la succube, dont le corps chaud et onctueux se glissa contre moi, tel un serpent sulfureux, venant se lover au-dessus de moi. Une subtile mimique de mécontentement vint plisser mon front. D’une, l’initiative d’être en position dominée ne me plaisait guère, et de deux, je ne pouvais pas surveiller la performance de la mortelle dans ce cas !
Faera était cependant, extrêmement excitée. La voilà qui vint subitement m’embrasser, joignant ses chaudes et douces lèvres aux miennes, alors que nos langues s’entrelaçaient fougueusement. Terriblement excitée. Je pouvais percevoir cette fièvre à travers ses baisers, aux frissons secouant ses formes voluptueuses, comme si elle exultait d’avoir enfin atteint son but. Un grand excès de confiance aussitôt confirmé par des paroles bien trop osées à mon goût.
« Tu lui ordonnes, hmm… » Commençai-je sur un ton doucereux, mes doigts se glissant le long des seins de Faera, remontant sur son cou délicat.
Peut-être avait-elle perçu le léger agacement dans ma voix, peut-être était-elle trop excitée pour le comprendre. Quoiqu’il en soit, c’était trop tard. D’une main, j’entourai le cou de Faera, l’obligeant à lever la tête, sans serrer toutefois… Pour l’instant.
« Ne pas jouir trop vite ? Comparer ? D’où te vient cette idée que tu es aux commandes, je me le demande...»
Faera commença à ouvrir la bouche, alors qu’une lueur d’affolement se peignit dans ses prunelles, mais je lui coupai le souffle en lui enserrant le cou entre mes doigts. La succube porta ses mains contre mon poignet, mais cela n’avait plus d’effet pour desserrer l’étau d’acier qu’un chatouillis. Son cou délicat ne pouvait s’échapper de cette poigne et, même si je ne serrai pas au point de l’étrangler, elle demeurait incapable de se dégager. Et suffisamment alerte pour voir mon mécontentement.
« Elle est MON choix d’esclave, je n’ai pas besoin de tes félicitations pour connaitre ses qualités. Quant à toi, je ne crois pas t’avoir autorisé à m’appeler par mon nom, petite prétentieuse, est-ce que c’est assez clair ? »
Alors que le visage de Faera se contractait de crainte après cette déclaration pour le moins sèche et menaçante, je relâchai un peu de pression pour la laisser parler. Néanmoins, un seul geste brutal de ma part pouvait anéantir son joli coup de cygne, et la succube en était suffisamment consciente pour balbutier timidement les mots suivants.
« O-oui… »
« Oui, qui ? » Tranchai-je abruptement.
« O-oui, oui maitresse… » Lâcha finalement la succube.
Passablement satisfaite, mes doigts lâchèrent le cou de Faera, remontant le long de ses joues pour glisser l’index dans la bouche entrouverte de la démone. Les joues bouillantes, troublée, le souffle de la belle demeurait chaotique, mais elle se mit tout de même à suçoter mon doigt. Après la crainte et la peur, rien de mieux qu’un peu de douceur pour séduire ses pulsions masochistes enfouies.
Exactement ce qu’il me fallait à moi aussi. D’une main, j’assénai une vigoureuse claque sur le fessier rebondit de Faera qui glapit aussitôt, tandis que mon esclave humaine s’affairait délicieusement entre mes jambes. Un frisson remonta le long de mon échine et, subitement, j’eus envie de davantage. De beaucoup plus.
« Continue Asuka, je t’ai donné un ordre. Et toi, Faera, je croyais que les succubes avaient bien d’autres talents, quand est-ce que tu comptes me les montrer au lieu de ton comportement puéril ? »
En l’occurrence, la magie rose m’intéressait. A n’en pas douter, une succube aussi puissante que Faera devait en être pourvue, et j’étais curieuse de voir si elle pouvait parer son corps d’intéressants accessoires…