Face à cette femme, Chengzu n’en menait pas large, perturbé qu’il était entre les sentiments contradictoires qu’Ishtar lui inspirait. Était-elle dangereuse ? Oui, assurément. Mais il y avait aussi autre chose, il y avait ces pulsions que Chengzu ressentait, cette attirance envers cette femme… Une attirance qui se manifestait d’autant plus qu’il était entre ses cuisses. Les quelques mesures qu’il prenait lui montraient que le bikini n’était pas adapté pour son érection, mais il n’y avait malheureusement pas grand-chose à y faire. Sa queue prenait une belle taille sous l’effet du plaisir, et changer de modèle aurait déformé l’ensemble. Tout ce que Chengzu pouvait faire, c’était quelques légers ajustements, en tenant compte de l’élasticité du latex, pour que la queue d’Ishtar soit moins serrée en cas d’érection… Mais, pour le reste, il n’y avait rien d’autre à faire.
Le gantier rougissait doucement, tandis qu’Ishtar lui indiqua qu’il semblait bien se faire à la vie sur Inferis. Difficile de nier, bien entendu, surtout après la nuit qu’il venait de passer, une nuit longue et violente, passionnée et intense. Ishtar semblait l’avoir percé à jour, et il déglutit en se redressant.
« Madame Naviento, je… »
Il ne put en dire plus, car la femme se mit brusquement à l’embrasser, serrant ses lourdes mains sur les pans de sa veste. Elle plaqua sa bouche contre la sienne, son haleine alcoolisée se mélangeant à la sienne, provoquant un frisson dans tout le corps de Chengzu. Il sentit son sexe se durcir encore, heurtant sa culotte en latex, déformant doucement celle-ci. Cette femme avait une poigne ferme, très différente de Theorem, et même d’Alice. Il y sentait la passion, mais aussi la puissance, la force de cette redoutable Dragonne. Chengzu soupira encore, posant ses mains sur ses hanches, répondant volontiers à son baiser, sentant la vague le saisir, l’emporter…
Puis Ishtar rompit le baiser, et lui expliqua ensuite tout ce qu’elle attendait de lui. Chengzu ne dit rien, surpris d’entendre tout cela. Ishtar lui indiqua qu’elle voulait faire de lui un maître-dominateur, expert dans l’art du BDSM. Elle avait visiblement bien noté que Chengzu manquait d’expérience dans ce domaine, ce qui était simple à voir… Puisqu’il n’en avait jamais fait avant ! Et, si Alice avait vu Ishtar ce matin, elle avait sûrement dû lui en parler, tout comme elle lui avait parlé, hier soir, d’Ishtar Naviento. Chengzu et Alice se reposaient l’un contre l’autre, entre deux séances, quand Chengzu avait demandé à la Princesse si être proche d’Ishtar ne l’inquiétait pas outre mesure. En souriant, et en entrecoupant sa réponse de baisers et de caresses, elle lui avait confessé que, comme lui, elle avait jadis eu peur d’Ishtar… Mais plus maintenant. Ses séjours à Nachtheim se faisaient officiellement dans le cadre d’accords diplomatiques entre Sylvandell et la colonie inferno-ashnardienne, mais Alice en profitait à chaque fois pour prendre des vacances, et pour coucher violemment avec Ishtar.
Alice lui avait également expliqué qu’Ishtar montrait ses seins à très peu de personnes. Même elle avait dû attendre des mois avant de recevoir ce privilège, après une longue séance où elle avait tourmenté Theorem en le sodomisant. Chengzu fronça donc les sourcils quand les doigts d’Ishtar commencèrent à glisser le long de son bikini, afin de révéler l’accent à ses seins.
Se redressant devant elle, le jeune Terranide-bélier frémit doucement.
« Da-Dame Naviento, c’est… Je ne sais pas quoi dire, je… »
Il ne s’attendait vraiment pas à ça ! Chengzu l’observa encore, et se convainquit qu’elle était sérieuse, que ce n’était pas un piège, ou quoi que ce soit du même genre. Il se racla alors la gorge, et reprit, son sexe continuant à l’élancer douloureusement :
« Je… Je ne peux refuser, Ishtar, bien au contraire ! Mais… Je ne sais pas si je serai à la hauteur, tout ça… C’est… C’est tellement nouveau pour moi ! »
Il le disait sincèrement.
Serait-il à la hauteur des espérances d’Ishtar ?
