Ezakiel regarde le tableau, perplexe. Cela fait un petit moment déjà qu'il n'a plus fait un exercice de mathématiques. De plus, n'étant pas encore tout à fait à l'aise avec le japonais en classe, il se retrouve avec un handicap en plus. Le garçon, la tête dans ses mains, tente tant bien que mal de répondre aux équations posées par son professeur. Déjà vingt minutes qu'il bûche sur la même question. C'est sûr, ça change de l'ambiance qu'il a connu dans son ancien lycée...
<< Bon... On dirait bien que ce n'est pas mon jour... Je tenterai de résoudre l'exercice ce soir, à l'internat, je n'ai pas envie de continuer de griller mes neurones. >>
Il relâche alors son attention, et relève la tête. La jeune fille qui se trouve deux rangées devant lui regarde Ezakiel avec insistance. Runesansuki, c'est son prénom. Il pense tout d'abord qu'elle observe quelqu'un ou quelque chose derrière lui. Se retournant et voyant que personne ne réagit, il se dit que c'est bel et bien à lui qu'est dédié ce regard. La jeune élève est vraiment très jolie. Son corps, lui, donne envie de le toucher rien qu'en le regardant. Le garçon rougit, et tente de faire comme si il n'avait rien remarqué, en regardant par la fenêtre, juste à sa gauche, se posant maintenant un tas de question à propos de cette jeunette. Il le sent, son regard. Il sent encore son regard se poser sur lui, un regard pesant, malgré que Ezakiel y trouve quelque chose... D'excitant.
La sonnerie se fait entendre. Dans un vacarme constitué de bruits de chaises et de bribes de conversations entre élèves, tout le monde se lève, en direction de la porte de la salle de cours. Le français suit le mouvement, en jetant un dernier coup d'oeil à Runesansuki, qui, semblerait-il, n'a toujours pas quitter le garçon des yeux depuis la dernière fois. Puis, il se retrouve dans les couloirs, parmi une centaine d'élèves.