À peine Divine eut-elle le temps d’apprécier la caresse de sa maîtresse, qui passait délicatement sa main à travers les fines mèches blondes de son esclaves, il y a si peu couronnées d’un laurier d’or, qu’elle transforma ce qui était une délicieuse gâterie en un outil de pouvoir, enserrant les cheveux de la jeune femme pour lui faire lever le regard vers elle, là où un simple ordre aurait fait l’affaire. Mais la favorite l’apprenait lentement, tels étaient l’art et la manière de la mafieuse.
Parvenant cependant à garder son calme, la servante ne crispa pas de frustration sa main sur la peau de sa propriétaire, ce qui lui aurait inévitablement, même inconsciemment, attiré ses foudres ; Au lieu de cela, elle leva simplement son visage vers celui de Rachele pour l’écouter avec déférence, ce qui lui semblait important.
« Ça à pris du temps... Les Karlberg sont d'habiles manipulateurs... Ils visent la perfection de l'équilibre entre repos et excitation... »
Cela fit remarquer à Divine que ses lèvres étaient entrouvertes, haletantes, alors que ses pulsions recommençaient à se faire sentir, même si pour l’instant, elles restaient tolérables. C’était cependant sans compter sur sa maîtresse qui, ne daignant même pas s’abaisser jusqu’à son esclave, par mépris ou peut-être pour pouvoir profiter pleinement du spectacle donné par Vierna et l’Esclave 13, se servit de son pied pour titiller ses sens. Sans perdre de temps, et avec une habileté remarquable, elle alla droit vers le clitoris de la favorite, l’enserrant et le poussant de diverses manières, ne laissant pas la pauvre jeune femme s’habituer au rythme, et lui faisant, par réflexe, contracter ses jambes et s’agiter, ce qui ne faisait que forcer Rachele à tirer sur ses cheveux pour la garder à la bonne hauteur, même si elle ne serait sûrement pas passée de cette occasion de mêler la douleur au plaisir de toute façon.
« Ce n'est pas ce que je cherche... mes esclaves sont des nymphomanes en manque de baise vingt quatre heures sur vingt quatre, même après s'être faite prendre jusqu'à en hurler sous les orgasmes, dès qu'on arrête de les pénétrer, elles en redemandent. »
L’esclave, dont la fierté s’érodait lentement, attaquée à la fois par le mépris que sa maîtresse avait pour sa possession, et la cruelle réalité que son désir était bien plus fort que son amour-propre, la contraignant à se conduire comme un animal, adressait alors un regard suppliant à sa propriétaire, se pinçant les lèvres plutôt que de les laisser trahir ses émotions honteuses d’un cri involontaire. Cependant, doucement le pourpre du stupre recommença à s’immiscer dans le bleu de ses jolis prunelle, vendant la mèche que malgré que ses yeux se contorsionnaient pour quémander la paix, son corps, lui, ne faisait que demander plus.
« Ton envoûtement est trop lent, mais rassure toi... J'ai des méthodes pour rendre ses effets permanents, tu imagine un peu ? Etre dans cet état tout le temps ? Même après une série d'orgasme, pouvoir remettre ça encore et encore, avec toujours plus de clients, jusqu'à la folie, l'épuisement total ? »
Divine était décontenancée, même attristée, par la passion que Rachele avait pour ce qu’elle ne voyait que comme des dégradations ; Ce qui, quand on lui tira les cheveux pour l’amener à à nouveau diriger son attention sur le socle central et, plus précisément, la scène qui s’y déroulait, lui fit manquer de concentration, la force de sa maîtresse et la soudaine vue de la succube, désormais nue, faisant l’amour à 13, achevant de lui faire perdre sa contenance. Alors, tiraillée par le tourment d’émotions qui la ravageait, elle relâcha un unique instant tous les efforts dont elle faisait preuve pour ne pas trahir sa vulnérabilité aux caresses de la Sicilienne, laissant celle-ci lui arracher un gémissement de plaisir en usant, parmi les charmes qu’elle possédait et de tous les outils dont elle disposait dans cette pièce, seulement deux de ses doigts de pieds.
Honteuse, sanglotant, Divine déposa ses doigts sur le dessus du pied de sa maîtresse, s’apprêtant à le repousser, mais demandant quelques instants pour assembler assez de force et de volonté pour réellement le faire ; Rachele, cependant, ne se laissa pas décontenancer, et profita de ce moment pour continuer ses caresses, redoublant même leur effort, sachant qu’à ce moment précis se jouait quelque chose d’important, d’autant que le cri de plaisir de son esclave avait attiré l’attention de Vierna, qui attendait sa réaction avec impatience.
Pleurant à chaudes larmes, la favorite était tiraillée entre son âme, qu’elle possédait encore, lui demandant de ne pas se laisser tomber aussi bas, et son corps, qui réclamait plus, chaque instant, de ce monde de stupre et de débauche. Sa main commença à trembler, de même que tout le reste en vérité - ses jambes qui peinaient à la soutenir, ses bras incertains, ses lèvres balbutiantes - et sous peu, ses doigts glissèrent impuissamment sur le côté du pied de sa maîtresse, l’esclave incapable de contrevenir à la volonté de sa maîtresse, même maintenant, même après tout ça. Comme pour la provoquer, Rachele continua alors son discours, triomphante, appréciant chaque frémissement de sa possession sous ses caresses, celle-ci n’ayant plus la force de prétendre être inaffectée, alors qu’elle caressait son visage inondé de larmes.
« Patience 93, patience. Je te délivrerais bientôt de tout tes tracas et de toutes tes peurs pour t'offrir ce présent. Grace à lui tu adorera travailler au bordel, même dans sa salle commune, tes amants ne seront jamais suffisamment nombreux pour étancher ta soif, et quand tu t'écrouleras de fatigue, tu me servira d'édredon. »
Mais trêve de douceurs, la Sicilienne tira sur les cheveux de Divine pour la forcer à faire face au socle central de son beau visage, celle-ci faisant l’effort d’ouvrir ses yeux qui, pourtant, n’y voyaient pas clair, emplis de larmes, mais que fermer lui vaudrait certainement les foudres de sa propriétaire, tant il semblait important qu’elle assiste au spectacle de Vierna.
La succube s’affairait à faire jouir l’Esclave 13, alors que celle-ci résistait de toutes ses forces, « comme si » sa vie en dépendait, ce qu’ignorait encore la favorite. Pour l’instant, cependant, elle semblait presque douce - si l’on ignorait le contexte - dans ses caresses, embrassant simplement sa victime alors qu’elle massait délicatement son clitoris aux proportions grotesques.
« Mais d'abord... notre petit accord... »
La « collègue » de Divine se défend corps et âme, pleurant à chaude larme alors qu’elle lutte contre son orgasme, tremblante et, l’Esclave 93 le savait, sans espoir. Malgré sa virginité consommée il y a seulement quelques minutes, la jeune femme avait parfois vu d’autres personnes faire l’amour - tantôt en démonstration, tantôt simplement car sa présence, insignifiante aux yeux d’esclavagistes, ne dérangeait pas, sans doute même le contraire - et savait que Numéro 13 avait passé le point de non retour, que ce n’était qu’une question de temps.
Vierna, cependant, même si elle semblait se délecter de sa prestation, en vint à vouloir en finir, non pas sans adresser un regard à sa prochaine victime ce faisant. Elle monta sur la « comparse » de la favorite, qui ne pouvait évidement l’en empêcher, et l’embrassa de plus belle, même si rapidement, son véritable but se fit découvrir. Du haut de ses fesses pousse rapidement une queue, s’épaississant au fur et à mesure qu’elle s’allonge, qu’elle positionne, comme une prédatrice, à quelques centimètres de sa proie, l’intimité difforme de Numéro 13, tandis que ses mains redoublent d’ardeur dans leurs affaires.
Divine balbutia quelques instants, inintelligiblement, alors que la cadence de cette queue littérale mais utilisée comme son homonyme plus figuré, dans le cas présent, augmente rapidement. La favorite tente d’agir, de protester, de supplier, mais tout ce qui s’extirpa de ses lèvres furent des gémissements plaintifs et sa salive, qu’elle n’arrivait à contenir pendant qu’elle baissait la tête de honte et que son corps, complètement déboussolé, la faisait saliver, comme si elle avait hâte de savourer un délicieux met.
Bien entendu, Rachele tira à nouveau immédiatement sur ses cheveux pour qu’elle observe la suite et fin, qui arriva bien rapidement. Vierna cessa ses pénétrations, mais simplement pour en offrir une unique et terrible à l’Esclave 13, qui l’acheva, figurativement, la poussant à l’orgasme, comme littéralement, scellant son destin.
Malgré ses yeux embrumés par ses larmes, Divine pu clairement voir ce qu’elle devina être l’âme de sa « collègue » être aspirée par la succube, alors que le corps entier de la servante perdit toute énergie, là où elle se contorsionnait - ou plutôt tentait de le faire, attachée - d’un plaisir mêlé de douleur quelques instants auparavant.
La favorite tenta alors de s’extirper de la poigne de sa maîtresse, agitant sa tête, mais ne faisant que se faire plus mal, alors que ses larmes, affluant de ses jolis yeux comme jamais, s’envolaient autour d’elle à cause de ses brusques mouvements.
« N-Non, Maîtresse, pitié... »
Se plaignit-elle faiblement, comprenant bien vite que seule la volonté de Rachele pouvait la sauver de son destin, et arrêtant ainsi de lui résister physiquement. Divine était brisée de devoir revenir ainsi sur sa parole, donnée à sa maîtresse elle-même, même si en réalité, elle ne refusait pas réellement le pacte qu'on lui offrait, ne faisant que supplier sa propriétaire d'elle-même l'annuler, par une compassion dont on ne saurait d'où elle émanait ; Mais la peur de son esclave était trop grande, et elle ne pouvait s'empêcher de pitoyablement tenter d'échapper à son destin. Pour toute réponse, cependant, on la tira jusqu’au socle, qui se faisait libérer du cadavre vivant de Numéro 13, qui obéissait au moindre des ordres que la mafieuse lui donnait, réduisant la jeune femme encore dotée de son âme à simplement pousser de petits cris de douleurs au lieu de véritable paroles de protestations.
« C'est ton tour. »
La favorite ne résistait que légèrement, ne pouvant empêcher son corps, même engourdi par son désir qui se faisait de plus en plus insupportable, de simplement être guidé jusqu’à ce qu’il croyait être sa mort - même si, à proprement parler, il survivrait, seule l’âme de Divine étant en danger, si l’on assumait qu’elle subirait le même sort que sa « collègue ».
Rapidement, bien plus vite qu’elle ne le crut possible, elle se retrouva attachée sur le socle par les trois autres femmes, ses membres écartés, la rendant plus vulnérable que jamais à quoi que ce soit qu’on lui réservait. Sa respiration était haletante, alors que son corps entier était couvert de sueur, et, dans le cas de ses cuisses, de sa cyprine, qui coulait abondamment, même dans cette situation de vie ou de mort.
« J'espère que tu va jouir rapidement, j'ai hâte de mélanger ton goût à celui de l'autre salope. »
Divine n’eut même pas le temps de répondre, qu’elle sentit la démesurément longue langue de la succube la pénétrer, venant chercher puis s’enrouler autour de la sienne, comme pour lui donner un avant goût, non seulement du plaisir qu’elle lui infligerait, mais aussi de leur relation ; Elle s’imposerait où elle voudrait.
Mais pour l’heure, c’était Rachele, positionnée entre les jambes de son esclave, qui réclamait la possession de celle-ci, et Vierna lui laissa le champ libre, interrompant son baiser pour que la favorite puisse concentrer son attention sur sa propriétaire.
« Alors misérable esclave, par quelle virginité veux tu que nous celions le pacte ? »
Divine sanglota immédiatement, tournant sa tête sur le côté, comme une enfant qui croyait que détourner le regard lui épargnerait le danger, mais la succube le ramena rapidement, saisissant son doux visage entre ses doigts, vers la Sicilienne.
« J-Je-Votre esclave vous en supplie, Maîtresse, ne lui volez pas son âme...Elle fera ce que vous voudrez... »
L’esclave pensait que sa plainte serait plus longue, mais rapidement elle réalisa à quel point elle était vaine, et se tut, reprenant ses sanglotements intermittents, pendant un long moment, avant qu’elle n’arrive à se calmer et à réfléchir clairement, en tout cas aussi clairement que ses désirs, qui ne se calmaient pas, bien au contraire, le permettaient.
Finalement, elle parvint à devenir quelques peu rationnelle. Ne voyant d’échappatoire, elle se dit qu’il ne restait qu’à répondre à la question qu’on lui posait, raisonnant que son silence, s’il durait plus longtemps, ne lui vaudrait qu’un sort encore pire. Restait donc la seule décision qu’on lui laissait : Son cul, ou sa verge. Naïvement, elle pensa que lui faire pousser un membre masculin lui confèrerait plus de valeur que son anus, aussi étroit soit-il, et pousserait peut-être Rachele à la considérer plus précieuse ; Bien sûr, une femme dotée d’un chibre n’était pas si rare que cela, par ici, et le raisonnement était erroné, mais Divine n’en savait rien. Elle était cependant sans doute correcte lorsqu’elle imaginait que sa maîtresse lui infligerait moins de douleur - n’osant tout de même pas imaginer qu’il n’y en aurait aucune - en la chevauchant qu’en la pénétrant. Doucement, elle reprit son souffle, ce qui était en soi difficile, son corps durement mis à l’épreuve par ses pulsions lubriques, et répondit :
« M-...La verge de votre esclave, s’il vous plaît, Maîtresse.. »
S’empourprant, si elle le pouvait plus, elle détourna son regard de Rachele, honteuse de se prêter ainsi à ses manigances, tandis qu’à nouveau elle se perdit dans une crise de larmes intarissable, dont Vierna profita pour doucement la caresser, d’une manière très intéressée, bien entendu, puisque la préparant pour son propre rituel, qui ne serait que dérangé par son instabilité, même s’il s’en accommoderait aisément.