"Les serments d'amour sont comme les vœux des marins..." [Stella Fleuret]

En guise de réponse il lui sourit et lui déposa également un baiser mais sur la commissure des lèvres, avait il pris celui sur la joue de Stella pour une invitation a faire de même... en tout cas ce n'était pas son intention alors elle ne dit trop rien sur le moment et se contenta de détourner la tête une fois cela fait alors que l'avocat lui disait qu'a présent elle ferait partit de ce monde et qu'elle s'y ferait rapidement. C'était mal connaitre la jeune femme qui n'était pas à l'aise avec ce qu'elle ne connaissait pas, mais ça il s'en rendrait compte bien rapidement. Il rangea alors le collier que lui avait rendu la mère de famille à l'endroit ou il l'avait prit et et revint alors sur le principal sujet de la venue de Stella, la signature de son contrat de travail. Il était la devant elle et il l'invita à prendre son temps pour le lire chose à laquelle elle répondit.

-Oh et bien je vais regarder rapidement mais vous êtes mon avocat, j'imagine parfaitement que tout est en règle niveau juridique vous êtes un as après tout.

C'était surtout que Stella n'y connaissait pas grand chose en langage juridique, le droit et elle ça faisait pas vraiment bon ménage alors elle faisait confiance à son avocat personnelle. Peut etre ne devrait elle pas mais vu que c'était lui qui lui avait proposé ce job elle se dit qu'il n'y avait pas vraiment de raisons de ce méfier. Surtout qu'il lui présenta plus en détail un des points du contrat qui stipulait que ses horaires étaient modifiables car elle serait amener à travailler tard le soir, avec Noctis ce serait tendu mais il avait alors indiqué que Noctis pouvait rester ici car il y avait des chambres et un centre d'acceuil pour les enfants.

-C'est très aimable de votre part et j'apprécie le confort que cela me permettra mais entre nous si Noctis pouvait dormir le plus souvent possible à la maison cela m'arrangerait beaucoup, il a du mal à l'éxtérieur mais je pense qu'une fois de temps en temps ne devrait pas poser trop de problème...

Elle prit alors un stylo sur le bureau et le signa sans perdre plus de temps, elle avait survolé le contrat mais rien ne l'avait choqué outre mesure, en même temps comme tous les contrats c'était écrit dans un style plutot pompeux et elle n'avait pas la tête à ça ce soir, préférant passer une bonne soirée d'intégration. Elle s'autorisa une petite blague pour détendre l’atmosphère maintenant qu'elle avait apposé sa signature au bas du contrat.

-Et bien voila, c'est signé... maintenant il est trop tard pour revenir en arrière alors si vous m'avez tendu un piège dans le contrat c'est le moment de le dévoiler.

Elle lui sourit alors se demandant comment il allait prendre cette boutade en espérant que ça en soit bien une et qu'il n'y ait pas un point de ce genre écrit en petit caractère...

Très étonnante, cette capacité des humains à s’engager sans réfléchir... C’était une chose que Dowell pouvait observer à chaque fois. Que ce soit par écrit ou oralement, les humains avaient, en eux, une sorte de naïveté congénitale qui les engageait à signer n’importe quoi. Dans le cas présent, Dowell étant l’avocat des Fleuret, il n’y avait pas trop de risque, mais, mis à part ça, Dowell était souvent choqué par cette naïveté humaine, qu’on ne retrouvait pas autant à Ashnard. Stella signa rapidement, tout en précisant que, dans l’idéal, elle préférait que Noctis dorme à la maison, plutôt qu’ici.

*Figure-toi que moi aussi, je préfère ça. Tant que tu dors avec moi, je me moque bien de ce mioche...*

Dowell n’avait pas un amour très fort pour les enfants. Bruyants, geignards, agaçants, ils pullulaient comme la chienlit, tant les humaines étaient des poules, les pondant en série. Un autre paradoxe chez cette espèce attardée. La Terre croulait sous une surpopulation galopante, et on annonçait que, parti à ce rythme, l’Afrique aurait plus de 4 milliards d’habitants en 2100, et, à l’échelle de la Terre, il y avait une moyenne globale de 246 000 habitants/jour. Comment nourrir une telle population ? Un véritable cancer purulent, qui était en train de tuer sa terre nourricière. Combien de gens savaient ainsi que, au large du Japon, il existait un continent flottant, une île faite entièrement de déchets comestibles ? Le « septième continent de plastique », ou encore appelé « le vortex de déchets », se trouvait au Pacifique nord, et était édifiant sur cette capacité humaine à la propension et à la dévastation de sa nature. Et d’autres se formaient dans d’autres océans.

Pour Dowell, il ne faisait aucun doute que les humains étaient une nuisance. Le respect qu’il avait envers cette race était des plus limités, et c’était bien pour ça que son exercice avec le collier était réconfortante, car Stella lui avait clairement affirmé être son inférieure. Si seulement tous les humains pouvaient faire preuve d’une même illumination... En train de s’égayer dans ses pensées, Alexandre revint finalement au moment présent.

« Il n’y a aucun piège avec moi, Stella, la rassura-t-il. Je te ‘lai dit, ce qui se présente à toi est une opportunité formidable. »

Elle n’avait juste aucune idée d’à quel point. Alexandre se redressa, s’extirpant de son bureau, et lui fit signe de la suivre, en lui tendant le bras, dans une posture droite, fière, et, comme à son habitude, marquée d’élégance.

« Passons aux choses sérieuses, maintenant. Je vais te présenter le reste de l’équipe. »

Ensemble, ils rejoignirent ainsi la salle de réception, où on avait mis un buffet. Le cabinet comprenait une vingtaine de personnes, et encore, Dowell n’avait invité que le « cœur » de ce dernier, à savoir les autres avocats, les secrétaires les plus influentes, et les comptables. On saluait Stella, lui souriant, se penchant vers elle, courbant le buste vers l’avant, afin de la saluer à l’Asiatique. De fait, il n’y avait que Dowell qui se montrait très tactile avec elle, et il l’abandonna pendant quelques instants, pour qu’elle se familiarise avec les autres. Lui-même fut abordée par une collaboratrice, qui était aussi l’une de ses esclaves et amantes, la séduisante Bethany, qui avait une passion pour les corsets et les gants.

« Alors, c’est elle, ta nouvelle proie ?
 -  Elle est charmante, n’est-ce pas ?
 -  Et mariée... »

Un sourire conquérant éclaira brièvement les lèvres d’Alexandre, qui posa discrètement sa main sur les fesses de Beth’, à travers sa robe. Il sentit une brève oscillation sanguine à hauteur de la poitrine de la femme, et retira ensuite sa main.

« Comme toi, non ? »

Pour Dowell, la femme mariée n’était pas un repoussoir. C’était même un délicieux critère de sélection.

Rassurée de savoir qu'il n'y avait aucun vice caché dans le contrat, elle prit la peine de croire sur parole l'avocat et lui décocha un merveilleux sourire plein de remerciements avant de prendre le bras que ce dernier lui tendais. Un vrai gentleman qui la fit quitter son bureau, le plus dure était passée, elle était officiellement membre de son cabinet maintenant, une nouvelle vie s'ouvrait à elle et c'était pour le meilleur, sans aucun doutes. Alexandre l'emmena donc dans la salle ou les festivités avaient déjà commencé et ou tout le gratin de la boite se trouvait. Que des grands pontes du milieu juridique se trouvait ici, et son nouveau boss la laissa seule pour qu'elle se familiarise avec l'endroit. Alors que de son coté il partit saluer une collègue à lui.

-Allez Stella... montre leur de quoi tu es capable.

Se dit la belle pour se motiver, le contrat était signé après tout et elle était la nouvelle assistante de Dowell, le meilleur avocat de la ville, ca voulais bien dire quelque chose non ? Elle avança tout de même timidement en direction de petit groupe, elle commença par se présenter d'abords aux autres femmes du cabinet, n'étant pas très à l'aise avec les hommes elle fit la connaissances de ses futurs collaboratrices qui était toute de ravissante jeune femme, était ce un critère de sélection, peut etre... après tout ce n'était pas étonnant dans le milieu, les apparences sont très importantes, il n'y a qu'a voir Alexandre pour s'en rendre compte. Un serveur portant un plateau de coupes de champagnes en apporta alors une à Stella qui la prit volontier, après tout c'était sa soirée elle pouvait se lacher un peu, d'autant plus qu'elle n'avait pas a rouler ce soir. La première coupe fut vidé bien rapidement ce qui lui donna un peu plus confiance en elle et du coup elle put se présenter aux autres grands patrons de la boite. Beaucoup d'entre eux étaient de gros monsieur pas très beau mais dont on sentait qu'ils aimaient le pouvoir et aimaient surtout en abuser, pas vraiment le genre d'homme qu'elle aimait fréquenter. La deuxième flute se vida encore plus vite que la première à leur contact aussi elle prit l'initiative de s'éloigner d'eux pour venir retrouver son nouveau directeur.

-Tout le monde est très gentil ici... c'est agréable... mais je pense que pour moi... la soirée vas bientot s'achever.

La tête un peu secoué par ses deux verres, la belle demeurait toujours lucide mais affichait son magnifique sourire à tout vas, elle était juste contente que pour une fois tout aille mieux dans sa vie...

Stella n’était, à ses yeux, rien de plus qu’une proie. Un délicieux butin, le fruit d’un amour un peu trop parfait. En un sens, il était sincère avec lui-même. Snow, ce bon-à-rien, ne méritait pas une femme comme Stella. Alexandre l’avait rapidement compris, et, maintenant qu’il approchait de la réalisation de son plan, il commençait à sentir une certaine pointe d’excitation le traverser. À l’affût, il se sentait sur le point de bondir, un peu comme le lion dissimulé dans les hautes fougères, attendant patiemment que sa proie soit prête, qu’elle n’ait plus aucune échappatoire possible, avant de lui sauter dessus. Et là, il était à ce moment, celui où il allait bondir, et prendre possession de sa proie. La jeune Stella n’avait plus de moyen de fuite, et venait de boire un peu trop.

Et, sans le savoir, elle avait bu un liquide spécial, qui serait différent de ceux que les autres convives boiraient. Alexandre sentit rapidement la drogue se diffuser dans les veines de la femme, provoquant un effet d’étourdissement. S’abaisser à de telles méthodes était certes un peu déshonorant, mais Alexandre voyait ça comme un raccourci nécessaire. Il était convaincu de pouvoir séduire Stella progressivement, en prenant son temps, en agissant avec calme et avec cette sagesse qui le caractérisait, mais il n’avait pas envie d’y passer des mois. Il trouvait en réalité bien plus amusant de la torturer un peu, psychologiquement parlant.

La drogue qu’Alexandre avait injecté était un dérivé spécial du GHB, la fameuse drogue du violeur. On disait que cette drogue était capable de provoquer une véritable soumission chimique, et une amnésie totale des dernières heures passées. Celle d’Alexandre, toutefois, émanait de ses laboratoires alchimiques. C’était une potion reposant sur son sang. Le sang des Dowell était un puissant sang vampirique, et qui pouvait, chez bien des humains ayant peu de volonté, entraîner un véritable effet hypnotique. Les vampires étaient des spécialistes en matière de magie rouge, la magie du sang, et, de manière générale, le sang des vampires recelait d’étonnantes propriétés magiques. Bien sûr, une personne restait toujours libre d’elle-même, fondamentalement, mais cette drogue influait sur elle.

Et, bien sûr, quand Stella se réveillerait le lendemain matin, elle oublierait tout de cette soirée. Du moins, son esprit... Pas son corps.

*Je ne triche pas exactement, je marque juste des points... Tout ce que je vais faire, ma douce Stella, c’est imprimer en toi un désir inconscient, une force latente qui se réveillera à chaque fois que tu coucheras avec l’autre crétin...*

Alexandre avait envie de la prendre, d’en faire sa chienne, mais avait aussi envie de prendre son temps, d’y aller étape par étape, de savourer la lente progression de son emprise psychique sur cette jeune et douce femme. Rien ne pressait, et, pour l’heure, Stella avait envie de dormir.

« Je comprends ça. Permets-moi de te raccompagner. »

Toujours aussi galant, il lui tendit son bras, pour qu’elle s’y suspende, et le duo quitta la salle de réception, sous les sourires et les hochements de tête. Ils rejoignirent un ascenseur, et Stella continuait visiblement à être confuse. Alexandre prit alors le menton de la femme entre ses doigts, et releva son visage, croisant son regard avec le sien.

« Stella. »

Voix grave, forte, sûre. Comme un phare dans l’océan du trouble qui éclatait dans son esprit.

« Ne t’inquiète pas, tout ira bien tant que je suis là. »

L’ascenseur s’arrêta, non pas au parking, mais au dernier étage, dans les appartements privés de Dowell. Même si elle voulait résister, Alexandre agrippa fermement son poignet, et la fit sortir. Son appartement était assez grand, et l’ascenseur menait tout droit au bureau. Il y avait trois marches internes menant audit bureau, qui surplombait l’ascenseur, avec une grande baie vitrée, et des portes dans les coins, dont une, à gauche, menant directement à la chambre.

Ce fut là que le duo se rendit, et, à leur arrivée, les lumières s’allumèrent. Alexandre laissa la porte ouverte, et se retourna contre Stella, la coinçant entre lui et le mur, une main sur son visage. Plus de faux-semblants cette fois, il agissait sur elle avec une voix forte, charismatique, comme pour qu’elle ait confiance en lui, et, surtout, qu’elle se soumette.

« Stella... »

Il se pencha vers elle, et l’embrassa sur les lèvres, glissant sa main le long de ses cuisses, remontant sur sa peau nue en relevant la robe.

Qu’elle résiste ou pas n’avait aucune sorte d’importance.

Ce soir, Stella serait sienne.