« Mal lavé ce lycée », avait songé Stephen, avant de remettre ses chaussettes bon gré mal gré, pestant contre ces longs couloirs au sol jonché de débris, parfois même de minuscules graviers qui lui avaient meurtri la plante des pieds. D'ailleurs, en avançant, il avait fini par plus ou moins se rhabiller ; pas facile de trimballer un sac et des fringues ! De toutes façons, si l'une de ces petites lycéennes s'aventure par là, son sexe est si à l'étroit sous son pantalon, qu'il n'aura aucun retard à exhiber une queue sitôt dressée et à lui fourrer dans la bouche.
Une fellation, ça l'obsède. Il y a si longtemps qu'il n'en a pas reçue. Mais une vraie ! Pas de celles faites à la va-vite par une pute de bar, dans un chiotte puant, et qui détourne le sexe vers le mur, quand elle devine que ça va envoyer. Non, il en veut une par une connaisseuse, celle qui utilise la langue, les lèvres, les doigts, celle qui continue à vous lécher quand vous éjaculez enfin, celle qui avale tout votre foutre en vous lançant un regard qui vous fait bander plus encore ! D'ailleurs, voilà que ça continue; il ne tiendra pas la nuit sans se soulager.
"Et puis non, tout bien réfléchi, pas cette fois..." Il se remémore ces jeunettes tout fraîchement arrivées à leurs dix-huit printemps. Il en bande comme un taureau, et son sexe est à l'étroit dans les tissus. Hum, ces lèvres arrondies qui glisseraient au long de sa queue dressée, une inexpérience qui rendrait ça encore plus excitant, quoiqu'il doive y en avoir des plus expérimentées, tiens comme la dénommée Aïkito qui se caressait sous sa douche, celle-là même qui avait un si joli petit cul que... Qu'il l'enfilerait bien, qu'il se plairait à écarter cet endroit encore trop serré et peut-être même inviolé, qu'il la défoncerait sans se soucier de ses cris, oui, c'est ça, que ses cris fassent comme un écho dans ces couloirs déserts.
En fait d'écho, c'est autre chose qui résonne ! Stephen s'arrête net, sous un écriteau de porte qui doit signifier lingerie. Non, pas les petites culottes de ces demoiselles, ni le porte-jarretelles qu'avait la dernière nana qu'il ait sautée, c'était il y a... Il y a trop longtemps !
Non, là, c'est un bruit de pas, enfin pas tout à fait. Il y a comme une démarche balourde et sautillante, genre gros mec pressé qui dévale quatre à quatre, vers le bas de l'escalier où il arrive. Ca ne doit pas être le vigile, il était devant son film de cul, en train de s'astiquer le chibre, tiens encore un qui a l'air de fantasmer sur les trucs où il dot s'imaginer, avec sa queue molle, attaché et fouetté, tout en suçant les pieds de quelque pseudo-dominatrice !
D'ailleurs, peu importe à qui sont les pas de ce gros lourdaud, puisqu'il se barre. Non, il y a autre chose, vers le haut de l'escalier, celui-là même qui mène au deuxième étage, là où il y a les chambres. Des pas plus légers, plus martelants aussi. Des talons, c'est sûr ! Pas une lycéenne, c'est sûr, puisqu'elles doivent toutes se balader en ballerines. Une femme, une vraie ? Sachant que les femmes de ménage ne travaillent pas en escarpins, et que ce rythme de pas est assez alerte, ça pourrait être intéressant...
Ca y est, rien que d'imaginer, Stephen bande encore. Pas à dire, qui que ce soit, il faut qu'il se soulage, et il a de quoi tenir toute la nuit, sans petites pilules bleues. Jeune ou vieille, bombe ou débris, celle-là, il va se la faire ! Il est au pied de l'escalier, sac au dos et sexe tout dur, invisible dans les frêles lumières des blocs de secours, observant l'escalier un peu plus éclairé. Les pas ont franchi la première volée, une jambe apparaît d'abord, longue et fine, au bout d'un escarpin ; rien que ça et son pantalon se tend encore. Deuxième jambe, une jupe pas très longue mettant en valeur ces jambes d'un galbe incroyable. Et le reste est à l'avenant ; dans la blancheur du bloc de secours à mi-escalier se dessine, à son tour, une poitrine arrogante, des rondeurs invraisemblables. Et tout cela ondulant juste ce qu'il faut. Ca y est, Stephen est en train de tomber amoureux !
"Eh non, ressaisis-toi ! Rappelle-toi, tu cherches un coup à tirer, une gonzesse à sauter dans une piaule du deuxième." La (mauvaise) conscience de Stephen le ramène sur terre. D'ailleurs, la silhouette s'est arrêtée à mi-palier, et, vu l'arrondi du cul qu'elle dessine, ça n'invite pas davantage à la chasteté. Mais il y a un truc qui cloche. Pourquoi s'est-elle arrêtée? L'a-t-elle entendu? Impossible! Elle semble comme se rajuster, comme tendre sa jupe, comme vérifier son chemisier. Eh ben c'est ça ; une secrétaire qui vient de se faire sauter par le gros lourdaud qui s'est enfui juste avant, pour vite retrouver bobonne et lui raconter un bobard. Il a dû la sauter vite fait mal fait sur un coin de bureau, il a dû larguer trois gouttes dans une capote qu'il a aussitôt glissée dans sa poche, et il a laissé sa secrétaire frustrée. Bon, si une secrétaire se fait sauter sans jouir par son patron, c'est qu'elle est prête à écarter les cuisses même pour une notation ou une promotion, alors elle ne rechignera pas à ce qu'un autre lui passe dessus à la suite, mais pas qu'une fois... Alors, pas de remords !