Lauriane Sombrechant, alias Shion
Âge: Décédée à 23 ans
Race: Esprit
Sexualité: Pansexuelle/Bisexuelle
Expérience: Variée
Capacités: Clairvoyance, magie incontrôlée.
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Histoire
S’il est une personne dont l’histoire vantera toujours le sacrifice, dans les livres de nos érudits et de ceux de nos rivaux, c’est celui de la Princesse Lauriane »
- Arthuros, Conseiller Royal et Premier Consul.
La Princesse Lauriane, dont le nom adoptif était Shion, était la fille unique de la puissante sorcière Mélisende et du Roi des Anciens Âges, Serenos Sombrechant de Meisa. Les histoires relatent peu de la vie de la princesse, qui n’est apparue au sein de sa famille paternelle alors qu’elle était déjà femme. Selon les historiens d’Ashnard, elle serait apparue, un beau matin, aux portes de la Villa de la Comtesse Morgane, cousine paternelle de l’empereur Mordred de l’empire Ashnardien. Selon la biographie inachevée écrite de la main du majordome Nazir, qui serait le débiteur de la sorcière, Mélisende lui a envoyé l’enfant avec un message, celui de la protéger d’elle-même et de son terrible père.
Dans le contexte historique, les êtres possédant des talents rares pour la magie étaient très convoités ou persécutés, et dans le cas de la petite princesse, les ennemis de son père voudraient s’en servir contre lui en faisant d’elle leur outil, ou simplement pour lui porter atteinte à travers les souffrances qu’elle pourrait se voir infliger. Le père lui-même était à craindre, puisque l’existence d’une princesse issue de son propre sang, qui recelait déjà un pouvoir formidable, mêlé à celui d’une sorcière d’un peuple aujourd’hui éteint réputé pour ses réussites extraordinaires dans le domaine des arts occultes était une menace même à l’équilibre des forces internationales et aussi à sa régence. Selon Nazir, Mélisende ne l’avait pas visé personnellement lorsqu’elle avait expédié son enfant hors de sa portée, puisqu’elle ne s’est jamais présentée pour la chercher pendant les seize années où il a pris en main son éducation. D’après lui, Mélisende aurait formulé un sortilège qui aurait sélectionné un groupe de gens qui lui étaient liés par un contrat magique et l’enfant, aléatoirement, lui était tombé dessus. Mélisende avait accordé énormément de faveurs au cours des années, élargissant le groupe de tuteurs potentiels dans toutes les contrées du monde connu, et récupérer Lauriane lui aurait certainement coûté de nombreuses ressources, une condition qu’elle se savait hésitante à remplir pour quelques raisons que ce soit.
Toujours est-il que Nazir, dans son journal, raconte que la princesse lui est tombée dans les bras du jour au lendemain. Elle n’était qu’un nourrisson, à peine sevrée du sein de sa mère, à l’époque. Peut-être quatre mois, ou du moins à peine plus. Pour protéger la petite, comme le voulait le remboursement de sa dette, Nazir entoura la provenance de la petite d’un mensonge. Il lui inventa une parenté avec lui-même et une esclave capturée lors d’un raid Ashnardien sur Meisa, pour lui accorder une hérédité Ashnardienne, lui évitant ainsi la position d’esclave, et un lien indirect avec son royaume natif. Assez étrangement pour une princesse issue d’une femme au teint foncé, la princesse partageait avec sa lignée paternelle une pâleur distinctive, quoi que rien n’expliquait le corps gelé de l’enfant, qui ne semblait incommodé ni par le froid ni par la chaleur.
Nazir avait gardé la princesse à ses côtés pendant quatorze années. Il lui accorda un nom, Rakrishi Shion, « fille de personne » en Ashnardien, simplifié comme Shion pour lui donner une note plus féminine. Il partagea avec elle son savoir, et son éducation portait essentiellement sur l’autonomie et l’indépendance, autant physique, intellectuelle et émotionnelle, conscient qu’il ne pourrait la garder près de lui sans éventuellement élever des soupçons. Pendant les dernières années, la petite fille qu’il avait recueillie s’était métamorphosée en une splendide jeune femme. Sa beauté était telle que les prétendants et prétendantes se massaient dans l’enceinte de la villa pour rencontrer cette petite perle des terres désolées. Si ses parents auraient été fiers de la voir aussi convoitée, sa popularité ne faisait pas l’unanimité, comme chez la Comtesse, qui voyait son mari figurer dans les rangs des soupirants de cette jeune fille, aussi hâtif que les autres qu’elle soit en âge d’être mariée ou du moins d’être vendue en concubinage. L’animosité de la Comtesse surpassait la simple jalousie; elle nourrissait de très sombres desseins pour l’avenir de la jeune Shion. La vendre en esclavage à l’empereur, par exemple, ou à un autre noble d’une contrée éloignée. Comme les esclaves ne faisaient pas long feu chez des maîtres ashnardiens, Nazir dût se résigner à choisir de lui-même à qui vendre sa protégée. De toutes les personnes qui auraient pu potentiellement l’héberger, seuls trois pouvaient la protéger de la Comtesse et de son influence; le père biologique de la princesse, Serenos, en Meisa, le Roi Tywill, à Sylvandell, qui aurait certainement profité d’avoir une dame de compagnie pour sa fille, et finalement, Mélinda Warren, une jeune Ashnardienne possédant un grand pouvoir et une grande influence à la Capitale, surpassant même l’autorité d’une Comtesse à travers ses relations et surtout des informations personnelles d’un grand nombre de clients de la haute société ashnardienne qui lui permettait d’avoir des Ducs à sa botte si elle le désirait.
Comme le temps manquait, et que son contrat lui interdisait de renvoyer la jeune femme chez son père de son plein gré, Sylvandell était une option qu’il dût abandonner. Les frais de voyage surpassant de loin ce qu’il aurait pu se permettre, et les correspondances ralenties par la distance, ne lui permettaient pas d’envisager d’expédier Shion dans ce royaume éloigné. Du jour au lendemain, il vendit la princesse à Warren pour une somme qui, pour une vierge d’une telle beauté et surtout pour une princesse, aurait insulté jusqu’aux bâtards du Roi lui-même; à peine de quoi s’offrir de nouveaux habits. Ayant été élevée à être détachée des autres, sa séparation de son père adoptif ne sembla pas choquer la princesse, qui n’eut pour lui que gratitude. Pour Nazir, ce fut, selon son journal, l’un des moments les plus déchirants de sa vie d’intendant. Il avait vu nombre de servantes et serviteurs quitter la demeure de Morgane, des gens qu’il avait éduqué lui-même en de fiers majordomes et dames de compagnie, mais jamais s’était-il senti aussi triste de voir quelqu’un partir.
Selon des lettres de Mélinda envoyés à une correspondante anonyme, Shion était arrivée sans problème à sa demeure. Peut-être était-ce son expérience en tant que maîtresse d’esclaves, mais le prix ridicule qu’elle avait versé pour l’obtention de cette petite beauté lui indiquait que Nazir tentait de se débarrasser d’elle au plus vite. L’empressement qu’il avait manifesté l’avait peut-être mise sur ses gardes, mais toujours est-il qu’elle accueillit Shion dans sa demeure.
Beaucoup d’historiens se sont penchés sur le cas de Mélinda. Une femme pourtant sans pouvoir notable, elle-même vendue en esclavage, était devenue au cours des années l’une des personnalités les plus redoutées d’Ashnard. Certains disent d’elle qu’elle était une femme assoiffée de sang, aussi cruelle qu’implacable, mais d’autres sources, plus vérifiables, la citaient comme une protectrice de ses esclaves. On dit même qu’elle cultivait précieusement la virginité de ses esclaves pour les déflorer personnellement, refusant à même ses clients les plus prestigieux le privilège de le faire. Aucune preuve notable ne disait qu’elle avait possédé la princesse, mais puisqu’il a été prouvé que celle-ci a été accordée à des nobles Ashnardiens, tels le Baron de Nàdilm et, selon certains, l’empereur Mordred lui-même, la probabilité frôle la certitude que Mélinda et la princesse ont eu, une fois ou plus, des liaisons de nature charnelles.
Certaines histoires commencent déjà à entourer la princesse. Dans la Capitale, une rumeur commence à se répandre comme quoi elle aurait prédit la mort du Baron de Nàdilm dans les semaines précédant sont assassinats, dans des détails si précis qu’une enquête fut lancée, avec la théorie qu’elle aurait participé à un complot. Encore une fois, les détails sont vagues; des rumeurs parlent de tortures, d’autres disent que Mélinda aurait refusé l’entrée de son domaine à la Garde. Mais Shion était devenue une gêne pour la noble dame, car sa présence mettait sa clientèle mal à l’aise. Ne pouvant se permettre de perdre ses revenus pour une seule esclave, elle se vit forcée de lui trouver une autre résidence. C’est alors que les rumeurs parvinrent au Roi de Meisa, Serenos. Les histoires d’une pythie aux origines incertaines, semblait-il, avait attiré son attention. Comme les pythies étaient non seulement rares mais également très puissantes dans la magie, il fit une offre monétaire très impressionnante, et surprenante pour un ennemi de l’État Ashnardien; trente milles talents d’or, une offre encore jamais offerte pour l’acquisition d’une esclave. À l’époque, on parlait d’une somme qui pouvait rivaliser avec la valeur d’une pièce d’un trésor de la famille impériale, soit à peu pères un demi-million de la monnaie actuelle. Ceci dit, la transaction ne pouvait se faire à la capitale, en raison de la nature presque illégale de cette transaction puisque Serenos était un adversaire politique et militaire de l’empereur, mais les partis se sont entendus sur le seul royaume encore libre d’Ashnard, le royaume de Sylvandell, comme lieu de la transaction. Mordred lui-même n’aurait pu s’interposer, puisque Sylvandell entrenait une relation étroite avec les Ivory comme avec la famille Impériale. Si Tywill et Mordred partageaient leur animosité pour Meisa en raison de leur alliance politique, Sylvandell restait politiquement ouvert aux échanges internationaux, tant que ceux-ci étaient faits dans le respect des lois commerciales de l’époque.
Shion passa plusieurs mois en Sylvandell pendant les pourparlers entourant son achat, et ce fut pendant ce séjour qu’elle rencontra plusieurs personnes notables de Sylvandell, peut-être même la Princesse Alice Korvander et le Roi Tywill, si on en croit le journal d’un certain Commandeur. La personnalité la plus notable serait assurément l’énigmatique mais non la moins réputée Tinuviel Lastrim, la maîtresse d’un des plus grands harems qui n’ait jamais été formé, dans lequel figurait un nombre surprenant de personnalités de renoms. Si leur relation était au départ quelque peu distante, la princesse Shion n’étant pas très ouverte de cœur et Tinuviel étant profondément agacée de son indifférence, leur rencontre fréquente finit par les rapprocher, et certains disent que la princesse devint éperdument amoureuse de l’elfe du soleil. À la fin du sixième mois, Tinuviel demanda, pour la première fois, la main d’une femme, la main de Shion, en tant qu’épouse, un processus qu’elle répètera plus tard pour certaines femmes de son harem. Malheureusement pour la dame elfe, Shion déclina sa demande en mariage. Étant une esclave liée à la maison des Warren, elle ne pouvait accepter une demande en mariage à moins d’être affranchie, et seule Mélinda possédait le pouvoir de le faire, mais avant que Tinuviel n’eut la chance de demander cette faveur à la vampire, Serenos récupéra personnellement sa fille, satisfaisant les dernières conditions nécessaire à l’acquisition d’une esclave sur le territoire Sylvandin, et Shion quitta le royaume la soirée-même, sans pouvoir dire au revoir à sa soupirante.
À partir de là, très peu de sources peuvent confirmer les rumeurs qui entourent la vie de la princesse Shion. Sa relation avec son géniteur ne semble jamais avoir été celle d’un père et de sa fille. Les histoires disent que du fait de son éducation moins noble, la princesse n’avait pas les épaules pour endosser le rôle de princesse par rapport à l’État, aussi jouissait-elle d’une plus grande liberté que ses frères et sœurs, qui avaient été formés et éduqués pour vivre dans les hautes sphères de la politique Terrane. Autre que pour son don de clairvoyance, la princesse, maintenant nommée Lauriane Sombrechant, n’avait pas été formée pour apprivoiser la totalité de son don magique, car aucun des recueils du Magista ne déclare qu’elle aurait été entrainée par un des enseignants de cette école. On dit également que, dû à sa nature d’esclave sexuelle, Shion avait un appétit sexuel développé et prenait régulièrement un amant ou une amante au sein de sa propre maisonnée ou même des visiteurs. Si la plupart a été découvert par le Roi, une bonne part est restée anonyme. Assez étonnamment, malgré sa vie sexuelle active et sans les technologies de préventions à la conception, actuelles ou contemporaines de l’époque, les histoires ne relatent d’aucun bâtard, ce qui laisse possiblement sous-entendre que la princesse de Meisa était stérile, ou du moins qu’elle n’avait jamais été capable de mener une grossesse à terme.
L’ancienne esclave est devenue la Pythie de Meisa, et selon le journal de Serenos, elle aurait la clé pour découvrir le moment exact de l’avènement d’une menace d’ampleur apocalyptique. Toujours selon Serenos, cet événement, nommé la Seconde Purge dans ses écrits, verrait l’arrivée d’un adversaire redoutable, mais également de la renaissance de la magie.
Dans les dernières années de sa vie, Shion aurait été mariée à Tinuviel, d’abord officieusement, puis officiellement avec la bénédiction de Serenos. Ce mariage aurait soulevé de grandes vagues protestataires et même des contestations officielles de la noblesse Meisaenne, Anderrane et Aranes, mais Shion ne vit jamais le jour de son divorce, en raison de sa courte vie. Même si Serenos aurait agis plus tôt, il aurait été impossible de prononcer un divorce avant la mort prématurée de Shion.
Shion fut assassinée le treizième jour du Mois des Aurores, en 1350, au jeune âge de 23 ans, dans des conditions encore aujourd’hui obscures. Sa tombe, vide, se trouve présentement sur le plus haut sommet de la Crête des Rois, aux côtés de celle de son aïeul Malek le Meisaen.
Personnalité
Shion était une femme pour le moins différente. Intelligente, certes, mais profondément détachée. Le meilleur qualificatif pour la décrire serait « taciturne ». Préférant les gestes simples aux longues conversations, Shion résume souvent ses intentions par des signes et des expressions faciales plus qu’avec les mots. Qui plus est, peut-être en raison de son éducation ou simplement parce qu’elle n’a pas appris à faire autrement, elle peut oublie aisément ses responsabilités ainsi que ses liens avec les autres, vivant dans le moment présent et songeant très peu au passé ou à l’avenir. En tant qu’ancienne esclave, sa psychologie était drastiquement différente de celles des autres femmes; du temps où elle servait Mélinda, elle a été violentée et malmenée par ses « clients » plus souvent qu’elle n’aurait pu possiblement s’en souvenir, et pourtant, elle se rétablissait de ses blessures psychologiques en une durée très courte, sans réhabilitation ou encadrement. Elle ne craint pas d’être battue, violée ou humiliée, et même la menace d’une arme ne la laisse que passablement surprise, voire indifférente, comme si la perspective de sa propre mortalité lui échappait, ou sa certitude que son heure n’était pas encore arrivée. La seule chose qui semblait susceptible de la faire réagir ou de la mettre hors d’elle était la magie. Elle abhorrait la magie, mais seulement lorsqu’elle en était le sujet; elle refusait d’être soignée par des méthodes magiques et s’opposait farouchement à toute tentative de fouiller magiquement son esprit. Ses barrières mentales étaient telles que même Serenos, pourtant un pratiquant expert de l’interrogation mentale par télépathie, ne pouvait les franchir.
L’indifférence qu’elle pouvait avoir par rapport à elle-même ne l’empêchait pas d’être sincèrement concernée par les gens qu’elle chérissait, comme Tinuviel, Mélinda, et même sa fratrie. Elle avait, par exemple, caché son futur à Tinuviel pour lui épargner des souffrances superflues, et elle avait passé de nombreuses soirées avec sa maîtresse pour s’occuper d’elle de façon plus émotionnelle que sexuelle. Ses frères et ses sœurs l’ayant rapidement acceptés parmi eux, elle les avait tous considérés comme sa famille à peine eut-elle posé le pied en Meisa. Cependant, cet affection n’avait jamais habité son cœur à l’endroit de Serenos. Injustement ou pas, elle considérait Serenos comme son geôlier, et le responsable de ses malheurs. Peut-être croyait-elle que sa vie aurait été plus simple si Serenos ne l’avait pas engendrée, qu’elle aurait été heureuse en tant que simple femme du peuple, ou peut-être l’accusait-elle d’être la raison pour laquelle elle était elle-même habitée d’un pouvoir qu’elle n’avait jamais désiré. Malgré cette haine, elle savait que ses sentiments n’étaient pas mutuels, et donc, elle s’acquittait de ses devoirs de princesse au mieux de ses capacités et celui de pythie, étudiant de vieilles prophéties et même celles qui lui venaient avec assiduité.
Shion était également d’une maladresse maladive. Combiné avec son grave manque d’attention, il n’est pas rare de la voir trébucher dans ses propres pieds, ou foncer dans les gens, ou renverser des choses, voire même les échapper simplement après avoir été surprise. N’importe quelle situation suffisait à la priver de sa prestance. Par exemple, il suffisait à Mélinda d’apparaitre dans les environs pour la faire virer rose, ou à Tinuviel de la frôler pour qu’elle se sente immédiatement embarrassée. Les contacts physiques et émotionnels n’ont pas un effet de longue durée, mais dans le moment présent, elle les vit intensément. Et de courte durée, car dès l’instant où le sujet de son embarras disparait de sa vue, c’est comme si cette chose n’avait jamais existé… ou alors l’avait-elle oublié.
Il est intéressant de mentionner que Shion a un très large appétit, et la dent sucrée. Il n’est pas rare qu’elle passe la journée entière à manger. Certains diraient que la magie la draine, ce qui explique son besoin de calories, mais la plupart croit simplement qu’avec sa vie « sportive », il était normal qu’elle cherche à se remplir la panse.
Physique
Shion était la digne fille de Mélisende en ce qui attrait à sa beauté. Si elle n’a hérité d’elle que des traits vaguement familiers, les lettres de Mélinda et de Nazir la décrivait, dans sa jeunesse, comme d’une adorable jeune femme. Petite de taille, à peine un mètre et demi, elle aurait ce charme étrange. Elle n’était pas exceptionnellement dotée, elle dégageait simplement cette pureté, comme si son esprit n’avait jamais été souillé par le désir charnel ou la convoitise. Sa simplicité était telle que même dans ses accoutrements les moins flamboyants, elle était remarquée comme un petit soleil, ce petit soleil que toutes les personnes finissaient un jour par vouloir teinter de sa couleur, sans jamais y parvenir. Elle n’avait jamais été grasse, mais dans ses années d’esclaves, elle avait un galbe charmant de bonne santé.
En avançant dans le temps, Shion a depuis son adolescence grandit, à atteindre le mètre soixante. Ses traits, très ressemblants à ceux de sa mère, étaient d’une incroyable finesse. Un nez fin, des yeux gris comme sa chevelure, des pommettes soulignant adorablement sa bouche rose, elle était tout ce qu’un Roi pouvait espérer d’une princesse. À en compter le nombre de lettres de demandes en mariage et d’introductions, Shion semblait être convoitée par de nombreux nobles, autant Meisaens qu’Ashnardien ou même de Nexus, mais puisque ces lettres restaient sans réponse, peut-être que le Roi Serenos ne prévoyait pas marier sa fille, ou simplement aucun des prétendants n’était d’une assez bonne réputation, ne possédait assez de pouvoir et d’influence pour lui faire considérer l’offre.
Shion est née avec une étrange condition; sa peau, autant interne qu’externe, est froide. Parfois, ses partenaires auraient eu besoin d’un temps pour s’habituer à son contact, et seuls les plus tolérants pouvaient partager sa couche et son contact pendant la nuit.