Louis Mitchell était de retour au Japon après toutes ces années, il faut dire qu’il n’avait pas vraiment pu revenir avant. Il avait été à la faculté d’archéologie où il était parvenu à décrocher un diplôme. Puis, il avait pu accomplir son rêve partir en expédition archéologique sur une île perdue. Là bas, son expédition avait retrouvé un artefact très ancien d’origine japonaise d’où son retour. Il avait besoin que l’on date l’artefact. Il avait donc rendez-vous le lendemain avec le conservateur du musée national.
Cela ne faisait que quelques jours qu’il avait quitté le port et il avait loué une voiture pour se diriger dans le centre ville de Tokyo. Malheureusement, la voiture avait des petits problèmes d’essence et il avait dut s’arrêter à une station d’essence quelconque. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais il découvrit dans cette station quelqu' un qu’il n’avait pas revut depuis bien longtemps.
Il se rappelait d’elle, elle avait été un souvenir qu’il avait chérit et gardait au fond de lui. C’était la première fois qu’il se déclarait à une femme. Louis avait alors onze ans, elle en avait seize. Il était bien trop jeune pour comprendre ce qu’il faisait. Un adulte aurait dit que c’était mignon sans pour autant croire en la véracité de la chose. Mais, lui, il savait à ce moment là qu’aucune fille ne pouvait la remplacer. D’ailleurs, en grandissant, n’avait-il pas eut des conquêtes sans importance ? Il était assez ébahi de la voir là. Elle semblait fatiguée, elle avait vieillit, lui aussi bien sûr mais son visage restait le même bien que quelque peu modifié. Elle ne l’avait pas remarqué. Son cœur battait la chamade, il était figé pendant quelques secondes et puis il se décida d’aller la voir. Il y alla comme il le faisait avant.
Il se glissa derrière elle et lui plaqua ses mains sur ses yeux et lui dit à l’oreille.
-Devine, qui c’est ?
Il espérait qu’elle reconnaîtrait qui il était. C’était comme une croyance en elle. De toute manière, son instinct le poussait à aller la voir, à la côtoyer. Cela ne pouvait pas être que le destin ou le hasard, il devait y avoir plus derrière.