Vaelh avait vécu longtemps. Si longtemps que le temps n'avait plus vraiment de sens pour lui. Et de toutes façons, il était né dans une dimension où le temps ne représente absolument rien.
En une période si absurdement vaste, le Démon avait connu une infinité de plaisir :
L'extase des assassinats tous plus lâches les uns que les autres.
L'euphorie de se tenir sur un général vaincue, piégé sur un champ de bataille.
L'allégresse de voir s'accumuler les richesses.
L'exaltation du moment où ceux qui se croyaient alliés se savent trahis.
La jouissance de la chair, poussée à son extrême.
Et, entre de nombreux autres, l'excitation liée à la nouveauté... C'est d'ailleurs dans cette dernière optique que Vaelh s'était incarné sur terre. Parce qu'il n'avait jamais expérimenté une existence mortelle, dans un plan de la réalité stable, où le temps s'écoule linéairement, où les vivants ont une « morale »... Et ce genre de conneries.
Bien sur, même si Vaelh était descendu dans les mondes des mortels par curiosité, il n'oubliait pas de les tourmenter bien comme il fallait. Il était toujours avide de recruter de nouvelles âmes, ruiner d'autres vies, tout ça pour son amusement et ses intérêts. A ce titre, il souvent de mêler l'utile à l'agréable.
Mais pas toujours.
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Un prince infernal tel que Vaelh n'orientait son attention que sur les choses vraiment importante lorsqu'il est aux enfers. Ainsi, il ne savait que peu de chose sur l'éducation des humains. Et puisque le mâle était du genre à préférer expérimenter plutôt que d'étudier...
S'octroyer un tel poste avait été long, mais pas très compliquer. Les mortels de la Terre étaient facilement impressionnable et corruptibles. Ils étaient lamentablement faiblards, insignifiants... Mais leur administration, ça, c'était un authentique béhémoth. Entre les communication qui prenaient du temps, les délais de traitements et autres erreurs de la part de ces crétins d'humains, cela avait demandé pas moins de six foutus mois pour se retrouver là. Faux professeur dans un lycée.
Bien qu'intemporel, l'Incube détestait attendre. Chaque précieuse seconde perdue de son inestimable vie lui apparaissait comme une horrible plaie qu'il ne pouvait apaiser que dans la le sang, la douleur et la mort. En avait résulté la mort de quelques individus qui avaient commis l'erreur de simplement se mettre sur la route du mâle furieux.
Et puis, l'un des professer du lycée avait « disparu », et il avait bien fallu le remplacer. Quelle chance qu'une candidature arrive sur le bureau du principal du lycée concerné, juste lorsqu'il en avait besoin.
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Dans les couloirs, la dernière classes qui n'était pas rentrée patientait. Ils étaient cessé recevoir un cours de philosophie à propos de la culture dans ce petit amphithéâtre fraîchement rénové. Cela leur donnerait un premier avant goût ce qui les attendrait en terme d'ambiance studieuse, s'ils prévoyaient une poursuite d'étude à la fac'.
Heureusement, même si le temps commençait à être long pour certains, d'autres s'amusait allégrement, mais en toutes discrétion.
Caliptyka était la salope du groupe. Tout le monde le savait, mais, pour quelque raison que ce soit, aucun élève n'avait osé lui causer ouvertement du tort. Mais on pouvait accéder à son jolie cul aussi facilement qu'un fêtard parviens toujours à trouver l'alcool pendant un boum, même si on le lui cache. Pour cette raison, les garçons, et même une ou deux filles, passait parfois un peu de temps à s'amuser avec elle. Aujourd'hui, par exemple, en plein milieu du rang et assez discrètement pour que personne ne remarque rien du tout, l'un des jeune était parvenu à glisser sa main fébrile entre les cuisses de la jeune femme, juste sur son tout petit sexe bouillant. Le jeune mâle, qui parvenait à dissimuler sa raideur, s'en donnait à cœur joie. Cette bombe qui lui faisait envie tous les jours ne se débattait pas et se faisait étroite pour elle, et trempait abondamment les doigts qu'il avait calé en elle. Même s'il commençait à connaître le niveau de « libertinage » de cette fille, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver ça étonnant qu'une telle chienne puisse exister. Rien qu'à la voir, rien qu'à la toucher, il n'avait qu'une envie, la retourner contre le mur bien violemment et la-
-Mes jeunes amis excuseront mon retard. Nous allons pouvoir commencer. Entrez, fit une voix si magnifiquement modulé qu'elle coupa le souffle de l'assemblée.
Quelque miracle avait fait remplacer leur prof' parfaitement rasoir par... Quelque chose. On ne pouvait même pas dire quelqu'un, puisqu'au premier coup d’œil, on devinait que la créature qui venait d'entrer était bien trop séduisante pour seulement être réelle.
Comme tout droit sorti du rêve humide de quelque idiote, Vaelh attendait déjà à son bureau. L'extravagance de ses long cheveux noirs et blanc encadrait une peau pâle, tirée sur le plus enjôleur des visages. Pour ne pas éveiller les soupçons, hormis une superbe teinte ambrée, les yeux du mâle n'avaient rien d'anormal. De toutes façons, les regards avaient tendance soit à s'égarer sur sa largeur d'épaule, soit sur le poigne ferme qu'il exerçait sur le dossier de sa chaise, soit sur le début de sa poitrine qu'on entrevoyait sous sa chemise et sa veste qu'il n'avait pas bouclé jusqu'en haut.
-Vous êtes sourds ? Entrez.Cette fois, la petite note d'autorité insufflée dans ses mots avait été sans appel : quiconque n'entrerait pas Vite risquerait gros.
Au fond de lui, Vaelh était enjoué d'avoir un tel pouvoir sur ces pathétique créatures. Mais, après tout, ils n'étaient qu'Humains, des choses sans valeur ni destin.
Sauf une d'entre eux.
Les yeux de l'Incube se verrouillèrent sur Caliptyka avec une telle intensité qu'il sembla lui bouffer l'âme avec une avidité terrifiante. Il Savait. Il savait pour la véritable nature de la jeune femme. Et il s'autorisa un sourire en coin lourd de sens, du genre... Bah, il n'y avait même pas de mot pour ça.
Il ne fallut qu'une demi-minute pour que tout le monde soit en place, et la jeune démone se retrouva vers le fond par la force des choses. Son camarade l'avait suivi, mais trop tendu, il n'avait pas encore osé reprendre ses attouchements.
-Je remplacerais votre professeur pour une durée indéterminée, lança le beau mâle sans emphase. Comme vous trouverez sans doute mon nom complet parfaitement imprononçable, parce que je viens de loin, vous pourrez simplement m'appeler par mon surnom : Vaelh. Ou Monsieur Vaelh. Bien. J'ai cru comprendre que votre ancien professeur vous avait donné comme tâche pour aujourd'hui, comme « Devoir », de préparer un petit quelque chose à dire sur la culture ? Je serais curieux d'entendre ça. Alors... Tiens, toi ! Fit-il en désignant un élève au premier rang.
Au tableau, sous le feu des projecteur avec ton groupe. Le groupe en question comportait le jeune homme près de Cali'. Celui-ci se leva à contrecœur, mais sans traîner. Vaelh alla prendre sa place, prétextant se fondre dans le publique pour mieux apprécier l'exposé, aussi insipide fut-il. Et lorsqu'il commença, il ne lâcha qu'une phrase à la jeune femme à côté de lui.
-Qui es-tu ? N'ose pas me mentir.