Hermaphrodite était furieux. Elle l’avait repoussé, mit à terre, humiliée. Une simple mortelle osait traiter un Dieu de la sorte ! C’était inconcevable, inadmissible. L’espace d’une seconde le jeune Dieu fut prèt à déchainer son pouvoir, à abattre sur Myumi toute la colère d’un Olympien, la condamnant à passer le reste de ses jours sous la forme d’une chatte perpétuellement en chaleur. Et, l’espace de cette même seconde, le rouge de ses yeux s’embrasa sous le flot du pouvoir qui menaçait d’être libéré. Mais cela ne dura qu’un instant et il ferma les yeux et, alors que la jeune femme poussée à bout s’empalait sur son membre, il se répéta qu’il devait rester humain, respecter ses propres règles. Après tout c’était la perspective de l’échec qui rendait les choses excitante pour lui, il ne fallait donc pas tout envoyer valser au moindre revers, quelle que soit la sensibilité de son orgueil divin. Il se calma donc aussi vite qu’il s’était laissé envahir par la colère et un rictus apparu sur ses lèvres. Car même s’il respecterait les règles de son propre jeu, il n’allait pas se laisser faire, et si elle avait décidé de la jouer sans finesse, il ne voyait pas pourquoi lui en ferait preuve de plus. L’esprit clair, la vague de colère ayant pour l’instant repoussé un plaisir qui ne demandait qu’à repartir à l’assaut, il la regarde droit dans les yeux, son regard plein de malice désormais vide de toute magie, espérant qu’elle n’ait pas remarqué l’éclat de pouvoir, trop distraite par sa propre frustration.
« C’est indigne de maltraiter un élève comme ça sensei…vous devez vraiment aimer vous faire baiser pour perdre le contrôle à ce point. »
Si les paroles étaient provocantes, presque insultantes, son ton et son expression avait toujours cette innocence en parfait décalage avec ses actes et ses paroles. Puis ses mains se posèrent sur les hanches qui le chevauchaient et remontèrent, s’engouffrant sous le corset de la professeure, explorant son ventre, son dos, ses flancs. Les mortels avaient depuis longtemps compris que le système nerveux s’organisait à travers un réseau de points focaux, nodaux, dont ils se servaient notamment en acuponcture, mais la plupart ignoraient que certains de ces points, correctement stimulés, était incroyablement érogènes. Habituellement son pouvoir lui permettait de les sentir, petites poches de plaisir palpitant prêt à être libéré, mais là il en était privé. Il avait cependant bonne mémoire et ses mains expertes caressait chaque centimètre carré de peau accessible, cherchant et activant ces points de désirs secrets, qu’elle connaissait peut-être, ayant étudié les arts du plaisir, mais qu’il espérait malgré tout être une surprise pour elle. Il voulait, par ses mots et ses gestes, la voir de nouveau docile entre ses mains.