Nom : Son vrai nom de famille n'est connu que d'elle - elle s'acharne à le répéter aux autres fées quand celles-ci la charrient, mais personne ne l'écoute. Ses congénères lui ont trouvé le patronyme de Whiteleaf, plus pour se moquer d'elle qu'autre chose, car en référence aux feuilles des arbres lorsqu'ils tombent malades.
Prénom : Flavia
Age : 563 ans
Sexe : Femelle
Race : D'abord humaine, actuellement Fée
Orientation : Bisexuelle
Expérience : Un petit peu, mais pas beaucoup
Apparence
Même lorsqu'elle était encore à sa taille d'origine, Flavia n'était qu'un tout petit bout de femme. Évidemment, entre temps, ça ne s'est pas arrangé, et la demoiselle n'est pas plus grande qu'un chaton depuis sa transformation. Elle est même plus petite que la plupart de ses camarades féeriques, qui ne manquent pas de le lui faire remarquer.
La taille n'est cependant pas l'argument qui a le plus de poids pour celles qui veulent humilier Flavia - ce qui fait le plus mouche, c'est surtout le fait qu'elle ne puisse pas utiliser ses ailes. La jeune femme en possède en effet une jolie paire dans le dos, d'un beau vert translucide, mais d'une taille peu conséquente. Elle n'a jamais réussi à vraiment voler avec et ne peut pas s'élever de plus de quelques centimètres dans les airs. Un handicap qui fait bien rire la plupart des fées quand elles l'apprennent.
Mis à part ça, Flavia n'a pas vraiment de défaut physique à proprement parler : heureusement, le sort qu'on lui a lancé n'a rien changé à sa beauté. Une peau de lait, une longue chevelure noire qui brille sous les rayons du soleil, et de magnifiques yeux verts qui se fixent sur un joli minois à l'expression souvent effrontée. On peut rajouter à cela des formes discrètes mais présentes, lui donnant au moins la grâce et l'agilité d'une fée ordinaire.
Et comme autre point commun avec ses semblables, Flavia n'est que très légèrement vêtue : un serre-tête dans les cheveux, une courte nuisette en guise de tenue et divers entremêlements de fils autour de ses bras et de ses chevilles. Ses pieds sont nus.
Caractère
Si vous l'aviez connu avant sa transformation, vous n'auriez probablement pas supporté cette peste qu'était Flavia. Le magicien auquel elle a joué un tour ne l'a d'ailleurs pas supporté non plus, et c'est ce qui a valu à l'adolescente de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Cela dit, comme il l'avait prévu, cela a finalement été bénéfique pour Flavia, car elle beaucoup changé en plusieurs siècles.
Auparavant fille de noble et donc gâtée comme pas deux, l'ex-humaine a appris à devoir supporter les contraintes de la nature et à être plus modeste. Bien qu'elle garde tout de même un caractère de cochon, surtout quand elle est en colère, elle fait désormais la part des choses et sait se montrer agréable. Il n'y a d'ailleurs rien qui la mette plus sur les nerfs que le fait qu'on se moque d'elle - et c'est malheureusement une manie chez ses congénères qui adorent la faire tourner en bourrique.
De par ce fait, la petite fée évite de fréquenter ses semblables et se retrouve souvent toute seule. Elle aime la compagnie des humains, s'identifiant d'ailleurs toujours plus à une humaine qu'à une fée malgré qu'elle en soit devenue une depuis plus de trois cent ans. Mais les humains ne veulent souvent pas du bien aux fées, et il arrive que Flavia se retrouve ainsi dans des situations délicates dont elle est toujours arrivée à se sortir jusqu'ici.
Sa curiosité n'aide pas à la protéger, mais on pourrait dire d'elle qu'elle est suffisamment cultivée et méfiante pour déjouer la plupart des pièges que posent les chasseurs de créatures dans son genre. Débrouillarde, l'adolescente n'utilise d'ailleurs pas son ingéniosité uniquement dans le besoin : elle arrive à faire d'impressionnants choses de ses dix doigts. Comme exemple, on peut parler de la petite maison qu'elle s'est construite au cœur de la forêt, regorgeant de mobilier fabriqué à partir de matières végétales. Loin d'être empotée comme beaucoup de nobles, la belle sait donc très bien se débrouiller toute seule et ne manquera pas de le faire remarquer, acceptant peu souvent qu'on l'aide, fierté au cœur et le nez en l'air.
Histoire
Comme vous avez donc dû le comprendre, Flavia n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui. Riche héritière et fille unique d'une famille noble de Nexus, elle comprit vite l'importance de sa position. Le pouvoir provoqua sur elle ce qu'il provoque sur beaucoup de gens : une montée d'égocentrisme qui en fit une des personnes la plus capricieuse et insupportable du continent. Elle aimait montrer à quel point elle était grande, ce qui est plutôt ironique vu le tournant qu'allait prendre sa vie.
L'été de ses dix-sept ans, sa mère tomba malade. On appela un sorcier à l'aide pour venir la guérir, car rien ne semblait fonctionner. Celui-ci fit bien son travail, mais ses nombreuses visites jusqu'à la réhabilitation complète de sa patiente furent ponctués d'évènements assez désagréables pour lui. Rien de très grave, mais le genre de choses qui, en accumulation, fait vite perdre la tête à n'importe qui. La petite héritière l'avait pris pour cible, et aimait à lui faire des blagues plus ou moins de mauvais goût - grenouilles dans ses chaussures, baguette volée et perchée sur un arbre de la cour, une allumette allumée sur son chapeau... chacun pouvait aussi constater qu'en plus de persécuter le bienfaiteur de sa mère, Flavia aimait aussi persécuter les animaux aux alentours et, de manière générale, détruire la nature environnante, tout cela sur simple excuse de l'ennui qu'elle ressentait, car évidemment solitaire avec un caractère pareil.
Évidemment, tout cela ne faisait rire qu'elle. Et quand elle fut découverte, cela ne la fit plus rire.
Rien de violent de la part du sorcier, qui se contenta d'un sourire poli à son égard, alors qu'il enlevait le seau d'eau qui s'était renversé sur sa tête. Mais le lendemain matin, alors qu'il était déjà parti depuis longtemps, on constatait la disparition de cette petite garce d'héritière... en fait emportée par deux sbires du magicien dans son sommeil, et déposé sans douceur dans une grosse flaque d'eau aux premières lueurs du jour. Ces sbires n'étaient autre que des fées, qui venaient de commettre la première vacherie d'une longue suite envers leur nouvelle camarade.
L'homme, non sans compassion, ne réapparut pas dans la vie de celle qu'il avait maudit pour un millénaire entier - il avait néanmoins demandé aux autres fées de lui expliquer son sort et d'essayer d'en faire une personne meilleure. On essaya bien, au début, de transformer cette demoiselle capricieuse en quelqu'un de plus simple et de plus agréable à vivre. Ce fut néanmoins cause perdue, et personne ne s'acharna très longtemps. Flavia devint vite une rejetée, puis un bouc émissaire pour qui s'ennuyait durant ces longues journées sans humains à déranger.
Ce fut probablement de subir elle-même ce qu'elle faisait auparavant subir aux autres qui changea Flavia. Elle ne demanda néanmoins jamais asile aux fées et se replia sur les bords de la forêt, là où les fées venaient rarement car trop exposées aux visites humaines.
C'est toujours le cas aujourd'hui, et Flavia, malgré qu'elle ne puisse pas voler, use de son ingéniosité pour parcourir le pays, rencontrant toujours plus de nouvelles personnes en attendant de se libérer de cette malédiction qui en fait une personne beaucoup trop petite pour son ego.