... Son cousin avait bien raison, pour le coup. Il devait cesser de penser à ça. Tout vient à point à qui sait attendre, comme on le disait si bien sur Terre. Le jeune dieu finirait par connaître le pourquoi du comment. Il fit porter cette arme jusque chez lui par une personne de confiance, avant de regarder tous les dieux, autour de lui. D'ici peu, les foules bougeraient. Tandis que les plus sages rentreront, les autres s'envoleront. On parlait déjà de Dyonisos, qui organisait un petit quelque chose, avec des nymphes, des muses et des prêtresses, et peut-être bien quelques déesses esseulées. Dionysos avait le don de . As usual. Encore une soirée où il serait heureux que les dieux Olympiens ne possèdent pas d'appareil photo. Enfin, pas qu'il le sache. Méfions nous. Seule la musique humaine et quelques bouquins était entrés en Olympe, jusque là. Et il ne comptait pas s'en plaindre.
Une petite brune lui offrit un sourire, se dirigeant vers la demeure du dieu de l'ivresse, quand Kyo lui parla une seconde fois. Le verbe 'marier' le fit juste sursauter, si bien qu'il regardait son oncle en écarquillant les yeux. Quoi ? Oneiros s'alluma prestement une cigarette, les sourcils froncés. Il espérait sincèrement que Kyo ne soit pas sérieux. Il n'avait aucune foutre envie de se marier, n'y voyant qu'une source d'emmerdes phénoménale. Quand il voyait comme les couples olympiens étaient volages, il avait d'ailleurs plus l'impression de vivre dans une immense secte prônant la consanguinité qu'autre chose. Oneiros se racla la gorge, tirant une bouffée de tabac.
- J'aime quand mon lit est vide, parfois, tu sais ?
Répondit-il en tout en recrachant la fumée, dans un petit sourire. Un clin d'oeil de la part de cette brunette. C'est une prêtresse d'Artemis, non ?.
- J'envisage pas vraiment le mariage. Mh, non. J'ai tout juste vingt ans, et ... T-t-t. Pas question.
Nectar, une gorgée. Vin, un cul-sec. Le tout très discrétement, histoire de ne pas se faire une réputation d'ivrogne. Ce soir, il était un dieu. Il n'était plus le gosse d'Héra. Il n'était plus l'apprenti d'un vieux grabataire. Il était Oneiros, dieu des Songes, prosternez-vous, et pus vite que ça. Il sentait déjà se répandre dans tout son corps des vagues de puissance. Il était libre, enfin. Dieu que cette sensation était bonne. Divine, même.
- Je suis complètement libre.
Immense sourire. La jolie brune s'approcha, lui offrant un verre avec un grand sourire, avant de jeter un oeil noir à Kyo, tout en s'éloignant. Mh, c'était bien une prêtresse d'Artemis. Voilà qui allait être drôle.