C’était une petite maison similaire à tant d’autres, dans un quartier tranquille de Seikusu. Quand la cartomancienne arriva devant la maison, rien ne la dissociait des autres. L’éclairage public illuminait une petite rue tranquille où quelques individus passaient. Ils jetèrent quelques regards étonnés sur cette femme déguisée en sorcière, mais sans être plus choqués que ça. C’était le Japon, après tout, et on allait pas paniquer pour une femme avec un
cosplay de sorcière... D’autant plus que la tenue était très réussie. Elle se rapprocha de la maison, et put ainsi voir qu’elle était éclairée. Des lueurs sortaient des fenêtres à l’étage, et une petite cour à l’entrée permettait d’y entrer. Si on regardait sur la boîte aux lettres, on pourrait voir le nom de l’individu propriétaire de la bâtisse, ou, en tout cas, qui y résidait :
Richard Fry
Elle se rapprocha alors. À côté de la porte d’entrée, il y avait de la lumière venant d’une fenêtre entrouverte. Le soir était plutôt bon, et il était donc normal d’ouvrir les fenêtres, afin de profiter de l’air frais. Une silhouette masculine apparut ainsi, comme si elle savait exactement que la femme allait arriver. La petite cour était bien entretenue, avec une allée pour le garage, des poubelles, et des plantes vertes. Aucune mauvaise feuille. Un bel
érable japonaisdécorait l’entrée, ses pétales rouges égayant la rue, et on pouvait voir d’autres
plantessur le sol. Les Japonais avaient toujours été proches de la nature. La femme ne pouvait pas voir la silhouette, et parla assez rapidement, à quelques mètres seulement :
«
Veuillez excuser mon intrusion, une dénommée Natalia m'a indiqué cette adresse. »
L’homme ne dit rien, et s’écarta. On entendit ses pas remuer, et, par la suite, la porte d’entrée s’ouvrit, tandis qu’une lumière s’alluma, éclairant la cour.
«
Je vous en prie, rentrez. Vous êtes la bienvenue. »
Derrière la porte, c’était
un homme assez élégant qui venait de l’accueillir. Il portait des vêtements simples, à savoir une veste en jean et un blue-jean, arborant fièrement, sur sa veste en jean, un
smiley jaune. Il lui fit un ravissant sourire.
«
Ieosa, je suppose ? C’est moi qui ait enjoint à Natalia de venir vous voir. Je suis ravi que vous ayez accepté notre offre. Entrez donc, entrez donc. »
Il avançait pieds nus, conformément à la tradition des Japonais. C’était une maison typiquement japonaise, avec un parquet brillant, et des tatamis. Il referma la porte derrière lui, et semblait complètement innocent. Si on l’avait sondé avec la magie, on aurait vu en lui aucune trace de malice. Pour autant, un magicien aurait immédiatement ressenti
quelque chose... Comme une sorte d’intuition imprécise. On sentait que cet homme, ce Monsieur Fry, était tout, sauf ce qu’il prétendait être.
«
Vous avez trouvé facilement ? Natalia est ici, mais elle est occupée... Elle nous rejoindra plus tard. »
Natalia était en effet très occupée, et se tenait dans une autre partie de la maison, dans une chambre à la porte fermée, et aux murs insonorisés. Elle venait de nourrir l’une des adolescentes qu’elle avait capturé depuis maintenant plusieurs semaines. La femme était attachée contre le lit, un bandeau autour des yeux, portant de longs gants en latex, ainsi que des collants noirs, mettant ses formes en valeur. Natalia, quant à elle, portait sa
combinaison, et était en train de faire l’amour à la femme. Comme elle le faisait chaque jour avec ses prisonnières, sans jamais leur adresser la parole, simplement en leur faisant l’amour, et elle continuait à les embrasser, à les caresser, à les câliner, jusqu’à ce qu’elles jouissent, sans tenir compte de leurs cris de rage, de protestation, ou leurs larmes. Peu à peu, ces femmes finissaient par s’y faire, comme la jeune femme qu’elle avait capturé, et qu’elle était en train d’embrasser longuement.
Après, elle irait rejoindre Père et leur invitée.