« Ayane, j’aimerais te parler après la fin de ce cours. »
C’est ce qu’Ivy avait dit en remettant les copies à sa classe. Comme d’habitude, les notes ne volaient pas bien haut. Seulement deux élèves avaient difficilement eu la moyenne : un 10 et un 11. Face à quelqu’un d’autre, ses braves élèves auraient sans doute pu finir se décourager, mais Ivy avait pour elle d’être l’une des profs’ les plus sexys du lycée. Sa chevelure de feu y était pour beaucoup, de même que sa silhouette magnifique, mais c’était surtout les phéromones qu’elle dégageait habituellement qui étaient terribles. Les élèves masculins n’en pouvaient plus, et tous savaient qu’Ivy aimait bien récompenser ceux qui avaient des bonnes notes, généralement pour une séance chaude dans son bureau... Du moins, si on en croyait les rumeurs. Ceci suffisait à motiver les garçons. Quant aux filles, elles étaient généralement plus studieuses que les hommes, et, même si Ivy était sévère, elle n’était jamais méprisante envers ceux et celles qui désiraient progresser. On sentait surtout qu’elle était passionnée par ce qu’elle faisait, et, de surcroît, au Japon, la sévérité n’était pas vue comme un acharnement. En Occident, Pamela savait qu’elle aurait déjà eu une foule de parents mécontents et d’associations d’élèves lui disant qu’elle était trop sévère, trop rigide... Comme si l’éducation était une sorte de jeu, comme si l’éducation nécessitait d’être laxiste. L’instruction était fondamentale, et les Japonais avaient même tendance à être trop sourcilleux à son égard. Les parents d’élèves qui voyaient leurs enfants revenir avec de sales notes, plutôt que de mettre ça sur le compte du prof’, ce que tout Occidental faisait en dénonçant un « vieux con réactionnaire », envoyaient leurs enfants travailler davantage. Si Pamela avait déjà vu quelques parents, ils se plaignaient rarement, et elle-même reconnaissait qu’elle était stricte. Elle se justifiait en arguant que c’était, pour elle, la meilleure manière de les préparer aux difficiles concours universitaires.
Pamela était juste une passionnée, et, comme toute passionnée, son plus grand désir était de faire partager son passion. N’importe quel spécialiste de l’écologie qui aurait assisté à ses cours aurait pu en déduire deux choses. Effectivement, Mlle Isley était une spécialiste de la biologie, et maîtrisait à la perfection son sujet, mais ses cours avaient tendance à ressembler à une sorte de meeting politique en faveur de la responsabilisation des gens, et de la prise en compte des enjeux écologiques. Fréquemment, Ivy s’amusait à passer des documentaires sur les problèmes écologiques, et appuyait tout son cours sur le célèbre documentaire d’Al Gore, « Une vérité qui dérange ». Au Japon, ce genre de messages passaient très bien. Les Japonais étaient traditionnellement proches de la nature, d’autant plus que leur pays avait été le seul pays au monde à avoir connu les bombardements atomiques. De plus, la récente catastrophe de l’usine nucléaire de Fukushima avait relancé dans le pays toute une vague en faveur des énergies alternatives, et de l’abandon de l’énergie atomique, un sujet particulièrement sensible sur le sol nippon. Ainsi, Ivy faisait très souvent des débats, afin de connaître les points de vue des élèves. Les débats étaient évidemment orientés, et avaient surtout pour but de permettre à Poison Ivy d’éveiller leurs consciences. Elle prenait évidemment l’écologie très à cœur. Elle ne le disait pas à ses élèves, mais, jadis, quand elle était à Gotham City, elle était après tout une écoterroriste.
Ayane, quant à elle, était une jeune femme assez curieuse. Elle était arrivée au lycée il y a plusieurs semaines, et s’était rapidement fait remarquer pour son indiscipline, sa manie de parler fort, et de poser une rafale de questions. Cependant, elle était curieuse, et avait visiblement envie d’apprendre, une qualité qu’Ivy appréciait. Le cours se déroula donc, Pamela leur parlant, les élèves notant. Il se termina au bout d’une heure, avec quelques érections habituelles, quelques regards lubriques sur les formes de la professeur, formes qu’on pouvait envisager à travers sa blouse. Pour certains, suivre ce cours était une torture. On écrivait beaucoup, et il fallait lutter avec une érection de plus en plus forte, surtout quand on était au premier rang. Il était fréquent que plusieurs élèves aillent précipitamment aux toilettes, et en profitent pour se soulager intimement. Ivy le savait, et laissait faire, plus amusée qu’autre chose. Elle émettait naturellement des phéromones, et il lui était donc impossible de lutter contre ça. Cette particularité lui avait toujours été très utile, lui permettant d’obtenir toujours l’aide bienveillante des autres.
Lorsque le cours se termina, Ivy était derrière son bureau, et attendit d’être seule avec Ayane.
« Ne t’inquiète pas, ce ne sera pas long. »
Elle la laissa s’asseoir, ou rester debout, comme elle le voulait. Ivy retira deux boutons de sa blouse, permettant de voir un peu mieux ses seins, et planta son regard dans celui d’Ayane.
« Je voulais juste te dire que j’appréciais ton investissement dans mon cours. J’espère que ce n’est pas trop difficile pour toi. Il est vrai que je suis une professeur assez exigeante, mais, si je le fais, c’est parce que j’estime que c’est ce qui est le mieux pour vous. »