Jouer des blancs et des noirs avec une blonde [PV Miura]

Un coup de folie ? Pour l'avatar de Mania, déesse de la folie, c'était normal. Disons que sur le coup, l'affaire était en or ! Surtout pour un objet de collection. Jad trainait sur internet, sur les site d'achat entre particulier, cherchant les bonnes affaires par simple plaisir. Et il est tombé dessus, un magnifique piano à queue, une pièce de collection en parfait état de fonctionner, pour un prix très abordable. Certains y aurait vu une arnaque, très certainement. Mais Jad était certain d'être tombé sur une affaire. Alors, sautant sur l'occasion, c'est le cas de le dire, il acheta le piano. Quelques semaines plus tard fut envoyé l'instrument directement chez lui. Il fut difficile de le faire rentrer dans l'appartement, mais il y était arrivé.

L'appartement était spacieux, aussi avait-il l'embarras du choix : à gauche en entrant, à la place du canapé noir en cuir et le poste télé ? A droite, non loin de la réserve ? Ou au fond, près du balcon, à la place de la table à dîner qui ne lui était jamais utile ? C'était tout vu. Il avait enlevé les chaises et la table, mis le tout à côté de la cuisine et avait mis le piano juste là. C'était parfait ! Il toucha doucement les quelques touches du piano, faisant sonner les cordes internes du bijou. Il s'installa et toucha les blanches et les noires, avec délicatesse. C'était vraiment un bonheur pour le professeur de métaphysique dont l'une des passions était la musique classique. Mais voilà, il y avait un problème : il ne savait pas en jouer correctement.

Oui, comme tout un chacun, il pouvait se contenter d'en avoir un. Mais à quoi bon JUSTE posséder un piano ? Comment savourer la présence musicale de la pièce de collection s'il était impossible d'en jouer ? Cela aurait été pathétique, ignoble même de garder un tel objet et ne pas en profiter pour apprendre. Il soupira d'aise, profitant encores quelques instants de l'objet d'art, avant de se lever et de se rendre sur son autre clavier : l'ordinateur. Il chercha un professeur particulier en Seikusu capable de lui apprendre à jouer du piano. Il dénicha un numéro d'une femme à tout faire. Son instinct lui dit qu'elle pourrait peut-être lui apprendre les bases, avant de demander un professeur plus expérimenté. Il aurait été idiot de payer des milles et des cent pour apprendre à faire des gammes. Pour commencer, un professeur amateur serait suffisant.

Il prit son téléphone et composa le numéro. La première fois, aucune réponse... Mais cela n'était pas suffisant pour Jad d'abandonner. Il rappela une seconde fois, laissant sonner. Et tout à coup, on décrocha. Laissa la personne s'annoncer, Jad prit ensuite la parole :

« Bonjour mademoiselle Miura. Jad Kyotsuke à l'appareil. Je vous appelle pour votre annonce, j'aimerai savoir si vous étiez apte à m'apprendre les bases de la musique, voir un niveau plus avancer ? J'ai acquis récemment un piano à queue et bien que mon palisir de la musique soit réel, je ne sais pas comment en jouer correctement. »

Il s'installa tranquillement sur son canapé, son petit rat quittant sa cage installé à côté de la télé pour venir le rejoindre et se posa sur son genou. Il le caressa doucement avant de terminer :

« Bien entendu, votre prix sera le mien, dans la limite du raisonnable. De même, je vous laisserai libre de dire combien de séance cela nécessitera. Qu'en dîtes-vous ? »

Son instinct lui parlait vraiment, murmurant à son oreille : "C'est elle qu'il te faut !". A croire que son sixième sens s'était décuplé avec la puissance de la folie.

Comme tout les matins, Miura fit un tour à la maison d'imprimerie pour déposer son annonce.  Cela ne revenait pas tellement cher à le faire, n'ayant qu'à payer pour que le journal scanne sa carte de visite et ajoute l'objet dans la section qui lui était dédié. Une fois sa tâche matinale faite, elle se mit en direction de sa maison, une fois chez elle, elle se mit à mettre à jours ses annonces sur le net. La femme mure savait que cet outils était fondamental pour chercher du travail et que le journal ne couvrait qu'une petite minorité de gens, la plupart du temps âgé ou issu d'une certaine classe sociale.

Elle se mit à regarder l'heure et alla sur un petit jeu de gestion, Miura aimait les petit jeux sur internet, cela ne prenait pas la tête et l'on pouvait être une personne peu investie comme elle.  D'un mauvais geste, elle fit tomber sa souris et voulut la ratrapper, son bras se mit à s'allonger pour récupérer l'outil informatique, elle eut une légère moue en voyant son bras faire presque la taille de son corps.

- Il faut vraiment que je fasse attention, sinon je vais finir par me changer en oiseau dans la foule.

Avec un peu de concentration, elle fit reprendre à son bras une taille normale.  Son enseignement dans la magie avait bouleversé sa vie, même si elle minimisait l'usage de sa capacité nouvellement acquise.  Elle voulait utiliser ce pouvoir pour pimenter sa vie, mais pas au point d'y perdre goût.

C'est alors qu'elle reçu un appel, elle fila vite vers son fixe. Miura possède bien un téléphone portable, mais elle ne l'utilise que pour des services assez ... spéciaux dirons-nous. 

- Miura Azusa à l'appareil.

« Bonjour mademoiselle Miura. Jad Kyotsuke à l'appareil. Je vous appelle pour votre annonce, j'aimerai savoir si vous étiez apte à m'apprendre les bases de la musique, voir un niveau plus avancer ? J'ai acquis récemment un piano à queue et bien que mon plaisir de la musique soit réel, je ne sais pas comment en jouer correctement. »

« Bien entendu, votre prix sera le mien, dans la limite du raisonnable. De même, je vous laisserai libre de dire combien de séance cela nécessitera. Qu'en dîtes-vous ? »

Pour Miura il s'agissait d'une offre fort intéressante. Ce n'était pas tout les jours que l'on pouvait avoir un piano à queue, de plus visiblement l'acquisition semblait récente. La femme avait des notions de bases et son client ne semblait pas être léger en terme de rémunération.  Elle se mit à tortiller le câble du téléphone, allait-elle accepter, cela semblait trop simple, mais n'était-ce pas là un moyen d'user de sa magie ?  Le client paraissait assez jeune au son de sa voix. Le choix fut fait.

- J'accepte volontiers votre demande, je ne peux me libérer ce matin, mais à partir de 15 heure je suis libre pour venir et discuter de notre contrat. Je prend un crayon et un papiers pour noter votre adresse.

Miura se mit à noter l'adresse et remercia Jad pour sa demande avant de raccrocher. La femme avait dit ne pas être disponible le matin, cela pour une simple et bonne raison. Elle allait devoir se créer une remplaçante, si cela tournait mal Miura serait sauf et n'aurait aucun problème par la suite.  Dire qu'avant elle ne croyait pas une seule seconde à la magie. 

Elle se dévêtit pour se mettre devant un grand miroir.

- Bon commençons par la taille ... 1m60 devrait être suffisant ... non 55 c'est beaucoup mieux, cela donnera clairement une apparence d'adolescente.  La longueur des cheveux est bonne, aller on va opter pour du blond ...

S'en suivit de nombreuse retouche commentée, finissant par l'éternelle prise des mesures pour aller acheter des vêtements à la taille. Miura n'avait pas encore essayé de se dédoubler et de transformer un double en vêtement, l'idée de se faire manipuler par elle-même la dérangeait beaucoup, ce n'est pas son fantasme de coucher avec elle-même. Il y eut bien évidement d'autre retouche, comme quelque tailles en plus pour la poitrine, une adolescente bien roulée ça peut aller partout et se faire payer tout.

Elle enfila une simple robe, rien en dessous ou au dessus et sortie tirer de l'argent liquide, mieux valait éviter de payer avec sa carte pour limiter toute trace de son pouvoir.  Miura se mit à retirer 13 000 yen, soit environs 100 euros, étant hors des période de soldes les vêtements allaient coûter cher. 

Elle alla dans un magasin "jeunse", se mettant à regarder ce qu'elle allait pouvoir porter sur elle.  Elle opta pour un côté un peu provocant, après tout Miura voulait s'amuser un peu et le dénommé Jad ne s'en plaindrait sans doute pas d'avoir un peu de chair fraiche et offerte. Elle prit un sweet avec un zip en forme de donuts et une capuche, dans la teinte rose bonbon, de quoi donner faim. Elle jeta son dévolu sur une mini-jupe noire, une paire de collant noir, une culotte blanche, pour jouer sur le contraste. Comme chaussure elle prit des basket blanche, la mode elle s'en fichait un peu, elle voulait simplement jouer un peu à être jeune, sans complexe.

Elle paya ses vêtements et fila à la laverie, pour nettoyer les fringues, histoire qu'ils soient propre, qui sait la dose de poussières qu'ils ont accumulés.  Une fois sec et sans la moindre pudeur, elle retira sa robe et se changea, une personne faillit appeler la police pour exhibitionnisme.  Elle se mit à brancher un lecteur MP3 récemment acheté et mettre en marche une musique entrainante.

Miura se mit en route vers la demeure de son client, achetant des donuts sur la route avec le reste de l'argent qui lui restait. Plus d'une personne purent voir que l'humaine ne portait aucun soutient-gorge, sa poitrine se moulant sur le sweet bien ouvert pour ne pas transpirer, elle se fit même siffler plusieurs fois. Miura prenait son pieds à paraitre aussi jeune, c'était presque aussi jouissif que le sexe.  Après dix minutes de marches, refusant avec sadisme les invitations à boire un coups, elle arriva enfin à destination. Elle hésita à remonter son zip, mais finalement le laissa bas, elle espérait que cela n'allait pas nuire au contrat, mais elle sera amusé un petit temps. Elle coupa la musique du lecteur.

Elle se mit à appuyer sur la sonnette, entamant le dernière donuts et attendit que Jad ouvre. Miura se mit à parler, la voix était différente, pour éviter de se faire démasquer. Le pauvre ne devait pas  comprendre la présence de cette jolie blonde au pas de sa porte.

- B'jour, je viens de la part de Miura, elle c'est bloquée le cou lors de son dernier boulot, du coup  tu chopes sa professeur, c'est cool, hein ?  Pour les modalités du contrat je suis au courant et je suis pas difficile en terme de paiement, fric, avantage, compensation plaisante, je prend de tout ... sauf le mariage. Par contre si je ne te plait pas et que tu préfères Miura dis-le tout de suite et je me casse.

L'entretien téléphonique s'était parfaitement bien passé, puisque la femme à l'autre bout du fil avait répondu présente à sa demande. C'est donc avec plaisir que Jad donna son adresse à la femme et raccrochée. Il regarda l'heure : 7 heures. Elle avait dit ne pas venir avant 15 heures. Il avait donc le temps. Il s'approcha du piano, caressant celui-ci du bout des doigts. VilSquik arriva près de son maître, monta le long du kimono de son maître avant d'arriver sur le piano, il l'observa et dis :

« Maître, quelque chose ne clochait pas avec cette femme...

- Que veux-tu dire, mon petit VilSquik ? Elle me semblait être une femme tout à fais agréable.

- Je dis le contraire, mais il n'est pas clair que c'est par hasard que vous ne l'avez pas contacté. Pensez-vous qu'il ne s'agisse pas de quelque chose de plus profond que simplement une impression ? »

Comprendre la petite conscience du professeur de métaphysique était dure, mais lorsqu'on comprenait que ses verbes négatifs étaient affirmatifs et inversement, le tout devenait plus clair. Il caressa la tête du rat, puis haussa les épaules doucement. Il n'en savait rien. Mais après tout, était-ce important ? Du moment qu'il avait trouvé quelqu'un pour lui apprendre à jouer du piano, c'était l'essentiel. En tout les cas, cela se présentait sous les meilleurs auspices, selon lui, surtout qu'elle avait été très agréable au téléphone. Il se disait qu'il y avait des chances pour qu'elle soit tout aussi agréable en réalité.

L'attente fut assez longue, et Jad trompa son ennui en jouant à des petits jeux sur internet et en se détendant devant la télé. A l'approche de 15heures, il se changea : recevoir un invité en kimono, surtout si c'était un professeur particulier, c'était mal venu. Il mit un jean et une chemise, comme lorsqu'il va au lycée. Il n'aimait pas cette sensation d'être à l'étroit, mais il n'avait pas le choix. Il déposa VilSquik dans sa cage, avant de la fermer : si elle voyait le petit rat trainé à droit à fauche, qui sait comment elle aurait réagi. La sonnette retentit alors.

Jad arrangea un peu sa coiffure, ses cheveux secs grâce à la chaleur, et arriva à la porte. Il ouvrit tranquillement et tomba nez à nez avec une jeune fille blonde à la tenue provocatrice, surprenant un peu le professeur de métaphysique. Elle se présenta comme la remplaçante de Miura Azusa, plus précisément sa professeure. Un peu surpris, Jad ne sut quoi répondre sur le cou, d'autant que ses avances discrètes perturbèrent un peu son interlocuteur qui resta quelques secondes ainsi sans rien dire. Au bout de quelques secondes, il dépassa la gêne qu'il ressentait et lui adressa la parole :

« N... non non. Enchanté de vous rencontrer, mademoiselle. Je vous en prie, entrez. »

Il laissa la demoiselle entrée, se remettant doucement de sa rêverie : elle ne portait aucun soutien-gorge et le laissai voir ouvertement. Jad n'était pas à l'aise avec les femmes entreprenante, ou en tout cas aussi... délurée. Cela l'intimidait beaucoup. Mais il allait passer outre. Il invita la demoiselle à s'installer sur le canapé, avant d'amener un peu d'eau et quelques petits biscuits.

« Voilà, servez-vous. Je vous remercie de vous être déplacé à la place de votre élève. Je suis certains que j'apprendrai énormément avec vous. »

Il se tourna vers le piano, l'admirant quelques instants, avant de regarder de nouveau la jeune fille blonde, en déclarant :

« Pour les modalités de paiement, je vous propose de régler la séance maintenant. Nous n'avons pas eu le temps de discuter du prix, mais je suis certain que c'est dans mes moyens, même après l'achat de ce piano. »

Jad ricana quelques instants, avant de se lever pour prendre son portefeuille dans son veston et de sortir quelques billets. Il se tourna vers la demoiselle en souriant :

« Au fait, je ne sais toujours pas votre nom, mademoiselle. Je dois vous prévenir, je n'ai vraiment absolument aucune connaissance sur le sujet. »

Sans vraiment le contrôler, son regard tombait sur la poitrine grande offerte de la demoiselle. Cela le perturbait au plus haut point, il aurait un mal fou à se concentrer sur la musique avec une telle vision près de lui. Mais il allait faire au mieux, en espérant que cela ne déraperait pas... tout en se disant que ça allait sans doute déraper, vu la proposition de "en nature" la demoiselle.

Miura riait intérieurement devant la réaction de Jad, elle voyait bien que son accoutrement et son attitude le déstabilisait, mais n'y a-t-il rien de plus mignon qu'un jeune homme qui est perturbé ? La femme se mit à entrer, finissant son donut, la magie c'est bien, mais cela ne remplit pas l'estomac. Pendant tout le trajet en direction du canapé, elle se tint droite, jouant un peu des hanches pour que Jad ne puisse pas reprendre son sérieux. Elle s'assit en croisant les jambes, sa mini-jupe ne pouvant cacher totalement sa culotte, une dévergondée, voilà l'image que Miura donnait. Elle se permit de prendre quelques biscuits, offrant à Jad une vue plongeante sur la peau et la poitrine si généreusement offerte aux yeux du serviteur divin.

Miura eut cependant la bonne vieille habitude de ne pas accepter le paiement tant que le client n'avait pas été satisfait. Elle se lève, saisissant les billets pour les déposer sur la table, puis se mit à se présenter.

- Tulipe Lagrange, française par ma mère et japonaise par mon père. Pour ce qui est du paiement je n'encaisse qu'une fois le travail fait et à vous entendre il risque d'y en avoir beaucoup.  Tant que l'on est aux avertissements, je préfère te signaler que ma méthode est assez peu orthodoxe. Je privilégie le développement de la concentration avant de vous atteler à jouer de façon ... potable, de mon point de vue bien sûr. Une dernière chose, je tutoie alors ne te dérange pas, on est pas dans un séminaire.

Elle ne se gêna pas pour saisir Jad par les épaules et le forcer à s'assoir devant le piano. La femme se mit à faire un petit air, histoire de vérifier que l'instrument à corde était bien accordé et que des touches ne soient pas défectueux, elle constata une légère sonorité bizarre sur une touche et régla rapidement le problème. 

- Je te proposes le choix entre deux activités pour débuter. La première sera de laisser tes mains guidées par les miennes, cela dans le but premier de t'habituer à frapper les touches sans être un bourrin, cela te permettra de jouer de plus en plus souvent.  La seconde activité sera de l'imitation, on sera l'un à côté de l'autre et tu devras refaire les mêmes série de note.  Tu as le choix.

Alors qu'il parlait avec la demoiselle, celle-ci se pencha en avant. Ce fut comme s'il avait un coup de tonnerre le long du dos : sa veste rose n'étant pas zippée correctement, le léger écart entre le tissu et la peau lui laissa entrevoir un des tétons de la demoiselle. Il en resta béa, la surprise étant tellement grande qu'il ne sut comment réagir. Heureusement, il reprit ses esprits et alla chercher son argent. Qu'elle était donc l'idée de la demoiselle : non seulement elle dévoilait clairement ses attributs féminins, mais en plus elle n'hésitait pas à faire une allusion dès qu'il eut ouvert la porte. C'était vraiment embarrassant pour le professeur. Mais il devait faire abstraction.

Lorsqu'il revint à la table, et prit la liasse de billets et la posa dessus, avant de se présenter :

« Tulipe Lagrange, française par ma mère et japonaise par mon père. Pour ce qui est du paiement je n'encaisse qu'une fois le travail fait et à vous entendre il risque d'y en avoir beaucoup.  Tant que l'on est aux avertissements, je préfère te signaler que ma méthode est assez peu orthodoxe. Je privilégie le développement de la concentration avant de vous atteler à jouer de façon ... potable, de mon point de vue bien sûr. Une dernière chose, je tutoie alors ne te dérange pas, on est pas dans un séminaire.

- D... d'accord, Tulipe. »

Aussitôt, elle le prit par l'épaule et l'attira vers le piano, le forçant à s'asseoir. Elle vérifia l'état du piano, arrangeant une note qui semblait sonner faux. C'était surprenant : elle semblait vraiment jeune, mais avait apparemment tout ce qu'il fallait pour être un professeur de piano. Était-elle un prodige ? Un génie ? Enfin, rien ne surprenait plus l'avatar de mania. Elle se tourna vers lui et lui expliqua sa façon de faire, lui laissant deux possibilités. Il écouta attentivement, avant de lui répondre :

« En effet, ceux sont deux méthodes peu conventionnelles. Cela tombe bien, je n'aime pas les manières d'apprentissages qu'on sert d'habitude dans les écoles. »

Il eut une légère réflexion, cherchant à savoir ce qu'il allait choisir comme méthode. Il avait un peu peur qu'avec la première méthode, il n'y ait quelques problèmes, surtout au niveau du contact physique. S'il se retrouvait avec ses seins derrière son crâne, il aurait bien du mal à se concentrer sérieusement. Qui sait aussi ce qu'elle avait en tête, cette demoiselle. Il dit alors, tranquillement, essayant de ne pas laisser paraître sa gêne :

« Je préfèrerai la deuxième méthode. J'ai une bonne capacité de mimétisme, cela devrait être rapide si je te vois faire. »

En réalité, il craignait vraiment qu'ils se retrouvent dans une position embarrassante et qu'il ne puisse plus se concentrer sur ses touches. Il songeait que c'était peut-être l'effet voulu, afin d'entrainer davantage sa capacité de concentration, mais le connaissant, elle serait vite déçue du résultat. Il la laissa s'installer avant de lui demander, la curiosité le démangeant un peu :

« Sans vouloir être indiscret, tu sembles très jeune pour être une professeure accomplie. Cela fait longtemps que tu pratiques le piano ? »

Le choix de Jad fit sourire Miura, qui s'attendait bien à ce qu'il choisit cette options, dommage elle aurait mimé avoir une plus grande surprise, mais le client est roi.  La blonde se mit à s'étirer, faisant craquer ses doigts, elle n'allait pas y aller de main morte, cela pour tester la fameuse capacité de mimétisme. L'idée que cette personne cache quelque chose effleurait le crâne de la demoiselle. Mais elle n'eut le temps de s'échauffer que déjà les questions fusaient. Elle se mit à rire.

- J'en ai pas l'air comme ça mais j'ai appartenu à une famille de bourge, mes pauvres parents ont eut un choc quand je me suis cassé de chez moi.  Quand à mon âge, j'ai 17 ans si tu veux savoir, pour ce qui est du temps de pratique, cela fait bien neuf an que je cumule le doigté du piano.  Miura est cool car elle me laisse tout ce qu'un petit fils à pas devrais savoir, c'est drôle des fois.

Elle s'installa à côté de Jad et se mit à réfléchir.

- Tu permets, je vais m'échauffer un peu. Qu'est-ce que je vais faire ... allez l'opening de Mirai Kini.

Sans laisser le temps à Jad de poser ne serait-ce qu'un doigts sur le piano, Miura prit possession de l'instrument, jouant sans la moindre hésitation. Les note se succédèrent à grande vitesse. Miura n'hésitait pas une seule seconde à se contorsionner pour passer devant Jad et atteindre les touches désirées, faisant sentir au client une légère odeur sucrée. Une fois la musique finit, elle reprit sa place.

- C'est bon je suis chaude pour commencer. Tu as une musique préférée ? Il est toujours bon de commencer avec ce que l'on aime.

La blonde se craqua les doigts sous les yeux du jeune homme qui semblait s'attendre à un traitement de choc. Il avait l'habitude d'apprendre sur le tas, parfois à ses dépens, mais ses voyages lui avaient offert bien plus que simplement un peu d'occupation, puisqu'il avait eu parfois le plaisir d'apprendre auprès d'artistes de rue certains rudiments du spectacle : le jonglage, la prestidigitation et surtout le bô enflammé. C'est sur ce genre d'exercice qu'il avait le plus souffert, ou plutôt c'était brûler les doigts... littéralement. Enfin, il avait appris au fur et à mesure, au contact des gens, et il était plutôt rapide à apprendre. Surtout lorsqu'il était soumis à un certain stress, jusqu'à une certaine limite. La demoiselle à côté de lui et sa tenue plutôt "décontractée" lui donnait le stress suffisant pour se montrer talentueux, mais un peu plus aurait sans doute conduit au désastre.

Bref, elle s'installa à ses côtés et lui expliqua un peu son parcours : enfant de bonne famille, elle a dû partir assez tôt pour certaines raisons obscures. Elle avait commencé le piano à 8 ans et depuis elle avait fait du chemin. Elle commença à s'échauffer, se lançant sur une musique somme toute assez compliquée, moyennement technique. Jad s'écarta un peu et l'observa poser ses doigts sur les touches avec une certaine grâce. Analysant brièvement le jeu de la demoiselle, la façon de poser ses doigts, il se laissa vite emporter par la musique. Il avait l'habitude de garder les yeux fermés lorsqu'il écoutait de la musique, pour profiter des vibrations de la musique, mais là, il se concentrait davantage sur le talent de la demoiselle, sans se laisser emporter. Le temps passait, trois bonnes minutes qui semblait passer comme quelques secondes seulement pour le professeur de métaphysique qui ne cessait de regarder les doigts de la demoiselle. Par moment, son attention se laissait distraire par la poitrine opulente de Tulipe qui bougeait parfois violemment avec le mouvement de ses mains. Cette distraction se dissipait assez vite, reprenant le contrôle et fixant attentivement les doigts de la femme, lorsqu'elle ne se couchait pas presque à moitié sur lui pour atteindre les touches désirées, le perturbant quelques instants avec son parfum sucré.

Elle se réinstalla correctement, avant de dire qu'elle était chaude, sonnant sur le coup comme une proposition plus indécente. Elle lui proposa de commencer avec sa musique préférée, mais Jad souhaitait voir s'il n’avait pas perdu la main, au niveau de son mimétisme.

« Je n'ai pas spécialement de musique que je préfère. Je t'ai vu joué, je pense que je peux essayer de rejouer les quelques premières minutes. Tu permets ? »

Il plaça ses doigts comme sa mémoire lui permettait de se le rappeler. Les trois premiers accords étaient bien entendu faux, le temps pour lui de trouver ses repères. Une fois passé cela, Jad exécuta les mouvements de la demoiselle, le même rythme, avec cependant certaines erreurs qu'il entendait clairement. Elle pouvait constater qu'il n'avait pas menti sur sa capacité de mimétisme, reproduisant les mouvements de la demoiselle de manière machinale, comme un robot reproduisant ses instructions. Il ne mettait que très peu de passion dans ce qu'il jouait, ce qui se sentait : il était brusque avec le piano, violent presque. Plusieurs fausses notes lorsque le rythme s'accéléra et que les mouvements étaient plus focalisés sur les doigts que sur les mains et les bras. Au bout d'un moment se rendant compte qu'il faisait beaucoup trop de fausses notes, il s'arrêta en plissant les lèvres, déçues : ses inattentions successives avaient rendu l'apprentissage plus difficile et s'en résultait beaucoup d'erreur sur la fin. Il se tourna vers la demoiselle avant de dire :

« On peut commencer le cours avec cette musique, si tu veux bien. J'aime commencer avec quelque chose d'assez compliqué, et c'est déjà amusant, je trouve. »

Il lui fit un sourire, attendant son verdict. Malgré toutes les fausses notes, les doigts ripant entre deux touches, et les petites pauses sur certains temps pour se souvenir quels accords faire, cela n'était pas trop mal, à son goût. Cependant, c'était bien loin d'être le niveau d'un professionnel, mais tout de même quelque chose au-dessus d'un simple néophyte. Ses yeux fixaient la demoiselle, dont la poitrine dévoilée s'agitait un peu encore sous son nez. Ce n'était pas désagréable, mais il allait vraiment avoir du mal à se concentrer totalement sur ce cours, avec toujours cette poitrine sous son nez. Son petit rat avait sorti le bout de son nez pour voir ce qu'il se passait, restant dans sa cage cependant.

Miura ne fut pas surprise de voir Jad se concentrer sur ses doigts, jouant un peu de son corps pour rendre justement cette observation difficile, se mettre devant ou exposer à sa vue sa poitrine était une étape essentielle à sa formation. La Miura classique n'aurait pas été aussi aguicheuse, mais là elle pouvait laisser tomber la barrière morale qui la retenait. Jad ne pouvait pas réellement en vouloir à une jeune femme d'avoir un corps aussi bien fournit, d'autant plus que la jeunesse est fougueuse et très audacieuse.

Ce fut avec un léger sourire qu'elle laissa le client prendre possession du piano, son sourire ne resta cependant pas bien longtemps. Même s'il était assez doué pour imiter, les fausses notes, la pression excessive sur les touches eurent très vite raison de la patience de Miura qui allait presque l'étrangler pour l'arrêter de jouer. Heureusement ce denier eut la présence d'esprit d'arrêter le massacre, pouvant offrir aux oreilles de la  professeur une pause bien  mérité. Miura ne put empêcher un geste réflexe qui était de croiser ses mains sous sa poitrine et relever cette dernière un peu, menaçant de sortir de leurs cachettes. La blonde avait prit une taille un peu trop souple au niveau de la poitrine.

Elle se mit à soupirer et dit avec sincérité.

- Il est vrai que tu imites assez bien, cependant je pense qu'il serait plus simple de commencer par une petite portion et apprendre à ton corps de ne pas user de force, jouer du piano c'est comme caresser une femme et toi tu plantes de temps à autres tes griffes.

Miura se lève et se plaça à côté de Jad,, mais très très près, puis elle joua les trente premières seconde de la musique, le client put goûter de temps à autre le contact avec la poitrine de la blonde, cette dernière n'avait pas sentit le contact ou s'en fichait éperdument.

- Tu vas me faire cette partie cinq fois en usant de ton mimétisme, ensuite tu auras le droit à dix fois en essayant à ta manière, mimer c'est bien mais cela manque de coeur, essai d'imaginer que chaque note peint quelque chose que tu aimes. Ainsi je pourrais voir tes problèmes et trouver des exercices pour les corriger.

Miura mit une main sur la tête de Jad.

- Surtout tu te détends et s'il y a une erreur de note tu continues.  Je peux te paraitre sévère mais on ne deviens pas un bon musicien avec des parole mielleuse et hypocrite. 

La professeur avait déjà en tête quelque exercices, mais elle voulait avant tout qu'il s'améliore pour pouvoir savourer.

Jad plissa les lèvres en l'entendant soupirer. De toute évidence, il n'avait rien compris à l'art de jouer du piano, et les explications de la demoiselle confirmèrent cette impression. Elle parlait de jouer du piano comme on caresse une femme. Il fallait l'avouer, Jad était tendu comme un puceau qui allait faire l'amour à une femme d'expérience, donc les fausses notes allaient bon train. Il acquiesça doucement, alors qu'elle se levait vite derrière elle, colla sa poitrine opulente dans son dos. Son corps, bien entendu, réagit tout aussitôt, alors qu'elle jouait une portion de la musique qu'il tenta d'analyser avec le plus d'assiduité possible. Elle lui dit de recommencer cet air cinq fois, puis de tenter de le jouer à sa manière.

Elle posa une main sur sa tête, comme si elle était plus âgée que lui, alors qu'elle était, de toute évidence, plus jeune. Mais il était l'élève, et lui le professeur, il devait donc rester à sa place. Il acquiesça en rougissant lorsqu'elle parla de paroles mielleuse et hypocrite. C'était ainsi qu'on percevait ses compliments ? C'était gênant... Mais il devait avant tout se concentrer sur ce qu'elle avait dit : jouer du piano comme on caresse une femme. Il devait se mettre dans la peau de la demoiselle, jouer comme elle, et imaginer doucement qu'il avait une femme entre les doigts, que chaque touche était un point de plaisir. Oui, c'était ça. Des points de plaisir, à toucher comme l'on masse.

Il posa doucement ses doigts sur le piano et commença. Ses gestes étaient déjà plus doux, peut-être trop même. Sur la première tentative, il n'avait pas trouvé l'équilibre entre force et douceur. Sur la suite, il trouva peu à peu l'équilibre, recopiant presque parfaitement la façon de faire de la demoiselle, sur la dernière série de notes. À présent, il devait jouer à sa manière. Il ferma les yeux, sachant à présent où était les notes, et se concentra en imaginant avant réellement une femme en face de lui, il imaginait jouer sur le corps de Dylan. Il l'imaginait prendre du plaisir, petit à petit, alors qu'il parcourait les touches du piano, son plaisir montant jusqu'à l'orgasme, complétant par des caresses légères lorsqu'elle avait atteint le summum du plaisir. Cela se ressentait dans sa manière de joueur, au départ, doux et précieux, puis plus marqué et plus intense sur les dernières notes avec de redevenir doux.

Il soupira d'aise, c'était vraiment différent de ce qu'il avait imaginé : sportif, presque épuisant. Il se tourna vers Tulipe, interrogateur, comme s'il craignait une remarque négative. Voilà pourquoi il avait voulu vite en finir avec l'école : les critiques négatives venant de personnes ayant de plus grandes connaissances que lui le rendaient nerveux. Après, il n'avait pas de déprime ou quoi que ce soit, mais sur le moment, recevoir une critique l'inquiétait. Finalement, après quelques instants, il dit nerveusement :

« Alors ? Comment était-ce ? »

La blonde se mit à contempler le travail d'imagination de Jad, non sans voir au début une trop grande douceur, il effleurait vraiment trop, comme par crainte de briser les touche au simple contact, cela était bien car il comprenait la difficulté du jaugé des doigts, mais Miura ne dit rien, voulant voir s'il allait ajuster la pression au fil des exercices.  Très vite les doigts furent moins hésitant, il encrait les notes et la position des doigts dans sa tête, bien, de mieux en mieux à vrai dire.  L'instructrice se mit à contempler enfin la partie sans filet et ne put cacher un sourire amusé, il semblait avoir une personne sur laquelle fantasmer. Cela devenait de plus en plus amusante.

La  blonde ne put retenir un léger rire en voyant l'état de Jad à la fin de cette petite séries, non sans jeter un léger regard à l'entre-jambe pour voir que cela n'avait pas laisser son corps indifférent. Elle pouvait comprendre qu'utiliser cette méthode d'apprentissage était épuisant tant physiquement que mentalement, devant se concentrer sur une image, s'y tenir et puis retenir la force dans ses doigts, c'est un exercice difficile, mais qui permet à Jad d'apprendre qu'une mélodie n'a pas besoin d'être que du bruit, il fallait y mettre un petit quelque chose qu'il allait assimiler au fur et à mesure. Mais il était temps pour avancer un peu plus le cours.

- Bien passons à la suite.

Miura sortie d'une de ses poche un foulard noire bien opaque, foulard qu'elle avait prit à une passante subtilement, bon cela avait ressemblé à une petite bousculade non volontaire, mais bon passons. Elle le mit sur les yeux de Jad, faisant un joli noeud à l'arrière de son crâne.

- La règle va quelque peu changer. Là je te laisse libre de jouer ce que tu souhaites, chaque bonne note tu auras un bon point que tu pourras utiliser à la fin comme tu le souhaite, tu pourras même profiter de moi mais pour cela il te faudra beaucoup de point. Par contre si tu te trompe de note je me ferais un plaisir de te faire un peu mal, vois y le principe de la carotte et du bâton, c'est un procédé qui a fait ses preuves depuis des décennies. Bon maintenant si nous commencions ?

Sur ses mots Miura se mit à changer de forme, enveloppant le piano pour au final ne fait qu'un avec, c'était un procédé qui était difficile pour l'apprenti magicienne, il fallait s'unir à un objet tout en conservant sa conscience et ses sens. Elle concentra ses nerfs sur les touches, transformation ses dernières en zone érogènes. Sur les bord du piano apparurent deux tentacules qui pouvaient changer un peu de forme selon les besoin. La partie la plus amusante allait enfin commencer. Miura étant devenu une caricature d'un objet démoniaque, comme dans certain manga hentaï, elle n'allait pas se priver de jouer avec Jad et puis de toute manière il ne pourrait rien dire, sauf s'il comptait passer pour un fou aux yeux de la police.

Jad était rassuré : elle n'avait pas fait de remarque négative, cette fois-ci. Il ne put retenir un soupir d'aise en retourna vers le piano. Sans qu'il comprenne ce qu'il se passe, elle mit sur ses yeux un foulard, le privant de la vue. Il fut légèrement surpris sur le coup, sursautant de quelques centimètres, avant qu'elle ne lui explique la suite du cours. Elle voulait qu'il joue une musique de son choix, avec derrière le principe de "bon point/mauvais point". S'il jouait des notes correctement, il recevait un bon point qu'il pouvait "dépenser" à la fin, avec même la possibilité de profiter d'elle. À cette pensée, Jad déglutit doucement. Que devait-il en déduire ? C'était vraiment une façon peu orthodoxe d'apprendre le piano.

Cependant, s'il se trompait, il en subirait les conséquences. Cela était plus désagréable à savoir, et le stressait davantage. Elle suggéra que c'était le meilleur moyen d'apprendre, car elle avait toujours marché depuis des décennies. Il avait quelques soucis pour sa part à comprendre en quoi cette méthode était réellement efficace, mais bon, il allait suivre. Après tout, c'était lui qui avait demandé un cours particulier. Il acquiesça doucement, alors qu'il sentait comme un courant d'air non loin de lui. Il n'y fit pas vraiment attention et réfléchissant à ce qu'il allait jouer pour elle. Il ne connaissait pas vraiment de musique en elle-même. Alors, il testa quelques touches pour commencer.

Il écouta les sonorités et repéra rapidement certaines sonorités qu'il reconnaissait. Il avait en tête une musique qu'il pourrait jouer, s'il savait trouver les touches. Ainsi, il parcourut les touches, comprenant rapidement l'écart des notes, le rapport entre le son et l'éloignement des touches. C'était amusant comme son ouïe se développait une fois les yeux fermés.

« Hum... c'était juste pour trouver mes marques, hein ? Ca ne comptait pas. Bon, je vais tenter... Soyez indulgente. »

Il commença alors à jouer un air qu'il écoutait lorsqu'il n'avait pas le moral, l'apaisant. C'était une musique magnifique et douce : Before Dawn, de Isaac Shepard. Il songeait souvent à Dylan lorsqu'il écoutait cette musique, alors l'image de la femme lui vint rapidement en tête. Il s'imaginait que ses mains parcouraient son corps en même temps qu'il jouait du piano. Il repérait ça et là quelques fausses notes, mais pour la majorité, il reconnaissait clairement le morceau. C'était incroyable : il jouait du piano ! Sérieusement, c'était un plaisir pour lui, autant que pour son égo. Il ne pouvait s'empêcher de sourire tout en jouant et s'apercevant qu'il jouait presque tout naturellement, mieux en tout cas qu'un débutant.

Et alors, les dernières notes. Légères, douces, tristes, annonçant la fin du voyage de ses doigts sur les blanches et les noirs. Il se pinçait les lèvres en terminant, jusqu'à poser le doigt sur les dernières notes. Il retira doucement ses mains, avant de soupirer une nouvelle fois. Il l'avait fait ! Il avait fait des erreurs qu'il payerait sans doute, mais il avait joué son premier morceau "correctement". Il ne défit pas son bandeau, attendant les impressions de Tulipe qu'il interpella :

« Alors ? Comment était-ce ? C'est la première fois que j'ai l'occasion de jouer de cette musique, j'espère l'avoir bien interprété... Ne restez pas silencieux, s'il vous plaît, ça m'angoisse. »

Oui, il était angoissé. Il avait fait de son mieux et espérait ne pas subir de punition pour les malheureuses erreurs qu'il avait commises. Le tout était d'attendre le jugement de son professeur.

Miura se mit à attendre que Jad se met à jouer, comprenant aisément que ce dernier teste les notes pour pouvoir s'orienter et jouer plus facilement, sans le savoir il faisait frissonner l'humaine, qui ondulait de plaisir ses deux tentacules, se retenant de trop bouger près de Jad, qui aurait put se poser pas mal de question.

Quand ce dernier se mit à justifier la prise de ses marques, Miura ne fit qu'avoir un petit rire mignon, comme si elle comprenait aisément cela et acceptait que son élève agisse de cette manière. Miura ne fut pas au bout de ses surprises, pour la bonne raison que Jad commença son récital, en jouant une musique que l'humaine avait entendu et qu'elle appréciait pour sa douceur et elle comprit vite que cet avis était partagé avec Jad, la faisant frissonner à chaque touche. Il y eut quelque fausse notes et Miura était le genre de personne à ne pas trop apprécier de gâcher une bonne musique comme celle-ci, mais elle réserverait la punition de ses fausses notes pour plus tard, laissant l'élève continuer de l'amener à l'orgasme. les dernières notes apportèrent la libération du plaisir, étouffant sa voix pour éviter que Jad ne puisse entendre le pied qu'elle avait prit.

L'heure de la punition était arrivé et elle fit réapparaitre sa voix une fois sa respiration reprise et son rythme cardiaque revenue à la normale. Elle changea un peu son sort en permettant à la moitié supérieur de son corps apparaitre au dessus du piano, comme si elle était une lamia, seulement à la place de la queue de serpent il s'agit du piano.

- En effet cela était bien interprété, mais il y a quelques erreurs et donc je m'en vais te punir pour ses fausses notes, en musique la perfection est indispensable.

A ses mots les deux tentacules se mirent à bouger, celle de droite attacha les poignets ensemble et celle de gauche lia les cheville. La blonde se mit à avancer sa main vers la petite bosse sur le pantalon de Jad, ayant un petit rire amusé en voyant que la personne qu'il avait pensé l'avait mit dans un tel état d'excitation.

- Comme je suis satisfaite je ne vais pas te faire mal, bien au contraire.

Avec une certaine lenteur, elle se mit à jouer avec la braguette du pantalon avant de le faire descendre, cran par cran, pour faire durer cela suffisamment longtemps, à mi-chemin elle se mit à parler.

- Après tu auras le droit de faire ce que bon te sembles.

Miura aurait bien aimé tomber sur le genre de personne qui se défend, même si un soumis était amusant en soit.

Jad était nerveux en attendant le verdict de la demoiselle. C'était ce genre de moment qu'il avait du mal à vivre, généralement : lors d'examen, il n'était pas nerveux avant ou pendant, mais supportait difficilement l'attente des résultats. Sentir l'angoisse, le possible échec, c'était quelque chose qui le rendait mal à l'aise. Surtout face à une jeune demoiselle qui semblait en attendre pas mal de lui. D'autant plus qu'il risquait quelques punitions en cas de fausses notes. Après quelques secondes, qui lui semblaient durer une éternité, Tulipe reprit la parole. Ses premiers mots donnèrent une sensation de libération à Jad, jusqu'à ce qu'elle parle d'erreurs durant l'interprétation. Elle allait donc punir le professeur, qui déglutit doucement en se demandant ce qui allait se passait.

Il fut très surpris lorsque soudain, il sentit quelque chose entourer ses poignets et ses chevilles en même temps. Il retint une exclamation de surprise, alors qu'une main caressa la bosse qu'il avait au pantalon. Jad ne comprenait que partiellement ce qu'il se passait, ses yeux bandés ne pouvant voir les tentacules l'entraver. Avec lenteur, la demoiselle joua avec la braguette de son pantalon, alors que le temps semblait encore une fois s'allonger par ses mouvements. Le professeur de métaphysique ne comprenait décidément pas comment elle réussissait cela, mais après tout, il avait vécu des choses incroyables dans cette ville. Se faire entraver par des lassos tout en étant caresser par une jeune inconnue qui, depuis le début, semblait faire des avances au professeur, c'était bien là suffisamment incroyable pour être agréable.

Il aurait aimé se défendre mais les entraves de la demoiselle l'empêchaient tout mouvement autre que des petits coups de bassin pour se délivrer ce qu'il put faire finalement, sentant l'un des lassos autour de son poignet droit suffisamment lâche pour pouvoir lui permettre de se délivrer au moins une main. Il agrippa la main qui le caressait délicatement au niveau du pantalon, souriant doucement à la demoiselle.

« Je m'attendais à plus de force dans votre manière de punir votre élève. Je vais vous montrer ce que c'est que "punir" quelqu'un. Il faut faire preuve de force, de vigueur et de... dextérité. »

Il attira la demoiselle jusqu'à son visage. Il tenta de jauger par rapport au souffle qu'il pouvait sentir où se trouvaient les lèvres de son enseignante et l'embrassa. Sa main libre lâche alors le poignet qu'il avait saisi et se plaqua sur le bas du dos de Tulipe, plaquant leur corps l'un contre l'autre. Il laissa tout de même son corps assez accessible, de manière à ne pas décevoir les espoirs de la demoiselle qui devait aimer être en force. Cependant, alors que leur lèvre fusionnait, Jad laissait aller sa langue contre les différentes parois de la bouche où elle se trouvait. Il ne connaissait pas énormément de choses sur les instruments comme le piano ou la guitare, mais pour ce qui était des baisers, il connaissait parfaitement bien la musique. Il fit durer un peu le baiser, avant de détacher ses lèvres en souriant. Le fait d'avoir les yeux bandés rendait la chose encore plus érotique qu'avant : son sexe avait cette fois-ci une vigueur réelle, plutôt qu'un début d'érection.

« Voilà comment on punit quelqu'un, mademoiselle Lagrange. Montrez-moi maintenant ce que vous avez appris de ce baiser. »

Il attendit en souriant, de voir comment elle allait gérer la chose, comment elle allait réagir et agir en conséquence. Surprise excitante qui changeait de l'angoisse de l'échec qu'il avait ressentie quelques instants auparavant.