MÉLINDA WARREN
La flatterie était quelque chose qui marchait chez Mélinda. Mais un esclave avait-il besoin de la flatter ? Alexis la complimentait, et entendre ça de la bouche d’un démon, c’était particulièrement grisant. Oui, Mélinda ne l’avait pas volé, ce précieux esclave. C’était un bel étalon, et, dans le manoir de Mélinda, il devait s’imaginer être au Paradis. Un regroupement de belles adolescentes en chaleur, dont la perversion était soigneusement entretenue par les griffes expertes de la vampire. Il n’avait qu’un geste à faire pour se retrouver dans le lit qu’il voulait, chaque fille étant trop heureuse de coucher avec un démon pour se refuser à lui. Il n’avait pas vraiment eu le choix, mais, du point de vue de Mélinda, en étant sous son autorité, il avait atteint l’épanouissement de sa vie. Que demander de plus ? Que pouvait-il espérer de plus ? Jax War était toujours en vie, et Caprice dirigeait d’une main de fer Roc Noir, et, si jamais Alexis tentait de s’y immiscer, elle le briserait. Ou Jax le ferait. Il n’y avait rien à lorgner de ce côté-là, et il ne cherchait pas à obtenir quoi que ce soit. Il n’avait donc aucun intérêt de se tourner ailleurs que dans les cuisses chaudes de sa Maîtresse.
Elle dansait joyeusement sur lui, et atteignit assez rapidement un orgasme... Encore un. Ses mains se posèrent tendrement sur le corps du démon, le griffant très légèrement, alors qu’elle se mit à sourire, des mèches de cheveux plaquées à son front. Sa respiration était lourde et haletante, mais le désir, lui, était toujours là. La vampire était une femme insatiable, et le prouvait encore en ce moment. Elle gigota un peu sur le membre tendu d’Alexis, puis pencha tout son corps en avant, léchant ses lèvres, avant de l’embrasser plus longuement, enfonçant très légèrement ses griffes dans son torse, faufilant sa langue dans sa bouche. Le baiser dura un certain temps, avant que la vampire ne se redresse, sourire ravi sur les lèvres.
«
Mon bel esclave... Te faire l’amour est vraiment un régal... »
Mélinda pensait chaque mot de ce qu’elle disait, et elle se retira alors de son membre, se mettant debout sur le lit, son intimité dégoulinant de mouille et de sperme. Si petite, et pourtant si grande, Mélinda était un ensemble de paradoxes. N’était-ce pas ça qui, après tout, la rendait si fascinante ? La vampire s’écarta alors un peu, se mettant à quatre pattes, à côté d’Alexis, et tourna sa tête vers son cher esclave, dans un message des plus explicites. Comment ne pas savoir, quand on servait Mélinda, que cette dernière était une sodomite convaincue ?
«
Viens, Alexis, viens, et prends-moi avec toute ta puissance... Fais-moi hurler de joie. »
Pour Mélinda, une bonne partie de sexe ne l’était pas s’il n’y avait pas cet échange anal intense et délicieux.
NAOKO
Tenant la peluche par le bout de ses oreilles, Naoko parvint à se faufiler dans une station de métro. Elle aurait directement pu prendre le bus pour rentrer au manoir, mais le métro serait plus rapide. Il était vraiment tard, et elle ne voulait pas arriver avant l’heure du souper. Au manoir, si les filles étaient relativement libres, l’heure du souper restait invariablement la même, et c’était aux filles de venir. Si on arrivait trop tard, on n’avait que les restes, et on mangeait tardivement... À moins d’accepter une flagellation en public, spectacle humiliant et dégradant, que la jeune femme ne tenait pas à subir. Elle se pressait donc, et posa à nouveau la peluche contre son torse, en rejoignant une rame, qui se mit à filer.
En réalité, Naoko s’était inquiétée pour rien, car elle arriva au manoir une bonne heure avant le début du souper. Soulagée, elle entreprit de retourner vers sa chambre, tout en essayant de savoir où était Clara, afin qu’elle lui dise où elle avait obtenu cette peluche.
«
Elle se promène dehors, elle reviendra bientôt. -
Ta peluche est trop kawaï, Naoko ! »
Naoko sourit. Elle n’avait pas réalisé que c’était un écureuil, et savait à qui la donner. Une fille qu’elle aimait beaucoup, car elle était à l’université, et était douée. Et elle était fan de lapines, à tel point qu’elle portait fréquemment une tenue de
bunny girl... Et, élément important pour Naoko, même si elle n’osait pas l’avouer, elle était hermaphrodite. Ce serait un bon moyen de se faire voir, et de goûter à sa grosse queue. Naoko avait beau être passionnée d’Histoire, quand on rejoignait les rangs de Mélinda, on devenait rapidement passionnée d’autre chose.
Elle se mit à courir dans les escaliers, et rejoignit la chambre indiquée. Elle tapa à la porte, puis entra.
Cassandra venait tout juste d’enfiler son costume, et Naoko rougit en la voyant. Elle était tellement belle !
«
Et bien, Naoko, tu as tapé un sprint jusqu’ici ? -
Je... Euh... Je voulais t’offrir cette peluche ! »
La rougeur de ses joues n’était pas liée qu’à l’activité physique intense qu’elle avait du faire. Elle tendit la peluche à deux mains. Il y avait, sur un étagère, de nombreuses peluches en forme de lapins. Cassandra avait une chambre rose, mielleuse, mais elle restait une grande romantique. Son armoire était remplie de romans insipides sur des amours impossibles qui arrivaient à se concrétiser.
«
C’est un lapin ! » précisa Naoko.
Cassandra le prit, si délicieuse dans sa tenue, et l’observa, caressant sa tête entre ses oreilles.
«
Waaoow... Elle est vraiment très réussie... Mais tu as du te tromper, ma belle, ce n’est pas un lapon, c’eszt un écureuil... -
Ah... Oups... »
Naoko baissa la tête, en rougissant. Cassandra sourit alors, et déposa, du bout de ses doigts doux et magnifiques, la peluche sur un fauteuil, puis attrapa le menton de Naoko entre ses doigts, le relevant, avant de l’embrasser.
«
Mais elle reste très belle... Puisque tu me la donnes, je vais devoir m’acquitter de ma dette avec toi, hum ? »
Naoko rougit confusément, bredouillant quelque chose, et mit alors ses bras autour du cou de Cassandra.
«
Baise-moi fort, Cassandra, s’il-te-plaît... »