Nom/Prénom/Surnom :
Ozvello ''Oz'' Di Luccio.
Âge :
16 ans.
Sexe :
Masculin.
Race :
Humain.
Orientation sexuelle :
Hétérosexuel.
Description physique :
On ne peut distinguer l'adolescent ni par sa taille ni par sa carrure, qui sont toutes deux modestes, sans être dans une moyenne trop basse. Cette gracilité est combattue par un entraînement quotidien mais récent qui tend peu à peu à remplacer les tendons et les os saillants par de jeunes muscles. Sous une chevelure brune très abondamment fournie, qui manque de cacher des yeux de la même couleur, et qui recouvre totalement les oreilles, se dessine un visage assez effilé, encore un peu puéril. Le nez discret et les lèvres fines sont particulièrement aptes à retranscrire les émotions les plus vives, de l'exaltation à la tristesse. Il n'y a jamais de méchanceté dans ses expressions douces ou intrépides, comme si un tel comportement lui était interdit de par sa nature même.
Comme tout gentilhomme qui se respecte, Ozvello prend grand soin d'être toujours bien vêtu, alors que l'aventure ne lui en laisse pas nécessairement le loisir. Il affectionne les beaux tissus, du coton le plus délicat à la soie la plus riche, aussi est-il habillé le plus souvent de chemises précieuses et des vestes brodées. Certains accessoires ne le quittent jamais : sa grande cape doublée de pourpre, ses bottes de sept lieux, et plusieurs bijoux d'assez de valeur. Il cède aussi quelques fois à la coquetterie et porte alors un large chapeau à plume.
Mais son compagnon le plus quotidien et avec lequel il va jusqu'à dormir, est sans conteste sa rapière enchantée, ''Caracole''. C'est une longue lame d'argent, très fine, à la garde ronde et travaillée. Elle n'a été faite que pour donner des coups d'estoc, dans la plus pure tradition d'escrime castelquisian. Malgré toutes ses qualités, elle possède un défaut qu'a pourtant rarement une arme : la volubilité. Elle n'hésite en effet pas à s'exprimer d'une voix inhumaine, régulière et métallique.
Caractère :
Il n'y a pas dans tout Castelquisianni de jeune homme qui soit né plus pur que Ozvello. La chose, dite par les membres de sa famille qui voulaient le complimenter, est sans doute exagérée, cependant, elle possède une part de vérité. Car en effet, le bretteur essaie de favoriser autour de lui le bien, autant qu'il lui est possible. Il est incapable de faire du mal à un ennemi à terre, défend la veuve et l'orphelin, et il ne pourra, confronté à une injustice, que se porter au secours de la victime. Dans toutes ses actions, il est désintéressé, car n'ayant jamais eu à souffrir d'un manque d'argent, il n'y porte aucun intérêt particulier, et quant au pouvoir, il en a été dégoûté.
Ses pêchers se trouvent ailleurs : s'il n'est pas homme à agresser son prochain, il apprécie bien les duels, les affrontements, les quêtes périlleuses. Ozvello confond parfois courage et témérité, et a déjà fait la preuve plusieurs fois que ces deux traits étaient prédominants dans sa personnalité. Il est doué d'un certain instinct de conservation, peut-être, mais entretiendra toujours rancœur à ceux qui sèment l’infamie. Sa tolérance sur l'esclavage tient en une chose ; c'est que les terranides, il en est certain de par son éducation, ne valent pas vraiment les humains, et qu'il est dans leur nature d'être soumis. En revanche, il ne cautionne pas les mauvais traitements qu'on peut leur faire, et s'opposera aux maîtres brutaux. Enfin, c'est un grand romantique qui fond facilement pour les beaux yeux d'une dame. L'expression de son amour, fut-il d'un soir, n'est jamais vulgaire, et il n'agit pas sans galanterie.
Caracole, sa fidèle rapière, est d'un caractère moins complexe, car son psyché d'objet voit plus vite la limite des choses. Si elle était une personne humaine, elle serait sans doute un chevalier à la fois audacieux et brutal. Toutefois, elle n'est pas animé de très mauvaises intentions, et ne cherche qu'à servir lors de beaux affrontements. Euphorique pendant les passes d'armes, elle pousse son possesseur à prendre toujours plus de risques, rien que pour le plaisir que lui donne l'héroïsme et le panache. Son autre obsession est la magie, et elle ressent un grand plaisir à l'absorber : il s'agit de la seule nourriture qu'elle tolère. Ozvello s'entend assez bien avec elle, encore qu'il la trouve parfois primaire.
Histoire :
Le plan de Terra est assez mal cartographié en soi, son instabilité, son caractère fantasmagorique, ses étendues presque impossibles à franchir et la multitude de ses pays cachés se prêtant bien mal aux exercices géographiques. Mais si une telle carte devait être faite, alors il serait à parier que Castelquisianni n'aurait pas une grande place sur celle-ci. Ce serait un point, quelque-part sur un fleuve, sur une île, à l'est du vaste territoire annexé par Nexus. Cette principauté, négligeable par sa superficie, occupe un rôle économique un peu plus important, puisqu'il s'agit d'une plaque tournante du commerce. Parmi tant d'autres denrées, les produits de luxe, l'armement et les esclaves dominent clairement les marchés foisonnants de cette cité-état politiquement neutre.
La famille Di Luccio était une des plus anciennes familles commerçantes de la ville. Ils étaient arrivés alors qu'il n'y avait en lieu et place du grand carrefour qui se dresse aujourd'hui, un simple bourg, et du clan de marins, ils étaient devenue dynastie marchande. Ils s'étaient peu à peu enrichis, et comme ces nouveaux parvenus qui, au delà de la fortune, cherchent les honneurs, avaient acheté en or leur titre de noblesse. Cela leur offrait quelques avantages, bien que la nation ne soit pas très aristocratique, et ne voit pas d'un trop bon œil les privilèges et la concurrence déloyale. Leur ancienneté et leur discrétion faisait qu'on leur pardonnait volontiers, et que de toute façon, on ne pouvait pas espérer vraiment menacer leur pouvoir bien établi.
Ozvello fut le second né : à l'ombre de son frère aîné, mais pas aussi chéri que son frère cadet. L'attention qu'il reçut, cependant, fut supérieure à celle dont bénéficient beaucoup d'enfants. Il fut chérit et éduqué par des précepteurs prestigieux, et promettait d'être un jeune homme très cultivé et avisé. Tout Di Luccio apprend les arts de l'escrime, il s'agissait là d'une tradition ancestrale consistant aussi bien à faire étalage de son élégance que de régler les affronts par des duels. Le jeune garçon se montrait à cet art là très doué, son habileté à ferrailler rivalisait avec celle qu'il avait à faire des belles phrases, plus caractéristiques d'ailleurs des poètes que des marchands.
S'il était heureux, il aspira vite à plus de liberté. Il voulait partir explorer le monde, et ne considérait pas bien cette obsession qu'avaient tous les autres membres de sa famille envers la richesse. Ses idéaux, lus dans quelques romans, étaient plus chevaleresques. Cette situation lui sembla à mesure qu'il grandissait insupportable. Bientôt, les événements lui donnèrent l'occasion de prendre son envol.
Il y avait aussi à Castelquisianni une princesse jeune mais très cruelle. Sa méchanceté n'était pas connue de tous, car elle était encore assez cachée, et ne concernait que les personnes lui étant proches. C'était en effet un régent plus sage qui s'occupait de la plupart des affaires politiques. Ce dernier invitait parfois à sa table les Di Luccio, pour parler affaires. Un soir comme ceux-là, la princesse, qui avait à peu près le même âge qu'Ozvello, voulu lui montrer une partie d'une collection d'objets magiques qu'elle chérissait. Il s'agissait d'une véritable caverne d'Ali-baba. On ne savait où regarder tant il y avait là de merveilles enchantées.
Alors que la princesse était partie un instant, laissant le fils de marchand seul, celui-ci entendit une voix. Cette voix provenait d'une très belle épée, qui le suppliait de la libérer d'un tel endroit où elle ne servait à rien. Se sentant étonnamment proche de l'objet, tout aussi inutile et frustré que lui, le garçon en eut pitié, et consentit à s'en saisir. Mais la petite maîtresse des lieux n'allait pas tarder à revenir, et à constater qu'il avait subtilisé un trésor… D'un autre côté, il y en avait tellement qu'elle ne s'en rendrait sans doute pas compte, si on ne la mettait pas devant le fait accompli. Aussi, suivant les conseils de sa nouvelle amie, répondant au nom de Caracole, il échangea bien vite ses bottes contre une paire qui devaient être ensorcelées… car à peine eut-il fait un pas qu'il se trouva dans un endroit tout autre, à sept lieux de là.
L'aventure, sans doute, pouvait alors commencer.
Situation de départ :
On ne demande pas à un gentilhomme l'état de son pucelage… Mais il est vrai qu'on ne lui connaît encore aucune conquête.
Autres :
Jeune bretteur, Ozvello n'en est pas moins très talentueux, et plein d'adresse. Il connaît quelques bottes habiles, et n'a pas froid aux yeux lorsqu'il s'agit de se lancer dans des acrobaties osées.
La rapière, Caracole, est un très ancien objet magique ayant appartenu à la mage fondatrice et première princesse de Castelquisianni, qui l'a probablement reforgée d'un artefact plus vieux encore. Elle possède plusieurs pouvoir, outre le fait d'être douée de parole. Elle augmente considérablement la qualité des passes d'armes de son propriétaire, renforçant et guidant en partie sa main lors des affrontements, veillant toujours à parer les coups en traître, et à toucher juste. Elle est aussi capable d'émettre une lumière bleue qui permet d'y voir assez bien la nuit, sans pour autant être trop visible soi-même. Mais son principal enchantement est sa capacité à absorber la magie ambiante, et ainsi à protéger son porteur des sorciers.
Dernière babiole magique de l'attirail du gentilhomme juvénile, les bottes de sept lieux, sont comme leur nom l'indique des bottes capables de lui faire franchir d'un seul coup sept lieux. Il leur faut cependant quelques heures entre chaque pas pour se recharger en énergie magique. Caracole, en bloquant la sorcellerie, peut empêcher le voyage qui serait autrement fait dès qu'elles seraient prêtes et chaussées.