Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Retour au bercail. [Charlotte]

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Itami no Kyô

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Retour au bercail. [Charlotte]

jeudi 18 octobre 2012, 00:08:44

Ça faisait combien de temps? Six? Non, huit mois? La maison lui avait manqué. Il était parti moins d'un an, mais pour l'immortel, ça avait semblé être une éternité. Il se demandait tout ce qu'il avait pu rater: il était resté six mois coupé du monde, comme exilé, sans donner de nouvelles, sans en recevoir. Et par-dessus tout, il avait beaucoup changé. Pas seulement physiquement, mentalement aussi. Autrefois, il serait arrivé en volant, provoquant un boucan infernal et destructions diverses, histoire de rappeler son existence à tous. Plus maintenant. Il n'était plus ce genre d'homme. En fait,il n'était plus le même homme. Même l'empreinte de son mana avait changé, comme s'il était une autre personne. Comme si Yamiusagi Kyô n'avait jamais existé. Et alors quoi? Ce n'était pas plus mal.

Il n'arrivait même pas par le ciel, il ne hurlait pas son retour de façon enjouée à la population. Non, dans cette soirée qui commençait, alors que le ciel commençait à se moucheter d'étoiles scintillantes, il gravissait la montagne qui l'avait vu grandir, sobrement, la veste rejetée sur l'épaule, la clope à la main. Il progressait sans bruit, à flanc de montagne, évitant les obstacles les plus escarpés par la lévitation, par simple soucis d'abîmer sa chemise. Il était parti dans l'idée de rentrer, discrètement, sans déranger personne, comme un adolescent qui avait fait le mur et qui rentrait éméché. Au fond, il avait fait son boulot, et il ne voulait pas que ses frères et sœurs ne viennent l'emmerder. Enfin, frères et sœurs... Ce n'était plus vraiment le cas: la fonction de Dieu des lagomorphes n'était plus de son ressort, et il ne souhaitait pas être reconnu comme le fils d'Artémis. Kyô avait renié sa lignée, il était devenu Itami no Kyô. Petit-neveu d'Hadès, neveu d'Arès, d'accord. Ayant prêté allégeance à Héra, d'accord. Mais il n'avait plus ni mère, ni frères. Tout au plus, il voulait bien admettre qu'il avait une origine. Mais il ne répondrait jamais franchement.

Il atteignait enfin les temples: rien n'avait changé, depuis son départ. Il était tard, aucun Dieu dehors. Juste un ou deux prêtres, grand max, qui le regardaient arriver avec curiosité, puis détournaient le regard, fuyant, de peur d'indisposer l'étranger qu'il était devenu. Un mince sourire étirait ses lèvres, dévoilant ses dents blanches: personne n'était embarrassé, personne ne pressait le pas, alerte, afin de prévenir leurs maîtres du retour de l'emmerdeur de service. Il portait le filtre à ses lèvres, laissant la fumée descendre le long de sa gorge, en parcourant les alentours des yeux. Ce calme, c'était agréable. Qu'ils en profitent, ce ne serait peut-être pas toujours le cas. Il soufflait la fumée entre ses lèvres entrouvertes, le regard espiègle, heureux d'être enfin revenu au bercail.
Il n'avait fait aucun détour depuis qu'il avait quitté Junko et le bordel, mais il lui avait bien fallu quinze jours pour atteindre l'Olympe, à pied. Il ne voulait pas qu'on entende parler de lui, du moins pas tant qu'il aurait refait surface, Dieu parmi les Dieux, devenu l'égal des plus grands. Il termina sa clope, la jeta par terre et marcha dessus, en s'avançant parmi les demeures des divinités. Kyô redescendait les manches de ses bras, couvrant ainsi la cicatrice de son bras gauche. Il en était plutôt fier à vrai dire, car elle avait été causée dans un combat où il risquait sa vie. Parce qu' elle avait été infligée par sa plus grande fierté. Et parce qu'elle était la preuve que son destin, comme son corps, n'était pas immuable. Tout a changé le jour où il avait reçu cette cicatrice.
Il pouvait, là maintenant, rentrer à la maison. Mais il n'était pas fatigué, et il voulait se promener encore un peu. Il faisait maints et maints détours, entre les temples, perdu dans ses pensées. Tout ce que Yamiusagi Kyô avait fait... N'était plus qu'un souvenir.
Œil pour œil, dent pour dent.
Deuil pour deuil, sang pour sang.
Je purifie les maux par le feu,
je purifie le feu par les mots.

Your sorrow, your past, your path, your wrath. No justice, no prophets, no master, no regrets.


Charlotte

Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 1 samedi 20 octobre 2012, 23:03:33


Le Mont Olympe ! Un endroit calme, trop calme, qui reflétait l'ennui de tous les immortels qui y vivaient. Fort heureusement, il y avait une prêtresse ici qui débordait de joie de vivre, et qui en plus de faire son boulot de prêtresse plus que bien, avait été livrée avec différentes options sans aucun rapport avec le Dieu qu'elle devait servir. En bonus dans votre pack Charlotte : chants à tue tête - où elle revoyait avec une joie enfantine les comptines les plus classiques à sa sauce... - chien de garde, tondeuse à gazon - enfin, elle aplatissait l'herbe quand elle décidait que le moyen le plus rapide pour arriver en bas du mont Olympe, c'était de rouler, rouler, rouler...

Vous voyez le genre...

Ajoutons à cela que Charlotte, cette charmante demoiselle, était en plus prêtresse d'Arès, et prête à tout pour que la guerre apporte toujours plus de pouvoir à son grand boss... Ce cocktail détonnant donne une espèce de tarée sur pattes qui cherche la bagarre, tout en se faisant plaisir en prenant quelques coups. Et ce jour là, après une journée relativement mouvementée - elle avait provoquer une trentaine de personnes sur l'Olympe, plus de la moitié d'entre eux lui avait répondu... A distance pour la chasser comme une sale bestiole gênante, ou au corps à corps, et les pauvres étaient maintenant dans un sale état. Le problème de Charlotte, c'est bien ça : sur l'Olympe, il y avait Arès, et il y avait des gens. Encore, ses soeurs prêtresses de guerre, elle se souvenait vaguement de leurs visages, et de leurs noms. Les autres... C'était une autre histoire. Elle aurait pu aller chercher les poux à Héra sans savoir qui elle était. Et si Chacha oubliait tout le monde, personne ne pouvait ignorer son existence... On se demandait parfois pourquoi elle avait été choisie...

Ce soir là, c'était le calme plat. Et même après une journée mouvementée, où elle aurait du être fatiguée, et bien... Charlotte s'ennuyait. Il lui suffisait de peu de repos pour repartir dans l'action. Sautillant gaiement entre les temples, elle s'était mise en tête de trouver le temple le plus moche... Histoire de n'en faire plus qu'un tas de pierres. Le respect ? Elle ne connaissait pas, sauf celui qu'elle devait à Arès. La chanson du moment ?

♫ Jean Petit qui danse
Jean Petit qui danse
De son doigt il danse
De son doigt il danse
De son doigt, crac ! crac !
Et de son doigt, crac ! crac !
Hey ! Ainsi danse Jean Petit ♪


Oh oui, elle faisait des reprises toutes gentillettes, des fois - même si là, le pauvre Petit Jean se faisait briser les membres cités... Charlotte ne regardait pas forcément où elle allait, les yeux rivés sur le sol... Mais soudain, quelque chose l'arrêta.

Enfin, quelqu'un.

La prêtresse cligna plusieurs fois de ses yeux candides, grands ouverts, vers l'obstacle... Avant de balancer la science qu'elle ne possédait pas :

- Les étrangers n'ont pas le droit d'être sur le Mont Olympe ! T'es qui ? Pourquoi t'es là ?

Car oui. Charlotte ne connaissait pas le vouvoiement.

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Itami no Kyô

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 2 dimanche 21 octobre 2012, 15:24:59

Le regard songeur, fixant la voûte céleste parsemée d'étoiles scintillantes, Kyô ne prêtait plus attention aux alentours. Il se demandait tout ce qui allait se passer quand on se rendrait compte de son retour, si les regards changeraient, si le mépris disparaitrait. Fumant sa cigarette, pensif, il ne prêtait plus attention aux alentours, et s'était même arrêté de marcher sans s'en rendre compte. La réalité n'avait plus aucune prise sur son esprit. Du moins pas jusqu'à ce brusque retour dans le cours de l'existence, suite à un impact imprévu entre une femme et son dos, qui lui fit inhaler bien plus de fumée que prévu. Il toussota.

"Les étrangers n'ont pas le droit d'être sur le Mont Olympe ! T'es qui ? Pourquoi t'es là ?"

Il soupira, et écrasa sa clope: après la bouffée qu'il avait eue, il n'avait pas le courage de la terminer. Finalement, qu'est-ce qui avait changé? Il n'était même pas encore rentré chez lui que les habitants de l'Olympe le gonflaient déjà. Putain de bled, putain de vieux, putain de prêtresses insolentes! Mais si Kyô avait développé quelque chose depuis la mort de son fils, c'était son sang-froid. Il n'allait pas faire de scandale.

"Quand on bouscule un inconnu, on a au moins la politesse de demander pardon, gamine..."

Gamine? Oui, elle n'avait pas l'aura d'une Déesse, c'était donc une Mortelle bien trop jeune pour avoir appris à être respectable. Si il tenait le connard de Dieu qui l'avait formée...
Il se retourna, lui jetant un regard sombre. Il savait quelle était sa place en ces lieux, autant lui faire comprendre où était la sienne. Une petite femme, à la chevelure d'un blanc immaculé se tenait devant lui. Il la dominait de toute sa taille, mais son joli minois n'avait pas l'air un tant soit peu effrayé. Kyô sentait de l'agressivité en elle, mais aussi une sorte de soumission à... Arès? Cette demie-portion est une prêtresse de tonton? A y réfléchir, ça semblait évident: pour chercher des crosses aux inconnus si tard le soir et en plein Olympe, il fallait être belliqueux comme un cultiste d'Arès, ou s'appeler Kyô. Il fit mine de rien, révélant le nécessaire sans trop se dévoiler.

"J'habite ici. Mais ça fait un moment que j'étais pas revenu, alors je fais un tour. Et tu pourrais te présenter avant de me sauter dessus comme ça. Tu déshonores ton Maître par un tel manque de sagesse et de bienséance."


Il sous-entendait par là que non, il n'avait pas l'intention de lui donner son nom pour le moment. Prononcer le mot Kyô aussi facilement était risqué en ces lieux: en Olympe, les murs ont des oreilles et les secrets sont difficiles à garder, n'importe qui ayant vécu ne serait-ce qu'un an ici le saurait. Son retour ne devait pas s'ébruiter pour l'instant.
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Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 3 dimanche 21 octobre 2012, 21:42:49


S'excuser ? Charlotte ? D'ailleurs, elle pouffa à ces mots, et donna un coup de poing qui effleura à peine l'étranger.

- Te demander pardon ? Tu crois au lapin de pâques ou quoi ?

Telle une gamine, Charlotte sautilla autour de l'inconnu. Un tour. Deux tours. Elle avait du le voir sous toutes les coutures, et elle s'arrêta droit devant lui. Avant de lancer, insolente :

- Pardon.

Le genre de mot qui sort juste pour faire plaisir à son interlocuteur, en fait, même s'il était dit sur le ton de la parfaite toute petite fille repentente. Parce que pour Charlotte, c'est lui qui aurait du faire attention à une pauuuuvre et frêêêêêle jeune fille comme elle. Elle était assez bruyante pour qu'on s'écarte de son chemin. Ah !

Elle tapa une fois dans ses mains. Mais oui, c'était ça, le truc bizarre ! Il ne s'était pas écarté de son chemin ! Tout le monde sur l'Olympe l'évitait, mais pas lui ! Sa bouche s'était étirée en un grand "Oh !" silencieux, les yeux brillants. Lui, c'était un étranger vraiment sympa, et Charlotte décida qu'elle allait retenir son visage... Quoique bon, elle n'allait pas vraiment le décider... C'était l'intention qui comptait, non ?

En tout cas, loin de se formaliser d'avoir été "gamine" ou de "déshonorer Arès" (la blague !), Charlotte fit encore le tour de Kyô, et son babillage commença. Qui a dit que l'Olympe était calme, hein...

- Pourquoi t'étais parti ? Ca te plait pas, l'Olympe ? T'es pas né ici ? Moi aussi j'aime bien retourner un peu chez moi, des fois. Mais après, Arès est grognon, et patati, et patata... Ah !

Et la voilà qui se plante à nouveau devant l'étranger. Au garde à vous.

- Je m'appelle Charlotte - aux fraises ! Prêtresse d'Arès ! Arès il s'en fiche, tu sais, que je manque de biésan... Bianscé... Enfin, les trucs que t'as dit. Tant que je fais mon boulot de prêtresse, tu sais, le reste... C'est pas ma nounou !

Quoique... Charlotte pencha la tête sur le côté, les yeux vers le ciel, perdue dans ses pensées. Arès, en nounou... Nnnnn... Non. Le bonnet n'irait pas au dieu de la Guerre. Le tablier non plus. Du coup, la demoiselle à la chevelure blanche saisit la manche de Kyô, et fit ce que toute demoiselle mature faisait dans ces cas là : elle tira dessus à plusieurs reprises.

- Alleezzzzzz, dis moi qui tu es, et pourquoi tu es partiiiiiiiiii !!!

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 4 mardi 23 octobre 2012, 15:57:49

Cette fille lui donnait la même impression qu'un moustique qui vous tourne autour sans cesse, s'amusant à bourdonner près de votre oreille. Elle était excentrique, bruyante et elle avait un nom tout ce qu'il y a de plus bizarre. Au fond, elle était tout ce qu'il avait pu être auparavant. L'idée qu'Arès avait une prêtresse pareille le fit sourire, vu le temps qu'il avait mis à encadrer Kyô. Même le tonton belliqueux avait changé, en plus de deux millénaires... Il se décida à lâcher du lest, et à perdre un peu de sérieux, depuis le temps. Il changeait toute son irritation contenue contre le bon vivant qui l'avait toujours caractérisé. Il se mit à rayonner de bonne humeur.

"En fait, ton maître est mon oncle, lui et Hadès m'ont obligé à régler un petit différend familial, mais j'ai pas pu rentrer à cause d'un imprévu."

C'était une façon d'expliquer sans être trop clair, pour ne pas trahir publiquement son identité ni raviver de mauvais souvenirs. Il en avait bavé, clairement. Mais s'il avait fait son deuil, l'épisode en lui même restait quelque chose de difficile à évoquer. Il reverrait le sang, le petit corps sans vie. Cette scène qu'il ne voulait plus jamais revivre.
Il était donc temps pour lui de redevenir le gentil Kyô, plutôt qu'un homme fermé et mystérieux comme il l'avait été ces six derniers mois. Le retour non-officiel du Dieu qui veut détrôner les Dieux, en somme. Il inversa les rôles, en lui saisissant la main:

"Viens à la maison, je t'expliquerai!"

Il l'entraina à sa suite, le sourire aux lèvres, le regard insouciant enfin retrouvé. Il ressemblait à un adolescent sur le point de faire une grosse connerie, il était lui-même. Ils atteignaient enfin son temple, et le divin fut rassuré non seulement de le voir toujours là, mais en plus totalement intact. Il gravissait les marches, content d'être de retour à la maison. La porte s'ouvrit, et quelqu'un se mit en travers de leur route, sur le seuil.

"Passez votre chemin, ce temple ne reçoit pas de pèlerins. Les seules personnes autorisées à entrer sont Hadès, Arès, Héra, Oneiros et les prêtres personnels de Kyô. Et vous n'en êtes pas."


La femme qui s'était interposée et leur interdisait l'entrée se nommait Linda Ubel. C'était une terranide chat vaillante qui était arrivée d'elle-même sur l'Olympe pour entrer au service de Kyô, quatre ans auparavant. Elle venait lui rendre visite deux fois par mois en général, mais ses jambes tremblantes et le fond de teint sous ses yeux qui cachait ses cernes prouvait qu'elle était là à veiller depuis un moment. Kyô comprit alors qu'elle avait protégé son domaine pendant son absence.

"Je suis rentré, Chaton."

Chaton. Ce n'était pas un surnom qu'il lui donnait publiquement, et le demi-sourire qu'il lui accorda confirma les doutes de la Neko. Son maître était enfin rentré à la maison. Il avait quelque peu... Changé. Elle lui colla une gifle monumentale, et le réprimanda comme une mégère, comme quoi t'aurais pu rentrer plus tôt espèce de con, t'as même pas donné de nouvelles, j'étais inquiète et qu'est ce qui est arrivé à tes beaux yeux rouges. L'air triste que Kyô afficha subitement lui intima de ne pas insister: il était désolé. Elle les fit entrer, Charlotte et lui.

Linda les conduisit jusqu'à l'atrium, où Kyô constata que non seulement sa demeure était restée en parfait état, mais qu'en plus ses coussins étaient propres et disposés de sa façon préférée. Elle avait gardé et entretenu le temple à elle seule? Il lui en devait une. Il lui ordonna fermement de prendre du repos, en ajoutant qu'il lui expliquerait tout le lendemain. La prêtresse se sentait déçue et libérée, et obéit sans faire d'histoires. En la regardant s'éloigner, le Dieu se demanda pourquoi elle était habillée en serveuse. Hadès lui avait sans doute suggéré que ça me ferait plaisir. C'est surtout son truc à lui...

Il s'avachit au milieu des coussins, défaisant son foulard et ouvrant un peu le col de sa chemise. Il s'adressa à Charlotte:

"Bon, comme tu l'as deviné, je suis Kyô, neveu d'Arès et ces lieux m'appartiennent. Je suis le Dieu de la Souffrance, des Chagrins et de la Dualité des Êtres. Hadès et Arès m'ont envoyé arrêter mon fils qui foutait le merdier parmi les Mortels et..."


Il marqua une pause, baissant les yeux dans un soupir. Puis son regard revint vers la prêtresse de tonton avec un nom appétissant, et il termina sa phrase, les sourcils levés et la mine crispée:

"Et j'ai réussi. Pas comme prévu, mais j'ai réussi."
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Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 5 dimanche 28 octobre 2012, 23:16:38


Aaah ! Les histoires de famille. Un truc qui donnait des frissons à Charlotte. Elle avait eu un père, et c'était tout... C'était largement suffisant, et au moins, on ne s'y perdait pas. Sur l'Olympe, par contre, tenter d'établir un arbre généalogique... C'était à s'arracher les cheveux. Une personne pouvait être mère, soeur, tante et amante en même temps. Du grand n'importe quoi. Alors forcément, quand l'inconnu lança qu'Arès était son oncle, ça ne l'avançait pas beaucoup. Combien de neveux et de nièces devait-il avoir, le Dieu de la Guerre (Sans parler de ses enfants...) ? La bouche de Charlotte se mua en une espèce de moue qui trahissait sa haute réflexion... Et qui se retrouva rapidement interrompue lorsque Kyô lui prit la main pour l'entrainer à sa suite.

Il marchait vite, très vite, trop vite. Charlotte ne pouvait pas le suivre autrement qu'en sautillant gaiment, et en chantant à tue tête "Prom'nons nous, dans l'Olympe, tant que l'chef n'y'est pas. Si le chef y était, il nous casserait !" sans même savoir si en Olympe, il y avait un chef. Ou une chef. En tout cas, l'étranger semblait dire vrai, puisqu'il se dirigeait sans hésiter vers un endroit précis, un temple, pas trop en ruines, mais gardé par une femme chat. La chanson de la prêtresse s'était arrêtée aussi brusquement qu'elle, et Charlotte cracha en sourdine (juste histoire de faire le chat, il ne fallait pas chercher plus loin.) et attendit qu'elle finisse de hurler. Charlotte s'était d'ailleurs accroupie, et jouait à désordonner quelques pauvres brins d'herbes qui ne lui avaient rien fait. (En réalité, Charlotte boudait. Ce n'était pas juste que ce soit le brun qui se soit pris la baffe. Elle aurait préféré que ce soit à elle qu'on fasse un tel cadeau de bienvenue. Pff ! Les prêtresses ne savaient vraiment pas accueillir les invités !)

La bouderie fut assez courte, puisque finalement, la femme chat finit par les laisser entrer dans le temple. Elle y était seule, et cela donna un air sinistre à l'endroit qu'ils traversaient - Charlotte trouvait ça excitant de savoir que des fantômes pouvaient même être cachés derrière chaque pilier. Hélas ! Aucun fantôme, et encore moins d'instruments de torture accrochés aux murs. Cet endroit était uniformément ennuyeux, en somme. A se demander pourquoi Charlotte restait là, donc. Parce que oui, soudain, elle avait envie de chasser des fantômes dans l'Olympe - il devait bien il y en avoir quelques uns, non ? Mais, elle devait faire preuve de cette "politesse" qui ne lui plaisait pas, et au moins partir en disant "au revoir".

Elle s'assit pourtant sur le sol dur et froid après que l'ancien Dieu des lagomorphes se soit installé dans ses coussins, et lui raconte qui il était. Kyô, Kyô, Kyô... Ah, mais bien sûr, Kyô !! Charlotte sourit :

- Je connais pas de Kyô. Enfin si, je te connais toi, maintenant. T'es le premier Kyô que je rencontre, c'est chouette, hein ?

Et cela suffit visiblement à Chacha pour qu'elle oublie qu'elle voulait s'improviser chasseuse de fantômes.

-  Mais t'es un dieu bizarre, quand même. T'as plein de titres, ça sert à rien. Pourquoi t'as plein de titres ? Et pourquoi t'as arrêté ton fils ? Fallait lui dire de pas faire de bêtises... Ou bien le garder enfermé dans une cave, et le taper pour lui faire comprendre !

Elle avait souligné le mot important de cette dernière phrase en frappant le poing dans son autre main. Avec Charlotte, forcément, tous les problèmes du monde pouvaient être résolus par des coups. D'ailleurs, elle envoya des coups de poings, telle une boxeuse, dans le vide en reprenant :

- Comment t'as fait pour le battre ? C'était un combat épique ? Y'a eu du sang ? Des os brisés ? Et...

Elle s'arrêta, pencha la tête sur le côté, alors que ses grands yeux marron-doré fixaient Kyô :

- ... Et pourquoi ça a l'air de te rendre triste ?

Aaah, Charlotte était pire qu'une enfant, agaçante avec ses "pourquoi" incessants. Mais elle était curieuse, elle voulait tout savoir, même si elle l'oubliait dans les heures suivantes.

Mais surtout, cette dernière question était importante : pourquoi était-il triste ? Etait-il faible, ce Kyô ? Parce que Charlotte, elle n'aimait pas les faibles. Et encore moins les prêtresses qui réservaient les baffes monumentales à leur Dieu, sans en offrir aux invités.

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 6 mardi 30 octobre 2012, 03:51:13

Il lui balança un oreiller en plumes au visage: pour deux raisons, la première étant qu'elle pourrait s'asseoir dessus, la seconde étant qu'elle le gonflait. Sa mine était crispée, sa conscience lui hurlait de la faire taire à la Burning Rain. Il en avait le droit, si une prêtresse venait l'insulter, lui et son fils en sa propre demeure, même Arès n'aurait pas son mot à dire. Il réalisa seulement plus tard qu'il lui avait passé son oreiller préféré, fait avec des plumes d'une chouette qu'Artémis avait pris en affection, jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse mystérieusement. Son ton avait beau être calme, le regard qu'il lançait à Charlotte était assassin:

"Je me souviens surtout des larmes. Bien que j'en sois la cause, la mort de mon fils m'attriste et je ne vais pas te la raconter simplement parce que ça te divertis. Pars du principe que c'est ton Maître qui m'a appris à me battre, et que j'aurais aucune pitié à te saigner si je te trouve trop irritante."

Ce sujet le mettait vite en colère. Quelle idée d'aborder un sujet aussi sérieux avec une femme au nom si ridicule? Il eut un sourire ambigu, puis un faciès amusé, malgré ses paroles menaçantes:

"Si tu veux expérimenter ma douleur, je me ferais une joie de t'en montrer un aperçu!"


L'atmosphère était tendue, et c'était en grande partie à cause de son aura qui laissait planer une grande agressivité dans l'air. En réalité, si Kyô ne s'était pas contenté de fixer le plafond avec une expression béate, son envie de tuer aurait presque été palpable. Mais tout cela retomba en un instant, quand l'estomac du Dieu émit un grondement sourd. Il y eut un gros blanc, pendant lequel le divin resta immobile, puis il se remit à sourire bêtement:

"Ouais, je suis un Dieu bizarre! J'ai pourtant mangé il y a à peine trois heures!"


Il se tourna vers un coin de l'atrium, et haussa le ton: en ces lieux, rien n'échappait à Kyô. En ces lieux, Linda ne pouvait pas cacher sa présence.

"Je sais que t'as pas été te coucher, espèce de malade! Réveille-Moi les cinq connards qui dorment dans la salle réservée aux pèlerins visiteurs, dis-leur de nous faire à bouffer et va te pieuter avant que je t'y colle à coup de pompes!"

Il entendit un soupir amusé, puis des pas lui indiquant qu'elle s'activait. Franchement, comme si elle avait besoin de l'espionner... Son regard redevint inquisiteur et il le plongea dans les yeux innocents de son invitée:

"Et toi? Comment une imbécile pareille a pu devenir prêtresse de tonton?"

Il avait cru comprendre comment elle marchait: droit au but. Elle le trouvait bizarre mais intéressant, il la trouvait gonflante mais intéressante. Et il était vraiment curieux de savoir pourquoi Arès s'infligeait de telles personnes, alors qu'il avait souvent dit ne pas vouloir d'autres types comme Kyô.
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Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 7 mercredi 31 octobre 2012, 18:02:32

Charlotte se prend le coussin sur la figure avec un sourire amusé, avant de finalement s'allonger sur le ventre dessus. Ses pieds, dans ses bottes blanches aux semelles épaisses, battent dans l'air alors qu'elle écoute Kyô. Quoi ? Elle veut pas être distraite - si c'était le cas, sans doute se serait-elle invitée à un combat, parce que CA, c'était marrant. Mais pourtant, une chose la fit frissonner, au niveau de la nuque. Ses yeux brillèrent. Et son sourire la firent paraître un peu inquiétante...

La douleur. Ce gars là, il savait lui parler. Charlotte aurait adoré dire oui, et elle du se mordre les lèvres pour ne rien dire. Ce n'était pas la colère de Kyô, qui lui faisait peur, ni la colère presque palpable dans la pièce. C'est juste qu'elle n'était pas sûre que Arès apprécie qu'elle prenne du bon temps avec un de ses neveux - non que son avis comptait réellement, mais quand même... Etre privée de coups pendant des mois, c'était une punition qui méritait d'être prise en compte, ça.

Bref, les yeux brillants, sa rangées de dents blanches du haut mordant sa lèvre inférieure, Chacha devait faire preuve d'un incroyable self contrôle pour ne pas sauter partout pour demander à Kyô de lui montrer comment il pouvait lui faire mal. Elle se contenta juste de faire retomber brusquement la tension - la sienne, en tout cas - en laissant sa tête tomber sur le côté, puis de rouler sur le dos, sur le sol dur et froid, avant de répondre, nonchalante :

- Je croyais juste que t'étais faible. Moi j'aime pas les faibles. Si t'avais pleuré comme une fillette, je serai partie, c'est tout.

Charlotte n'avait pas vraiment l'art et la manière d'apaiser les esprits... Ce n'était pas son rôle non plus. En tout cas, son hôte gueula encore, après la femme chat de tout à l'heure - décidément, ils ne savaient vraiment pas recevoir les gens, ici ! - histoire qu'elle aille chercher à manger. Ah, oui, c'était une bonne idée, surtout que l'estomac de Charlotte approuva l'idée, aussi. Le gargouillis la fit rire. Puis il lui posa une question, à elle. La prêtresse en rouge et blanc regarda Kyô, à l'envers évidemment, et ses lèvres laissèrent échapper un "Heuuuuu" des plus éloquents. Charlotte se tourna à nouveau, pour revenir sur le ventre, avant de décider de s'asseoir en tailleur, le coussin devant elle. Et elle réfléchissait. Durement. Le regard doré vers le plafond, un doigt sur les lèvres.

- Je sais pas. J'ai dormi dans un temple à lui sur Terre, et il m'a donné un coup de pied dans les côtes pour me réveiller. Et puis voilà. J'aime bien me bagarrer, et il aime bien me taper, alors, je suppose qu'on y trouve chacun notre compte !

Ces derniers mots étaient soulignés d'un grand sourire angélique, presque enfantin comme toujours. Mais très vite, ses lèvres se dégradèrent en une moue boudeuse :

- Je suis pas une imbécile. Arès n'aime pas les imbéciles. Je sais me battre, et établir une stratégie. J'adore me battre, je suis même cultur... cluti... Bref, je suis intelligente. Mais quand je m'ennuie, et que je n'ai rien à faire, je préfère m'amuser ! C'est pour ça que tout le monde dit que je suis bête et immature, JUSTE PARCE QUE J'AIME M'AMUSER !!!

Ces mots ont été hurlés pour tester l'écho du temple. Et au grand sourire amusé de Charlotte, nul doute que l'écho lui semble parfait. Mais très vite, elle reprend une mine neutre, et désintéressée. Il ne faudrait pas que Kyô devine qu'elle attendra qu'il tourne le dos pour hurler tout son saoul dans son temple... Hin hin hin...

- Mais je suis une super prêtresse, tu sais. En fait, je suis même la chef des prêtresses d'Arès. T'es impressionné, hein !! Tu crois que Arès prendrait une imbécile en super chef ? A-ha !!

Charlotte chantonna, fière d'avoir rabattu le caquet de ce prétentieux. Elle croisa même les bras, le dos droit, le sourire extatique. Une attitude qui perdit de sa superbe quand le ventre de la demoiselle s'exprima à nouveau. La voilà qui boude encore.

- Bon, elle fait quoi, ta prêtresse ? Tu vois, moi, je mettrai pas autant de temps. Et je sais m'occuper des invités d'Arès !! Elle...

Et là, la jeune femme sut qu'elle ne devait pas finir sa phrase par : "elle est nulle, ta prêtresse". Sans doute sa conscience qui avait choisi ce bon moment pour s'exprimer.

- ... est chouette, ta couleur de cheveux !! C'est du vrai noir ?! Moi c'est du vrai blanc !

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 8 vendredi 09 novembre 2012, 17:49:29

"Je suis d'accord avec toi, mais on va mettre ça sur le compte de la fatigue."

Son regard lucide et son demi-sourire l'expliquaient: il avait compris ce qu'elle voulait dire, preuve qu'il n'était pas complètement tarte non plus. Les cinq invités finirent par arrivés après quelques interminables secondes de silence mort, les bras chargés de plats, de coupes de fruits, et un grand plateau garni de bouteilles d'hydromel, parce que Kyô aimait beaucoup l'hydromel et la viande. Il posa une bouteille contre sa hanche, et roula une tranche de jambon qu'il commença à mâchouiller comme un gosse, invitant d'un signe de tête Charlotte à se servir. Il biaisa un regard vers les cinq serviteurs,tous terranides, qui restaient à côté, et leur parla la bouche pleine:

"Mh, Linda vous j'a pas exchpliqué les règles de la maijon? N'en faîtes pas plus que je ne le demande, et foutez-Moi la paix sauf si j'vous adresse la parole. Je sais que vous avez fait un long chemin et tout le bordel, mais les types lourds, je les balance par la fenêtre!"

Son regard revenait vers son invitée à la fin de sa phrase, comme quoi le dernier point pouvait la concerner elle aussi. Enfin, pour le moment ça allait, elle au moins ne restait pas à le contempler avec des yeux de merlan frit toutes les dix secondes, déjà que le moindre centimètre carré du coin semblait être intéressant à ses yeux. Reconnaissance du terrain en vue de danger éventuel? Simple curiosité? Bah, il s'en foutait en fait. Il avalait juste son jambon.

"Pour en revenir à ce que t'as dit tout à l'heure, détrompe-toi: les faibles ne sont pas ceux qui pleurent, mais ceux qui abandonnent."

L'un des cinq abrutis qui essayaient de prendre racine à côté se mit à donner le nom de l'ouvrage religieux de Kyô dans lequel c'était mentionné, avec le chapitre, la ligne et tout le bordel. Kyô n'avait jamais écrit ni lu ces machins-là, il s'était contenté d'attraper le gars par le poignet, et de réduire l'effectif à quatre plus un tas de cendres fumantes. Le regard qu'il lança aux autres leur intima de la boucler et de s'en aller, ce qu'ils firent respectueusement et hâtivement. Surtout hâtivement en fait.

"J'ai déjà vu des Dieux pleurer. J'ai déjà pleuré dans mon existence, très peu mais ça m'est arrivé. C'est un façon d'exprimer sa douleur, quelque part, un soulagement. Si on prend le domaine d'Arès, personne ne blâmerait les gens qui pleurent un grand guerrier, cependant on accusera le lâche qui abandonne face à l'ennemi et fuit le combat."

Il déboucha sa bouteille d'hydromel, en but une bonne rasade et s'essuya les commissures des lèvres d'un revers de main:

"Ce serait bien quand même, que la grande prêtresse d'Arès sache discerner la souffrance de la faiblesse, tu crois pas? D'ailleurs, permets-Moi de vérifier cet état de fait..."

Comment? Hé bien une dizaine de chaînes ornées de lames pendaient du plafond au-dessus de Charlotte, et s'allongèrent subitement, tombant sur elle à une vitesse folle? Si elle n'avait pas le réflexe de les sentir fondre sur elle et de les éviter, il avait de quoi remettre son titre en question. Il y avait des façons bien plus civilisées de savoir si elle avait menti, mais elle s'adressait tout de même au Dieu qui avait eu le plus de confrontations avec Arès.
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Charlotte

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 9 mardi 13 novembre 2012, 22:08:41


Charlotte s'était approchée à quatre pattes, comme un chat, pour venir chiper dans les plats, avant de revenir à sa place, sur le coussin, quelques morceaux de viande dans une main. Viande qu'elle mâchouilla distraitement en le regardant réduire en cendres un de ses fidèles. Oh, elle n'était pas n'était pas choquée. Juste déçue que le spectacle soit aussi court... En tout cas, elle n'avait rien osé dire quant à la réponse de Kyô, préférant lui servir un de ces sourire niais dont elle avait le secret - parait qu'avec une tête mignonne, on peut se faire pardonner n'importe quoi. Mais elle n'était pas d'accord.

- Je ne suis pas d'accord.", signala-t-elle d'ailleurs, la bouche pleine. Ce n'était, de fait, pas très compréhensible, et sa protestation ne fut d'ailleurs pas relevée.

Assise en tailleur, Charlotte se dépêcha de finir ce qu'elle avait dans la bouche pour mieux s'expliquer - parce que si, les faibles sont ceux qui pleurent, pour elle, ceux qui se laissent aller à trop de sentiments. Quoique le point de vue du Dieu "avec plein de titres" se tenait, d'une certaine façon. Mais la voilà soumise à un test. Il y eut un tintement vers le plafond. Contrairement à n'importe qui, Charlotte ne dressa pas la tête. Et son regard changea brutalement. La gamine énervante et immature se retrouva avec un regard plus sombre, et concentré. Sa main fila sous sa robe.

Les chaines se détendent brusquement, et précipitent leurs lames assassines vers la prêtresse. Sa main lance quelque chose vers le plafond et bloque une chaine. Puis elle se laisse aller en arrière, et Charlotte se redressa en une pirouette, en équilibre sur une main. Les quatre premières lames se fichent dans le sol. D'une impulsion de la main sur laquelle elle se tient, la jeune femme évite une nouvelle lame alors qu'elle se redresse sur ses deux pieds. Encore trois lames qui se plantent là où elle se trouvait. Un simple pas en avant, et on pourrait presque l'imaginer clamer un "Tadaaaaa !" qui gâcherait tout l'effet classe de la scène, alors que les dernières chaines se tendent, croisées derrière elle. Sauf que Charlotte lève un doigt, comme pour prendre la parole. Mais avant cela, elle rabat la totalité de sa chevelure d'albâtre sur son épaule droite, penche la tête de ce même côté, et tend  la main gauche en coupe. Elle lève à nouveau le doigt, pour signifier : "On attend, la suite arrive."

Clang. Ce qu'elle a jeté un plafond tombe - un sai, dont la poignée tombe directement dans sa main tendue. Et Charlotte se mord la lèvre pour diminuer l'intensité du sourire qui ravage son visage. La dernière lame, qui avait été retenue au plafond, descend en piqué rapide, à peine prise d'un mouvement de balancier. Le côté tranchant entame son épaule près de l'omoplate, et érafle le dos de Charlotte, qui inspire profondément, et se redresse lors de la caresse de la lame. Et quand celle ci se plante au sol, c'est un soupir de soulagement, teinté de plaisir, qui traverse ses lèvres.

Oui, elle est barge. Et accroc à la douleur.

Ce petit plaisir solitaire accordé, Charlotte fait danser le saï entre ses doigts pour le tenir normalement avant de retirer la lame qui a éventré le coussin, le saisir, et se rasseoir dessus. Et elle avait gardé son air mystérieusement mature.

- Je disais donc : je ne suis pas d'accord, sur le coup des larmes et de la faiblesse. Il y a un temps pour tout : pleurer sur un champ de bataille est une perte de temps, et d'un ridicule sans nom. Une personne qui ne peut contrôler ses sentiments au bon moment est faible.

Hélas, voilà que la lueur enfantine réapparait dans le regard marron doré de Chacha. La douleur de la large coupure qui court le long de son dos la lance, et lui donne des frissons de plaisir. Elle soupire, avant de se reprendre :

- La différence entre la souffrance et la faiblesse... Elle est très simple. La faiblesse, c'est naze. La souffrance, elle est justifiée. Les faibles doivent mourir, et sans honneur. J'ai bon, c'est la bonne réponse ?

Cette dernière partie agrémentée d'un grand sourire niais. Chacha regarda dans son dos la plaie qui commençait déjà à cicatriser - c'est triste, quand même, que la blessure n'ait pas été assez profonde pour qu'elle souffre plus longtemps.

- Hey, c'est grave si je mets du sang sur ton sol ? Et... Heu, sur ton coussin ? Nan parce que tu sais, le tissu rouge, c'est vachement pratique pour ça. Pour cacher les tâches indésirables.

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 10 jeudi 15 novembre 2012, 13:54:05

Les yeux ronds, il en avait oublié la bouteille qu'il tenait à la main. Il la posa maladroitement sur le sol, et se remit à rire. Un éclat qui résonna dans toute sa demeure, tellement il n'en pouvait plus. Il venait de passer pour un vieux con, à la sous-estimer ainsi. Il essuyait de l'index ses yeux larmoyants, puis reprit un air sérieux:

"Excuse mon impolitesse, je ne m'attendais vraiment pas à ça. Vois-tu, c'est seulement dix ans après avoir commencé mes affrontements réguliers avec ton maître que j'ai atteins ce genre de réflexes. Je reconnais que tu serais dans ton élément sur un champ de bataille des plus chaotiques."

Il était extrêmement rare qu'un Mortel ne l'impressionne à ce point, il l'aurait presque applaudie. Tonton, enfoiré, tu es bien entouré! Kyô était conscient qu'acquérir ce genre d'instincts avec un entraînement "conventionnel" devait être plus rapide, mais il n'en demeurait pas moins stupéfait de la part d'une humaine si jeune.Il l'avait remarqué aussi, son changement d'expression. A ce moment-là, l'aura de Kyô s'était mise en activité d'elle-même, prêt à réagir si l'idée lui était venue de lui sauter à la gorge.

"Dis-Moi, selon toi, un monde où même les Dieux en viennent à verser des larmes, un monde où un père est forcé de tuer son enfant, mérite-t-il vraiment d'exister? Je te concède le fait qu'il y a un temps pour pleurer et un temps pour se battre. Arès m'a dit un jour que le guerrier le plus fort est celui dont le tempérament pourrait geler le feu. Un vrai tueur est froid et glacial. Ce monde m'a fait mal à en pleurer, et je vais le détruire."


Il jeta un bref regard sur le coussin: il était troué, il perdait des plumes. Pas grave, j'en referai un autre. Les objets n'avaient jamais eu d'importance pour lui. Ils étaient tous remplaçables. Pas les proches. Il se rappelait une phrase qu'il aimait bien, auxquelles il ne pensait plus. Les forts sont forts, les faibles restent faibles.

"Je te l'ai dit, je me réexplique: je représente la douleur, la tristesse et toute la complexité de la personnalité humaine. Je comprends la souffrance des gens, leurs chagrins, et je les aide à s'en relever. Ce n'est pas une question de force ou de faiblesse, ici seul mon jugement compte. Si je décide que quelqu'un doit souffrir, il souffre. Je pourrais très bien te séquestrer ici, dans une pièce sans rien, à te laisser crever de faim et de soif en mettant au défi mon oncle de venir chercher sa grande prêtresse. Tu veux savoir le motif? Parce que j'en ai les moyens. Parce que je suis bien plus fort que toi."


Ses lèvres s'étiraient dans un mince sourire. Il espérait une réaction un tant soit peu intimidée. Sa nuque le picotait, il peinait à rester en place. Il marqua un temps, et poursuivit:

"Mais finalement, je t'aime bien, toi. De toute mon existence, c'est la première fois que j'ai envie de me mesurer à une Mortelle, même sachant que l'issue te serait fatale. Juste... Pour jouer, tu vois."
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Charlotte

Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 11 dimanche 18 novembre 2012, 23:32:57


Si le rire d'Itami no Kyô l'avait surprise, Charlotte ne fit pourtant aucune remarque. Ben quoi ? Elle n'allait pas être nulle et être au service d'Arès, quand même. Forcément qu'elle était forte !

La suite, par contre, se voulait plus intéressante. Si, si, c'était le but. Mais franchement... N'était-ce pas trop en demander à Chacha, de philosopher sur la vie. Aussi se contenta-t-elle se répondre le plus simplement du monde, le regard en biais :

- Bah tu sais, t'as le droit de pleurer, hein. N'importe qui a le droit de pleurer. Mais c'est naze. Moi j'aime pas les gens qui pleurent pour geindre sur leur sort, juste.

Ses doigts fins revinrent se servir dans le plat principal, et elle prit une pomme en plus. Elle mâchouilla sa viande, croqua bruyamment dans son fruit, tout en écoutant le Dieu en face d'elle. Mais elle ne le regardait pas, reprise de cette furieuse envie d'observer tout ce qui l'entourait. Mais une chose était sure : s'il espérait lui faire peur en parlant de torture, il se gourait de personne. Ce qui attira l'attention de Charlotte, c'est quand il avoua qu'il l'aimait bien. C'était trop bizarre, parce que personne n'aimait Charlotte - sauf Arès - et qu'on la fuyait comme la peste en temps normal. La pomme a moitié mangée fut jetée en l'air, rattrapée, et ainsi de suite, de manière machinale.

- On sait que tu feras rien de tout ce que tu as dit. Détruire le monde, ça ne sert à rien, parce que t'auras plus rien à gouverner. T'sais, j'ai appris un truc, un jour. En fait, tous les Dieux vous êtes pareils : vous êtes forts, vous avez de l'ambition, mais vous êtes tous égocentriques. Votre seul but, c'est d'être au-dessus des autres. D'augmenter votre propre pouvoir, et pas celui des autres. Mais tu sais, Kyô, j'ai une mauvaise nouvelle.

Son sourire est large et enfantin. Elle rattrapa sa pomme une dernière fois, et l'écrasa entre ses doigts :

- T'es ptet fort, mais tu me tueras pas. Parce que t'es pas un Dieu de la mort, et ça ne te servira absolument de rendre un autre dieu plus puissant. Alors, tu feras ton boulot de Dieu de la souffrance ou j'sais pas quoi, et tu me feras souffrir. Moi, je vais me battre, et tu vas devoir te battre, et ça, c'est bon pour Arès. T'as vu comment je suis une super prêtresse ? Je pense à tout.

Charlotte se redressa d'un coup de reins pour se mettre debout, et s'étira un peu.

- Tu sais, j't'aime bien aussi. Parce que tu veux te battre, et que j'adore me battre. Et j'vais te confier un secret, Kyô au nom à rallonge. Tu sais pourquoi je suis une si bonne prêtresse ? Tu sais pourquoi Arès a pas à s'inquiéter pour moi ? C'est parce qu'outre le fait que j'adore me battre contre n'importe qui, ben j'ai pas peur d'avoir mal. Au contraire.

Ses yeux s'illuminèrent, sur ces derniers mots. Elle sautilla sur place une fois, deux fois, avant de se précipiter à mains nues vers Itami no Kyô. Sa course était souple et rapide, malgré les bottes à talons et plateforme qui auraient pu la faire chanceler - sans doute une histoire d'habitude... En tout cas, Charlotte finit par bondir, poing en avant, visant le visage de Kyô. Sans doute qu'elle ne le touchera pas, mais au moins, ça le motivera peut-être un peu plus vite à se bouger les fesses pour se battre. Et, pensa Charlotte, peut-être qu'il arrêterait de chercher à la faire philosopher sur des trucs chiants. De l'action !! Il n'y a que ça de vrai !

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Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 12 mardi 20 novembre 2012, 18:59:33

Il demeurait immobile, muet, les yeux vers le sol. Il se contenait, il y mettait toute sa volonté, toute son âme pour ne pas exploser.  Il s'en pinçait les lèvres, et serrait les poings, refoulant tant bien que mal toute cette rage. Elle l'avait mis dans le même sac que les autres Olympiens. Elle l'avait dit geignard. Elle avait dit que ses ambitions n'étaient rien, sans même les comprendre. Ce n'est qu'une faible Mortelle, ne la tue pas! Il se le répétait inlassablement, en vain.
Le poing atteignit son visage, oui. Et il accusa le coup sans broncher. Il ne bougea pas d'un poil, jusqu'à déclarer haut et clair:

"Faible humaine. Celui qui ne sait rien, ne peut rien comprendre."

D'un geste vif, sec et rapide, il se saisit du poignet de Charlotte d'une poigne de fer, et serra jusqu'à briser l'os. Tant qu'il la tenait, elle ne pouvait rien éviter. Les réflexes sont inutiles quand on ne peut exécuter les mouvements qui vont de pair, et Kyô le savait. Une épée bloquée dans son fourreau ne peut pas trancher. Il releva la tête, avec une expression de passivité menaçante. Ses yeux étaient grand ouverts, sa colère aussi froide, calme et dangereuse que la nuit. T'as raison ouais, j'vais pas te tuer!

"Pauvre petite putain d'Arès... T'as quand même du cran pour me mettre autant hors de Moi..."

Il était furieux, oui. Il aimait bien les putains en général, mais l'insulte, c'était surtout pour la forme. Elle avait quand même du mérite, de se jouer autant de lui, mais il y avait une différence entre vaillance et inconscience. Peu importe combien on a de la gueule, ceux qui ne sont pas capables de la fermer quand ils le doivent sont des faibles et des idiots.

"T'aimes souffrir hein? Jusqu'à quel point? J'me défoulerais sur toi pendant des siècles pour te voir flancher!"

Itami no Kyô, par simple égard pour Arès, ou peut-être pas respect pour le franc-parler de Charlotte, avait décidé de la laisser en vie. Ouais, je vais prendre ce bras en échange.
Sa main s'enflamma de noir tandis qu'il se levait, et le feu dévorant se propagea le long du bras de la prêtresse. Il lui envoya un violent coup de pied dans les côtes, tout en tirant d'un coup sec, en forçant un peu, sur le bras droit de la femme. Il était entré dans une colère muette, comme celles qui ne lui arrivaient que très rarement. La dernière fois, c'était contre Hadès, qu'il considérait pourtant comme un frère, lorsqu'il avait abusé d'Héra et lui lors d'un pari sordide. Il jeta négligemment le bras à côté de lui, le laissant se consumer jusqu'à ce que rien n'en reste.

"Ce monde ne vaut rien. Pour survivre, il faut devenir le plus fort, c'est ce que j'ai pu constater durant ma longue existence. Il n'y a que les gagnants qui écrivent l'histoire, car les perdants sont faibles et les faibles ne valent rien. La monarchie? La démocratie? Tout ça, c'est des conneries que vous, être éphémères, avaient inventés car vous êtes tous des cons. Cet abruti de Zeus est un égoïste qui ne veut pas se mêler des affaires des Mortels, sauf quand ça concerne sa queue, et je te pardonnerai jamais, toi qui as osé me coller dans le même sac que ce pauvre connard. Je vais détruire ce monde, et en bâtir un meilleur, un neuf. Un monde où tous peuvent devenir forts sans se faire écraser par des puissances qui le dépassent."

Les chaînes à lames n'étaient plus dix, mais des milliers: elles sortaient du plafond, des murs, du sol et des piliers, dansant en agitant leurs fils tranchants dans tous les sens. Il n'y avait plus aucune échappatoire. Juste le sang. Kyô sourit, ce sourire que le grand méchant loup a dû faire au petit chaperon rouge, avant de la dévorer.

"De toute façon, je doute que tu puisses voir l'aube de ce Nouveau Monde."
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Charlotte

Humain(e)

Re : Retour au bercail. [Charlotte]

Réponse 13 mardi 25 décembre 2012, 18:42:38


Charlotte fut surprise quand son poing frappa le visage du Dieu. Quoi, elle n'avait pas été si rapide, et elle n'était pas si forte quand même ! Pourquoi il n'avait pas évité le coup ? A vrai dire, elle en fut tellement surprise qu'elle cessa de bouger, son poing dans la joue de Kyô. Son regard marron doré le scrutait, attendant une explication à ce comportement. Et elle eut rapidement une réponse.

L'os de son poignet eut un craquement sinistre, qui lui fit pousser un "haaannnnn" de plaisir réel. La douleur descendait le long de son bras, s'invita le long de sa colonne vertébrale. Par Arès, qu'elle adorait ça... Charlotte en eut des frissons, et sa respiration un peu saccadée, déjà, exhalait par moment quelques gémissements. La menace toute relative de Kyô ui arracha un sourire satisfait : souffrir ? Avec plaisir. Elle était prête à signer n'importe où, n'importe quoi, pour une petite séance de torture.

Cependant, le jeu changea brusquement. Avait-elle été trop loin ? Charlotte n'en avait pas la moindre idée. Et elle aurait bien incapable de s'en rendre compte, de toute manière. Evidemment, elle aurait du se rendre compte que Kyô ne réagissait plus de la même manière. Que cette colère noire qui émanait de lui n'était pas une aura divine, mais bien l'émanation d'un revirement total de ses sentiments. Adieu, la bonne humeur et l'agacement, bonjour... Oh, à ce niveau là, ce n'était plus de la colère...

Charlotte était très résistante à la douleur. Arès, dans ses accès de rage, lui avait brisé tous les os plusieurs fois ; des bêtes des Landes avaient déjà laissé la prêtresse dans un état qui relevait du "tas de chair mâchouillé et informe avec une robe rouge en lambeaux". La douleur, sur le long termes, les séances de torture interminable, elle adorait ça. Mais un membre sauvagement arraché ? Chacha ne hurla pas. Les  yeux exorbités, le sang déserta son visage, la rendant presque aussi pâle que sa chevelure. Son coeur rata bien quelques battements, même, et chaque "bom-bom" était assourdissant dans ses oreilles. Là, à terre, elle pouvait voir une flaque se former à ses côtés, et ses cheveux baigner dans son propre sang. Appuyée sur son bras droit encore valide, la jeune fille restait atterrée par ce spectacle. Autour d'elle, il n'y avait plus rien, plus personne. Juste, cette flaque de sang, et cette douleur qui lui irradiait tout le corps.

Une douleur qui ne lui faisait aucun bien.

Cependant, très vite, ses autres réflexes reprirent le dessus. Le sang encore présent dans son organisme faisait battre à toute rompe ses tempes. Un bond en arrière, et elle aurait aimé saisir le sai dissimulé près de sa cuisse gauche, ravivant la douleur de son membre maintenant fantôme. Charlotte réagit de manière automatique, de toute façon trop déstabilisée pour comprendre quoi que ce soit. Sa main droit se précipita à sa ceinture pour prendre sa faux. Le manche se déplia, mais Charlotte ne changea pas sa prise. Elle fendit l'air trois fois, profitant de l'élan de son bond pour tourner une fois sur elle même. Le haut de sa lame saisit plusieurs chaînes, en entraina d'autres. Elle regagna le sol, et une danse macabre commença.

Comment définir cela autrement ? Son arme fauchait, attrapait les lignes qui se tendaient vers elle pour les couper dans leur élan. Bien entendu, elle récolta plusieurs coupures, mais Charlotte avait un but : Kyô. Son regard, plus proche du doré que du marron doux habituel, et n'exprimait qu'une chose : "Toi, je vais te bouffer". Charlotte n'était pas encore habituée à l'absence de son bras gauche, et perdait parfois l'équilibre. Ses mouvements étaient aussi bancals qu'elle, ses gestes saccadés. Sa faux attrapait les chaînes, les enroulait, et d'un mouvement savant, elle parvenait à se débarasser de la prison d'anneaux. Et elle avançait comme ça, jusqu'à atteindre son but. Son arme à la lame émoussée fonça vers le maître des lieux, juste le temps de le distraire, pour l'approcher suffisamment. La sueur perlait sur son visage d'albâtre, et sa main droite libre saisit Kyô au poignet. Son regard était sombre, assassin. Au contraire de ses paroles, qui n'étaient qu'un murmure :

- T'avais pas le droit de... De prendre mon bras. Rend moi mon bras. Ou donne moi le tien !

Sa poigne aurait sans doute du s'affirmer, en vain, évidemment. L'adrénaline chutait, et Charlotte tangait sur elle même. Elle bafouilla un Rends moi mon bras... avant de s'évanouir aux pieds du Dieu.

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