La nuit qui a changée ma vie... [PV Mélinda]

Se rapprochant de sa fille, Mélinda mettait provisoirement entre parenthèses son plaisir sexuel avec Clara. Chaque chose en son temps, et sa fille était bien plus importante que le corps de Clara, n’en déplaise à son délicieux petit cul. Mélinda se rapprocha donc d’Akira, qui, gênée, se dandinait sur place, regardant ses pieds. Elle n’osait pas regarder sa mère, qui ne s’en formalisa pas outre mesure. Elle avait déjà pu noter que sa fille était du genre coincée... Sans toutefois l’être totalement, car elle avait déjà soé lui tenir tête. Ceci inaugurait plutôt bien leurs relations.

« C'était un peu égoïste de ma part, mais Kaori est d'accords pour prendre la potion elle aussi... Et de toute façon, je ne voulais pas la... transformer... »

D’après ce que Mélinda avait compris, les deux femmes étaient très proches. Mélinda eut un léger sourire, et commença par répondre sans apporter une réponse précise.

« Tu es capable de réfléchir sur le long terme, Akira... C’est une très bonne qualité. Les humains ont trop souvent tendance à se contenter de ce qu’ils ont, et ont un mal fou à voir les choses avec clairvoyance... Mais pas toi. C’est une qualité essentielle quand on est un vampire. »

Autant lui faire un compliment, ça passait toujours mieux. L’une des mains de Mélinda vint se poser sur le menton d’Akira, la forçant ainsi à relever la tête, pour que leurs regards se croisent.

« En revanche, quand tu as un service à demander à quelqu’un, Akira, regarde cette personne dans les yeux... Fais-lui comprendre que cette requête tient plus de l’ordre que de la requête, et que la personne en face de toi a tout intérêt à céder à tes demandes. »

Mélinda libéra alors le menton d’Akira, et, après ces quelques remarques formelles, alla au vif du sujet.

« Je veux bien accorder cette potion à Kaori, Akira, mais tu dois savoir qu’elle ne fonctionne pas éternellement. Elle ralentit le vieillissement des cellules, mais, au bout d’un moment, le corps humain finit par s’adapter. Oh, bien sûr, il existe bien des moyens de rallonger artificiellement l’espérance de vie, mais même la magie ne peut conférer l’éternité. D’ici quelques siècles, Akira, Kaori continuera à vieillir, et pas toi... Sauf si tu en fais une vampire. Vois donc cette potion comme une solution temporaire, pendant plusieurs siècles, jusqu’à ce que tu te sentes prête à faire d’elle une sœur de sang. »

La vampire lui fit alors un sourire, et prit Akira dans ses bras, lui faisant un petit câlin.

« Pourquoi donc paniquais-tu autant à l’idée de me demander un service ? Je sais bien que j’ai fait envers toi des choses cruelles, mais je ne suis pas un monstre pour autant... »

- Tu es capable de réfléchir sur le long terme, Akira... C’est une très bonne qualité. Les humains ont trop souvent tendance à se contenter de ce qu’ils ont, et ont un mal fou à voir les choses avec clairvoyance... Mais pas toi. C’est une qualité essentielle quand on est un vampire.

En ce qui la concernait, vu sa famille précédente, elle ne pouvait que penser constamment à son avenir... Son futur en tant que chasseuse de démons... Celui avec sa tante... Et à présent, l'avenir qu'elle aurait en tant qu'immortelle. Difficile de vivre au jour le jour depuis qu'elle savait manier un katana. Sentant le doigts sous son menton, elle ne put que relever la tête et regarder Mélinda dans les yeux.

- En revanche, quand tu as un service à demander à quelqu’un, Akira, regarde cette personne dans les yeux... Fais-lui comprendre que cette requête tient plus de l’ordre que de la requête, et que la personne en face de toi a tout intérêt à céder à tes demandes.

- Et je dois vraiment donner des ordres à ma mère ?

Le respect envers un membre de la famille plus âgé aussi, elle connaissait. C'était même gravé profondément dans sa tête de par son éducation. La seule fois où Akira avait bafouée ce respect, c'est lorsqu'elle avait fuguée de chez elle.

- Je veux bien accorder cette potion à Kaori, Akira, mais tu dois savoir qu’elle ne fonctionne pas éternellement. Elle ralentit le vieillissement des cellules, mais, au bout d’un moment, le corps humain finit par s’adapter. Oh, bien sûr, il existe bien des moyens de rallonger artificiellement l’espérance de vie, mais même la magie ne peut conférer l’éternité. D’ici quelques siècles, Akira, Kaori continuera à vieillir, et pas toi... Sauf si tu en fais une vampire. Vois donc cette potion comme une solution temporaire, pendant plusieurs siècles, jusqu’à ce que tu te sentes prête à faire d’elle une sœur de sang.

Akira hocha la tête en signe de compréhension. Elle ne se sentait pas du tout prête à mordre sa meilleure amie, presque une sœur, et faire d'elle une vampire. Mais peut être que d'ici une petite centaine d'année, la jeune vampire verrais les choses sous un autre œil. Et elle aura sans doute plus d'expérience dans les morsure et pourra donc la vampiriser sans faire de saignée. Mais au moins, ce problème était temporairement réglé. Il ne manquait donc plus qu'à s’entraîner un peu, apprendre à maîtriser sa nouvelle puissance. Akira fut alors surprise de se retrouver dans les bras de sa mère.

- Pourquoi donc paniquais-tu autant à l’idée de me demander un service ? Je sais bien que j’ai fait envers toi des choses cruelles, mais je ne suis pas un monstre pour autant...

- Je sais pas... C'est sans doute dû à mon passé... D'aussi loin que je me souvienne, j'ai... toujours été d'une timidité maladive... Mais la potion pour Kaori...

Et dans un geste qui surprendra sans aucun doute Mélinda, la jeune vampire lui rendit son câlin.

- Tu ne peux pas savoir à quel point ça me soulage... Il faut que j'aille lui dire la bonne nouvelle.

Elle se retourna, s'apprêtant à repartir. Mais juste avant de passer l'angle du mur, Akira ajouta un peu rouge.

- Je crois que Clara t'attend dans ton lit...

Et elle retourna enfin vers la chambre de sa presque sœur. Lorsqu'elle entra dans celle-ci, Kaori était en petite tenue, prête à allez se coucher. Dans un coint du lit, la Neko était toujours endormie, roulée en boulle.

- Kaori, j'ai une bonne nouvelle. Mélinda est d'accords pour te donner de sa potion.

Pour la première fois depuis des jours, Akira avait un grand sourire.

« Tu sais que tu es une femme très motivante, toi ?
 -  Rrrr... »

Kaori soupira, cessant de caresser la nuque de Liana. C’était comme un gros chat humanoïde... Et Kaori aimait plutôt bien els félins. Elle se demandait si Liana squatterait son lit toute la nuit, mais, la connaissant, il y avait bien des choses. Les nekos avaient le talent, en dormant, de sombrer dans une espèce de coma léthargique dont ils sortaient très difficilement. Kaori se massa l’arrière de la nuque, puis ouvrit les lourdes fenêtres de sa chambre, afin de tirer les volets. Bien qu’elle soit côté forêt, elle préférait quand même être dans la nuit la plus complète possible. Elle ferma les lourds volets en bois, referma les fenêtres, s’éclairant avec sa lampe de chevet, et entreprit de se changer.  Contrairement à sa Maîtresse, elle ne dormait pas avec une nuisette, mais avec des sous-vêtements très légers. Elle enfila une culotte et un haut de pyjama, et étouffa un bâillement. Attrapant son livre, elle le posa dans la table de chevet, et s’approchait du lit... Quand la porte s’ouvrit.

Bien que le concept d’intimité soit très difficile à concevoir chez Mélinda, Kaori avait tout de même un petit cercle privé. Elle sursauta donc en sentant la porte s’ouvrir comme ça, et se rassura en voyant Akira entrer. Le sourire qui éclairait le visage d’Akira témoignait que cette dernière avait une bonne nouvelle à lui communiquer.

« Kaori, j'ai une bonne nouvelle. Mélinda est d'accords pour te donner de sa potion. »

Kaori cligna des yeux, et lui fit un sourire, puis alla prendre la petite vampire entre ses bras, bondissant presque sur elle en passant par-dessus le lit. Liana soupira faiblement, continuant à dormir. Les lèvres de Kaori embrassèrent la joue d’Akira, avant qu’elle ne s’exclame :

« Hey, c’est super, ça ! »

Elle l’embrassa à nouveau.

« Copines jusqu’à la mort, hein ? Tu vois bien que Mélinda ne peut rien te refuser ! »

Kaori sourit, et entendit alors quelqu’un se racler la gorge derrière elle. Elle sursauta en rougissant, voyant, dans le dos d’Akira, adossée à la porte, la silhouette de Mélinda. Les joues de Kaori devinrent cramoisies, et elle baissa les yeux, s’asseyant sur le lit. Un léger sourire éclaira alors les lèvres de Mélinda, qui s’avança dans la pièce. Elle posa chacune de ses mains sur les épaules d’Akira. Kaori avait peur d’avoir commis une boulette, tout en se demandant pourquoi Mélinda était venue dans cette pièce.

« Je voulais te dire quelque chose, Akira... » lâcha alors Mélinda.

N’ayant pas assisté à leur conversation, Kaori ne pouvait pas savoir que Mélinda avait été plus marquée qu’elle n’aurait voulu l’admettre par la dernière remarque d’Akira. Elle avait hésité, puis avait finalement décidé de la rejoindre, afin de clarifier certaines choses avec elle.

« Ce n’est pas parce que je dirige un harem et que je suis occupée que tu ne comptes pas à mes yeux. Mon sang coule dans tes veines, et ton sang coulera un jour dans les miennes. »

Mélinda se tut légèrement, s’humectant les lèvres, et relâcha les épaules d’Akira.

« N’hésite jamais à venir me parler, d’accord ? demanda-t-elle sur un ton plus doux. Je vous souhaite une bonne nuit. »

Elle sortit de la pièce, et referma la porte. Kaori esquissa un léger sourire.

« Et ben, elle t’a à la botte ! »