Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Tojeï d'Anthilie

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Blabla / Re : Le Saviez-Vous?
« le: Aujourd'hui à 13:51:03 »
Une belle partie de mes personnages sont inter-connectés, notamment les plus grosses fiches et mes premiers persos !

Que ce soit Darthestar, Keleth, Belphégor, Luxienne et Myriade à un moindre degré, mais aussi Sulfure et Lestrange/Lafol, tous sont en lien avec un quatuor de personnages qui n'ont jamais eut de fiches et n'ont eut droit qu'à des mentions de part et d'autre de mes RPS :

Les êtres du Néant.

En grand résumé pour permettre une explication rapide :

Le cavalier du Néant, Syon, est à la fois l'entité dans le corps de Darthestar, le père de Belphégor et le gardien le plus actif de cet univers.

Belphégor est d'ailleurs en elle-même la reine du Néant, même si elle n'en a plus ni les pouvoirs ni la mémoire.

Le roi du Néant, l'ancêtre, est littéralement le primo-demon de la famille Lilith, arrière-arrière-grand père de Keleth, dont l'ombre hante encore les couloirs de la citadelle des Lilith. Il est d'ailleurs le démon ayant banni Lestrange

Enfin, l'oudler du Néant, Hérésie, est l'ancienne reine des êtres aethyriques (dont Sulfure est l'ultime descendante), responsable de la damnation de son espèce suite à son ascension en tant que première être du Néant.


Et que font ces êtres inégalables, d'une puissance telle que les faire apparaître dans le monde matériel reviendrait à le détruire immédiatement ? En mot pour mot, ils s'assurent que les univers ne s'effondrent pas pour revenir au néant primordial, notamment en s'assurant que leur ennemi principal, Sourire, ne parviennent pas à s'empiffrer d'énergie, ou ne mettes pas à nouveau la main sur Belphégor. En gros résumé, voilà voilà.

2
Ivre ou sobre, Tojeï avait bien trop l'habitude des faux-semblants et des bonnes manières pour ne pas se comporter comme une ingrate finie. De fait, il était donc parfaitement naturelle pour elle de remercier quelqu'un qui semble s'inquiéter pour vous, de lui montrer que ses actes recevaient une juste récompense, non sans parler de s'assurer de laisser une trace de son passage dans la mémoire d'autrui qui soit la plus bénéfique possible. La différence réelle et immédiate en l'instant, c'est que l'artiste effectivement se sentait redevable de prime abord, mais surtout elle avait bien compris qu'au rythme où elle s'était élancée, tout aurait put arriver ce soir, même les événements les plus fâcheux, quelque-chose dont la japonaise s'était assurée de l'inexistence par ses actions. En somme, la tirant d'un mauvais pas tout en lui offrant une juste bonté, la demoiselle en face d'elle prenait lentement forme dans son esprit comme une existence vertueuse, sincère, quelque chose qui ne peut que faire mouche auprès de celle qui s'assimile tout naturellement à une vilaine : Même le plus grand des génies du mal restera toujours fasciné par le chevalier en armure blanche. Ainsi, tandis qu'elle expose ses premières impressions, qu'elle lui offre ses premières formes de remerciement, la jeune femme écoute aussi les mots malheureusement un peu distordus de son interlocutrice, captant bien que difficilement son patronyme, puis avec surprise, ce qu'elle projetait comme solution en cette nuitée.

" Euh je... Oui effectivement je n'ai pas vraiment envie de la retrouver pour ce soir, mais... Enfin j'accepte volontiers votre hospitalité mais je n'aurais voulu m'imposer ainsi envers vous et... et... "

L'esprit confus et la langue engourdie, difficile pour l'artiste de trouver un moyen précis de lui exprimer à la fois combien elle se sent redevable mais aussi à quel point elle ne se sent que peu la légitimité de pouvoir ainsi abuser de la bonté de cette divine apparition qu'était Myumi. En d'autres occasions, elle aurait put trouver quelques tournures sincères et habiles pour se dérober tout en s'assurant de lui offrir ses pleins remerciements, mais dans l'immédiateté des événements elle n'eut guère plus de clarté et se retrouva rapidement à lui emboîter le pas, toute autre forme de méfiance et de honte personnelle ayant fondue face au sourire angélique de la demoiselle aux cheveux châtains. Une véritable défaite pour ce génie du mal normalement si habile de sa voix qu'elle pourrait bien obliger un enfant à poignarder ses propres parents. À la place elle se retrouva à suivre cette autochtone dans les rues de la ville, dans le froid puissant que ces contrées d'un autre monde semble connaître une partie de l'année, puis découvrit en peu de temps l'entrée du bâtiment où la jeune femme logeait. Un hall sobre d'abord, puis un de ces fameux ascenseurs dont la logique échappait un peu à la terrane, et voilà que les deux femmes traversaient un petit couloir chaleureux pour alors s'arrêter devant une porte que Myumi entreprit de déverrouiller de ses clefs. Au moins, cela permit à Tojeï d'apprendre que toutes les portes de ce monde ne s'ouvraient pas avec une carte qu'ils appelaient "pass magnétique", les trousseaux de clefs étaient encore au goût du jour même dans un monde technologiquement avancé.

Enfin, portes ouvertes, elles en passèrent le seuil, permettant donc à l'artiste de profiter de la pleine chaleur qui existait dans ce menue lieu de vie. L'appartement lui semblait bien plus petit que la chambre d'hôtel qu'elle partageait avec Ayatvili et Fuka, mais entre son alcoolémie et son manque de repère, difficile d'estimer réellement la surface d'un lieu, aussi se contenta-t'elle de lutter avec son manteau pour pouvoir enfin s'en libérer tandis qu'elle perçut à nouveau la douce voix de sa providentielle sauveuse :

" Je vais vous amener du thé, si ça vous va… à moins que vous vouliez juste de l'eau.
 -  Euh... Eh bien du thé ce... Ce sera parfait, merci encore. Où est-ce que je... Euh non enfin, je vais me débrouiller. "

Elle allait demander où elle pouvait déposer son manteau, révélant par ailleurs la robe sombre et élaborée qui suivait ses courbes jusqu'au dessous du genou, mais déjà qu'elle ne parvenait qu'à peine à s'en libérer, elle n'allait pas en plus attirer l'attention sur elle au prix de son ridicule. Non, elle lutta simplement encore une bonne minute, puis parvint enfin à virer l'épais vêtements de son corps pour alors le rouler entre ses bras. Elle s'apprêta à rentrer, se rappela que porter ses chaussures en intérieur était généralement très mal vu en ce pays, et entama de se libérer des bottines qu'elle portait pour les déposer dans un recoin, avançant dès lors en chaussette dans l'appartement. C'était encore un peu trop nouveau pour elle, tout ce monde et ces us et coutumes, aussi Myumi aura sûrement la surprise de trouver en Tojeï une certaine audace dans le fait qu'elle ne portait ni bas ni collant, tout comme le fait que bien incapable de savoir où s'installer, elle alla tout simplement arrêter sa progression au sol devant la table basse qui se trouvait là, s'accroupissant pour se laisser choir légèrement de côté. Ni agenouillée, vu que ses jambes étaient sur le côté, ni bien droite parce que de toutes manières l'alcool la faisait encore tanguer. Elle n'avait bien que sa beauté naturelle pour encore pouvoir garder la face, parce que sa grâce et sa rigueur avaient toutes deux définitivement abandonnées son corps pour trouver d'autres personnes à soutenir en cette soirée. Elle posa tout au plus son manteau contre ses jambes et observa les alentours, veillant à ne pas paraître trop idiote ou maladroite.

" Hum c'est ... C'est très joli chez vous. Merci pour l'invitation et l'accueil. "

Le tournis lui revenait maintenant que l'air froid du dehors ne l'aidait plus à désaouler, par contre elle se rendait bien compte de son état, de son mal-être et du surplus d'alcool qu'elle avait déjà eut le malheur de se glisser dans le gosier, tant et si bien que cette information la fit passer par deux états contradictoires : Clairement, elle se sentait de plus en plus mal et n'espérait qu'une chose, que ça s'arrête, mais d'enfin pouvoir le constater l'informa qu'elle entamait gentiment de se défaire de l'emprise de l'alcool. Plus de ton bienheureux, elle dégrisait, aussi violemment qu'elle avait enchaîné les verres plus tôt. D'ailleurs, accompagnant le lent retour à la réalité, fièvre au front et air fatigué, le bruit de plus en plus trident de la bouilloire commença à envahir la pièce, lui laissant le délicat inconfort de s'imaginer bientôt avec une tasse de thé bien chaude, peut-être ultime moyen pour elle de retrouver un peu de confort dans l'instant présent. Et par confort, il était surtout à considérer une forme d'habitude, de similarité avec son monde d'origine. Non pas que le thé soit une boisson qu'elle ait favorisée par le passé, mais elle avait au moins eut le don d'en déguster suffisamment de fois pour y trouver le réconfort de sa vie dans son monde d'origine. Une réflexion qu'elle se faisait en se rappelant qu'elle ne devait surtout pas en parler avec sa sauveuse, qu'il allait falloir qu'elle fasse attention à ne pas trop délier sa langue dans leurs futures échanges. Autant qu'elle en profite et cherche à lancer immédiatement son hôte sur un sujet, ça lui éviterait de faire une connerie :

" Et donc ça... vous arrive beaucoup de sauver les étrangères enivrées dans les bars, ou je dois me sentir flattée d'être la première ? "

Bon, c'était sortit sur le ton de la taquinerie innocente, mais avec un peu de chance Myumi n'allait pas le prendre mal ? De toutes façons, au degré d'ivresse où elle se trouvait, tout pouvait sortir de la bouche de Tojeï, alors autant qu'elle accepte dès maintenant qu'elle pouvait peut-être être indélicate ... Elle ne manquera pas de s'excuser immédiatement si elle venait à percevoir ce genre de problèmes.

3
Le coin du chalant / Re : En avant la musique [ouvert]
« le: lundi 20 janvier 2025, 19:42:08 »
Bien le bonsoir à tous, petit message pour :

Dire que je suis toujours en recherche d'autres possibilités de rp, que j'attends donc la moindre proposition qui vous ferait envie. Après tout rien n'est plus simple que de discuter ensemble pour trouver les histoires qui nous satisferaient !

Annoncer qu'étant donné que je semble reprendre un rythme à peu près respectable, je reprends enfin mon identité naturelle pour les trois du fond qui ne m'ont pas reconnu, avec l'ensemble des personnages qui vont avec.

Du coup, si vous êtes curieux, intéressés et voulez observer le panel de possibilités qui s'offrent à vous, bah ... Voici le lien du chalant originel :

Les trames de Pavé-man (Any% all Characters)

4
Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: lundi 20 janvier 2025, 19:18:43 »
Il est de fait que la possibilité de profiter de la soirée au calme, sans avoir la moitié du parterre qui vient quérir votre attention, est tout de suite une expérience bien plus agréable, offrant d'ailleurs à Tojeï ce petit faste de la vie qu'elle ne connaissait plus depuis bien longtemps. Non pas que les théâtres de Nexus ou d'autres capitales soient en manque de luxe et de belles personnalités, mais il y avait dans ce dîner d'honneur un ton riche et noble que l'artiste avait pris le coup de fuir normalement. Peut-être aurait-elle même cherchée à le faire ici aussi si elle avait été prévenue de la suite des opérations de la soirée, mais avec Ayatvili qui lui avait donné le minimum d'information requise pour cette représentation, sans parler de leur petite altercation précédent sa montée sur scène, il semble que les détails n'aient pas vraiment prit place dans leurs échanges. Ce n'était étonnement pas un mal, à sa plus grand surprise, étant donné que cette ambiance possédait un ton et une rigueur qui lui étaient réconfortante. Et puis bon, elle s'y trouvait désormais, autant être digne de son propre rôle temps qu'elle le pouvait, surtout que l'ensemble de ses sens étaient engagés dans un désir bien plus malsain et froid. Par chance pour l'assemblée, Tojeï était en partie calmée par les comportements de Fuka, la démone à la peau-rouge ayant visiblement à coeur de se servir goulûment dans les différents plats proposés, ce sans qu'aucune moeurs ou bon comportement ne l'empêche d'y mettre une pleine main pour attraper ce qui l'y intéresse. Origine d'un petit rire amusé pour l'artiste, tandis que les discussions avec son amie revenue manger auprès d'elle permirent de court-circuiter un peu son esprit.

Honnêtement, Tojeï crût toutefois devoir à un moment se préparer à une virée nocturne, étant donné que sa garde du corps était en train de garnir son assiette de dessert en saluant grossièrement tout ceux qui se devaient de lui laisser le passage entre les pêches rôties et les parts de flans aux figues des îles et lombres. Autant dire que d'ici une dizaine de minutes, elle quitterait ces lieux sans autres formes de procès, donc allait devoir s'éclipser bien moins légalement pour trouver enfin un moyen de rafraîchir son teint et son esprit. Toutefois, alors que Fuka lui faisait un signe au loin pour lui redemander une énième fois si elle ne souhaitait pas goûter quelque-chose, Tojeï entendit les pas lents qui se rapprochèrent d'elle, l'amenant à quitter la paume sur laquelle elle avait posée son menton pour tourner le visage vers ce nouvel arrivant. Un jeune homme, légèrement vêtu, aux traits délicats, à peine digne du tracé qu'un artiste ferait pour une ébauche. Si ce n'était pour la richesse de ses parures lui ceignant poignets et chevilles, il aurait tôt fait de passer aux yeux de l'artiste pour un simple grouillot, mais il lui semblait assez surprenant de voir des pierreries fines sur le corps d'un membre du peuple. Peut-être se trompait-elle, mais tandis que Fuka entamait de les rejoindre en boulottant ses acquisitions sur le trajet, ce nouveau-venu entama de lui parler avec un ton haché, prouvant quelques limites dans sa connaissances des langues extérieurs à sa contrée. Ce n'était pas l'artiste pour autant qui allait lui en faire une leçon, elle-même étant bien limitée vis-à-vis de la langue de Meïsa :

" Cet humble serviteur salue l’invitée de la directrice Aioren yrn Traïka. Mon nom est Ythaci. Il est mon devoir de vous guider où que vous désiriez aller dans la ville, dans la mesure des permissions accordées.
 -  Enchantée Ythaci, ravi de vous avoir pour pouvoir me permettre une première découverte de votre cité. Je vous prie toutefois de nous pardonner, ma garde du corps semble avoir eut un faible pour vos pâtisseries et je ne souhaites pas partir sans elle. "

Le jeune homme semblait maladroit, mais bon elle n'allait pas avoir besoin de bien plus pour se permettre une virée ne dehors de la cité. Une chose toutefois était sûre, il attisait beaucoup moins son désir de planter une lame dans le corps de quelqu'un que la jeune demoiselle de plus tôt, ce qui était un sérieux avantage : elle allait pouvoir se contenir jusqu'à trouver une victime convenable sans pour autant risquer de se mettre en danger par quelques malheureux instincts. Elle attendit poliment que Fuka les rejoigne tandis que cette dernière s'empiffrait maladroitement de tout ce qui se trouvait dans son assiette, laissant entrevoir des tâches de sucre sur le coin de ses lèvres, sans parler d'une belle marque de confiture sur le bout de son nez. Une fois les membres de cette belle assemblée derrière la garde du corps, donc que l'ensemble du groupe était réuni, Tojeï se redressa calmement de son siège en toute élégance présentée, puis se tourna vers son amie pour lui expliquer la suite des opérations. Une discussion qui ne connue que peu de réponses, étant donné que la démone écouta les termes de sa camarade en s'engouffrant un large choux dans le gosier, l'empêchant en grande partie de répondre.

" Fuka, je te présente Ythaci, il va nous faire visiter les environs pour la soirée. Ythaci, je vous présente Fuka. Soyez assuré qu'avec elle, nous ne connaîtrons guère de tristes surprises à l'extérieur des murs du théâtre.
 - 'Onfoi'w. "

Pas de faux-semblants avec la démone, la dame à la peau de sang avait très visiblement peu l'intention de se conformer à ce monde qu'on lui faisait découvrir par le biais du monde des arts. Ce n'est pas faute d'avoir été un peu préparée et entraînée par ses deux amies, mais Fuka trouvait juste cela bien trop contraignant et factice pour qu'elle s'y sente à l'aise. Contrairement aux deux autres membres de la Compagnie des Miracles qui ne juraient que par cela, mais qui du coup profitaient avec un plaisir évident la liberté de Fuka comme un moyen de se détendre face aux mondanités de la vie en grande société. Tojeï prit le temps de trouver dans un recoin de sa manche un délicat mouchoir qu'elle alla passer, un peu à bout de bras, sur le visage de son amie tandis qu'elle finissait de mâcher sa pâtisserie, puis d'un petit soupir le posa entre les mains de sa camarade avant de poursuivre :

" Nous allons bientôt nous mettre en marche, mais finis déjà ton assiette, et si tu le peux, passe par la loge pour éventuellement m'attraper quelque chose d'un brin plus chaud à me mettre sur le dos. Pas qu'il ne fasse froid, mais je préfère prévenir le moindre souci envisageable pour ne pas m'abîmer la gorge.
 -  Mnhhh, glumps... Ouais bien sûr, bien sûr, euh, besoin de quoi que ce soit d'autre ?
 -  Rien du tout Fuka, merci beaucoup. Ce jeune homme et moi-même t'attendons à l'entrée, à tout de suite. "

Une tape délicate sur l'épaule de sa camarade et la voilà qui quitte sa chaise pour faire signe à leur guide de bien vouloir l'accompagner plus loin. Sortir de la salle de banquet, prendre les quelques couloirs qui permettent d'atteindre le rez-de-chaussée, puis même s'élancer par delà les grandes portes n'étaient pas en soi un trajet pour lequel elle avait besoin de direction, mais elle allait profiter de ce court instant pour en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Certains trouveraient cela rabaissant que de connaître et s'intéresser à un simple guide, tout du moins pour la noblesse de certains pays. Pour Tojeï, il était surtout question de cerner un peu mieux les traits de caractères de celui qui allait lui offrir ce petit tour nocturne de la cité. Après tout, si elle se devait de lui fausser compagnie à un moment, mieux valait s'assurer de comment il se comporterait après coup. Le plus agréable serait une sincère et profonde lâcheté, de celle que la peur fait ressortir à tout jamais, et quoi de mieux pour chercher à percevoir tout cela qu'en questionnant ce damoiseau, de manière plus ou moins sibylline :

" Alors jeune homme, prenons le temps de nous connaître. Êtes vous originaire d'Eist'Shabal ? Comment me décririez vous cette ville en premier lieu ? Oh, avez vous fait partie du public durant la soirée par ailleurs ? "

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Blabla / Re : Le Saviez-Vous?
« le: lundi 20 janvier 2025, 17:07:18 »
Au travers des nombreux rps que j'ai écris, j'ai fini par faire une mention d'un fruit appelé le "lombre"

Techniquement l'un des fruits les plus facile à faire pousser sur l'entièreté de Terra, cette grosse poire à chaire molle est généralement juteuse et douce-amère, parfois extrêmement acide si elle est cueillie trop tardivement.

Mais surtout, c'est le meilleur fruit du pauvre pour un point : Sa peau élastique qui permet de donner l'impression de longuement mâchouiller et donc de tromper sa faim.

Convertissez-vous, mangez des lombres !

6
Blabla / Re : Profil MBTI - Votre personnalité
« le: dimanche 19 janvier 2025, 17:07:23 »
T est effectivement pour Turbulent, en somme que même si tu as ce profil de pensée, tu es en partie en contradiction naturelle avec celui-ci. Que ce soit par le doute ou le refus, voire bien d'autres raisons, il est de fait qu'une partie de cette nature est en conflit avec le reste. Cela peut apporter plus de malléabilité, une capacité plus importante à s'adapter à autrui, mais peut aussi produire des effets plus négatifs, comme des difficultés à exprimer son soi profonds ou dissimuler sa personnalité naturelle.

A est pour Assertive, donc des personnalités qui sont en accord avec elle-même, qui s'en trouvent généralement renforcée. Cela rend ces profils plus proches de ce que le MBTI présente, mais ce n'est pas sans un certains contre-coup : les A ont tendances à présenter l'ensemble des défauts de leurs profils, parfois même se retrouvent à s'enfoncer dans des apparences caricaturales de ce qu'ils devraient être.


Pour la petite explication supplémentaire ^^

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Blabla / Re : Profil MBTI - Votre personnalité
« le: samedi 18 janvier 2025, 12:11:00 »
Il est de fait, très chère modératrice, que je suis votre pendant inverse :

INFP-A

Donc le médiateur, certes, mais en adéquation naturelle avec lui même.

8
Les contrées du Chaos / Re : Une fête pour la réunion des légions [Pv Tojei]
« le: vendredi 17 janvier 2025, 17:51:28 »
Pour Ayatvili, l'avantage de posséder une forme physique trouvait son essence dans les choses les plus simples. En cette douce soirée, en cet instant de calme où elle n'avait ni à veiller sur les prochaines dates des représentations, ni à garder un oeil sur Fuka étant donné que la démone avait fait le choix de simplement se reposer à leur auberge, la divinité avait fait le choix tout naturel d'offrir à sa chair incongrue le droit à une satisfaction relaxante : un bain. Pas n'importe lequel par ailleurs, la femme à la peau étoilée ayant tout naturellement fait ce choix pour une bonne raison, à savoir qu'elle et ses amies s'étaient arrêtée dans une station thermale du territoire Nexusien dont la renommée n'était plus à faire. Alors, avec le plus grand des calmes, elle avait abandonnée ses fichiers, laissé en plan les contrats, et s'était glissée après une petite dizaine de minutes de trajet dans les eaux délicieuses et fumantes du haut plateau montagneux, découvrant par la même occasion la pleine décontraction que ses muscles pouvaient éprouver. Sous le ciel nocturne, une partie de sa chevelure flottant comme une nappe de brouillard sur la surface de l'eau, la femme se laissait aller à une somnolence bienheureuse, loin de toutes formes de prise de tête, de réflexions mondaines, se concentrant purement et simplement sur son bonheur. Un état de béatitude dans lequel elle aurait put s'abandonner de longues heures durant si ce n'était pour un menu détail, si infime en cet instant de joie qu'elle aurait tout aussi bien pût passer à côté.

Un premier appel vint lui vrombir à l'oreille. Ce n'était pas, en soi, un élément inconnu, mais un court instant son esprit voulut se persuader qu'il ne s'agissait que de quelques traces rémanentes de son professionnalisme qui se rappelait à elle. Bien mal lui en prit, car la seconde décharge qui traversa sa caboche lui assura définitivement qu'elle n'avait pas rêvée cette impression : Quelque part sur Terra, quelqu'un ou quelque-chose tentait tant bien que mal de l'appeler à rejoindre une position qu'elle ne connaissait pas encore. Elle rouvrit les yeux avec une moue de déception, comprenant qu'elle n'avait plus devant elle le moindre instant de relaxation alors même qu'une troisième demande lui parvenait. Qui que ce soit, il s'évertuait à la contacter en boucle, sans prendre de pause ni même sans considérer qu'elle ne répondait pas à l'appel pour biens des raisons éventuels. Un long soupir s'échappa de ses lèvres alors même qu'elle se redressa, quittant les ondées chaleureuses des bains thermaux, pour alors se diriger en direction des vestiaires d'un pas lent et endormi. Quatrième appel, nouvelle décharge, son visage se crispa une seconde d'agacement tandis qu'elle poussa la porte du bâtiment pour ensuite se diriger vers ses affaires. Tirant à elle la longue toge émeraude aux broderies dorées, elle entama de s'en couvrir tout en la torsadant en plusieurs points, scellant ces excentricités de broches d'or serties de délicats grenats. Cinquième appel, l'acharnement devenait aussi évident qu'il allait désormais atteindre ses limites.

" Toi mon gars, je te promets que tu risques de passer un très, mais alors très mauvais quart d'heure une fois que je t'ai sous la main. "

Elle attrapa sa chevelure pour alors y passer ses doigts avec force, vidant sa toison de l'eau qui s'y était logée, puis ferme les yeux tout en prenant une longue inspiration. Elle savait où trouver celui qui l'appelait, ce n'était rien de plus qu'un point évident sur ce petit lopin de terre qu'était Terra. L'instant d'après, elle ferma les yeux pour abandonner une partie de sa forme, juste assez pour entamer un rapide déphasage entre la réalité et son être. Transportée en un instant de la petite pièce de bois aux confins glacés de la nuit, son voyage ne fut l'affaire que d'une poignée de centièmes de secondes, alors même qu'elle reprenait alors forme au devant de la gigantesque tente dressée en ces terres froides. Pour elle, cette arrivée ne fut pas plus que la soudaine agression de l'odeur de souffre et de carbonisation, il était évident que quelques affrontements s'étaient déroulés peu loin de cette position, mais pour les gardes qui se tenaient au devant de la toile tendue, ils durent contempler le ciel nocturne se tordre et se ramasser sur lui-même pour alors faire apparaître la forme de la déesse, une observation dont la logique ne permettait aucune explication. Autant dire que les deux bougres alors en pleine garde marquèrent une surprise évidente, autant dans leurs gestes que sur leurs visages. Pourtant, avant même qu'ils ne puissent protester ou réagir, Ayatvili profita de leur bouleversement pour ordonner qu'on lui libère le passage :

" Hors de mon chemin les crapauds, il semble que vôtre maître ait souhaité faire ma rencontre ! "

Ton parfait, réaction impérieuse et humiliante, il n'en fallut pas plus pour que les gardes acceptent son propos sans le remettre en question, écartant les pans de la gigantesque tente pour permettre à la divinité de se glisser en son seuil. Tant mieux en soi, car absolument dénuée de pouvoir sous sa forme physique, elle n'avait pas grand chose d'autre que sa voix et son aura imposante pour se faire obéir. De fait, même sa taille n'allait pas vraiment l'aider, mais que pouvait-elle y faire, elle préférait ce format où elle se trouvait plutôt proche du sol qu'une apparence allongée sans grand sens à ses yeux. En tout cas elle pénétra donc dans ce gigantesque hall de toile, découvrant rapidement du regard la scène qui se profilait devant. Un type enflammé qui se trouvait bien installé sur son trône, devant un parterre de soldats visiblement méchamment sur les nerfs, tous entourant un mage qui, une énième fois, se permit d'appeler la divinité par le biais des quelques mots inscrits sur la carte de visite. Ok, elle ne comprenait pas bien l'ensemble de cette scène qui n'était pas loin d'être grotesque, mais une énième décharge ne manqua pas de lui ôter tout désir de faire dans la délicatesse et le calme. Quelques pas donc l'attireront à l'orée de la lumière, suffisamment proche pour être remarquée de loin malgré sa peau de nuit sans lune, puis elle ouvrira la bouche pour se faire entendre de l'autre bout de cette titanesque installation militaire, afin de parfaitement se faire remarquer.

" Cessez donc ! J'ai déjà entendue trop de fois votre appel, s'il m'est donné de l'ouïr encore une fois je vous jure de séparer votre mâchoire du reste de votre corps dans la seconde. Oh et pas besoin de garder vos lances et vos armes, ce corps que vous voyez n'est rien d'autre qu'un pantin pour agir sur le monde mortel, autant le dire de suite. Par contre nulle doute que je me fâcherai si vous osez endommager ce qui est mien. "

Elle leur laissa un moment pour comprendre ce qui était en train de se passer. Après tout, pas besoin de les asticoter plus que ça, elle avait juste besoin d'être sûre que les armes seront abandonnés avant de s'approcher. Non pas qu'elle risque quoi que ce soit, elle n'aimait juste pas à avoir à ressentir les sensations de sa chair lacérée par des outils aussi gutturaux. Ça et le fait qu'une action malencontreuse de leur part pouvait effectivement la mettre en colère, donc potentiellement la renvoyer à son corps astral, et il était préférable pour tous qu'elle ne décide pas de faire de ce petit morceau de caillou stellaire sa nouvelle bille de jeu au travers de la galaxie. Bon, quelques secondes étaient passées, elle allait relancer un peu les discussions :

" Maintenant que ces premiers points sont clairs, je me présente : Ayatvili, actuellement directrice de la Compagnie des Miracles. Si vous nous avez contacté au travers de la carte de visite, j'imagine que vous souhaiteriez que nous nous produisions pour vous. Est-il acceptable que je puisse me rapprocher afin que nous en discutions, ou souhaitez vous que je continue d'hurler depuis l'autre bout de la tente ? "

9
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: vendredi 17 janvier 2025, 16:17:30 »
En toute sincérité, et même si je ne l'écoute pas tant que ça, j'ai un amour de longue date avec le groupe "King Crimson". À mon goût, y'a rien à jeter de toute leur discographie, tu peux le faire écouter à n'importe qui et la virtuosité musicale sera perçue par tous. M'enfin voilà.

Votre dernier concert, c'était où et pour voir qui (ou quoi) ?

10
Les contrées du Chaos / Re : Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]
« le: jeudi 16 janvier 2025, 23:19:45 »
Politesses gardées, émotions feintes, sourire de glace et mine radieuse, le rapport entre l'artiste et la directrice laissait tout entendre du professionnalisme de chacune, mais surtout de l'observation méticuleuse que chacune gardait pour elle. La dame aux cheveux d'argents ne semblait guère obtus à la nature pleine de faux-semblants de Tojeï, une évidence qui ne manqua pas de se faire remarquer par la jeune femme et l'informa bien gentiment que si ses émotions venaient à faire surface, il ne faudrait pas quelques instants pour que soit démasqué ses désirs les plus sombres. Non, clairement, il n'était pas question de relâcher la pression dans l'enceinte du théâtre, le résultat n'en serait que misère et complexité inutile. Encore une fois, ne restait donc à l'artiste que son bon semblant d'amabilité et le devoir immédiat de continuer de paraître aussi calme et posée que possible. Il fallait montrer patte blanche, elle avait su le faire des années durant, ce n'allait pas être quelques heures qui la pousseront à produire une erreur grossière. Pourtant, quelque chose n'allait pas l'aider en cela, car l'engagement de la jeune et volubile descendante de la directrice avait ce petit quelque chose d'inférieur et de vulnérable qui taquinait sérieusement les profondes volontés de Tojeï : Si elle voulait ne pas fauter dans les instants qui allaient suivre, elle allait devoir trouver une pirouette pour s'éclipser cordialement.

Chose qui, pour l'instant, rencontrait bien des difficultés. Le flot de paroles ininterrompues de cette demoiselle ne manquait pas de pouvoir flatter l'égo de la dame monochrome, certes, mais surtout paralysait cette dernière dans une posture d'écoute cordiale et amusée, comme le ferait toute bonne dame en présence de louanges un peu dithyrambiques. Tojeï ne fit même pas mine d'entrouvrir ses lèvres pour lui répondre, il était évident qu'emportée par son élan admiratif la jeune descendante ne saurait même pas prêter l'oreille aux propos de son idole, encore plus qu'elle ne parvenait pas vraiment à relever les yeux vers elle pour contempler la grâce de celle qui semblait occuper ses émois de jeune mondaine. Par chance, peut-être même par pure pratique et habitude, ce fut à la grande dame à l'expérience éprouvée de reprendre la chair de sa chair, de se positionner en traductrice accomplie, et d'entamer de lui résumer le flot ininterrompu de compliments verbeux, ce toujours avec le fort respect de ceux qui connaissent et manipulent les bons usages de la société :

" Elle vous dit, chère amie, qu’elle a assisté à nombre de vos représentations au Théâtre des Bienheureux de Nexus. Elle a trouvé le Précis d’Arlan Khan absolument sublime, et l’acoustique de ce lieu magnifiait votre voix. Je résume, bien sûr. Ma jeune Aiù est une admiratrice enthousiaste et volubile, mais l’essentiel est qu’elle aime votre musique et vous trouve fort charmante. Une véritable petite Mercère de Talé, telle que vous la voyez.
 -  Allons madame, il n'y a point de charmes en mon être qui ne puissent être en possession de votre douce enfant. Quant au Précis, nul doute qu'il fut effectivement sublimé par la précision acoustique de votre installation, tout mes remerciements vous reviennent pour m'avoir permise de profiter de pareille structure. "

De fait, si sa réponse était sincère, elle occultait pour l'instant un menu détail qui manquait un peu de la décevoir, lui rappelant par ailleurs sa prime colère à l'arrivée en Meïsa : le manquement évident de sa culture quant aux légendes et contes de cette partie du globe. La mention de ce personnage, de cette Mercère de Talé, laissait entendre une comparaison importante, dont le sens non seulement lui échappait, mais ravivait son besoin de s'informer sur les grands ouvrages que pouvait abriter ces lieux. Toute la question était alors de s'exprimer ou de désavouer ce manque de connaissance, quelque chose qui pouvait tout aussi bien porter opprobre à sa nature, comme rassurer la dame sur la vertu feinte de Tojeï et sa capacité de mettre en exergue son imperfection. Quelques éléments donc qui, à la lumière de leurs précédents échanges, menèrent l'artiste à s'exprimer ouvertement, considérant à raison que même dans l'éventuelle possibilité où elle irait fauter et ternir un peu son image, ce ne serait en aucun cas aussi grave que si elle ne pouvait pas obtenir le moyen d'acquérir les ouvrages qui lui permettront de continuer à grossir les rangs des pièces qu'elle se peut de jouer et d'accompagner de ses arts musicaux.

" C'est d'un ton bien malheureux toutefois que je me dois vous avouer ne point connaître la dame dont vous faites mention. Il s'agit de ma première venue en ces terres, et je n'ai su trouver hors de vos territoires pièces ou livres narrant vos légendes et mythes. À mon grand désespoir d'ailleurs, car j'eu peur longtemps de ce que je pourrais présenter à l'ensemble de vos concitoyens en cette soirée.
 -  Votre éthique, mademoiselle, est un exemple pour notre jeunesse. Trop rares sont celles de votre génération qui consacrent leur existence entière à l’art, à leur vocation. C’est un baume pour le cœur d’une vieille femme comme moi de voir que la flamme de notre culture brûle encore, et ce, avec une humilité si remarquable. "

Visiblement, ni l'une ni l'autre ne pourrait tarir de réponse dans cette situation. Tojeï avait l'expérience de nombreuses années à voiler sa nature, tandis que la sublime dame devant elle avait de belles décennies derrière elle pour assurer son port et sa droiture, la rendant imperméable aux jeux d'amabilité de l'artiste. Tant que cette dame ne saurait lui offrir la liberté, la violoncelliste était coincée ici, et ce n'est pas Fuka, derrière elle, qui allait l'aider, tant cette dernière n'avait que le minimum de contrôle nécessaire pour ne pas aller se jeter sur les belles pâtisseries odorantes de la réception. Toute la concentration de l'artiste se résuma donc à ne pas montrer les signes de sa nervosité, paraître fatiguée, peut-être, mais ne pas révéler les pulsions, les fines décharges de violence qui l'assaillait et manquaient par instant lui vriller l'esprit. Ce n'était qu'un peu de patience, même si elle se trouvait élimée à la fois par une femme d'une expertise remarquable, mais surtout par la petite souris extatique qui, en d'autres occasions, aurait très bien pût se retrouver entre ses griffes. Que les dieux soient loués toutefois, l'élégante directrice vint apporter d'elle-même une forme de solution à la portée de Tojeï. Si elle n'allait pas sauter sur l'occasion comme une acharnée, l'invitée n'allait guère se faire prier pour accepter cette porte ouverte vers sa liberté.

" Ah, mais je ne vous retiendrai pas davantage. C’est votre toute première visite à Eist’Shabal, n’est-ce pas ? Avez-vous eu la chance de visiter notre belle cité ? Si vous avez besoin d’un guide, je suis certaine de pouvoir vous trouver un galant jeune homme pour vous accompagner. L’hospitalité des gens d’Eist’Shabal est reconnue à travers notre continent. Que ce soit les grandes galeries d’arts, les grands temples du savoir ou même le quartier des roses et ses atours, il serait dommage que vous ne soyez venue que pour nous émerveiller sans nous laisser l’occasion de vous offrir la même.
 -  Madame, l'offre que vous me faites ici me ravie. Il est de fait que oui, je n'ai guère eut occasion de découvrir ni la cité, ni ce qu'elle abrite. J'imagine qu'à cette heure tardive les possibilités seront réduite, mais je vous prends au mot et accepterai avec grande joie d'obtenir quelque guide pouvant m'offrir la découverte nocturne de votre civilisation. "

Voilà, tout en douceur, ne pas sembler trop hâtive, simplement accepter avec la mine radieuse, car oui, elle en avait le plus grand besoin. Peut-être que le soudain naturel qu'elle présentait pourrait trouver une forme un peu trop déstabilisante de franchise, mais les précédents propos avaient prouvés que son interlocutrice aurait de toutes manières perçue ses éventuels manques de sincérité. Non, elle jouait simplement la carte de l'honnêteté, par ailleurs elle n'allait pas s'arrêter là, bien entendu. Après tout, elle avait déjà exposée en partie la frustration qui l'avait envahie et travaillée au corps précédemment, aussi se devait-elle de trouver quelques moyens d'y pallier. Alors, de son ton le plus doux, elle ne manqua pas d'abaisser son visage après sa précédente acceptation, et mains jointes devant ses cuisses, elle poursuivit avec déférence :

" À toute occasion par ailleurs, et parce que nous ne partons pas dès l'aube, j'aimerais savoir s'il vous est permis et possible de me laisser accéder à quelques bibliothèques ou académies où je saurais trouver la satisfaction de me plonger dans les ouvrages de votre culture. Si vous avez même conseils à me porter sur ceux qui sauraient être de prime nécessité pour que je puisse découvrir votre peuple et ses fondations, je serais honoré d'en recevoir l'apprentissage. "

Toute réponse gardée, leur entrevue sembla toucher à sa fin. Saluant dignement la femme et sa fille, Tojeï se permit une courbette plus masculine que féminine, manière de formuler à sa manière qu'elle était encore une fois non pas fille de noblesse en ces instants, mais bien une artiste accomplie qui répondait avant tout aux moeurs de son métier. Ainsi, les deux pourront la voir ployer en avant, une main rejoignant du bout des doigts la naissance de son épaule gauche, l'autre s'étendant à l'horizontal vers l'arrière de son corps, tandis qu'elle avance la jambe droite de la pointe de son escarpin. Somme toute une vision peu commune, une arme aussi, surtout pour les jeune fille en fleur qui, parfois, ne savent que donner émoi en voyant une autre femme se comporter avec l'audace des hommes. Tojeï ne pourrait savoir comment cela serait reçu en ces lieux, mais la marque de respect était là. Quand enfin elles se séparèrent ensuite, et de manière à ce que le potentiel guide de la directrice puisse la retrouver, l'artiste alla se placer sur un siège en fond de salle, s'y est assis calmement tout en offrant alors pleine liberté à son amie et garde du corps pour enfin répondre à l'appel de son ventre. Fuka ne lui répondit même pas, seul le grognement de son ventre tira à la violoncelliste un sourire amusé tandis qu'elle observa la démone fondre vers les plats les plus copieux des tablées.

Enfin, profitant du calme, elle ne parvint à s'empêcher de glisser sa main droite le long de sa hanche, y percevant alors la ligne fine de son stylet. La lame fine et délicate l'appelait de plus en plus, se maîtriser en devenait une torture. Elle allait attendre le repas de Fuka, mais si le guide ne se présentait pas d'ici à ce que celui-ci soit finit, elle s'éclipserait dans ses quartiers pour alors trouver la liberté d'une virée nocturne sous le signe de l'exaltation. Ce n'était rien de plus que l'ultime instant de patience, elle allait tenir... Elle allait tenir.

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Non pas qu'elle se trouve à vociférer ses propos, mais il est une évidence qu'avec le temps croissant et l'alcool consommé, Tojeï ne se rend pas bien compte que sa voix se met à porter de plus en plus, rendant ses élucubrations audibles pour quiconque aurait l'oreille traînante. Dans l'immédiateté de la chose, elle s'en moquait bien, elle avait juste besoin de se défouler d'une manière ou d'une autre après tout, de laisser lentement le poison de ses pensées s'écouler de ses lèvres pour mieux en digérer les restes, ce qui en manquait pas de la faire se remarquer auprès du public incongru du bar. Tout était bon pour l'emmerder de toutes manières, rien ne la satisfaisait, à part peut-être cet énième cocktail qu'elle vidait, boisson suave et profonde dont la sucrosité permettait de cacher la traîtrise d'une quantité d'alcool déraisonnable en comparaison du volume de boisson. Soit le barman avait fait le choix de lui offrir une juste compensation pour ses deux premières heures de consommations alcoolisées, soit il fomentait quelques tristes plans dans l'histoire de raccompagner la belle étrangère en un lieu plus intéressant à son goût. Dommage pour lui, il y eut visiblement une bonne âme dans le public pour s'approcher de la dame monochrome, Tojeï sursautant un peu quand elle sentie les deux fines mains se glisser sous ses épaules pour l'inviter à se redresser :

" Excusez-nous pour le dérangement ! Je vais l'amener tout de suite chez moi !
 -  Hein que ... euh att... "

Elle se censura d'elle-même, glissant un regard confus en direction de la jeune femme qui, dans son dos, était en train de visiblement calmer la situation glissante dans laquelle l'artiste était en train de se plonger. Un visage doux, apparemment empreint d'un calme serein, l'observait avec un léger ton inquisiteur, tandis que l'étrangère elle avait, au-delà de sa peau d'albâtre, deux rougeurs aux joues dont l'origine évidente était la surconsommation de produits alcoolisés. Coup de bâton ou léger rappel à l'ordre, cette intervention providentielle de l'îlienne eut au moins le don d'offrir à Tojeï un peu d'introspection sur son comportement immédiat, l'amenant à accepter le mouvement imposé par cette jeune femme pour se redresser mollement. Ses jambes semblaient un peu faibles, mais elle pouvait marcher sans aide, elle allait juste avoir le pas maladroit. En revanche, quand sa sauveuse de l'instant prit le temps de lui demander pour sa situation monétaire, l'artiste se retourna mollement tout en sortant son porte-monnaie, fouillant dedans pour en sortir quelques billets qu'elle vient déposer à côtés des verres qui s'étaient amoncelés à ses côtés.

" Oui hum, bien sûr. "

Un signe léger, volontairement assez peu visible pour attirer gentiment l'attention du barman, fut sa seule méthode de communication pour attirer celui-ci devant la place qu'elle occupait auparavant. Puis, une fois qu'elle peut lui parler directement, elle ne manque pas de s'assurer que tout est bien en ordre, s'excusant promptement pour son incapacité immédiate à produire le calcul mental nécessaire pour avoir une idée de ce qu'elle doit. Une observation des billets d'abord, une remarque sur l'absence de quelques 870 yens supplémentaires, et voilà que Tojeï lui dépose sur le bar le reste de la monnaie nécessaire avant de se laisser emporter par la jeune femme aux cheveux châtains en direction de l'extérieur du bar. Un slalom entre les tables sans qu'elles ne fassent la moindre erreur, et l'air froid du dehors lui ravive les sens, l'aidant un court instant à remettre un peu ses idées en place, surtout pour enfin concentrer son esprit deux secondes pour comprendre la situation dans sa globalité : Une femme, une japonaise sûrement, venait de l'inciter à quitter le bar tandis que son ivresse entamait de lui faire perdre tout bon sens. L'action était louable, désintéressée peut-être même, obligeant la femme aux longs cheveux d'ébènes de se redresser du mieux qu'elle le pouvait pour tenter de se poster élégamment devant cette providentielle rencontre. Il était clairement temps de faire preuve d'un minimum de dignité :

" Toutes... Toutes mes excuses de... De vous avoir obligé de veiller à mon bon comportement à ma place. Comment ... Hum, déjà quel est votre nom, que je puisse vous remercier ? "

Hébétée comme elle se trouvait actuellement, Tojeï cherchait tant bien que mal à conserver ses bonnes moeurs et sa bonne éducation, mais rien que ses yeux plissés permettaient de comprendre qu'elle avait bien trop bu, que sa vision était flou, donc qu'elle parvenait difficilement à se repérer et à suivre les événements immédiats. À force d'observation, elle commençait à pouvoir brosser un portrait plus complet de celle qui lui faisait face, du moins physiquement. Elles étaient quasiment de la même taille, ce malgré le léger remous qui faisait tanguer le corps et l'esprit de l'étrangère, possédaient visiblement un âge semblable, même si ce n'était pas foncièrement une observation où Tojeï se targuait d'experte, mais surtout ... Celle qui lui faisait face portait à son visage et son regard un air doux qui présentait tout naturellement une bienveillance sincère. Aux degrés de sa situation immédiate, l'artiste aurait pu y voir soit une faiblesse évidente, soit les prémices louables de qualités presque héroïques, surtout dans un monde comme celui-ci. Un charme qui, pour notre alcoolique de la soirée, savait faire mouche. Elle détourna donc avec beaucoup de naturel son regard, se rendant compte de son ridicule, avant de déblatérer quelques excuses rapides pour tenter de dissimuler son émoi face à la générosité de cette femme. Soyons sincère, de biens piteuses excuses, même selon Tojeï, étant donné qu'elle comprenait que cette petite fuite personnelle n'allait tromper personne.

" Je suis désolée de vous avoir fixé, l'ivresse me trouble la vue. Vous...hum, n'êtes pas obligée de vous occuper de moi vous savez, je vous suis déjà très reconnaissante de m'avoir invité à cesser de boire, c'était pas très malin de ma part. "

Quoiqu'elle en dise, elle suivra les pas de cette dame si elle lui en fait la proposition ou l'ordre. D'autant plus que vêtue de manière plus cosmétique que pratique, le froid environnant se transformait lentement à ses yeux d'un allié apaisant en un mordant agresseur. Rien ne la retiendra donc à emboîter le pas de la japonaise sans remettre en question sa bonne volonté, surtout que l'idée même de retourner à l'hôtel lui reste désagréable.

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Blabla / Re : Les phrases qu'on ne veut pas entendre
« le: jeudi 16 janvier 2025, 15:13:59 »
"Alors, le taux de loot du boss est à 0,37% pour l'accessoire, et on a 1,5% de chance d'avoir le duo de stats optimal dessus. L'idée, c'est qu'on va le farmer jusqu'à ce qu'on en tombe au moins deux aujourd'hui. Bien sûr, priorité aux membres de notre rooster raid, faut qu'on progresse."

Ouais, allez vous faire voir aussi, merci, cordialement. Je joue pas pour travailler dans un système pyramidal.


Après un déplacement de huit heure pour un chantier qui doit durer toute la semaine.

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Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: jeudi 16 janvier 2025, 15:08:36 »
La confiance immédiate et absolue.

Deux étrangers qui se rencontrent et deviennent immédiatement amis après un bonjour, je vous jure ça me hérisse. Il y a bien des profils qui s'y prêtent, mais quand Jean-Yves des impôts vient vous saluer, avouez que le premier réflexe ce n'est pas de le saluer en bon terme et lui offrir une tisane de bienvenue.

La méfiance, c'est naturel, c'est humain. Oui nos persos vont jouer ensemble mais évitons les décors en cartons et les échanges robotiques.


Votre expérience de préparation rp la plus chaotique, ça a donné quoi ?

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Blabla / Re : Les phrases qu'on ne veut pas entendre
« le: mercredi 15 janvier 2025, 23:34:54 »
" Mec tu peux approcher ta torche, j'crois que le canari s'est cogné, il bouge plus. "

FOMP...

Au téléphone avec votre banquier.

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Centre-ville de Seikusu / Une affaire de publicité { Pv ~ Myumi Hatamoto }
« le: mercredi 15 janvier 2025, 19:55:12 »
( @Myumi Hatamoto , en espérant que cette ouverture te plaise. )

Arriver sur Terre n'avait pas été une difficulté en soi. Les connaissances et expertises d'Ayatvili avaient permis à la troupe de trouver un moyen efficace de s'y glisser sans trop de problèmes, tandis que le besoin de logement avait rapidement été comblé au travers d'une réservation d'une chambre d'hôtel de fort bonne qualité, laissant l'ensemble de ces dames trouver un repos juste dans un milieu somme toute réconfortant. Rapidement, des avantages sérieux avaient été trouvés quant à la vie sur cette autre planète : Encore inconnue au bataillon, Tojeï pouvait se promener et découvrir ce monde de ses propres yeux sans avoir à craindre pour sa vie, permettant par la même occasion à ce que Fuka reste un maximum de temps à l'hôtel, cette dernière ne supportant pas la quantité avilissante de maquillage nécessaire pour dissimuler son faciès couleur de sang aux populations locales. La barrière du langage n'était clairement pas un problème, par chance, et seule la nature plus caucasienne des traits de l'artiste provoquait de temps à autres quelques difficultés, cette dernière attirant quand même la curiosité des habitants. Toutefois, bon gré mal gré, elle parvenait toujours à se dépêtrer des quelques formes de racisme ambiant par des réponses généralistes et polies, profitant dès lors pour prendre le large avant que les choses ne tournent au vinaigre.

Et pendant ce temps-là, Ayatvili travaillait. La divinité ayant depuis quelques temps conscience de ce qu'était la Terre, elle avait aussi eut le temps de prendre connaissance des us et coutumes de ce domaine, du fonctionnement relatif du Japon et de l'art du divertissement qui prédominait dans cet univers. Pour l'instant, elle était parvenue à engager quelques menus contrats dans des théâtres huppés, s'était permise de louer ouvrages et enregistrements de pièces d'opéra, de concerts aussi, pour alors pouvoir préparer sa protégée à faire face au monde qui se révélait désormais à ses yeux. La faire agir en tant qu'artiste indépendante était un premier point qui permettait nombre de premier contact, tandis que la déesse une fois revêtue d'une apparence terrienne s'affairait à trouver des salles capable d'accueillir la Compagnie des Miracles. Toutefois, elle commençait sérieusement à se rendre à l'évidence, leur affaire ne décollait pas. Dans un milieu très fermé, quelques voix commençaient tout juste à transmettre l'existence de Tojeï et son travail merveilleux une fois sur scène, mais pour le reste, cela tenait quasiment du fiasco. La déesse n'eut de choix de chercher de plus amples possibilités, des moyens de se faire connaître, de parvenir à mettre Tojeï un peu plus en avant. Autant de désirs qui trouvèrent, un jour, une potentielle réponse sous la forme de magazine que Fuka lisait ostensiblement sur l'un des lits de l'hôtel : Les revues populaires et la publicité.

Réunion d'urgence oblige, l'ensemble de la troupe fut rassemblé pour une réunion du soir, Tojeï se retrouvant avec ses deux camarades prêtent à lui coller le magazine sur le visage tout en lui expliquant les détails de leur plan. Autant dire, des considérations financières qu'elle savait bien être des plus importantes, mais qui n'avait en soi rien à faire avec elle. Si Ayatvili choisissait de procéder ainsi, elle lui ferait bien entendu confiance, mais voilà bien le hic, exprimé alors par une déesse qui se posa devant sa pupille avec un air sévère :

" Si on agit ainsi, va falloir que tu procèdes à ce qu'ils appellent une interview.
 -  Vas-y, explique-moi ?
 -  En gros... Il va falloir que je définisse, avec ceux qui accepteront de parler de nous dans leur journal, un jour et une heure où tu trouvera en tête à tête avec un membre de leur bureau pour parler.
 -  Ça ne devrait pas être un problème en soi. Après tout, je rencontre du monde dans la rue en permanence, ce n'est rien de si peu commun.
 -  Non, mais ... Enfin, on va forcément nous demander d'où nous venons, quels sont tes objectifs, comment tu as finis dans le monde de la musique, et j'en passe des bonnes et des meilleures. Autant de réponses où, bien entendu, pour ne pas paraître pour une illuminée, il va falloir que tu prépares un peu tes réponses et ne parle en aucuns cas de Terra. "

Le sous-entendu commençait à passer. Se redressant lentement de sa posture plus détendue, Tojeï entama d'observer la divinité avec un air désapprobateur, refermant le magazine pour le poser alors sur le petit meuble à côté d'elle. Puis de reprendre, d'un ton un peu sec pour le coup, afin de s'assurer des intentions de sa patronne et amie :

" Tu es en train de me demander de m'occuper de la communication de la Compagnie, c'est ça ?
 - Oui bah écoutes, j'ai pas mieux, ici les gens s'intéressent aux stars, pas aux chefs d'entreprise. J't'avais dis que j'avais piqué notre modèle d'entreprise dans un autre monde, non ? Bah c'est celui-ci ! Et ici, les gens ne voudront pas de mon avis, de mes mots, ils voudront LES TIENS !
 -  Et donc quoi ? Va falloir que je révise leurs us et coutumes ? Tu veux que je lâche les représentations pour ... Pour faire TON travail ?
 -  Exactement ! "

Un silence tendu s'installa. Fuka, spectatrice de tout ces événements, resta un temps interdite, puis entama une retraite stratégique de l'autre côté d'une porte pour ne pas se retrouver dans un feu croisé entre ses deux patronnes. C'est qu'elle sentait les coups venir, surtout entre les deux premières membres de la Compagnie des Miracles, et grand bien mal lui en prendrait de chercher à les arrêter dans leurs élans de disputes. Elle s'y essaya une fois, ne comptait jamais réitérer l'expérience. Pourtant, elle n'entendit pas plus d'éclats de voix de l'autre coté de son bouclier improvisé. Tout au plus, elle perçue un sifflement strident, qu'elle attribua tout naturellement à Tojeï qui devait être en train de fulminer, laissant l'air se glisser entre ses lèvres pincées. Enfin, une injure traversa l'espace de la chambre d'hôtel, abandon de la vedette de l'entreprise qui alla s'écrouler sur un des matelas en pestant allègrement :

" Merde ! C'est bon, j'vais le faire, file moi les informations que je dois retenir, j'm'occupe de préparer tout ça le temps que tu nous trouve quelqu'un pour m'interviewer. "

*
*   *

Tandis que Tojeï entama de se créer une identité convenable pour la future personne qui viendra la questionner, les jours qui suivirent furent l'occasion pour Ayatvili de découvrir l'infini plaisir des appels téléphoniques. Une catastrophe, point d'autres mots pouvait décrire ce qui fut le constat de ces trois femmes, tandis que la déesse se trouva très rapidement et de manière répétitive mise de côtés par des politesses creuses, voire même parfois des propos bien plus directs et crus. Une pleine semaine plus tard, alors que Tojeï avait enfin en main l'ensemble des aspects de son rôle, se rappelait même sur le bout des doigts des moindres détails, la déesse en était encore à patauger dans le marasme administratif des standards téléphoniques des journaux nippons. Une mise au claire de la situation plus tard, et voilà l'artiste qui quitte l'hôtel, mains dans les poches, pour aller trouver un endroit où elle saurait passer par l'alcool pour libérer sa frustration. Ce n'était pas une habitude particulièrement commune chez elle, mais si ça pouvait lui permettre d'une manière ou d'une autre de relâcher la pression, comme pouvait le faire Fuka en d'autres occasions, alors pourquoi se priverait-elle ? Un trajet de bus plus tard, histoire d'atteindre le centre-ville, une petite marche en prime pour atteindre le lieu le plus coloré qu'elle ait déjà trouvé, et la voilà à boire un coup aux heures même où l'ensemble des bureaux se vident pour alors fêter la fin de journée à grand renfort de boissons alcoolisés.

C'est un instant curieux, mais au moins, la femme au style européen a la chance de pouvoir parler la langue sans grande difficulté. Ainsi, la curiosité du serveur se meut naturellement en action respectueuse quand elle lui offre une commande dans un japonais impeccable, tandis que les employés qui arrivent pour s'installer et boire leurs verres lui servent un regard en biais tantôt curieux tantôt intéressé. Pas besoin de se prendre la tête, elle se contente d'acheter, de consommer, de se faire resservir, de régler une première partie, de recommander. Une méthode qui laisse entendre progressivement la nature aigrie de sa présence ici, mais elle ne fait pas attention à qui pourrait, d'une manière ou d'une autre, chercher à profiter du fait qu'elle s'enivre ostensiblement sans autre forme d'accompagnement que ses ronchonnements. Puis, l'alcool déliant sa langue et sa frustration, elle commence à se parler à elle-même, tournant gentiment en rond dans ses dialogues, prêtant ainsi à qui tendrait l'oreille ses élucubrations acides.

" Toutes façons, Maaadame n'est pas en capacité de s'en charger. Nulle, elle est nulle. Nulle nulle nulle. J'prévois tout, j'suis dispo en tout temps, mais non ! Même pas capable de trouver un bon dieu de journal, un bon dieu de magazine prêt à faire une interview ! Et j'dois m'en charger, trouver du monde ... Mais bon dieu j'ai rien d'une cheffe en communication moi. J'fais dans l'art, pas dans le blabla. Fais chier ! Juste un putain de rendez-vous, une publicité pour la Compagnie et tout serais réglé, je retrouve le théâtre, les opéras... Marre de pourrir à ne rien faire. "

Décidément, elle avait un peu l'alcool triste.

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